Pratiquer la pêche au coup en hiver est toujours possible. Il convient néanmoins de prendre quelques précautions pour supporter ces quelques heures au bord de l’eau. Il faut se vêtir en conséquence et utiliser les vêtements de pêche adéquats pour que la partie ne tourne pas court.
En hiver, rien n’arrête les courageux, ni les courageuses comme Eléna !
Se protéger des pieds à la tête pour la pêche au coup en hiver
Le froid entre dans le corps par le bas. Les pieds doivent donc être bien protégés. De très bonnes chaussures imperméables sont indispensables.
Si vous devez entrer dans l’eau lors de l’installation, des bottes vous seront utiles. Préférez-les fourrées. Patrice affectionne les chaussures de type randonnée. Équipées de forts crampons, elles prémunissent des risques de glissade sur tous types de terrain. En y logeant une bonne semelle matelassée, on va renforcer et éviter les déperditions de chaleur. Les chaussettes prévues pour le grand froid, permettront également de protéger vos pieds des intempéries.
Dans tous les cas, pour isoler vos pieds du sol et donc du froid, ils doivent en être décollés et l’épaisseur de la semelle ne doit pas être négligée. Ensuite, en position assise, le repose-pied de votre station vous offre encore davantage de confort de pêche.
Bien couvert et les pieds loin du sol + quelques touches et le froid est beaucoup plus supportable.
Sous-vêtements protecteurs
Une couche de vêtements n’est pas suffisante pour supporter le froid. Malgré l’action de pêche, nous restons relativement immobiles et porter des sous-vêtements chauds accroît le confort. Attention avoir chaud ne veut pas dire avoir trop chaud. Il faut choisir ces vêtements protecteurs dans une matière chaude et anti transpirante. Il existe des ensembles pour la montagne, parfaitement adaptés à l’hiver et à la pêche.
Sous-vêtements de ski, mais aussi passe-montagne, il ne faut pas hésiter à piocher au rayon sport pour conserver la chaleur et se protéger des éléments, n’est ce pas Erwan ?
Vêtements de pêche hiver étanches et anti-vent
La touche finale à la combinaison qui vous permettra d’affronter l’hiver, est d’opter pour vêtement capable de couper le vent et le froid. Sa résistance est alors un atout majeur, de même que la liberté de mouvements qu’elle octroie.
Les tenues GARBOLINO en coton polyester totalement conçus pour votre confort sont parfaites. Elles utilisent la chaleur corporelle en l’isolant et en la stockant.
Un premier rempart au froid, au vent et aussi à l’humidité est indispensable comme le confirme Patrice : « Ma préférence va à 2 vêtements qui se complètent à merveille : Une salopette et une veste, totalement étanches, l’eau ruisselle sans jamais pénétrer le tissu. »
Salopette + veste, Eléna ne craint pas le froid ainsi protégée.
Sortez couvert !
Pour terminer de vous protéger, focus sur un zone exposée et sensible, la tête. Il convient de la recouvrir tout en vous permettant de bien voir votre flotteur quelle que soient les conditions de visibilité. Un combo casquette + bonnet est alors idéal, aussi original qu’efficace. Avec ces conseils, vous voilà prêt à faire durer le plaisir jusqu’au bout de l’année.
Pour Patrice, un combo casquette + bonnet permet de garder la tête au chaud et d’avoir une bonne visibilité.
Notre article vous a plu ? Découvrez en complément notre vidéo : Préparation d’Amorce Pêche au Coup en Canal en Hiver, en cliquant ici.
La pêche au coup de la brème hiver se pratique peu. Mais elle reste toujours possible bien qu’on la dit léthargique en cette saison. Il s’agit d’une pêche technique qui exige finesse et sensibilité dans l’approche. Olivier WIMMER la pratique beaucoup dans ses canaux de l’Est de la France et partage avec nous ses trucs et astuces.
De la finesse
La pêche au coup en hiver est rendue difficile par la température de l’eau. C’est un paramètre important dont il faut tenir compte dans toute son approche, depuis le montage des lignes à la confection de l’amorce. En effet, les poissons bougent moins en hiver et s’alimentent donc moins également. Leurs déplacements sont plus lents car ils économisent leur énergie pour faire face aux éventuelles intempéries. Les brèmes de toute taille sont bien présentes dans les canaux.
