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truite au toc
J’aime la pêche de la truite dans les Cévennes. J’affectionne particulièrement le versant méditerranéen de ce massif, où le chant des cigales et une délicieuse odeur de pin vous accompagnent lors de vos pérégrinations halieutiques.
Dans ce coin de la France, les truites sont de taille modeste (substrat granitique oblige) mais rustiques et en bon nombre (surtout depuis 5 ans qu’une conjoncture climatique favorable s’est installée). Les eaux souvent basses produites par l’influence climatique méridionale induisent une pêche fine très plaisante.
La qualité des poissons qu’on y trouve n’est pas tant due à une gestion exemplaire des APP du coin qu’aux pressions naturelles sévères qui se chargent d’exterminer tout individu non génétiquement adapté (entre les étiages extrêmes durant lesquels les rivières se transforment en une succession de flaques d’eau chaudes et les crues automnales pour le moins décapantes, on ne peut pas dire que la Nature ménage ses hôtes dans cette région).
Le bassin versant en question comporte plusieurs rivières à truites de petit calibre, et qui correspondent assez bien à ce qu’on pourrait appeler des « coins moyens ». Dotés de caractéristiques intrinsèques assez banales, d’une productivité loin d’être faramineuse, mais suffisamment peu fréquentés pour conserver une qualité de pêche correcte, tout au moins suffisante pour moi.
Pas de planification stratégique pour cette ouverture de la pêche de la truite dans les Cévennes
L’ouverture constitue l’unique sortie de l’année qui ne soit pas planifiée selon des paramètres stratégiques.
Débuter la saison dans les Cévennes est plutôt devenu un rituel annuel qui coïncide avec une visite familiale dans le Gard.
Depuis 3 ans, je rencontrais des conditions en mars quasi parfaites; des niveaux tendus juste-comme-il-faut et une température d’eau favorable autour des 10°C.
Cette année, la donne s’annonçait toute autre. Dès la mi-février, l’omniprésence de l’anticyclone laissait présager des niveaux bas, voire très bas, malgré ce que mes informateurs locaux (aveuglément optimistes) m’affirmaient.
… et dans cette région (comme dans pas mal d’autres), eaux basses = truitelles. Ma conscience m’interdisant d’esquiver ce rendez-vous pour d’autres contrées plus favorables, j’allais donc subir les aléas climatiques, ce qui ne manqua pas de me rappeler une règle empirique immuable : une partie de pêche réussie ne se prévoit pas à l’avance.
Maigre, ça l’était. « On s’croirait au mois d’août »

Les eaux très basses des cours d’eaux Cévenols en cette ouverture 2015 de la truite
Comparativement à la belle saison, une situation encore pire dans la mesure où les petites ruptures de pente agitées qui concentrent alors les truites restèrent désespérément vides dans cette eau à 7°C.
La pêche n’eut donc rien de passionnant et je vous ferai grâce de toute tentative de décryptage puisque je n’ai pas rencontré l’ombre d’une piste à suivre pour en améliorer le résultat (existait-elle seulement ? mieux vaut penser que oui !).
Un échantillon des poissons du week-end :



Dès mon retour dans les Hautes-Alpes, je retrouvais des rivières en ordre délaissées le temps d’un week-end. Elles allaient rapidement me faire oublier cette entrée en matière morose… à suivre !
Simon SCODAVOLPE
* Robert Louis Stevenson, est un grand écrivain écossais célèbre notamment pour son roman “L’Île au trésor”. Il effectua la traversée des Cévennes à pied et en fit le récit dans “Voyage avec un âne dans les Cévennes”. Un chemin de randonnée le gr70 porte aujourd’hui son nom.
Comment réussir son ouverture truite? Comme une “toute première fois”, c’est le sentiment qui prédomine à l’approche de chacun de mes débuts de saison. Simon Scodavolpe vous a fait part dans ses précédents articles des meilleures stratégies à mettre en place le jour J.
Pour les compléter, voici un petit inventaire du matériel qui vous accompagnera le jour de l’ouverture et tout au long de la saison. Je vous propose en plus quelques rappels et astuces pour éviter qu’émotion et précipitation ne gâchent ce jour pourtant bénît.
1. Canne et moulinet pour réussir son ouverture truite.
“Faire l’ouverture” pour certains pêcheurs néophytes peut se transformer en “partir à l’aventure”, quelques conseil de base peuvent pour éviter une galère. De nombreuses raisons peuvent vous faire changer de programme et de type de cours d’eau en cours de journée, en fonction de vos envies, de l’affluence ou des conditions rencontrées. Ces paramètres sont toujours difficiles à appréhender lorsque l’on n’habite pas au pied de la rivière.
Le choix de la canne
Une canne polyvalente vous permettra de vous adapter, du petit cours d’eau difficile d’accès (donc moins fréquenté) à la grande rivière. Le produit le plus simple à mettre en œuvre est sans conteste une canne télé-réglable d’environ 5m00. Celle-ci peut-être dans la gamme Garbolino un modèle très accessible comme la Garbotoc Sprint R 4m80 ou pour ceux désirant un produit plus performant la Garbotoc Précision R 4,80m.

