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Choisir son appât pour la pêche au toc de la truite. Être en adéquation avec le régime alimentaire des truites constitue l’essence même des techniques qui misent sur le stimulus alimentaire.

La pêche au toc, qui consiste à faire dériver dans le courant une proie appartenant (ou ressemblant) à l’offre naturelle du moment, en est la parfaite illustration. Un choix hasardeux peut anéantir tous les autres stratagèmes techniques ou tactiques mis en œuvre pour duper nos partenaires. La situation extrême où il  vous prive de la moindre touche, alors que votre collègue plus clairvoyant enchaîne les prises à côté de vous (ou pire, derrière vous), n’est pas un mythe, surtout lorsque les farios se montrent sélectives à l’étiage (les gens oublient alors subitement leur vertu de générosité dans ces cas-là !). Pour éviter d’en arriver là, voici les deux paramètres principaux à considérer :

1. La nature de l’appât pour la pêche au toc de la truite :

Pour piocher dans la bonne catégorie (larve, ver, insecte terrestre), il est bon de considérer le degré de sélectivité des truites, corrélé à la période de l’année.

quel appât pour la capturer au toc?

En montagne, la saison peut être divisée en 4 périodes :
  •  De l’ouverture jusqu’à la fonte des neiges : Au sortir de l’hiver, la truite affaiblie et casanière se déplace peu. Seule des bouchées conséquentes éveillent son intérêt : les esches caloriques sont les plus adaptées. Je reste très classique à ce moment : teigne et vers conviennent dans l’immense majorité des cas (les poissons considérant d’avantage l’apport énergétique que la nature même de l’offre).
  • La fin de la période de fonte des neiges : le régime alimentaire des poissons change peu à ce moment-là, mais la baisse progressive des niveaux couplée à l’éclaircissement des eaux doit conduire à diminuer la taille des appâts (voir deuxième point).
  • L’étiage : dès que les eaux deviennent maigres et relativement chaudes (pour une fario, cela signifie plus de 13/14°C), les périodes de frénésies alimentaires sans sélectivité se raréfient (je rappelle que la majeure partie de la croissance des truites se fait au printemps et non en été !). Le régime des poissons se spécifie et s’oriente alors vers des proies miniatures (la manne de nourriture présente à cette période les rend plus discriminants), essentiellement des insectes, terrestres ou à l’état de larve.
  • La fin de saison : une modification de la prédation peut survenir à l’approche de la fermeture si la température de l’eau repart à la baisse de façon significative, sous l’impulsion d’une atmosphère rafraîchie par des nuits plus longues et plus froides à partir du 15 aout. Les classiques vers et teignes retrouvent alors le devant de la scène (on peut imaginer que ce refroidissement est perçu par la truite comme un signe avant-coureur de l’hiver). C’est loin d’être le cas tous les ans, les poissons restant souvent assez sélectifs (les esches estivales font alors toujours l’actualité), surtout depuis quelques années où l’été indien survient en septembre.
Autres paramètres à prendre en compte pour le choix de votre appât pour la pêche au toc de la truite.

Au-delà de ces quelques règles empiriques, je pense qu’il existe des paramètres que nous ne maîtrisons pas vraiment (pour ma part en tout cas !), qui conduisent les truites à consommer préférentiellement certaines esches, tel jour à telle heure, sans raison réellement palpable (peut-être une question de teinte, ou d’allure ?).

C’est notamment le cas en début d’été, alors qu’une multitude d’appâts est valable sur le papier (petits vers, teigne, porte-bois…etc.), des différences parfois notables peuvent survenir, sans qu’il soit possible de les corréler au moment de la journée, ou à des conditions hydrologiques particulières.

Ne sachant pas véritablement décrypter ce phénomène (mais ne croyant pas pour autant au fruit du hasard !), je me contente de varier le menu en alternant les diverses bêtes dont je dispose. En général, 2 ou 3 appâts choisis selon les paramètres de ce paragraphe.

2. La taille de l’appât :

Au-delà de la nature de l’esche qui orne votre hameçon, il est bon de considérer sa taille.

Elle doit être en adéquation avec le volume de la masse d’eau, ainsi que sa teinte.

En début de saison par exemple, le ver de terreau fait partie des esches classiques.

  • Si un gros vers dodu (attention tout est relatif, pour une truite sauvage, cela signifie environ 7/8 cm) est un choix judicieux par niveau fort ou en période de crues, des eaux basses et claires comme on en rencontre parfois en mars (lorsqu’un froid sec sévit depuis plusieurs semaines) doivent conduire à une réduction de sa taille (un petit terreau de 4/5 cm est mieux adapté).
  • Cette logique se retrouve aussi pour la teigne, disponible en multiples variétés dans le commerce, contrairement aux larves d’insectes qui, par leur nature, sont toujours minuscules et donc assez réservées à une utilisation estivale (nous y reviendrons tout au long de la saison dans diverses illustrations).

L’inadéquation avec la prédation du moment peut transfigurer le résultat d’une partie de pêche. Sans aller jusqu’à une absence totale de captures, elle peut se matérialiser par une qualité de touches médiocre (des grimaces comme on dit dans le jargon) qui doit induire une remise en question d’ordre technique.

Si une conduite de ligne approximative peut produire un effet similaire, nous devons évoquer en premier lieu l’hypothèse du mesurage de l’appât. D’autant qu’un tour de main suffit à la vérifier… au moins pour le pêcheur prévoyant a qui pris ses précautions !

Simon SCODAVOLPE

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La truite possède cette caractéristique exceptionnelle de pouvoir se pêcher avec un panel de techniques très large. Reflets d’un régime alimentaire éclectique et d’une agressivité carnassière décuplée à certaines périodes de l’année, ces multiples facettes en font un poisson unique en son genre.  Sachant que toutes les techniques sont complémentaires et possèdent un moment phare durant la saison, il est d’autant plus regrettable de les voir parfois hiérarchisées selon des pseudos-caractères de sportivité ou de noblesse.  Le pêcheur polyvalent qui fait fi de ces clichés grotesques, peut  faire face au comportement changeant des poissons au fil de la saison. Au moment du choix de la technique pour l’ouverture de la truite, tous les pêcheurs n’ont pas les mêmes considérations.