A la saison froide, les brèmes se regroupent pour passer cette saison rude et aussi pour se mettre à l’abri des rivières beaucoup plus tumultueuses. Si vous avez près de chez vous des affluents proches de rivières gonflées par la pluie, n’hésitez pas à les prospecter.
Ciel dégagé, gelées matinales, le froid ambiant rend la pêche hivernale technique, mais de beaux coups de ligne sont possibles.
Le montage des lignes pour la pêche au coup de la brème en hiver
Les brèmes provoquent toujours des touches assez subtiles en raison de ses mouvements lents. Cette règle est encore plus valable en hiver. Il convient donc de recourir à des montages de lignes assez fins, mais surtout des plombées souples et des flotteurs sensibles.
Le nylon :
Olivier emploie un corps de ligne de 11/100ème de Super G Power. C’est un excellent compromis entre finesse et solidité, car les canaux sont parfois fréquentés par de beaux sujets de brèmes communes ou bordelières, ces dernières étant particulièrement combatives. Le bas de ligne est confectionné avec du nylon Super Soft en 7/100ème.
Le flotteur :
En hiver, la météo est souvent très changeante et donc la visibilité également. C’est une donnée qui influe sur le choix du flotteur, car c’est un autre compromis à trouver entre sensibilité et visibilité. Olivier opte pour un flotteur à antenne plastique, le SP S16, dont on pourrait croire qu’il est moins sensible qu’une antenne en fibre ou en métal. Dans l’absolu, c’est exact, mais cette antenne est équilibrée de telle sorte à ne dépasser que de quelques millimètres.
Le centre de gravité du flotteur, davantage immergé par ce surplombage volontaire, va être abaissé au maximum, ce qui va le rendre beaucoup moins exposé aux vaguelettes par exemple. Son choix se porte sur le SP S16, un flotteur à la base renflée mais au sommet effilé qui va permettre de détecter parfaitement les fameuses touches en relevé caractéristiques des brèmes.
La plombée :
Elle est composée d’une dizaine de plombs sphériques dont les 3 derniers, dont le fameux plomb de touche, est exceptionnellement un N°12. Habituellement sur toutes ses lignes, Olivier ne descend jamais sous le N°11 pour une présentation plus stable. La plombée est alors étalée et grâce à cette légèreté des 3 derniers plombs, la terminaison de la ligne est très souple.
L’hameçon :
Il doit être aussi fin de fer et léger que possible car en hiver les brèmes mordent du bout des lèvres. Pour autant, il ne doit pas s’ouvrir au ferrage. Afin de pouvoir y positionner 1, voire 2 vers de vase ou pinkies qui sont les esches reines pour la pêche de la brème, mieux vaut recourir à un hameçon à large courbure. Ces modèles sont en prime légers car plus courts. Olivier ne jure que par le modèle 2220 NI, un parfait compromis entre solidité et légèreté encore.
Le flotteur SP S16 est un excellent compromis entre sensibilité et visibilité
Quel élastique pour la pêche en hiver
Pour faire face à tous ces compromis entre sensibilité/légèreté/solidité, le dernier maillon de la chaîne est l’élastique intérieur. C’est une pièce maîtresse qui est pour beaucoup dans la réussite d’une partie de pêche au coup. Avec un élastique trop épais et/ou trop tendu, associé à un hameçon et un nylon fins, c’est la décroche assurée, soit au ferrage, soit en ramenant le poisson. C’est pourquoi, malgré des poids de plusieurs centaines de grammes pour les brèmes ; il faut utiliser un élastique fin pour amortir le ferrage.
Le cône à échelle permet de régler la tension de l’élastique en fonction de la taille des poissons présents
L’amorce pour la pêche de la brème en hiver
N’importe quelle amorce estampillée « étang » peut faire l’affaire pour amorcer la brème en hiver. Ces bases d’amorce sont idéales car elles représentent une bonne balance entre nutriments et produits neutres. Les pétillements qu’elles dégagent en surface permettent de localiser l’amorce mais aussi d’indiquer la présence de poissons ou non. La manière de s’alimenter des brèmes et leur simple passage sur le léger tapis d’amorce suffit à remuer les particules et les dégager vers la surface. Ce sont des signes à surveiller. Au contraire des saisons plus clémentes, il faut revoir les quantités. Et 1 kg d’amorce sèche suffit à pêcher durant plusieurs heures.
