Après Diego Da Silva, c’est au tour de Stéphane Pottelet de décortiquer le championnat d’Europe 2017. Il revient en détail et avec beaucoup de réalisme sur cette première épreuve phare du calendrier international.
Introduction sur ce championnat d’Europe de pêche au coup en Italie
L’épreuve se disputait cette année sur le canal Bianco sur la commune d’Adria dans la banlieue de Venise. Le parcours sélectionné, un canal d’une bonne centaine de mètres de large avec un fond de 3m50 à 5m00 à 13 m et soumis à d’importantes variations de courant et de hauteur d’eau dû à la proximité de la mer et donc de l’influence des marées. Les poissons dominants sont des brèmes et silures, ces derniers n’étant pas comptabilisés pour l’épreuve.
Quels enseignements as-tu pu tirer des entraînements ?
« Nous étions confrontés à un parcours en perpétuel mouvement. Les entraînements du lundi au jeudi ont été disputés sous l’influence de la marée montante, de ce fait, peu de courant et parfois ce dernier était inversé. L’emploi de ligne de 0.8 à 6gr était de rigueur. Les brèmes acceptant plus facilement une ligne bloquée a conduit la plupart des équipes à opter pour une pêche au flotteur plat.
Au niveau des esches, les vers de vase et le ver de terreau semblait le menu préféré de nos compagnons de jeu.
Le rappel à la main était à proscrire sous peine d’attirer les silures et le recours à la coupelle comme souvent s’est avérée une obligation. Niveau amorce : de la terre, encore de la terre et un petit peu d’amorce. 2 Kg d’amorce seulement sur les 20 litres autorisés.
La distance de pêche se situait entre 11m50 et 13m00 et le staff a vu apparaître le jeudi une pêche à mi-distance (7-9m), pêche à laquelle les membres de l’équipe croyaient peu…
Comment s’est déroulée la 1ère manche ?
Pour ma part, j’ai hérité du secteur C dans la partie amont. Niveau marée, nous allions être confrontés à une pêche en marée descendante donc nous devions nous attendre à plus de courant. Afin de pouvoir m’adapter à toutes les situations j’avais décidé de monter pas moins de 12 kits (9 pour le large et 3 pour la mi-distance). Les lignes s’échelonnant de 1gr à 30 gr.
Amorçage et début de la pêche
Pour l’ amorçage, j’ai opté pour un amorçage massif sous la 13m, 7 litres sous la forme de mandarines envoyées à la main couplée à 6 coupelle de terre farcie d’esches, pour la mi-distance 10 boules ont été déposées à la coupelle.
Je débutais la manche au large et malheureusement sans touche sur les premières coulées. Au bout de 10 minutes je ferre mon 1er poisson à savoir une plaquette de 250 gr. Puis les minutes s’égrènent sans la moindre touche. Mes 2 voisins Russe et Biélorusse enregistrent des prises régulières et au bout d’une heure de pêche j’ai 5/6 poissons de retard.
Devant cette absence de poisson sur mon coup principal je décide de revenir sur celui à mi-distance. Je prend un petit plat de 3gr et à la première coulée, je loupe une touche, à la seconde également, la 3ème sera la bonne je prendrai une bordelière de 80 gr. Je décide de prendre une ligne légère et de pêcher à passer et là je mets au sec régulièrement des prises de 50 à 120 gr.
Un changement nécessaire de stratégie
Mes voisins enregistrent moins de touches mais chaque prise fait entre 200 et 800 gr. Bref je n’arrive pas à combler mon retard bien au contraire. Je décide de repartir au large et malheureusement mon coup semble désespérément vide. Je reviens sur le bord avec une toute autre approche je saisi le 6gr plat et décide de pêcher à caler avec de petits vers de terre et là quelques minutes plus tard je prends des poissons plus gros. Une 1ère plaquette de 400 gr, une autre de 600, une troisième de 400 rejoignent la bourriche, vite accompagnées par une autre de 1,2 kg.
Je reprends de nombreuses places en fin de manche. Pour finir, je termine avec plus de 6,5 kg et obtiens une 6ème place de secteur sur 24. Je réalise un meilleure score que mon voisin Biélorusse mais mon autre voisin termine 3ème de secteur.
Les résultats des autres membres du groupe France arrivent et nous réalisons une très belle 1ère manche avec une 3ème place au classement provisoire avec 31 points (3-4-6-6-12), derrière les belges qui affichent 14 points et les italiens 26 mais loin devant les 4ème les Biélorusses avec 48 points. Le podium semble plus qu’accessible.