Quelle technique choisir pour le début de saison?

Cette décision résulte généralement de la part accordée à la recherche d’efficacité pure et dure (car toutes les techniques ne sont pas égales selon le moment considéré), sacro-sainte pour certains, et supplantée par le goût naturel et les aspirations pour d’autres. Penchant plutôt du côté des plus pragmatiques (vous ne me verrez jamais prôner l’utilisation de telle ou telle technique pour son côté esthète), je porte généralement mon choix sur la pêche la mieux adaptée aux conditions du moment. Si vous souhaitez procéder de la sorte,  voici quelques pistes à suivre qui tiennent compte du décor planté dans le précédent article « où pêcher à l’ouverture de la truite ? » :

Choix Technique Ouverture de la Truite. 1

Une belle fario de mars sous un rayon de soleil printanier

 

Quelque soit le contexte météorologique en ce deuxième samedi de mars, la froideur de l’eau inhibe tout excès de mobilité chez la truite sauvage (sauf cas particuliers d’appétence décuplée en parcours no-kill ou milieux extrêmement précoces). Votre montage doit donc passer lentement, au ras du fond et près du poisson pour espérer le séduire.  

Penser à une offre calorique

De même, l’offre doit être assez calorique : les truites ont besoin de reconstituer leurs réserves et privilégient des proies assez conséquentes sans être très discriminantes au niveau de leur nature. Dans ce contexte, les appâts naturels (vairon compris) ont souvent le dessus, de part leur attractivité au ralenti et l’apport protéiné qu’ils représentent. La pêche aux leurres, qui misent sur l’agressivité, trouve son apogée en présence d’une température d’eau voisine de l’optimal thermique de la truite (situation qui survient entre avril et  juillet suivant le type de biotope) ; tout excès de froideur réduit l’agressivité des farios et donne la suprématie aux esches naturelles.

Ainsi, pour l’ouverture de la truite, je considère les pêches au vairon mort manié et au toc comme deux valeurs sûres. Pour l’une et l’autre, la façon d’adapter votre matériel doit tenir compte des impératifs précédemment décrits.

1. Ouverture de la truite au toc

Quelque soit son habitude en matière de type de canne, il faut éviter les modèles trop courts en mars (erreur fréquente des adeptes des cannes à anneaux à emmanchements) : la conduite de ligne en présence d’eau profonde et de plombées lourdes (avec nécessité absolue de passer lentement, quitte à couper légèrement les veines) implique de soutenir légèrement le montage, sous peine de le voir quitter le courant de fond qui aimante les truites par eaux froides. L’angle entre le scion et la bannière doit rester aux alentours de la perpendiculaire.

Principales règles pour le matériel
  • En pratique, 3,50m est un minimum en ruisseau, 3,90m en grands cours d’eau.
  • Question montage, les grammages relativement importants facilitent les lancers et s’accommodent bien d’un corps de ligne en 14 ou 16/100 fluorescent, ainsi que d’un bas de ligne de 12 à 14/100, dont la résistance n’est pas superflue lorsqu’il s’agit d’assurer les combats par courant puissant.
  • La plombée sera suffisamment lourde (surtout si les eaux sont fortes), basse (pour plaquer l’appât au fond) et concentrée (pour faciliter la mise en place du montage).
La pêche au toc à l’ouverture

Présenter l’appât près du fond sans lui accorder trop de liberté est indispensable à cette saison. La précision de la trajectoire de l’esche mérite votre attention toute l’année. Mais son importance est décuplée en mars lorsque la distance de stimulation des poissons est faible. Si une truite bien postée en mai daigne parfois se décaler de quelques dizaines de centimètres et pardonne une présentation hasardeuse, ne comptez pas sur de telles faveurs en mars.

Pour évaluer de façon précise la position de votre appât à partir du point d’entrée de la ligne dans l’eau, il faut le brider au maximum autour de la plombée de telle sorte qu’il se trouve dans l’alignement de la bannière (en pratique, cela revient à placer le plomb de touche à moins de 10cm).

Choix Technique OUverture de la Truite. Toc.2

2. Au vairon manié :

A différence du tocqueur qui accompagne simplement la dérive (la longueur de canne est alors déterminée par la distance à laquelle la ligne évolue), le pêcheur au vairon qui manie son appât doit tenir compte du type nage qu’il souhaite lui conférer.

La configuration du poste
  • Ainsi, la longueur de canne n’est pas vraiment dictée par la largeur du cours d’eau comme au toc, mais plutôt par la configuration des postes et le type d’animation qui en découle : quelque soit le type de milieu considéré, si la majorité des coups nécessitent un maniement du vairon à l’aplomb du scion (cas typique des ruisseaux encombrés et cascadeurs formant des vasques), un modèle long est nécessaire. L’importance accordée au confort et à la maniabilité de l’outil façonne votre choix. Les meilleurs modèles pour prospecter sous la canne sont téléréglables et d’environ 5mètres, assez rigides en pointe pour ferrer efficacement.  Au contraire, si un profil plutôt plat conduit à une présentation en dérive (qu’elles soient orientées amont, ¾ amont ou ¾ aval), une canne plus courte d’environ 3m est plus adaptée et polyvalente. Dans le cas où votre parcours présente une importante diversité de facies, un modèle de 3,30m à emmanchements apparaît comme un bon compromis pour ces deux actions de pêche.
Le choix de la monture
  • Se pose ensuite la question du choix de la monture : en la matière, chaque pêcheur a ses convictions, plus ou moins objectives et rationnelles. Personnellement, je privilégie celles qui confèrent au vairon une nage naturelle, modulable par le biais des animations et non pas automatisée comme ce que produisent les godilles par exemple. Celle mise au point par Olivier Plasseraud est idéale pour pêcher à rouler, de part sa plombée interne.
  • Alors que la monture casquée ou drachko vous condamne à une action verticale, la monture Plasseraud permet de prospecter efficacement les veines laminaires lentes. Le  pêcheur se contente alors d’imprimer de brefs soubresauts pour rompre la monotonie de la dérive, bannière assez détendue (la gestion de sa tension est aussi capitale qu’en matière de pêche au toc). En mars, évitez les animations trop saccadées et les grands coups de scion. De plus, cette monture fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation lors d’un éventuel changement de configuration : si l’on désire une action plus verticale pour faire plonger le vairon près des obstacles par exemple, il suffit de pincer une chevrotine sur l’émerillon en tête pour l’obtenir. La modification reste en plus facilement réversible d’un coup de pince.  Selon la masse d’eau, un lest interne de 2 à 5 gr est nécessaire pour racler le fond sans s’accrocher. Si le couple vitesse/profondeur moyen du parcours nécessite un grammage supérieur, une répartition du lest ¾ interne/ ¼ externe par ajout d’une chevrotine d’1 à 2 gr est préférable au recours à de gros vairons (les petits sont souvent les meilleurs !).
Choix Technique OUverture de la Truite. Monture Vairon 1