Canne Sprint R disponible en versions poignée liège à bagues ou porte moulinet à plaque

Canne Précision R un modèle de légèreté et d’équilibre montée avec le célèbre système de bagues téléréglables Garbolino
Le choix du moulinet
Pour équiper ces cannes vous avez le choix entre un très classique moulinet lancer en taille 10 ou 20 comme le STARTER (disponible en Frein avant ou arrière) ou la traditionnelle « réserve de fil » de type Garbolino CTR, DTR ou ATR.
Moulinet Garbolino CTR

Ou Moulinet Garbolino DTR

Moulinet ATR65
Ce type d’ensemble vous permettant de faire face à de nombreuses situations et restera utilisable tout au long de la saison. Un petit conseil, pensez à emmener une seconde canne avec vous, il est toujours dommage de casser une canne, qui plus est ce jour-là, et de se retrouver démuni sans pouvoir poursuivre sa partie de pêche. Cette canne supplémentaire peut être aussi un complément de la première, comme un modèle à fil intérieur pour un ruisseau très encombré ou de type appâts naturels pour des lieux plus dégagés.
2.L’équipement de base
A ranger dans un blouson multipoches ou dans une petite musette.
Pour le montage de la ligne
- Des hameçons:
- A choisir en fonction de la taille des meilleurs appâts du moment plus qu’en fonction de la taille des poissons recherchés. À l’ouverture, le ver est sans conteste l’appât numéro 1. Le Gamakatsu 3120N facilite la tenue des jolis vers, sa hampe longue et donc un peu plus «lourde » aura également tendance à aider votre appât à gagner plus facilement le fond et à le ralentir. (À contrario, en cours de saison, un hameçon plus léger présentera mieux des vers de petite taille)
- Des bas de lignes montés sur un plioir en mousse:
- Je les prépare avec 1 ou 2 plombs et complète ensuite la plombée sur mon lieu de pêche. –
- Une boîte étanche (ici la Sakura WP Hook Box). Vous y stockerez à l’abri en évitant de les répandre dans une poche
- de petits émerillons (de taille 12 ou 14),
- des hameçons
- vos indicateurs de touche
- etc.
- Vos indicateurs de touche: je les préfère petits donc discrets et ne bridant pas la ligne.
- Les modèles autobloquants de type Rigoletto sont parfaits car ils restent bien en place sur la ligne et sont faciles a ajuster en fonction du fond.
- Une boîte de plombs “mous“ pour pouvoir régler la dérive de sa ligne, beaucoup de plombs “toc” ne le sont pas assez, pensez à regarder du côté des plombs coup ou Anglaise ils sont souvent bien adaptés.
Pour le confort du pêcheur
- Un coupe fil et une pince (pour écraser les ardillons et décrocher les poissons.)
- Une paire de lunettes polarisante:
- Oui, un “basique”! Beaucoup pensent encore que c’est un gadget adopté par des “pêcheurs-frimeurs”. Pourtant en diminuant les reflets vous distinguerez désormais bien plus nettement le fond donc:
- vous avancerez avec une sécurité optimale dans la rivière, en évitant par exemple les trous ou des rochers recouverts de mousse.
- vous apprécierez bien mieux la profondeur ainsi que les postes qu’affectionnent les truites (par exemple une pierre ou un gros galet amortissant le courant, …) ou les obstacles (branches, racines,..). Vos lunettes atténuant également les contrastes de lumière, vous distinguerez bien mieux votre indicateur, surtout s’il est fluo.

L’équipement de base
3.Les accessoires utiles
Complémentaire de l’équipement de base, sans être indispensables, certains accessoires sans vous encombrer, peuvent vous faciliter un peu la vie au bord de l’eau.
- Plus une pince pour décrocher les plombs (même si à mon sens, un coup d’ongle se révèle plus pratique et rapide).
- Et pour finir une aiguille ou un “crayon aiguille“, petit accessoire très utile avec lequel défaire un nœud devient alors presque un amusement!

