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vermicompostage

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élevage de vers de terreaux pour la pèche de la truite

Avez-vous une idée du nombre de vers de terreaux, ou de terre que vous consommez chaque saison de pêche ? Un certain nombre me direz-vous. Si vous êtes un pêcheur occasionnel ou régulier, le chiffre doit être assez important. Un “élevage” bien maîtrisé pourrait facilement produire ce dont vous aurez besoin durant la saison. Je vais donc vous aider pour que vous ayez chez vous vos propres vers de terre pour pêcher la truite.

Un élevage de vers de terreaux simple à mettre en place : le vermicompostage

Bien que relativement abordable à l’achat chez notre marchand d’articles de pêche préféré, produire sa propre culture de vers de terreaux reste à la portée de tout le monde et est bien plus économique. De plus, on bénéficie du choix de la taille et de la fraîcheur de l’appât.

Je vais vous partager ma méthode et mon expérience et vous allez voir que c’est on ne peut plus simple.

Étapes pour créer son propre vermicomposteur

Étape 1

Tout d’abord, sachez qu’il est fréquent que les vers de terreaux s’échappent de leur conteneur. Donc préférence à un élevage en extérieur. Mais bien sûr, en prenant des précautions, rien n’empêche de produire son propre élevage en intérieur si on ne possède pas d’espace extérieur.

Pour ma part, je ne prends aucun risque et j’ai opté pour l’élevage dans un coin du jardin. Et tant pis pour les échappés, j’en ai suffisamment à ma disposition.

L’élevage par vermicompostage (ou lombricompostage) consiste à aménager un conteneur pour le bien être des vers de terre que vous désirez produire. Ceux-ci se chargeront ensuite de transformer les déchets organiques que vous leur apporterez.

J’ai opté pour une grande malle de 170 litres (100 x 50 x 50 centimètres). J’ai tout d’abord percé le fond à plusieurs endroits afin de permettre l’évacuation des jus. Pour permettre un bon drainage sans risquer que les vers ne s’échappent tous, j’ai déposé sur le fond 5 à 10 centimètres de sable gris. Sur ce sable, j’ai rajouté un mélange de terreau et du fumier de cheval sur environ 30 centimètres d’épaisseur.

boite pour lombricompostage vermicompostage vers de terreaux

Étape 2

Puis j’ai ensemencé cette litière avec les vers que je vais utiliser au fil de la saison et des conditions d’eau. 2 boîtes de vers de terreau et 2 boîtes de dendros pour lancer la production.

Mise en œuvre entre l’achat des fournitures, le ramassage du fumier, l’achat des vers et le petit bricolage : moins d’une demi-journée ! Pour un approvisionnement qui comble quasiment ma saison. Comme mon activité de guide de pêche nécessite un gros approvisionnement, j’ai complété ma culture par une deuxième malle.

Vient ensuite le nourrissage de tout ce monde. Pratique en soi, beaucoup de déchets de cuisine vont les régaler : pelures de légumes, restes de fruits (sauf peau d’agrumes), emballages carton bruns (éviter ceux où il y a trop d’encre), marcs de café, boîte d’œufs en carton… Après une saison à manger tous vos déchets, vous hériterez d’un excellent engrais qui sera très apprécié des végétaux, fleurs et autres arbres fruitiers qui ornent ou entourent votre demeure. C’est ce qu’on appelle un deal gagnant-gagnant!

Pour réussir mon vermicompostage

J’ai d’abord placé mes malles dans un endroit protégé des vents froids et du gel. J’ai retiré le couvercle pour que l’aération soit optimale. Mais je recouvre d’un morceau de moquette troué par points à chaque fois que de la chaleur ou du grand froid sont annoncés. En période estivale, j’arrose mes deux malles de culture dès que je juge nécessaire avec l’équivalent d’un arrosoir d’eau. Je vérifie au jugé l’hygrométrie sous 10 centimètres et la présence de vers ou non à ce niveau.

Les malles ne doivent bien sûr pas être en contact direct avec le soleil. N’ayant pas de place pour elles dans mon cabanon, je les ai disposées sous un treillis bois sur lequel se déploie mes pieds de vigne. Le feuillage assure un filtre suffisant. Mais si vous avez une place dans votre abri de jardin, c’est préférable. La température et la faible exposition à la lumière leur conviendront d’autant mieux.

malle conteneur pour l'élevage de vers de terre de terreaux

Si parfois votre malle est exposée comme la mienne à des températures dépassant les 25°c, je vous conseille de mettre des rectangles de carton imbibés d’eau intercalés dans votre bac pour les aider à passer le moment.