Monture Vairon Manié Garbolino

Pour conclure

Si le toc et le vairon sont les techniques reines pour l’ouverture de la truite, d’autres se montrent ponctuellement efficaces, c’est le cas de la mouche artificielle. Les éclosions d’éphémères (March Brown et Baetis Rhodani) rendent les truites très vulnérables à cette époque. Si les grandes rivières sont en place, guettez les gobages en bordure sur le créneau 13-16h. Attention, je vous parlais en début d’article d’un régime alimentaire peu sélectif en mars, mais la remarque n’est plus du tout valable lorsque les farios s’attablent en surface ! Dans ces moments là, on peut regretter d’avoir laissé mouches sèches et fouet à la maison, car il est illusoire d’espérer les leurrer avec autre chose… Vive la polyvalence !!!

Bonne ouverture à tous
Simon SCODAVOLPE

La pêche du gardon en étang est pour beaucoup d’entre nous un excellent moyen de débuter une nouvelle saison de pêche au coup.

J’avais hâte de reprendre la pêche. L’hiver est toujours trop long et la pêche y est souvent délicate. Cependant, j’espère avec l’arrivée des beaux jours pouvoir faire cet après-midi une jolie pêche de gardons en étang. L’activité alimentaire des poissons reprend et je compte bien en profiter.

A ma grande surprise et à mon arrivée vers midi, je suis le seul au bord du plan d’eau. La pêche serait-elle difficile? Nous verrons bien.

Pêche du gardon en étang: l’amorce

Avant de m’installer, je commence par le mouillage de l’amorce.

peche-de-gardons-en-etang-amorce-esches

Une amorce brune de fine granulométrie et un large éventail d’esches à disposition

La population étant principalement constituée de gardons, puis de brèmes et de quelques tanches, je prépare l’amorce Netpeche Etang. Fine et de couleur brune, elle travaille beaucoup et attire toutes les espèces en plan d’eau peu profond. J’ai prévu diverses esches pour faire face aux conditions du jour, vaseux, pinkies, asticots et vers de terre.

La forme bouteille pour la pêche de gardons en étang

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Ligne montée avec un flotteur Garbolino DS14H

Je prépare ensuite le matériel. Ne sachant pas comment mordraient les poissons, je monte quatre lignes avec des flotteurs de type Garbolino DS14H. Ces formes «bouteille» ont vraiment ma préférence pour toutes les types de pêches classiques en eau close.

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Schéma de montage pêche de gardons “Classique”

Deux lignes portent 0,60 et 1 gramme sur un corps de ligne 12 centièmes avec une plombée assez brutale et un plomb de touche assez gros si la pêche est facile et deux autres portant

0,40 et 0,60 gramme sur un corps de ligne 10 centièmes pour des conditions plus classiques. Ainsi je dois pouvoir m’adapter à de nombreuses situations.

Un début de saison très actif

Après un amorçage soixante centimètres en retrait de la pointe du scion au cas où les poissons mordraient au delà de l’amorce, ce qui est fréquent lors de pêche de gardons en étang en début de saison, j’attaque la pêche avec la ligne la plus fine et un vers de vase à l’hameçon. Au bout de quelques secondes le flotteur s’enfonce et je pique un premier gardon. Seraient-ils mordeurs?

Effectivement, ils le sont et après trois ou quatre poissons à la suite, je change immédiatement de ligne pour la 0,60 gramme en 12 centièmes et équipée d’un asticot rouge. Le résultat est immédiat et non seulement les touches sont aussi nettes mais la taille des gardons augmente.

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Un joli gardon sélectionné avec une esche plus grossière et une ligne plus lourde

Afin de garder les poissons sur mon coup, d’autant plus que deux pêcheurs au feeder se sont installés à seulement vingt mètres de moi, j’agraine à la fronde une pincée de pinkies à chaque poisson.

Je m’oblige cette rigueur car les poissons sont nombreux et d’assez jolie taille avec même quelques invités surprises.

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Un invité surprise lors de cette partie de pêche de début de saison.

Les touches sont assez régulières pendant trois heures malgré quelques trous causés par des chasses de carnassiers, puis viennent à ralentir au fur et à mesure. Quelques rappels

d’amorce en rafale me permettent de reprendre quelques poissons, plus petits, pendant une demi heure puis il est temps de rentrer.

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Une superbe bourriche de gardons réalisée en étang en début de saison

Quel plaisir! Douze kilos en trois heures trente. J’ai là une bien belle pêche de gardons en étang, avec quelques plaquettes, tanches et carpeaux qui viennent compléter la

bourriche. Alors réalisez vous aussi une belle pêche de gardons en étang. Utilisez une bonne amorce passe-partout, un montage de lignes simple mais efficace (je vous invite à relire l’article sur trois types de lignes polyvalentes), amusez-vous au bord de l’eau et profitez du réveil des poissons avant que la pêche ne devienne au fil de l’année plus subtile.

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Où pêche- t- on la truite en début de saison? Début mars, selon le calendrier officiel, c’est encore l’hiver. Si notre enthousiasme tend à nous le faire oublier, les truites ne sont pas très hardies à cette période de l’année.