Les accessoires utiles
4.Dans votre sac à appâts
Deux types d’appâts sont à privilégier pour l’ouverture:
- Vers (indispensable dans des eaux fortes et colorées). La meilleure boîte à vers… en bois, très légère, économique, parfaitement aérée et garnie de mousse fraîche légèrement humide.
- Teignes (faciles à repérer et par le pêcheur et par le poisson, permettent aussi de pêcher par des eaux plus claires ou par temps ensoleillé). Pensez à les inspecter régulièrement, ce sont des appâts fragiles, les garder dans des copeaux propres et secs est indispensable. Evitez celles stockées dans du cartons alvéolé, vous ne pourrez pas vérifier leur état de fraîcheur. De plus, les larves sont souvent délicates à extraire.
- Avoir 2 appâts présente aussi l’avantage de pouvoir en changer dans certains cas:
- soit pour s’adapter a un changement de conditions atmosphériques.
- soit pour retenter un un poisson après une touche manquée. Lorsque le poisson n’a pas eu le temps de sentir l’hameçon. Lui présenter alors un appât différent déclenche souvent une seconde touche.

Avoir des appâts frais est primordial pour faire succomber une belle truite.
5.Et pourquoi pas… une « près ouverture»
- Concluons par un peu de bon sens. Quitte à paraître un peu trop perfectionniste pour certains ! C’est une évidence, quel est souvent le principal responsable d’une ouverture ratée pour ne pas dire plus?…soi-même! Rappelez-vous, voilà 6 mois que vous attendez ce jour béni que vous soyez un débutant ou pas. Rien d’anormal donc de se montrer maladroit, approximatif et d’avoir la tête plus à penser à ses premiers poissons… Qu’aux branches, racines ou autre contrôle d’une bonne dérive.
- J’ai trouvé une façon ludique et agréable de récupérer quelques bons réflexes et de décupler ainsi mon plaisir le jour J. Une petite remise en forme en rivière de 2e catégorie. À une semaine de l’ouverture, un vrai plaisir de capturer, et en avant-première, mes premiers poissons au toc! soleil radieux et surtout le luxe de se retrouver seul au bord de l’eau. Un entraînement grandeur nature sur une petite rivière, parfois torrentueuse, peuplée de chevesnes puissants et de perches virulentes et à la robe resplendissante. Quel bonheur de vivre deux ouvertures en l’espace de quelques jours!

Un beau chevesne pris au vers dans des eaux de 2ème catégorie
Bonne “ouverture” à tous les pêcheurs!
www.guide-bask-peche.com
Choisir son appât de début de saison pour la pêche de la truite (de lacher?). Quelques règles de base. En début de saison, la truite sauvage est amaigrie.
L’hiver et la période de reproduction qui l’accompagne ont épuisé ses réserves. Son but est alors d’acquérir de l’énergie à moindre effort. Si l’eau est vraiment froide, la digestion est lente et les périodes alimentaires courtes. Elle privilégie donc un apport calorique peu fréquent mais important. Dans la majorité des situations rencontrées, les esches classiques telles que les vers et teignes fonctionnent très bien.
Si la récolte des appâts peut se faire au bord de l’eau durant l’intersaison (notamment le ramassage de vers de berge), la prétendue supériorité des espèces naturelles relève plus d’une idée reçue que de la réalité pratique…
Pour le pêcheur moderne souvent urbain (ou celui qui achète ses esches par commodité), voici quelques indications pour bien choisir parmi l’offre du commerce. Les principales esches utiles en début de saison sont :
1. Les vers de taille importante (dendros) :

Gros Vers Dendros
Assez imposant par la taille (il mesure jusqu’à 10cm), c’est un excellent appât pour les truites de remises et pour les farios sauvages par eaux fortes. De par sa texture solide, il s’accommode bien des lancers répétés, à condition de l’escher sur un hameçon tige longue numéro 8 ou 10. Veillez à l’enfiler suffisamment sur les 2/3 de sa longueur au minimum.
2. Les vers de petite taille :
Les vers de petite taille, utiles en début de saison lorsque les eaux sont basses, sont essentiellement de deux types : petit dendros et vers de terreaux. Des hameçons tige longue numéro 10 ou 12 sont indiqués. A noter que leur utilité ne se limite pas à la période pré-fonte des neiges, nous y reviendrons.