Pour appauvrir l’amorce, qui en fait servira aussi et surtout de véhicule pour les esches vivantes qu’on y introduit, Olivier ajoute toujours entre 30 et 50% de terre. L’amorce reste alors bien en place ; car au contraire de ce qu’on pourrait penser, les canaux sont loin d’être totalement immobiles et une faible dérive peut décaler les poissons loin de l’impact des boules d’amorce. La couleur de l’amorce est importante elle-aussi et est dictée par la couleur de l’eau.
On dit que les amorces sombres voire noires sont dédiées à la pêche au coup du gardon, il n’en est rien. Plus l’eau est claire, plus l’amorce d’Olivier est sombre. Et plus l’eau se fait mâcher par les eaux de pluie ou de neige, par exemple, plus l’amorce sera claire.
Une amorce brune sombre est passe-partout en hiver
Les appâts pour la pêche de la brème en hiver
Tout comme l’amorce, la quantité d’appâts vivants introduite dans l’amorce dépend du nombre de poissons sur le coup. Au démarrage, il vaut mieux être prudent et n’en verser qu’une pichenette, on peut toujours en rajouter par la suite. Les pinkies sont de petits asticots dont la brème est friande, tout comme toutes les autres espèces. Leur défaut est d’être hyper mobiles, même dans des eaux froides. Olivier conseille donc d’utiliser des asticots congelés afin d’être certain qu’ils restent bien dans l’amorce.
Le luxe est de pouvoir disposer d’un apport de fouillis de vers de vase qui reste un appât de choix tout au long de l’année. Encore une fois, il est possible d’utiliser du fouillis de vers de vase congelé; dont on aura fait réserve aux beaux jours. A l’hameçon évidemment, mieux vaut privilégier les mêmes appâts, pinkies vivants et/ou morts et vers de vase.
Pinkies et vers de vase, les esches reines pour la pêche en canal
Jamais sans ma coupelle Pour Olivier, pêche d’hiver rime avec discrétion et précision. « Je suis un adorateur de la coupelle d’amorçage. En hiver, encore plus. Elle permet de maîtriser les quantités et offre une précision et une discrétion extrêmes. Je réalise mon amorçage de départ et de rappel uniquement à la coupelle. Ne croyez pas qu’il s’agisse d’une perte de temps; bien au contraire, en plus elle donne confiance car on est toujours sûr de pêcher sur son amorce. »
La coupelle offre une discrétion et une précision extrêmes
La pêche de la carpe au coup en hiver est loin d’être impossible comme certains semblent le penser. Mais, à l’image d’une pêche de gardons, sa pratique nécessite des aménagements pour espérer les capturer. Jean-Michel Bellier nous explique son approche en hiver.
Un nylon plus fin
Le montage de la ligne pour la pêche au coup de la carpe en hiver est très important. En hiver, les carpes sont moins actives en raison d’une eau plus froide. Sans cesser complètement, leurs besoins alimentaires baissent tout de même et elles fouillent les sols de manière moins intensive. Par conséquent, les eaux des carpodromes sont aussi beaucoup plus claires. Il convient alors d’aborder son poste avec davantage de finesse. Pour Jean-Michel, un des éléments clefs est le diamètre du nylon. Si au printemps et en été, il opte pour un fil de pêche avoisinant les 20/100ème, en hiver il réduit de 2 voire 3 tailles. 16/100ème pour les poissons entre 1 et 3kg et 18/100ème au-delà. Il privilégie le nylon Fluoro Power qui offre discrétion et solidité.
Le Fluoro Power offre résistance et discrétion
Des flotteurs sensibles
La seconde pièce maitresse du montage des lignes de Jean-Michel est le flotteur. Tout comme le nylon, il opte pour davantage de finesse et de sensibilité. Il utilise deux modèles de flotteurs, l’un effilé, le SP T44 et l’autre de forme plus oblongue, le SP I22, plus stable en présence de vent. Tous deux sont surmontés d’une antenne creuse fine, capable de détecter des touches délicates et surtout d’amoindrir les refus en opposant peu de résistance lorsque la carpe se saisit de l’appât.