La pêche de la truite en début de saison

Maigres, affaiblies par leur période de reproduction, elles sont encore relativement cantonnées aux abords des caches (tout excès d’embonpoint chez un poisson capturé à cette époque en montagne ne laisse pas de doute sur son origine). De cet état de fait découle toute la stratégie de pêche du début de saison. Réussir en mars, c’est faire abstraction des souvenirs de la fermeture passée, moment où les poissons chassaient allègrement devant les pierres. L’hiver est passé, la donne a changé.

Dans l’immense majorité des cas, la neige tient encore aux sommets, l’eau est froide, basse et claire.  Les  truites n’ont pas encore rejoint les zones tumultueuses et les radiers maigres ; les postes du milieu du cours d’eau (aussi alléchants soient-ils) sont inoccupés pour la plupart. Les touches surviennent principalement sur les bordures encombrées avec un courant amorti.

Un tableau général mais des exceptions

Si ce tableau classique dépeint les rivières de montagne au mois de mars, les exceptions se multiplient depuis quelques années. Dans un contexte global de dérèglement climatique, les conditions rencontrées au bord de l’eau sont de plus en plus difficiles à prévoir.  Les derniers hivers ont été marqués par une succession de coups de froid et de périodes douces et humides plus ou moins longues, faisant varier du tout au tout les conditions hydrologiques des cours d’eau. S’il faut composer avec ces aléas climatiques toute l’année, c’est bien en début de saison, lorsque la neige recouvre les sommets, que leurs répercussions sont les plus marquées.

Ainsi, définir le lieu de l’ouverture plusieurs semaines à l’avance expose à de grosses désillusions en terme de résultats. Si cette occasion est plus prétexte à vivre un week-end bien arrosé (pas seulement  par le ciel) entre copains, la météo ne revêt une importance que sommaire. Par contre, si vous abordez (déjà !) le premier jour de la saison avec une logique de réflexion et d’optimisation, vous risquez d’être sacrément déçus… Pour les  acharnés de la planification, il faudra donc très certainement déroger à cette ligne de conduite (ayant horreur de la chose, je me délecte de prêcher pour ma paroisse à cette occasion). Voici quelques clés pour faire les bons choix :

PÊCHE TRUITES OUVERTURE.1

Une truite sauvage typique du début de saison : maigre, avec une grosse tête.

Comment choisir le cours d’eau ?

Les cours d’eau à truites peuvent être séparés en deux grands types, auxquels correspondent deux situations météorologiques optimales :

Partir sur les cours d’eau de régime pluvial : de la douceur !

Les cours d’eau de régime pluvial désignent les rivières non influencées par la fonte des neiges, c’est-à-dire celles provenant de sources ou de résurgences. Leur température est étroitement dépendante de celle de l’air ambiant puisque l’effet tampon du manteau neigeux ne les touche pas. Plus que la température du jour J, il est important de considérer son évolution au cours de la période précédant la date fatidique. Lorsque la masse d’eau est faible et les sources à proximité, tout peut changer rapidement. Plusieurs cas de figure peuvent survenir :

Si la température de l’eau décroît, s’éloignant par la même de l’optimal thermique de notre salmonidé (autour de 12°C), la pêche s’annonce compliquée. La pire situation serait un coup de froid brutal qui viendrait mettre un terme à une météo douce établie depuis plusieurs semaines.  La truite aimant la stabilité (nous aurons l’occasion d’y revenir prochainement dans un article dédié aux paramètres qui influencent son humeur), un changement météorologique brusque accompagné d’une évolution thermique défavorable leur ferment fréquemment la gueule.  Un temps froid et stable installé depuis longtemps, bien que loin d’être la panacée, est moins néfaste.

Le temps précédant la semaine fatidique

Au contraire, si comme en 2013 et 2014 sur le pourtour méditerranéen (notamment dans le Minervois et les Cévennes), un temps doux, qu’il soit sec ou légèrement humide, fait son apparition une semaine avant et induit une hausse de la température de l’eau aux alentours de 10°C, vous pouvez partir confiant ! Lorsque cette douceur est couplée à de fortes précipitations et une montée des niveaux, de bonnes chances de réussite subsistent, notamment au toc. Toutefois, si comme moi, vous rechignez vraiment à pêcher la truite dans l’eau forte et teintée, mieux vaut quitter la plaine et se rapprocher des sommets :

PÊCHE TRUITES OUVERTURE.2

Météo printanière dès l’ouverture 2014 dans les Cévennes, ici sur un cours d’eau provenant de sources… 

Les cours d’eau de régime nival : du froid, et du soleil !

 

Ces cours d’eau sont alimentés par la fonte des neiges. Quelque soit la tendance au niveau du ciel en cette fin d’hiver, vous y trouverez de l’eau froide, voire glaciale (moins de 5°C). Les meilleures conditions que l’on puisse espérer émanent d’une météo anticyclonique, froide et sèche ; l’idéal étant une gelée matinale suivie d’un relatif radoucissement en cours de journée, avec un soleil suffisamment chaud pour taper un peu sur les blocs en bordure et réchauffer l’ambiance sous l’eau, mais sans excès pour ne pas déclencher la fonte du manteau neigeux. Ces conditions idylliques nous ont gratifiés d’un mois de mars excellent en 2014 dans les Alpes du Sud !

Attention à la fonte

Au contraire, si par malchance, un redoux marqué (qu’il soit sec ou humide), déclenche une fonte inopinée, mieux vaut cibler les cours d’eau du paragraphe précédent ou (si vous vous situez dans une vallée de montagne) monter assez haut en altitude, afin de trouver une teinte moins rebutante (plutôt vert bouteille que marron) et des petits milieux dans lesquels les truites s’accommodent mieux de ces conditions particulières : par exemple, lors de l’ouverture 2014 dans les Pyrénées Centrales, une chaleur précoce  a déclenché la fonte en journée ; ceux qui se sont rabattus sur les torrents de montagne ont quand même tiré leur épingle du jeu !

PÊCHE TRUITES OUVERTURE.3 début de saison

L’Ubayette (04) en mars 2014 : des conditions optimales sous un timide soleil provençal…

PÊCHE TRUITE OUVERTURE. début de saison appâts naturels

… avec de belles farios à la clé !

pêche truite début de saison rivière montagne

Lorsque la neige tient au sol en altitude, les conditions sont souvent favorables en grands cours d’eau…

 Quels types de portions pour la pêche de la truite en début de saison ?