Autre chose qu’ils apprécient quand il fait chaud, les textiles. Ils gardent bien l’humidité et ce n’est pas rare de retrouver les vers en boule à l’intérieur. Mes chaussettes trouées ont trouvé là une deuxième fonction. J’ai aussi remarqué qu’ils adoraient les déchets verts. Chaque année, quand vient l’automne, je taille mes haies et je passe les branches au broyeur. Cet agglomérat végétal très aéré leur convient parfaitement. Plus besoin de passer par la déchetterie. Et ce couvert les protège pour tout l’hiver.

Chaque fin de printemps, je retire une bonne partie de l’engrais produit et je réitère les opérations pour commencer un nouveau cycle.

Préparer sa saison de pêche à la truite démarre déjà ici !

Après l’accouplement, le temps de gestation est de l’ordre de 3 semaines. Ensuite, le petit ver atteindra sa maturité sexuelle au bout de 1 à plusieurs mois en fonction de la température (développement plus lent par temps froid). Ce qui veut dire que l’hiver, ou mieux, la fin de l’automne sont les bons moments pour démarrer et préparer son élevage.

Cette production pourra aussi vous servir pour attraper d’autres espèces, car rares sont les poissons qui renient cet appât naturel. Donc à utiliser aussi bien en 1ère qu’en deuxième catégorie piscicole.

Avec ces deux vers de culture, j’emploie parfois le ver de fumier, surtout en été, quand les bouchées de ces dames deviennent plus fines. Je trouve son agitation permanente très intéressante une fois esché. Et les truites aussi, malgré l’odeur nauséabonde qu’il peut dégager. Une fois les avoir fait dégorger quelques jours dans un seau avec un peu de terreau, celle-ci a quasiment disparu. J’en ai introduit d’ailleurs quelques-uns dans mes malles. Et la production fonctionne assez bien pour eux aussi.

vers de terre pour pêcher la truite issus d'un vermicompostage vers de terreaux

Le roi des vers reste et restera le ver de berge. Mais sa culture est autrement plus compliquée. Bien dommage…

Pour le choix des vers, j’utilise les terreaux durant toute la saison. Petits et bien vivaces, ils laissent rarement une truite en chasse indifférente. Les dendros sont supérieurs en résultat lors des périodes de fortes eaux où pour pêcher les gours.

Les hameçons que j’utilise seront choisis en fonction de la taille du ver employé, donc de la saison et des conditions de pêche. Un taille 8 pour les dendros imposants, jusqu’à une taille 14 pour les petits vers de 3-4 centimètres au cœur de l’été.

Les hameçons phares que je vous recommande pour la truite au vers de terre ou vers de terreaux pêche à la truite

  •  Pour les dendros, sans hésitation, le streamline 4130BN.
    Son cran anti-glisse est parfait pour maintenir l’appât sur l’hameçon. Et l’épaisseur de son fer ne craint pas les durs combats avec les beaux poissons.

    Hameçon fort de fer pour pêcher la truite au toc, idéal pour les dendros vers de terreaux

    Le robuste

  • Pour les petits vers et les vers de berge, le streamline 4150NI.
    Son piquant exceptionnel et son fin de fer aideront à ne pas trop blesser le vers lors de l’eschage. Et un appât vivant est un appât qui pêche.

    Hameçon fin de fer et piquant exceptionnel pour pêcher la truite au toc, idéal pour les petits vers et vers de berge

    Le piquant

  • Mon dernier choix se porte sur le streamline 4110NI.
    Un peu plus fort de fer que le précédent modèle, il est l’hameçon passe partout. C’est un hameçon droit qui convient à tous les types de vers. Si je ne devais en garder qu’un, ce serait celui-là !

    Hameçon fer standard polyvalent pour pêcher la truite au toc avec des appâts naturels vers de terreaux

    Le polyvalent

Pour terminer

J’espère que mon retour d’expérience sur le vermicompostage pourra vous servir. Et qu’à l’avenir, vous aurez vous aussi à disposition suffisamment de vers de terreaux pour pêcher la truite (et autres) et répondre ainsi à vos besoins. Dans tous les cas, retenez une chose. Ayez à la pêche des appâts bien vivants et les plus frais possible. Et pour les vers de terre, quoi de mieux que de pouvoir les choisir à la demande ! Donc, quelle que soit la méthode d’élevage, faite votre propre production, vous verrez, en plus d’être passionnant, vous connaîtrez une énorme satisfaction d’attraper de belles truites avec vos propres vers 😉