Le flotteur SP T44 est très sensible grâce à sa forme et son antenne fine
Le SP I22 Sensitive offre une excellente visibilité et stabilité en plus d’être sensible
Des hameçons légers et costauds
Les hameçons destinés à la pêche au coup de la carpe en hiver répondent aux mêmes critères. Jean-Michel réduit leur taille et opte pour des modèles plus fins de fer, toujours dans le souci de réduire le nombre d’hésitations de la part des poissons. Son choix se porte sur les 2410, 2420 et les 2430.
Retrouvez la présentation des hameçons carpe pêche fine par Stéphane Pottelet sur notre chaine YouTube Garbolino France.
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Des élastiques souples
Comme tout au long des autres saisons, Jean-Michel emploie des élastiques creux, mais là encore leur diamètre est revu à la baisse pour correspondre à celui du nylon et aussi à la taille des hameçons. Il recourt aux élastiques creux Soft Fighter de 2.1 ou 2.2 mm maximum qui permettent de limiter les décrochages lorsque les carpes mordent du bout des lèvres.
Jean-Michel vous montre comment bien choir et monter vos élastiques creux pour la pêche en carpodrome.
Appâts, un choix toujours varié
Au niveau des appâts, Jean-Michel fait confiance aux granulés de petite taille qu’il dépose de manière très précise à l’aide d’une coupelle de scion à l’aplomb de son coup. Il place alors sur son hameçon des granulés expansés, mais apprécie aussi les appâts vivants tels que les vers de terreau. Il ne s’interdit pas non plus d’utiliser du pain qui est une esche très efficace en hiver lorsque les eaux sont claires. L’important est de pouvoir proposer un choix varié pour trouver le bon appât.
Un menu varié pour répondre aux caprices du jour des carpes
Jo adore les pêches de gardons, il la pratique tout l'hiver avec son ami Dany Lespilette
La pêche du gardon en hiver peut être rendue difficile par le refroidissement des eaux entrainant une baisse d’activité des gardons. Une fois n’est pas coutume, nous avons fait appel à un pêcheur au coup du Nord pour nous donner les meilleures astuces. Dans la région de Jonathan CLARISSE dit Jo, de nombreux parcours de pêche deviennent très difficiles et il se retrouve face à des poissons très tatillons qui l’obligent à sortir « la bijouterie ».
Lors de ces pêches hivernales, Jo a à faire à des pêches de gardons difficiles allant de 30 gr à 80 gr. Donc il utilise une amorce à la fois simple mais très équilibrée. Ce qui va travailler fortement afin d’attirer les poissons très rapidement sur le coup. Dans beaucoup de cas, son amorçage se fait uniquement à la coupelle afin d’éviter de disperser les poissons dans différentes couches d’eau.
Recette amorce à gardons en hiver pour étangs et petits canaux :
La base d’amorce à gardons de Jo est simple et équilibrée et composée de produits frais
2/ Montage de la ligne pour pêcher la pêche du gardon difficile en hiver
Le montage de la ligne est très important car il permet d’obtenir une présentation assez souple, le gardon se trouvant très souvent dans une couche d’eau assez restreinte qu’il est difficile de localiser avec une plombée trop brutale.
Pour pêcher ces gardons difficiles, il faut choisir un flotteur adéquat. Pour sa part, Jo utilise 3 modèles : les SP M11, SP M15 et pour finir le SP M26. Le SP M15 est selon lui le flotteur qui couvre le plus de situations techniques. Equipé d’une antenne fibre, ce modèle doit être parfaitement équilibré, permettant ainsi de déceler les moindres touches et d’éviter par la même occasion le maximum de refus. Si le vent vient à s’installer en cours de pêche, sa quille en métal lui confère une excellente tenue.
En hiver, les conditions météorologiques sont très changeantes, c’est pour cette raison que Jo monte sur certains de ses kits, les flotteurs SP M11 et SP M26, qui grâce àleur antenne légèrement plus forte et leurs forme plus effilée, permettent de détecter aisément les touches même lorsque la visibilité n’est pas la meilleure.
La luminosité est parfois contraignante et difficile en hiver, ce choix de flotteur s’explique par leur sensibilité et leur visibilité
L’équilibrage d’une ligne à gardonsse compose d’environ 9 plombs. Le premier plomb de touche, placé au raccord du bas de ligne, est un N°11, ensuite à 10cm il y aura 3 plombs identiques eux-mêmes séparés par 10cm, la plombée principale est placée 10cm au-dessus. Plus souple, elle permet donc de déclencher des touches à la descente.