Nous y voilà, vous savez désormais quelle rivière sera le théâtre de votre ouverture. A ce moment là, les réflexions doivent se poursuivent sur le choix du parcours :

Le jargon halieutique mélange parfois « bonnes rivières » et « bons coins ». Cette différence d’échelle anodine sur le papier ne doit pas occulter le fait que toutes les portions d’un même cours d’eau, aussi renommé soit-il, ne se valent pas ! Tout peut changer à quelques centaines de mètres près. Le long d’une rivière, se succèdent des tronçons différents en termes de pente et de largeur ; chacun d’eux possède un « moment chaud », c’est-à-dire une période de l’année qui coïncide avec un niveau idéal et une configuration adaptée au comportement des poissons durant ladite époque.
Des problématiques différentes suivant les régions

Avant tout chose, précisons que les problématiques  changent selon que l’on considère les chalk-stream bretons, le chevelu du plateau de Millevaches ou les torrents pyrénéens par exemple, tant ces biotopes sont aux antipodes ! Dans un souci de simplification, nous nous en tiendrons aux cours d’eau à truites majoritaires dans l’hexagone : les rivières caillouteuses de montagne. Ces milieux présentent généralement une pente relativement importante (induisant un courant et des turbulences marqués) et une largeur fluctuante, croissante en descendant vers l’aval, mais également variable par tranches de quelques dizaines de mètres, tout au long de son cours.

Dans l’eau froide du début de saison, tout excès de turbulence et de vitesse de courant d’un secteur réduit considérablement le nombre de coups favorables. Il conviendra donc de rechercher les zones les moins pentues et/ou les plus élargies du cours d’eau considéré. Plus à même de contenir les courants laminaires et lents appréciés par les truites à cette époque.

Conseils pratiques

Attention, cela ne signifie pas systématiquement fouiner vers l’aval, au contraire : un replat de quelques dizaines de mètres sur le cours amont d’un torrent cascadeur concentre les poissons engourdis du mois de mars et se révèle bien plus porteur que la même topographie uniformément reproduite dans le bas de la vallée ! La nature de ce qui l’entoure conditionne la valeur d’une zone (de la même façon en été, les micro-ruptures de pente dans parties avals qui chauffent sont des aimants à truites).

Dans le cas où vous découvrez les lieux (situation déconseillée, sauf si vous avez le goût du risque !), votre salut passe par une étude attentive des courbes de niveau de la carte IGN au 1/25 000 (nous en reparlerons également). Attention, la préférence que vous accordez aux secteurs lents ne doit pas vous conduire dans des portions trop uniformes qui manquent souvent de caches et donc de densité de truites. J’insiste particulièrement sur ce point : à l’ouverture, il faut parvenir à trouver le bon compromis entre abondance de caches et pente modérée, ce qui n’est pas toujours évident (ces deux paramètres variant naturellement de façon inverse).

Illustration du propos

Voici les clichés de deux secteurs différents de la même rivière pris à quelques centaines de mètres de distance, afin d’illustrer le propos :

PÊCHE TRUITE OUVERTURE.toc.début de saisoonCette portion pentue et rapide, bien qu’attractive par son nombre de caches, est trop agitée pour un mois de mars…

PÊCHE TRUITES OUVERTURE.7 pêche truite début de saison

… au contraire de celle-ci, plus profonde et plus lente car plus élargie, privilégiée par les farios à cette saison !

Au-delà de l’adéquation avec la tenue des poissons, le parcours choisi doit permettre de vous isoler au maximum des autres pratiquants. Sauf si vous supportiez mieux que moi la cohabitation au bord de l’eau !

Eviter les “confrères”

Pour éviter de tomber sur un confrère évoluant au dessus de vous, un peu de méthode s’impose. Privilégiez les secteurs boisés, inaccessibles sur plusieurs kilomètres en amont de votre point de départ (l’action de pêche se faisant en remontant). Passez la carte au crible pour dénicher les micro-portions où la rivière s’éloigne de la route, nécessitant quelques minutes d’approche pédestre décourageante pour les moins motivés. Prenez le contre-pied des autres pêcheurs  dans leur façon d’aborder les parcours : la majorité débutant machinalement vers l’amont à partir du pont où ils se garent, descendez plutôt la rivière à pied sur quelques centaines de mètres pour ensuite pêcher en remontant l’aval immédiat du pont, souvent délaissé !

Quels types de postes ?

Le choix des postes conditionne la réussite de toute partie de pêche (voir l’article « truite au toc : comment définir une stratégie de prospection ? »). A ce moment de l’année (lorsque la température de l’eau est inférieure à 7/8 degrés), il est d’autant plus important de sélectionner les coups que les truites ne sont pas encore dispersées comme en été, un grand nombre d’entre eux reste vacant. De fait, rares sont ceux qui possèdent les qualités requises. Les meilleurs se situent en bordure, animés d’un courant laminaire d’intensité modérée, à proximité de zones de repos et généralement assez profonds.

Pour autant, ne négligez pas les minces radiers au bord (là où la plupart des gens mettent les pieds) si un soleil printanier y déverse ses rayons : les truites quittent alors fréquemment les zones profondes pour s’y poster. Comparativement à la période post-fonte des neiges, vous aborderez un nombre moins important de coups. Les portions favorables méritent d’autant plus d’application et l’insistance paye en présence d’une eau très froide.

pêche truite ouverture début de saison ruisseau pêche truite début de saison

Un poste typique de début de saison : une veine molle d’un bon mètre de profondeur, accolée à une belle cache !

Comme évoqué dans le paragraphe précédent, il faut également tenir compte de la sur-fréquentation des berges. Passé le coup du matin durant lequel on peut espérer évoluer en terrain vierge (à condition d’avoir pris ses précautions !), vous avez intérêt ensuite à cibler les postes où subsistent quelques chances de capture après le passage de plusieurs confrères. Ils sont de deux types :

Les coups vastes et peu marqués

Comme leur nom l’indique, ils nécessitent un grand nombre de coups de ligne pour une prospection efficace. Peu inspirants pour un pêcheur trop pressé, happé par la course effrénée dans laquelle il ne faut pas tomber. Personnellement, l’ouverture est l’un des rares jours de l’année où je m’astreins à prospecter ce type de poste (mon goût naturel me guidant plutôt vers ceux où les truites sont plus facilement localisables et donc moins laborieux à appréhender). Ainsi, plutôt que de perdre du temps à multiplier les tentatives sur les coups marqués et rebattus. (Ceux où les poissons  déjà pris ou effrayés). Peigner les zones vastes peut s’avérer intéressant. En plus, c’est le moment de la saison où elles sont le plus porteuses !