Petit Vers Dendros

Vers de Terreau
3. La teigne :
La teigne est un excellent appât, utilisable toute la saison en adaptant sa taille, qui se conserve facilement plusieurs semaines à une température proche de 10/12°C.
Par eaux froides et fortes, les teignes de taille moyenne sont utilisables. Cette larve étant relativement fragile, il convient de privilégier les hameçons fins de fer (type Gamakatsu 1040r). Veillez à rapprocher le plomb de base à moins de 10cm de l’hameçon car le courant a tendance à la décoller du fond.
Bonne ouverture et bonne saison de pêche à la truite.
Simon Scodavolpe
La truite possède cette caractéristique exceptionnelle de pouvoir se pêcher avec un panel de techniques très large. Reflets d’un régime alimentaire éclectique et d’une agressivité carnassière décuplée à certaines périodes de l’année, ces multiples facettes en font un poisson unique en son genre. Sachant que toutes les techniques sont complémentaires et possèdent un moment phare durant la saison, il est d’autant plus regrettable de les voir parfois hiérarchisées selon des pseudos-caractères de sportivité ou de noblesse. Le pêcheur polyvalent qui fait fi de ces clichés grotesques, peut faire face au comportement changeant des poissons au fil de la saison. Au moment du choix de la technique pour l’ouverture de la truite, tous les pêcheurs n’ont pas les mêmes considérations.
Quelle technique choisir pour le début de saison?
Cette décision résulte généralement de la part accordée à la recherche d’efficacité pure et dure (car toutes les techniques ne sont pas égales selon le moment considéré), sacro-sainte pour certains, et supplantée par le goût naturel et les aspirations pour d’autres. Penchant plutôt du côté des plus pragmatiques (vous ne me verrez jamais prôner l’utilisation de telle ou telle technique pour son côté esthète), je porte généralement mon choix sur la pêche la mieux adaptée aux conditions du moment. Si vous souhaitez procéder de la sorte, voici quelques pistes à suivre qui tiennent compte du décor planté dans le précédent article « où pêcher à l’ouverture de la truite ? » :

Une belle fario de mars sous un rayon de soleil printanier
Quelque soit le contexte météorologique en ce deuxième samedi de mars, la froideur de l’eau inhibe tout excès de mobilité chez la truite sauvage (sauf cas particuliers d’appétence décuplée en parcours no-kill ou milieux extrêmement précoces). Votre montage doit donc passer lentement, au ras du fond et près du poisson pour espérer le séduire.
Penser à une offre calorique
De même, l’offre doit être assez calorique : les truites ont besoin de reconstituer leurs réserves et privilégient des proies assez conséquentes sans être très discriminantes au niveau de leur nature. Dans ce contexte, les appâts naturels (vairon compris) ont souvent le dessus, de part leur attractivité au ralenti et l’apport protéiné qu’ils représentent. La pêche aux leurres, qui misent sur l’agressivité, trouve son apogée en présence d’une température d’eau voisine de l’optimal thermique de la truite (situation qui survient entre avril et juillet suivant le type de biotope) ; tout excès de froideur réduit l’agressivité des farios et donne la suprématie aux esches naturelles.
Ainsi, pour l’ouverture de la truite, je considère les pêches au vairon mort manié et au toc comme deux valeurs sûres. Pour l’une et l’autre, la façon d’adapter votre matériel doit tenir compte des impératifs précédemment décrits.
1. Ouverture de la truite au toc
Quelque soit son habitude en matière de type de canne, il faut éviter les modèles trop courts en mars (erreur fréquente des adeptes des cannes à anneaux à emmanchements) : la conduite de ligne en présence d’eau profonde et de plombées lourdes (avec nécessité absolue de passer lentement, quitte à couper légèrement les veines) implique de soutenir légèrement le montage, sous peine de le voir quitter le courant de fond qui aimante les truites par eaux froides. L’angle entre le scion et la bannière doit rester aux alentours de la perpendiculaire.
Principales règles pour le matériel
- En pratique, 3,50m est un minimum en ruisseau, 3,90m en grands cours d’eau.
- Question montage, les grammages relativement importants facilitent les lancers et s’accommodent bien d’un corps de ligne en 14 ou 16/100 fluorescent, ainsi que d’un bas de ligne de 12 à 14/100, dont la résistance n’est pas superflue lorsqu’il s’agit d’assurer les combats par courant puissant.
- La plombée sera suffisamment lourde (surtout si les eaux sont fortes), basse (pour plaquer l’appât au fond) et concentrée (pour faciliter la mise en place du montage).
La pêche au toc à l’ouverture
Présenter l’appât près du fond sans lui accorder trop de liberté est indispensable à cette saison. La précision de la trajectoire de l’esche mérite votre attention toute l’année. Mais son importance est décuplée en mars lorsque la distance de stimulation des poissons est faible. Si une truite bien postée en mai daigne parfois se décaler de quelques dizaines de centimètres et pardonne une présentation hasardeuse, ne comptez pas sur de telles faveurs en mars.
Pour évaluer de façon précise la position de votre appât à partir du point d’entrée de la ligne dans l’eau, il faut le brider au maximum autour de la plombée de telle sorte qu’il se trouve dans l’alignement de la bannière (en pratique, cela revient à placer le plomb de touche à moins de 10cm).