Il est très rare que Jo utilise un diamètre inférieur à 10/100ème, même sur une pêche difficile de gardons. Ce qu’il recherche, c’est un nylon rigide et fin et son choix s’oriente vers le nylon Garbolino Super G-Power. Ces qualités permettent d’éviter les emmêlements avec une bannière fortement réduite pour plus de précision.
Le dernier élément de la ligne à bien sélectionner, qui par la même occasion est le dernier point de contact avec le poisson, est l’hameçon. Jo opte très souvent, face à ces gardons chipoteurs, pour l’hameçon Garbolino 2110 BZ. Couplé au nylon Super Soft, cet hameçon fin de fer et léger, est l’hameçon par excellence sur les pêches de gardons difficiles l’hiver.
Jo fait confiance à l’ensemble de ces éléments pour la confection de ses montages de lignes à gardons
L’amorce à gardons est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre. Qui de mieux qu’un pêcheur au coup belge, de surcroît un membre de l’équipe nationale championne du monde pour nous aiguiller. C’est ce que va faire Geoffrey DUQUESNE, éminent spécialiste de la pêche du gardon qui nous confie sa recette passe-partout et nous donne son avis sur un paramètre important, le choix de la couleur de l’amorce à gardon pour l’hiver.
Quelle mécanique pour l’hiver et pourquoi?
Durant l’hiver, Geoffrey compose une amorce qui travaille assez bien et qui permet ainsi d’attirer plus rapidement les poissons sur le coup. Pour faire travailler son mélange, il utilise du chènevis grillé, produit très apprécié des poissons blancs en général et des gardons en particulier. Il est possible de mouiller l’amorce un peu moins fort qu’à l’habitude afin d’obtenir un effet mécanique plus important. L’amorce à gardons s’ouvre plus vite et travaille de suite. À l’inverse si vous arrivez sur un parcours où vous êtes certains que le poisson est bien présent, n’hésitez pas à mouiller plus fort le mélange.
Recette d’amorce à gardon hiver et passe-partout
Chapelure brune: 1kg
Pv1- Collant: 400 gr
Biscuit galette: 200 gr
Chènevis grillé: 200 gr
Baby corn: 200 gr
Coco belge : 200gr
Geoffrey Duquesne, membre de l’équipe nationale belge est un véritable spécialiste de la pêche du gardon
Amorce à gardon en hiver, quelle couleur ?
Dans 90% des cas, Geoffrey utilise une amorce à gardons de couleur foncée, voire noire. En cette saison les eaux sont assez claires et froides, les poissons moins actifs. La couleur sombre lui semble donc plus intéressante pour attirer nos poissons blancs et aussi éviter un maximum les prédateurs qui eux sont en chasse.
Pour les 10% de cas restant seulement, Geoffrey utilise une amorce couleur naturelle (brune), notamment pour des cours d’eau comme le Canal Albert, la Meuse. Ces eaux sont souvent plus profondes ou avec du courant. Pour les étangs, il est parfois intéressant d’utiliser une amorce marron, brune qui permet d’attirer un peu toutes sortes de poissons.
En hiver et dans 90% des cas, Geoffrey utilise une amorce noire
Dans 10% des cas ou en présence de fonds importants et/ou de courant, l’amorce choisie est brune
Comment teinter l’amorce à gardon pour l’hiver en noir?
Pour colorer l’amorce en noir, Geoffrey utilise le noir de vigne (pigment naturel). Il ajoute en général entre 80g et 140 gr de noir de vigne pour 3kg d’amorce. Cela dépend de l’intensité foncée qu’il souhaite obtenir mais aussi de la quantité d’argile humide ou de terre qu’il additionne au mélange. La terre appauvrit le mélange et l’alourdit. Pour 3 kg d’amorce sèche, il incorpore en général 1,5 à 2 kg d’argile humide et 120 gr de noir de vigne. Il obtient ainsi un mélange d’une belle couleur, comparable à une majorité des fonds rencontrés dans les lieux de pêche.