Déroulement de la seconde manche
J’hérite de l’aval du secteur B, le B3. La veille, cette place était occupée par un pêcheur portugais qui avait terminé à la 17ème du secteur sans réussir à prendre un poisson au large dixit les commissaires italiens présents sur le secteur la veille. Tout comme la veille, je décide de faire 2 coups en utilisant la même stratégie d’amorçage à 9m et en amorçant légèrement en retrait sur le coup du large.
Je débute la manche au large et malheureusement pas de touche, le coup semble totalement désert, le courant est vif et j’ai besoin d’utiliser le 30 gr pour tenter de bloquer.
Je décide donc de venir en bordure pour décapoter et faire des points et là …. Pas de touche également. Les minutes passent et les bourriches restent vides, 20, 30, 40 minutes toujours pas de touche. Dans le secteur les pêcheurs n’ont pas trop de touche mais certains ont 7/8 poissons et la moyenne est à 3 prises.
Première touche au bout de minutes
45ème minute première touche à mi-distance, une plaquette de 250 gr, 3 coulée après une seconde du même poids et 5 minutes plus tard un carassin de 500 gr. Je termine la première heure avec environ 1 kg et je me situe dans le milieu de tableau.
Je débute le 2ème heure avec plein d’espoir malheureusement les poissons semblent avoir désertés à nouveau le coup, il me faudra attendre 30 minutes supplémentaires pour enregistrer une nouvelle touche, c’est encore un carassin de 500 gr qui rejoint ses congénères, la coulée suivante je casse sur un joli poisson et plus aucune touche, la 3ème heure c’est la traversée du désert : capot.
Après la troisième heure
J’ai rétrogradé au classement je me situe entre la 18ème et la 22ème place du secteur. Je tente de construire mes coups au large et à mi-distance avec l’apport régulier de coupelles mais rien n’y fait. A 20 minutes de la fin je décide de changer radicalement d’option et décide de rappeler à la main au large. A la 3ème boule j’enregistre ma première touche au large sur mon 30 gr, un brème de 800 gr rejoint ma bourriche, j’insiste avec le rappel à la main j’ai une seconde touche que je loupe.
La manche se termine et j’ai 5 malheureux poissons dans ma bourriche. La balance affiche 2,3 kg ce qui me permet d’obtenir une 13ème place de secteur, bien meilleure que mes voisins directs (Biélorusse encore et Luxembourgeois) qui terminent au-delà de la 20ème place.
Bilan des deux jours pour ce championnat de pêche au coup en Italie
Les résultats des membres de l’équipe arrivent au compte-goutte, La France termine cette manche avec 55 points (4-10-12-13 et 16) en ayant quasiment battus tous ses voisins directs. Les belges n’arriveront pas à faire mieux sur cette manche avec 57 pts. Les Italiens sont annoncés rapidement champion d’Europe par équipe et les amis belges devancent les Hongrois d’une paire de points.
L’équipe de France termine à une honorable 5ème place. Un résultat décevant au regard de son classement de la première manche mais tout à fait honorable.
D’après toi qu’a t-il manqué à l’équipe de France pour décrocher une médaille par équipe ?
Un peu plus d’expérience sur ce parcours en marée descendante. Je pense que lors de la seconde manche les poissons étaient moins loin qu’à la première car le courant était plus vif. Si cela était à refaire je préparerai le coup à mi-distance à 6.5m/7m au lieu de 9m et celui du large entre 11 et 11m50. Je voulais vivement remercier Daniel et Mauricette MOMMEJA pour leur dévouement et leur soutien ainsi que Frédéric FOURMY qui m’a coaché sur ce championnat.
Il n’est pas facile de trouver un bon manche d’épuisette pêche au coup qui convienne à la globalité des besoins du pêcheur au coup moderne. Nous pratiquons des pêches de plus en plus variées : feeder, carpodrome, étang, canal, rivière, anglaise, etc,… Quand un manche d’épuisette en carbone de qualité dispose de deux pas de vis, adaptez comme Stéphane le Slimax Twin scoop Match à la plupart des situations.
Manche épuisette pêche au coup SLIMAX Twin Scoop Match en 3 brins.
En utilisant les 3 brins et la longueur maximale, votre manche est utilisable pour une bonne partie des situations classiques de pêche au coup, d’anglaise ou de feeder.
Manche épuisette pêche au coup SLIMAX Twin Scoop Match en 2 brins.
En utilisant les deux plus gros brins, votre manche certes plus court mais suffisant pour les pêches en carpodrome, aux berges aménagées, devient extrêmement puissant pour les pêches de carpes.