PÊCHE TRUITES OUVERTURE.9 pêche truite début de saison

Dans les coups vastes, les truites s’accommodent mieux de la pression de pêche.

Les postes difficiles d’accès 

Quand il y a beaucoup de concurrence, appliquez-vous à faire ce que vos confrères ne font pas (ou mal). Pêchez les bordures éloignées et encombrées, qui nécessitent des lancers précis et une tenue de canne irréprochable pour passer creux. Recherchez les coups tordus, discrets, sous les branches basses et abandonner au contraire les postes évidents et accessibles si vous vous sentez précédé !

PÊCHE TRUITES OUVERTURE.10 pêche truite début de saison

Un coup difficile à aborder techniquement, souvent salutaire le samedi après-midi pour celui qui parvient à y lancer sa ligne !

Si ces quelques pistes d’ordre stratégique pourront, je l’espère, vous aiguiller vers une destination attractive, il faudra également piocher la bonne canne dans votre fagot ! A moins d’être d’un pêcheur exclusif (ce qui n’est pas forcément judicieux en début de saison où l’adaptabilité est un critère important de réussite), le panel de techniques qui s’offrent à vous impose des choix… Nous verrons ce qui les dicte dans un prochain article !

A bientôt

Simon SCODAVOLPE

Le montage de la ligne et plombée en particulier est à la pêche de la truite au toc ce que le bas de ligne est au moucheur, c’est-à-dire l’élément de la ligne qui influence le plus la présentation de l’appât (les pêcheurs au coup, bien représentés sur Garbolino.fr connaissent aussi son importance).

Si la tentation est grande pour le débutant de suivre aveuglément les formules toutes-faites de montages rencontrées dans les revues ou autre,  il est infiniment plus fructueux en vue d’une réussite pérenne de comprendre comment procéder et réaliser son propre montage pêche au toc. Ces formules miracles aux yeux du profane ne sont valables que dans certains cas particuliers.

Or, la construction de la plombée doit rester très dépendante des conditions du moment, et ne peut se réaliser efficacement qu’au bord de l’eau. De plus, cette démarche doit rester personnelle car la tenue de canne influence aussi considérablement la présentation de l’appât. Ces deux notions (plombée/tenue de canne) vont de paire. En la matière, chaque pêcheur a ses habitudes, son style, qu’il est important de se forger en débutant.

Une approche pragmatique de la plombée

Le discours éculé rabâche qu’il faut tenir compte de 3 paramètres principaux pour construire son montage de pêche au toc et sa plombée : le couple vitesse/profondeur, la saison, et le type d’appât.

Je vous propose ici une autre approche, plus pragmatique, qui met en relation les 4 caractéristiques de la plombée, leurs influences respectives sur le comportement de la ligne sous l’eau, et les conditions de pêche qui dictent la façon de les régler. L’enfilade de plombs qui orne le bas de ligne possède 4 caractéristiques essentielles amenées à varier :

  • La dégressivité
  • Le poids
  • La densité
  • La distance à l’hameçon

Détaillons chacune d’elles pour comprendre comment les modifier :

1. La dégressivité du montage pêche au toc : toujours nécessaire ?

Le caractère dégressif de la plombée désigne la diminution du poids à mesure que l’on se rapproche de l’hameçon. Il s’obtient de deux manières souvent couplées :

  • En optant pour une taille de grain décroissante de haut en bas (la masse d’un plomb étant inversement proportionnelle à son numéro).
  • En augmentant la distance entre eux dans le même sens.

Cette dégressivité permettrait à l’appât de se présenter en premier à la truite. Comme expliqué dans l’article « toc : entre mythes et réalités », cette théorie très alléchante sur le papier, est loin de se vérifier au fond de l’eau. Néanmoins, cette structure produit d’autres effets intéressants : par exemple, le fait d’alléger la base de l’enfilade diminue la résistance que rencontre la truite quand elle saisit l’appât, ce qui favorise sa préhension. Ceci est particulièrement opportun lorsque le volume d’eau nécessite une plombée lourde ou plus généralement, lorsque les poissons se montrent circonspects.

Pour la pêche amont en torrent

  • (lorsque le pêcheur relève la canne pour accompagner la ligne qui redescend vers lui).
  • Il est bon de simplifier au maximum le montage : j’opte en général pour 4 plombs (qui apportent plus de souplesse que 3 tout en étant moins encombrants que 5 dans les postes restreints) du même numéro.
  • Dans 90% des cas en petite rivière, mon bas de ligne comporte 4 plombs n°6, 4 plombs de 7 ou 4 plombs de 8 selon le débit.

Pour la pêche aval en grands cours d’eau

  • Je conserve la  structure dégressive pour les raisons précédemment évoquées.
  • La lame d’eau étant plus importante, le nombre de plombs peut alors grimper jusqu’à 6 ou 7.
  • En particulier si une plombée lourde et étalée est nécessaire (nous verrons ensuite les conditions dictant ce choix), tout en utilisant au maximum 4 numéros différents pour faciliter la construction (par exemple un plomb de touche n° 6 si le plus gros est un n°3).
montage pêche

En torrent, la simplicité est de rigueur : 4 plombs du même numéro suffisent.

 2. Le poids total :

Le poids total de la plombée (ou la masse plus exactement, pour les scientifiques tatillons) est conditionné par la profondeur et la force du courant. A ce niveau, aucune recette miracle. Seule l’intuition dicte votre choix et elle s’acquiert avec l’expérience. Si le néophyte procède par essais, le pêcheur au toc plus expérimenté est capable de définir approximativement le grammage à utiliser par simple observation du cours d’eau. Le but est de faire dériver l’appât près du fond, sans (trop) couper les veines de courant. Après avoir défini la masse de la plombée d’ensemble  – fondée comme son nom l’indique, sur le couple vitesse/profondeur moyen du secteur et non sur un poste particulier –  il faudra compenser les fluctuations du couple des coups rencontrés par un ajustement de la tension de la bannière.