2. Au vairon manié :
A différence du tocqueur qui accompagne simplement la dérive (la longueur de canne est alors déterminée par la distance à laquelle la ligne évolue), le pêcheur au vairon qui manie son appât doit tenir compte du type nage qu’il souhaite lui conférer.
La configuration du poste
- Ainsi, la longueur de canne n’est pas vraiment dictée par la largeur du cours d’eau comme au toc, mais plutôt par la configuration des postes et le type d’animation qui en découle : quelque soit le type de milieu considéré, si la majorité des coups nécessitent un maniement du vairon à l’aplomb du scion (cas typique des ruisseaux encombrés et cascadeurs formant des vasques), un modèle long est nécessaire. L’importance accordée au confort et à la maniabilité de l’outil façonne votre choix. Les meilleurs modèles pour prospecter sous la canne sont téléréglables et d’environ 5mètres, assez rigides en pointe pour ferrer efficacement. Au contraire, si un profil plutôt plat conduit à une présentation en dérive (qu’elles soient orientées amont, ¾ amont ou ¾ aval), une canne plus courte d’environ 3m est plus adaptée et polyvalente. Dans le cas où votre parcours présente une importante diversité de facies, un modèle de 3,30m à emmanchements apparaît comme un bon compromis pour ces deux actions de pêche.
Le choix de la monture
- Se pose ensuite la question du choix de la monture : en la matière, chaque pêcheur a ses convictions, plus ou moins objectives et rationnelles. Personnellement, je privilégie celles qui confèrent au vairon une nage naturelle, modulable par le biais des animations et non pas automatisée comme ce que produisent les godilles par exemple. Celle mise au point par Olivier Plasseraud est idéale pour pêcher à rouler, de part sa plombée interne.
- Alors que la monture casquée ou drachko vous condamne à une action verticale, la monture Plasseraud permet de prospecter efficacement les veines laminaires lentes. Le pêcheur se contente alors d’imprimer de brefs soubresauts pour rompre la monotonie de la dérive, bannière assez détendue (la gestion de sa tension est aussi capitale qu’en matière de pêche au toc). En mars, évitez les animations trop saccadées et les grands coups de scion. De plus, cette monture fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation lors d’un éventuel changement de configuration : si l’on désire une action plus verticale pour faire plonger le vairon près des obstacles par exemple, il suffit de pincer une chevrotine sur l’émerillon en tête pour l’obtenir. La modification reste en plus facilement réversible d’un coup de pince. Selon la masse d’eau, un lest interne de 2 à 5 gr est nécessaire pour racler le fond sans s’accrocher. Si le couple vitesse/profondeur moyen du parcours nécessite un grammage supérieur, une répartition du lest ¾ interne/ ¼ externe par ajout d’une chevrotine d’1 à 2 gr est préférable au recours à de gros vairons (les petits sont souvent les meilleurs !).

Monture Vairon Manié Garbolino
Pour conclure
Si le toc et le vairon sont les techniques reines pour l’ouverture de la truite, d’autres se montrent ponctuellement efficaces, c’est le cas de la mouche artificielle. Les éclosions d’éphémères (March Brown et Baetis Rhodani) rendent les truites très vulnérables à cette époque. Si les grandes rivières sont en place, guettez les gobages en bordure sur le créneau 13-16h. Attention, je vous parlais en début d’article d’un régime alimentaire peu sélectif en mars, mais la remarque n’est plus du tout valable lorsque les farios s’attablent en surface ! Dans ces moments là, on peut regretter d’avoir laissé mouches sèches et fouet à la maison, car il est illusoire d’espérer les leurrer avec autre chose… Vive la polyvalence !!!
Bonne ouverture à tous
Simon SCODAVOLPE
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