Pour en savoir plus sur la pêche au coup, vous pouvez consulter notre site garbolino.fr. Par ailleurs, nous vous conseillons de regarder cette présentation de produit. Elle vous conseillera sur le choix de votre tête d’épuisette. En effet, tête d’épuisette et manche vont de pair. Et, le choix des deux est lié pour la réussite de la partie de pêche.
Vous pouvez retrouver nos vidéos sur la chaîne YouTube Garbolino pour vous guider dans vos choix.
Histoire
Fondée en 1945 par Henri Garbolino, l’entreprise est une marque de pêche française, . En 1960, les premières cannes en fibre de verre apparaissent. Dès 1977, c’est le composite qui apparaît. Puis, le carbone avec de l’utilisation de l’enroulement ou des nappes. Aujourd’hui, la majorité des pays européens ont des produits Garbolino sur leur marché. Parmi les différentes techniques de pêche, la marque se concentre en particulier sur la pêche au coup, grande canne, anglaise et feeder. Elle est aussi une marque reconnue pour la pêche de la truite aux appâts naturels.
Les pêcheurs au coup recherchent de plus en plus les beaux poissons et mettent en place un élastique sur un kit complet d’au moins 3m.
Or, une telle longueur peut rapidement frotter contre les parois du carbone. Il convient donc de centrer le plus possible l’élastique et une entretoise est la solution.
Ne choisissez pas n’importe quelle entretoise qui alourdit la pointe de la canne et modifie son action.
Fini l’association de PTFE et de mousse dense, qui l’air de rien ajoute un poids non négligeable en pointe de canne.
Le contact entre le tube en Téflon et le carbone se fait par l’intermédiaire d’une pièce en aluminium au profil en U. Ainsi le contact se fait par une pièce creuse et extrêmement légère (0,5gr). Donc il ne modifie en rien les qualités de votre canne.
Fondée en 1945 par Henri Garbolino, l’entreprise est une marque de pêche française, . A partir de 1960, les premières cannes en fibre de verre apparaissent. En 1977, c’est le composite qui apparaît. Ensuite, ce fût le carbone avec de l’utilisation de l’enroulement ou des nappes. Aujourd’hui Garbolino est distribuée dans la plupart des pays européens. Parmi les différentes techniques, la marque se concentre en particulier sur la pêche au coup, grande canne, anglaise et feeder. De plus, elle est une marque reconnue pour la pêche de la truite aux appâts naturels.
Diego Da Silva revient sur son championnat de France de première division nationale de pêche au coup qui s’est déroulé sur le lac du Plessis à Montceau les Mines (Saône et Loire) et où il a décroché le titre de Vice-Champion de France.
Repérage pour la première division de pêche au coup
« Je suis arrivé sur les lieux de pêche le mardi dans l’après-midi. J’ai salué les copains qui étaient sur le parcours et j’ai pu repérer les poissons du lac et leurs tailles. Le premier soir a été consacré à regarder et trier les élastiques des pointes de canne afin de préparer la bonne taille des élastiques.
Premier entraînement le mercredi
Le mercredi, nous arrivons sur le parcours et retrouvons les copains sur un secteur. Il faut quand même savoir qu’un secteur n’était pas accessible pour cause de travaux : un comble pour une première division. L’installation est très délicate : il faut s’installer sur des cailloux qui viennent juste d’être posés et qui sont donc instables.
La journée d’entrainement sera consacrée à essayer de prendre des poissons chats à la grande canne afin de repérer les poids de lignes les hameçons et les esches qui marchent bien.
En recoupant les infos avec les copains, il faudra monter des lignes allant de 2gr à 4 gr pour les chats.
Premiers constats
L’élastique sera un creux de 2mm un peu tendu afin d’extraire les chats rapidement mais suffisamment mou pour ne pas les perdre. L’hameçon sera un numéro 12 qui doit supporter un morceau de crevette ou un grain de maïs et un terreau.
J’opte pour un fil de 16 pour le corps de ligne et 14 pour les bas de lignes. Je pense maintenant, que j’aurai du monter plus gros afin de pouvoir espérer attraper une carpe. Les chats feront entre 80gr et 90gr de moyenne. Ils sont malheureusement très localisés et je ne pense pas qu’il sera possible d’en faire sur les 45 places. Le jeudi sera consacré à la pêche de gardons qui me semble être la deuxième option payante, sauf qu’ils sont partout et à toutes les hauteurs. La pêche à mi-distance semble payante et il reste à trouver la hauteur à laquelle se trouvent le mieux les gardons.