Passer creux ou pas?

Pour passer creux au niveau des postes un peu plus courants et/ou profonds que ceux ciblés par votre plombée d’ensemble, lancez légèrement plus en amont et donnez plus de mou dans la bannière lors de la dérive. Cet ajustement est suffisant dans la majorité des cas, et vous évite de perdre du temps à modifier votre montage. Au contraire, pour ne pas accrocher dans les coups plus lents et/ou moins profonds, tendez un peu plus la bannière dès l’impact de la ligne sur l’eau.

Pêche au Toc construire sa plombée

Apprendre à définir en un clin d’œil le poids de la plombée d’ensemble s’acquiert avec l’expérience.

J’utilise toujours la plombée la plus légère possible (en laissant un léger mou dans la bannière) relativement à la masse d’eau, de façon à minimiser les ratés au ferrage, fréquents en cas de tension excessive de la ligne.

3. La densité :

La densité de la plombée, à ne pas confondre avec le poids, désigne la capacité du montage à couler plus ou moins rapidement. Elle est conditionnée l’étalement de la plombée. Cet étalement est dicté par la distance dont dispose la ligne pour se mettre en place (c’est-à-dire la distance entre l’endroit où elle perce la surface et l’endroit  où elle atteint le courant de fond), étroitement dépendante de la profondeur et de la taille des postes.

Prenons deux exemples littéralement opposés pour illustrer le propos :
  • Pour prospecter les belles veines de courant laminaire en grands cours d’eau, la gestuelle consiste à lancer légèrement en amont de sa position pour que l’appât parvienne au fond en face de soi. Ainsi, le montage dispose de plusieurs mètres pour se mettre en place. La plombée peut donc être étalée, en vue d’obtenir un comportement naturel durant le reste de la dérive aval. De plus, le fait d’étendre suffisamment la plombée lorsqu’on pêche lourd (disons à partir de à 0,5 gr) réduit le risque d’accrochage.
  • Pour une pêche amont dans des petits coups en torrent, votre montage n’a que quelques centimètres pour arriver au fond. En présence de postes miniatures, tout se joue très rapidement, surtout lorsque la distance de stimulation des truites est faible, comme c’est le cas dans l’eau froide du début de saison. Quelques centimètres de trop pour se retrouver au fond et votre appât se voit déjà projeté derrière la position du poisson. J’insiste particulièrement sur ce point car il arrive fréquemment que le débutant passe à côté du sujet. Au-delà de l’utilisation d’une plombée resserrée, il faut veiller à la précision du point d’impact de la ligne sur l’eau et à détendre la bannière pour faciliter la descente.
montage pêche au toc

Pour les veines laminaires profondes, une plombée étalée sur une trentaine de cm se justifie…

montage pêche

… au contraire en torrent, utilisez une plombée concentrée pour faire couler rapidement l’appât !

J’utilise toujours la plombée la plus étalée possible, relativement à la distance dont elle dispose pour parvenir au fond, car cela confère à la ligne un comportement plus naturel durant la dérive.

4. La distance à l’appât :

La distance du plomb de base à l’hameçon influence la liberté octroyée à votre appât, c’est-à-dire l’amplitude des mouvements qu’il effectue autour de la plombée. Elle se règle en fonction de :

La densité de l’esche

Pour les appâts denses tels que le ver de terre, nul ne sert de rapprocher exagérément le lest. Ayant une bonne aptitude naturelle à rejoindre le fond et s’y maintenir, il gagne à conserver une relative liberté. (toujours dans un souci de présentation et de favoriser l’aspiration des truites). Au contraire, si vous utilisez des appâts ayant tendance à voler (comme la teigne), mieux vaut les brider suffisamment pour ne pas les décoller. Le plomb de base pourra donc être approché à moins de 10 cm de l’esche.

L’humeur des truites

Si vous ciblez l’abord des caches pour déclencher des touches, l’appât doit être fermement maintenu dans le champ de vision du poisson. L’esche doit donc rester au ras du fond. Misez dans ce cas sur une plombée basse.

Au contraire, lorsque les truites sont postées dans les radiers, une mobilité supérieure renforce l’attractivité de l’appât ; dans ce cas, étalez la plombée pour allonger la phase d’immersion. A la manière d’un moucheur qui utiliserait des nymphes ébouriffées pour valoriser cette phase. La distance du plomb de base à l’hameçon et l’étalement de la plombée varient souvent dans le même sens. Si ces mêmes poissons produisent des touches fines, éloigner le premier plomb de l’esche favorise la prise en bouche par la même occasion !

J’utilise toujours la plombée la plus proche possible de l’hameçon, de façon à m’assurer que l’appât se présente bien au fond, position privilégiée des truites.

montage pêche au toc

La distance du premier plomb à l’appât définit son degré de liberté sous l’eau.

pêche

Dans les petits coups en ruisseaux, le plomb de base se situera à une dizaine de cm de l’esche.

La construction de la plombée reste un choix crucial du montage pêche au toc. Toutefois, les réflexions qui l’accompagnent ne doivent pas occulter celles d’ordre stratégique auxquelles le néophyte accorde parfois trop peu d’importance… La communication autour du toc a érigé la plombée au rang de premier critère de réussite… Si je suis loin de partager cet avis, il faut quand même avouer qu’on ne peut pas faire sans !

A bientôt

Simon SCODAVOLPE

 

 

Découvrez notre chaine Youtube Garbolino France et retrouvez l’ensemble de nos sorties pêche et présentation de produits.

La pêche de la carpe à la grande canne est votre passion? Jetez un coup d’œil à ce produit.