Après l’ajout de noir de vigne et d’argile, l’amorce change d’aspect et offre un effet de mimétisme intéressant
Même si c’est un spécialiste du gardon, Geoffrey ne néglige pas les brèmes. Retrouvez ses astuces et bien d’autres sur notre chaîne YouTube Garbolino France.
Comment bien aborder la pêche à l’ouverture de la truite ?
Les 10 conseils indispensables de l’équipe Garbolino !
1.N’improvisez pas :
Pour l’ouverture de la truite, tenter le coup sur un parcours inconnu est une prise de risque importante. Aussi développée soit votre capacité d’anticipation, il est parfois impossible de prévoir précisément la topographie du secteur convoité à la simple lecture d’une carte IGN. Étant donné la rareté des portions favorables en mars (suffisamment molles pour être porteuses par eaux froides tout en étant assez peu accessibles pour décourager le gros de la troupe des pêcheurs), mieux vaut ne pas partir à l’aveuglette !
2. Ouverture de la pêche à la truite: Fuyez la foule
L’enfer, c’est les autres”, cette maxime prend tout son sens en ce weekend d’ouverture de la truite. Quelque soit le niveau technique des pratiquants présents, le piétinement intensif des berges nuit à la qualité de la pêche. Entre les pataugeurs invétérés, les ferrailleurs brutaux et les preneurs qui mettent au sec le peu de poissons disposés à mordre, les pressions que subissent les truites farios sont nombreuses et peu favorables à leur sortie durable. La fréquentation de secteurs préservés (gorges, ruisseaux nécessitant une marche d’approche, berges inaccessibles..etc.) décuple vos chances et doit être un leitmotiv !
3. Prévoyez du repli :
Dans la mesure du possible, il est bon de prévoir un panel de coins de pêche diversifiés (en matière de largeur, de régime d’écoulement…etc.) de façon à être capable de réagir face à tout imprévu. Un pêcheur qui vous devance subitement en ruisseau, un coup d’eau fortuit qui teinte le bassin versant, un lâcher de barrage qui anéantit votre après midi en grande rivière, autant de situations nécessitant une bonne réactivité. Dans l’idéal, on prévoira donc par exemple un parcours capté, une résurgence, un parcours compatible avec la pression de pêche pour le samedi après midi, un secteur de gorge…etc.
4. Ne vivez pas dans les souvenirs de la fermeture truite passée :
Celui qui aborde le premier jour de la saison avec la même logique que celle qui a clôturé la précédente risque de déchanter rapidement. Évanouies les truites postées dans le courant qui godillent devant les pierres à l’affût de la moindre larve d’insecte, des séries de poissons alignés dans les radiers maigres et rapides ! En mars, les farios (lorsqu’elles sont sauvages) sont généralement assez confinées aux abords des caches et, sauf conditions printanières et activité anachronique, la pêche se fait essentiellement “à gratter”.
5. Prenez votre temps :
En rivières moyennes et grandes, il faudra composer avec d’autres pêcheurs durant le weekend. Plutôt que de prendre part au défilé et se lancer dans une course effrénée à celui qui aborde le plus grand nombre de postes, mieux vaut les fouiner consciencieusement dans une approche intensive. En mars, l’insistance paye souvent. La distance de stimulation faible vous oblige à passer au plus près des poissons pour les déclencher. Ainsi, un nombre de coups de ligne relativement important est nécessaire pour chaque poste qui se présente, ce que les pêcheurs pressés négligent forcément !
6. Démarquez vous des autres :
Dès le samedi après midi, les parcours vierges seront quasi inexistants et les berges que vous foulerez déjà piétinées. Dans ce contexte, il est bon de prendre le temps d’observer l’attitude de ceux qui vous précèdent directement pour proposer autre chose aux truites (au niveau de la technique, de l’esche, du type de poste prospecté…etc.). Il est également judicieux de cibler les postes qui conservent encore quelques chances de capture après le passage de plusieurs pêcheurs, notamment les coups vastes et ceux difficiles d’accès, nécessitant des lancers lointains et précis (sous des frondaisons par exemple).
7. Ne vous trompez pas de technique pour la pêche à l’ouverture de la truite
A l’ouverture de la truite comme durant le reste de la saison, toutes les techniques disponibles ne possèdent pas d’égales chances de réussite. S’il est assez difficile de prévoir l’efficacité de celles qui misent sur l’agressivité. Notamment la pêche aux leurres, capable du pire comme du meilleur à cette période. Celles qui proposent un stimulus alimentaire sont assez régulières en mars. Le pratiquant qui tente sa chance au toc prend peu de risque tant la faculté d’adaptation de cette technique est immense !