Je décide de monter 4 lignes pour les gardons : 2 sur le fond (plus de 4 m de fond ) et 2 entre deux eaux. Je consacre le jeudi soir à préparer tout pour la première manche:
montage de quelques hameçons
quelques lignes
et point sur les esches.
1ère manche
Il faut d’abord passer par le tirage au sort ; il faut éviter les gros numéros des 3 secteurs qui n’ont pas été très productifs aux entrainements. Mon plus gros numéro sera le 12 et de ce fait j’évite le 13,14 et 15. Je suis satisfait du tirage : 6 – 2 – 12. Pour commencer, je prends le secteur bleu au numéro 6.
Je suis sur une buse des eaux pluviales de la ville qui se déverse dans le lac. J’ai presque un mètre de fond de moins que mes voisins. Au début de la manche, je tente à 13 m les poissons chats mais je n’ai pas de touches et décide rapidement de me mettre aux gardons sur mon coup à mi-distance.
Les gardons sont présents et tout va bien. Je perds pendant presque ¾ d’heure les poissons. A mon avis, une carpe est venue ou l’égout a dû déverser un moment me faisant fuir les gardons. Je fini avec 6 points battu par les pêcheurs des petits numéros avec des poissons chats.
2ème manche
Je prends le numéro 2 du secteur du bout au ponton. Il pleut et le ponton est glissant. Je mettrai plus d’une demi-heure à stabiliser le panier siège. Le démarrage de la manche est épique. Je me fais embarquer mes deux lignes à poissons chats par les carpes. Je suis obligé de remonter sur le talus et de remonter en urgence deux lignes à chats. J’avais privilégié la pêche des plaquettes sur ces places qui avaient bien répondu la veille. Je termine avec 3 points, battu par mes deux voisins : à gauche par deux carpes et à droite par des chats. Le début de la manche me coutera cher par la suite.
3ème manche de cette première division de pêche au coup
J’aborde la manche avec 9 points. Une info m’est parvenue : la veille sur le numéro qu’il me reste le pêcheur a touché 3 carpes et tout le monde dit qu’il faudra compter sur les carpes pour être dans le coup ! Je regarde le résultat intermédiaire du secteur et m’aperçois qu’une pêche de gardons vient quand même faire 3 du secteur. Beaucoup de carpes touchées mais très peu dans les bourriches :
Je décide de privilégier la pêche de gardons d’autant que les horaires de la dernière manche sont avancés. Donc, je ne monte que des lignes à gardons 11m, et à 7m un seul kit équipé d’une ligne en 20 pour les carpes. Je démarre la manche avec une ligne à 7m au fond en 1.25gr et ne la quitterai plus pendant 4 h. Les prises s’enchainent et je finis 2ème de la manche avec une belle pêche de gardons et battu par un pêcheur qui a pris une carpe de 7kg.
En attendant la pesée finale, j’apprends que je peux prétendre à un podium : les 3 marches sont possibles !
Belle bourriche de gardons pour Stephane !
Résultat final sur le fil du rasoir
Au final, il me manque 80gr pour la plus haute marche du podium. Quelques regrets surtout sur le début de la 2ème manche et au trou de la première manche (perte des poissons pendant au moins une demi-heure).
Je voulais remercier : Mes sponsors GARBOLINO et RAMEAU, mais aussi les gens qui me soutiennent et qui m’accompagnent depuis un moment (un Grand merci à Didier Routier) et enfin mon club.
Les pêcheurs Garbo de Monceau m’ont vraiment bien accueilli. »
Une épreuve de cette envergure ne se prépare pas à moitié. La stratégie pour une équipe de pêche de compétition est fondamentale. Rien ne doit être laissé au hasard. 300 pêcheurs alignés, ce sont des kilomètres de berges avec leurs spécificités. La préparation préalable a permis au SPP de dégager plusieurs options, au pêcheur ensuite de s’adapter en fonction de son poste, de l’évolution de la pêche et des informations transmises par son accompagnateur. Stéphane Pottelet nous dit tout sur les choix stratégiques.
Quatre options de pêche
« Devant la multitude des options possibles et rentables nous avons fait le choix de ne rien laisser au hasard. Les 4 options de pêche possibles étaient les suivantes :
Teddy Lescure avec une belle pêche de gobies en bordure.
Les amorces
Afin de faire face à ces différentes possibilités il nous fallait préparer plusieurs amorces, heureusement la règlementation nous permettait d’utiliser 18 litres.