L’Ultra Fighter bénéficie des qualités d’équilibre et de résistance de ses grandes sœurs, la Power Fighter Carp et la Robust Carp, nouveautés phare de la collection Garbolino 2015.Cannes Carpe Garbolino Robust Power Fighter et Ultra Fighter 2015.2

Darren Cox présentant l’Ultra Fighter et ses grandes sœurs Power Fighter Carp et Robust Carp

Une canne destinée aux pêcheurs de carpe au coup ne désirant pas une canne de treize mètres. Mais qui souhaite pêcher avec une canne solide de grande qualité.

image description

Aucune pêche de gros poissons ne lui fait peur et cela, dans n’importe quelles conditions météo.

Cette canne d’une grande rigidité est très adapté à une pêche de la carpe au coup à la pâte et grâce au Macro Pitch Taping, cette canne glisse facilement dans les mains, ce qui permet d’amener la boule de pâte sans encombre.

Cette canne entièrement compatible avec toutes les cannes G-Max, est un « mulet » économique pour votre Diamant ou votre Emeraude.

Elle peut être équipée de tous les K2 disponibles pour la série des G-Max, avec ou sans « Elastic Control », vous pouvez également utiliser vos anciens K2 de la série Super-G.

pêche de la carpe à la grande canne fishery carpodrome carpe au coupMagnifique bourriche réalisée dans un carpodrome anglais à l’automne 2014

L’ Ultra Fighter Carp pour bien débuter la compétition en carpodrome !!!

Pour approfondir vos connaissances sur la pêche en carpodrome, n’hésitez à consulter notre site internet garbolino.fr, et en particulier nos pages dédiées à la pêche de la carpe au coup, et suivez nous sur notre chaîne Youtube. En Bonus, une illustration de la pêche en bordure dans une fishery anglaise.

 

Histoire

Fondée en 1945 par Henri Garbolino, l’entreprise est une marque de pêche française, . En 1960, les premières cannes en fibre de verre apparaissent. Dès 1977, c’est le composite qui apparaît. Puis, le carbone avec de l’utilisation de l’enroulement ou des nappes. Aujourd’hui, la majorité des pays européens ont des produits Garbolino sur leur marché. Parmi les différentes techniques de pêche, la marque se concentre en particulier sur la pêche au coup, grande canne, anglaise et feeder. Elle est aussi une marque reconnue pour la pêche de la truite aux appâts naturels.

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La pêche moderne de la carpe au coup nécessite à la fois une canne maniable et solide.

Garbolino avec ses 70 ans de savoir-faire a pu allié ces deux qualités difficilement compatibles dans la Robust Carp et ses deux consoeurs la Power Fighter Carp et l’Ultra Fighter Carp, nouveautés 2015.

Revenons à la Robust Carp qui est destinée à la pêche des plus beaux spécimens nageant dans nos eaux. Elle pourra être utilisée en carpodrome, bien sûr. Mais aussi sur n’importe quelle pêche de gros poissons, que ce soit en eau calme ou en fleuve puissant. Les pêches de carpes et de barbeaux avec de gros flotteurs plats et de forts nylons ne lui font pas peur.

Elle sera également votre alliée dans le cas de conditions météorologiques difficiles, par fort vent… Cette canne me semble parfaite pour la vallée du Rhône, Mistral et gros poissons…

Grâce au Macro Pitch Taping, cette canne glisse facilement dans les mains quelques soient les conditions.

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Revêtement Macro Pitch Taping, renforts Titanium Joint, et numérotation des éléments

Cette canne est entièrement compatible avec toutes les cannes G-Max, un « mulet » de choix pour votre Diamant ou votre Emeraude.

Elle peut être équipée de tous les K2 disponibles pour la série des G-Max, avec ou sans « Elastic Control », vous pouvez également utiliser vos anciens K2 de la série Super-G.

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La Robust Carp, une canne pour les pêcheurs et les poissons costauds !!!

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Histoire

Fondée en 1945 par Henri Garbolino, l’entreprise est une marque de pêche française, . En 1960, les premières cannes en fibre de verre apparaissent. Dès 1977, c’est le composite qui apparaît. Puis, le carbone avec de l’utilisation de l’enroulement ou des nappes. Aujourd’hui, la majorité des pays européens ont des produits Garbolino sur leur marché. Parmi les différentes techniques de pêche, la marque se concentre en particulier sur la pêche au coup, grande canne, anglaise et feeder. Elle est aussi une marque reconnue pour la pêche de la truite aux appâts naturels.

Vous recherchiez une canne pour la pêche de la carpe au coup “pas cher”. N’hésitez pas l’Overmaster est un bon choix.

Cette canne est très agréable à utiliser, de part sa grande finesse et sa glisse impressionnante.

image description

Vous pourrez l’utiliser dans un grand nombre de situations, pêche au coup de la carpe, bien sûr, par exemples :

IMG_1308.2 canne au coup carpe pas cher économique premier prix 9.50

Mais aussi :

  •  pêche en direct pour une pêche rapide de poissons blancs de toutes tailles,
  • pêche de petits poissons (ablettes, gardons, plaquettes…) à déboiter avec un K2 light et un petit élastique…
Une magnifique bourriche de petits poissons réalisée par Jonathan San Marti

Une magnifique bourriche de petits poissons réalisée par Jonathan San Marti

 

Elle peut être la première la canne à emmanchements d’un pêcheur désirant s’initier à la pêche à déboiter. Aucune pêche ne lui fait peur et cela, dans n’importe quelles conditions météo.

Elle peut être équipée de tous les K2 disponibles pour la série des G-Max, avec ou sans « Elastic Control », vous pouvez également utiliser vos anciens K2 de la série Super-G.

Et tout cela, pour un prix contenu.

L’Overmaster Carp, la canne à tout faire, le 4×4 de la pêche au coup !!!

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Histoire

Fondée en 1945 par Henri Garbolino, l’entreprise est une marque de pêche française, . En 1960, les premières cannes en fibre de verre apparaissent. Dès 1977, c’est le composite qui apparaît. Puis, le carbone avec de l’utilisation de l’enroulement ou des nappes. Aujourd’hui, la majorité des pays européens ont des produits Garbolino sur leur marché. Parmi les différentes techniques de pêche, la marque se concentre en particulier sur la pêche au coup, grande canne, anglaise et feeder. Elle est aussi une marque reconnue pour la pêche de la truite aux appâts naturels.