8. Ne ratez pas le coup de midi :
A cette saison, l’eau froide limite les ardeurs des salmonidés. Donc toute inflation thermique de quelques degrés peut déclencher une période d’activité. De plus, le milieu de journée coïncide généralement avec des éclosions d’éphémères qui mettent les truites en appétit. L’appétence décuplée qui caractérise les poissons dans ces moments n’est pas seulement favorable au moucheur . Quoiqu’une éclosion de march brown puisse totalement focaliser l’attention des truites et frustrer le non adepte du fouet. Alors que la rivière s’anime, les poissons se mettent en chasse. Quelque soit la nature de ce qui orne votre hameçon, ne négligez pas ce créneau !
9. Vérifiez votre matériel pour la pêche à l’ouverture de la truite :
Le matériel qui dort tranquillement dans le garage depuis 6 mois mérite une petite vérification pré-ouverture : les éléments les plus sensibles sont les waders – un petit trou oublié durant l’hiver peut gâcher votre entrée en matière, prenez donc la peine de vérifier leur étanchéité – et le nylon, surtout s’il est fluo, qui supportent plutôt mal la conservation et sera changé. Bien sûr, il va sans dire que le reste de l’équipement mérite également une petite révision !
10. Soyez modeste dans vos objectifs :
En mars, il y a une multitude de facteurs défavorables:
eaux froides
niveaux variables
forte fréquentation
réunis pour vous compliquer la tâche. Ainsi, afin d’éviter une trop grosse désillusion qui entamerait votre motivation pour les mois à venir (qui sont bien sûr meilleurs), mieux vaut aborder cette journée rationnellement, sans objectif chiffré précis. La dimension spirituelle et la convivialité comptent également beaucoup en ce deuxième samedi de mars !
Les eaux étant devenues beaucoup plus claires, les carpes rechignent à s’approcher du bord. Donc, les pêches au moulinet permettent d’aller les chercher dans leur zone de sécurité.
La pêche au method feeder se prête bien à la pêche de la carpe en carpodrome en hiver. Elle est adaptée à des poissons moyennement actifs, soit dans une eau comprise entre 6 et 12°c.
La pêche en hiver de la carpe en carpodrome est complètement différente de la pêche dans les autres saisons. Vu la densité très importante en carpes de ces étangs, quelques poissons restent en activité malgré la forte baisse des températures.
Cela étant dit, le choix du poste est primordial, ainsi que les conditions climatiques. L’observation du plan d’eau permet parfois de localiser les poissons (remous, sauts, bullées…). On recherchera en absence de ces manifestations, les postes en eau profonde (bonde de vidange…), ensoleillés, prés d’une arrivée d’eau plus chaude (résurgences…). Une hausse de la température avec l’arrivée d’un vent plus chaud permet parfois de faire une très belle pêche au cœur de l’hiver.
Canne method feeder
Cannes feeder conçues pour cet usage de 3m à 3.60m (Super Rocket feeder, Précision feeder, G-Max bomb, G-System Minicarp…)
Pour plus de précisions sur ce type de cannes et leurs actions, voir la vidéo de présentation de la G System Minicarp
Moulinet fiable de taille 3000 ou 4000 de type Speed Match
Nylon type anglaise entre 0.22 et 0.28mm.
Nylon entre 0.14 et 0.18mm pour les bas de ligne.
Hameçon de 14 à 18, à œillet pour les montages sur cheveu. A palette pour une utilisation classique (Gamakatsu Pellet GP108, Guru MWG, Guru QM1, Kamasan 911…)
J’utilise une tête d’épuisette à mailles fines pour éviter d’endommager les montages « cheveux « lors de l’épuisage des poissons (Tête Garbolino Blue NH-42BLU)
Method feeder avec moule adapté. On utilisera des method feeders « élastiqués » pour pouvoir utiliser des bas de ligne relativement fins.
Esches et amorce pour le method-feeder
Pellets durs, la couleur peut être aussi importante. Par conséquent, nous conseillons d’avoir une boite avec différents types de pellets durs (taille, couleur…). Maïs, pain, micro-bouillettes (de 6 à 10mm), asticots, vers… Les esches visibles (maïs, bouillettes blanches ou jaunes, pain…) sont très indiquées en hiver. En effet, les poissons pouvant les repérer de très loin dans une eau particulièrement claire.
En cette saison, on utilisera de préférence de l’amorce sur le method feeder (Karma, Super Method Mix, Special-G de chez Bait-Tech…)
La pêche
En hiver, les premières touches peuvent être longues à venir, il faut éviter de relancer trop fréquemment. Les poissons étant peu mobiles, il faut leur laisser le temps de venir. C’est très différent d’une pêche estivale où les poissons réagissent très rapidement et parfois interceptent un feeder à la descente… Pour cette raison, on utilisera un gros method feeder très chargé (double layer) pour l’hiver, ce qui permettra d’avoir une attractivité importante sans relancer de trop.
Le method feeder pour la carpe en hiver n’est pas une pêche de recherche du poisson. C’est une pêche d’attente sur un poste bien choisi. Je vous propose aussi une pêche au moulinet plus accès sur la recherche des poissons actifs, la pêche au plomb d’arlesey …
La pêche feeder au plomb est la plus productive en hiver. Cette pêche peut être très utile pour la recherche de poissons très peu actifs, dans le cas d’une eau très froide, inférieure à 6°c. Alors que, la pêche au plomb d’Arlesey, ou à la « bombe » est une pêche de la carpe au coup encore peu pratiquée dans notre pays, elle se révèle très productive dans certaines conditions.
Pêche en hiver de la carpe au plomb: misez sur les cannes feeder winklepicker
On peut utiliser des cannes feeder mais les cannes « bomb » ou « Picker » (Garbolino Precision Picker, Tectra Picker, G-Max bomb…) sont plus adaptées à ce type de pêche pour plusieurs raisons, faible poids à lancer, action plus douce adaptée à des pêches particulièrement fines…
Moulinet fiable de taille 3000 ou 4000 type Speed Match FDM
Nylon type anglaise entre 0.18 et 0.22mm.
Nylon entre 0.12 et 0.16mm pour les bas de ligne de 60cm.
Hameçon de 16 à 18, à œillet pour les montages sur cheveu (Guru LWG, Guru QM1, Kamasan 911 eyed…)
Plombs d’Arlesey ou « bombes » de 5 à 20g
J’utilise une tête d’épuisette à mailles fines pour éviter d’endommager les montages « cheveux « lors de l’épuisage des poissons (Tête Garbolino Blue NH-42BLU)
Esches et amorçage pour la pêche de la carpe en hiver au plomb:
Pellets durs de 6 à 10mm, de couleurs différentes, maïs, pain, micro-bouillettes (de 6 à 10mm)…
On amorcera avec de très faible quantité de pellets pauvres (Carp & coarse feed pellets de chez Bait Tech…) entre 6 et 10mm, ¼ de litre de pellet peut être considéré comme la quantité maximum pour 5h de pêche.
La carpe au feeder
C’est une pêche de patience. On peut commencer par pêcher très à gauche de soi à une trentaine de mètres. On fronde précisément deux godets de trois pellets et on attend. .. 10 mn plus tard, on peut fronder 3 pellets supplémentaires, on répète cela au bout de 10 mn.
Au bout de 30 mn, si aucun poisson ne s’est manifesté, on redémarre un coup à la même distance mais en face de soi, avec toujours le même mode opératoire. Au bout de 30 mn sans touche, on essayera très à droite de la même façon.
Dans le cas, où c’est toujours infructueux, on rallonge la distance de pêche de 10 mètres. En restant toujours très à droite, ensuite en face, ensuite à gauche, on rallonge de 10 m. Ensuite en face, ensuite à droite et ainsi de suite… jusqu’à trouver des poissons en activité.
Les esches visibles (maïs, bouillettes blanches ou jaunes, pain…) sont très indiquées en hiver. En effet, les poissons peuvent les repérer de très loin dans une eau particulièrement claire. L’utilisation de dips (Sweet Molasses, Sweet Coconut, Super CSL de chez Bait Tech…) permet d’apporter un plus dans ces conditions très difficiles.
C’est certainement une des pêches les plus difficiles de la carpe au coup en carpodrome. Mais certainement une des plus valorisantes.
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