Un petit tapis de terre de somme préparé pour la pêche à mi-distance (1l)
Puis une amorce fine, brune, allourdie et qui aura tendance à beaucoup travaillé sera utilisée en complément du tapis de terre pour la mi-distance (3l)
Une amorce très légère et nuageante sera également préparer pour réaliser une pêche décollée (2l)
Et une amorce foncée, lourde et plate (qui travaille peu) sera dédiée pour la 13m (7l)
Mais aussi une amorce très lourde à base de terre de rivière sera composée pour la pêche au moulinet (5l).
Les esches
Au niveau des esches nous avions opté pour :
1 kg de fouillis de vers de vase,
½ l de casters,
¼ de terreaux,
¼ de pinkies rouge.
Amorçage
Nous avons préparé tous les coups, dès le début de la pêche. Personnellement, j’ai déposé 1 coupelle pour la pêche des gobies à 2.5m. J’ai réalisé 6 petites boulettes de terre de somme jetées à la main à 7 m. Par-dessus, j’ai déposé 6 coupelles d’amorce qui travaille. A 13m, j’ai mis 5l d’amorce à la main (environ 12 boules). Et pour la pêche au moulinet, j’ai jeté 10 boules à 25 m.
La stratégie était de démarrer aux gobies et d’y rester tant que nous étions dans le top 5 du classement dans le secteur. Si les choses se compliquaient, il fallait s’orienter sur les autres coups en fonction des constatations de notre coach. Coach qui a eu un rôle prépondérant dans les changements stratégiques et tactiques. »
Nombre de coups envisagés, amorces et amorçages variés et adaptés, la réussite ne doit rien au hasard. Une guerre se gagne avec un plan de bataille élaboré et de ce côté ci, on peut dire que l’approche du SPP était millimétré !
La pêche de compétition en équipe connait tous les ans son apogée lors du Championnat de France des Clubs. retour sur le championnat 2016.
Episode 1/4 – La préparation de cette compétition de pêche en équipe
Le championnat de France des clubs est l’épreuve phare du calendrier national pour toutes les équipes de pêcheurs au coup et donc très attendue. L’équipe victorieuse gagne le droit de représenter la France l’année suivante lors du championnat du Monde. Ce cru 2016 est d’autant plus important qu’en 2017, c’est la France qui a été choisie pour accueillir le Mondial. L’enjeu est important. 60 équipes de 5 pêcheurs se disputent le titre suprême. Le SPP87 déjà vainqueur en 2014 et second en 2015 a attaqué l’épreuve le couteau entre les dents avec la ferme intention de gagner son ticket pour le Mondial. Stéphane Pottelet, l’un des leaders de cet équipage revient pour nous sur ce championnat. De la préparation, au déroulement des manches en passant par la stratégie, vous saurez tout !
Vers l’inconnu ou les premières difficultés
« Dès le dimanche précédent le championnat, notre nouveau et jeune talentueux coéquipier, Antoine BERENI, avait décidé de faire le déplacement afin de constater les conditions de pêche du dimanche. L’objectif étant d’observer si les conditions de pêche du WE étaient similaires à celles auxquelles nous serons confrontés la semaine précédant le championnat.
Une grosse partie de l’équipe est arrivée sur place le lundi en fin de matinée afin de débuter les entrainements.
Présentation à la famille gobies
Nous avons eu l’honneur d’être présentés à la famille GOBIES. Pour la plupart d’entre nous cette espèce était méconnue ou inconnue. Nous avons découvert ou redécouvert un poisson à l’appétit d’ogre succombant à la bouchée de gros asticots. A notre grande surprise les « spécimens » de 4 à 5 grammes ne rencontraient aucune difficulté à se saisir de 2 ou 3 larves sur des lignes extrêmement lourdes …. Tout bonnement incroyable ! »
Ces poissons ont colonisé la Moselle canalisée et dès les premiers entrainements nous prenions jusqu’à 15 à 20 poissons en 5 minutes … »
La star de la semaine !
Trouver d’autres pêches pour faire la différence
« La dominance des gobies ne faisait aucun doute, mais grâce aux entraînements, bien d’autres pêches apparaissaient rapidement. A mi-distance, entre 7 et 9 mètres, il y avait la possibilité de prendre des gardons de 15 à 80 gr, des plaquettes de petites tailles de 20 à 100 gr et parfois quelques spécimens plus imposants jusqu’à 700 à 800 gr, de belles ablettes, des grémilles et bien évidement encore et toujours des gobies.
Sous la grande canne, à 13 mètres, il y avait la possibilité de prendre quelques grosses voir très grosses brèmes. Certains poissons fleurtant avec les 2 kg. Une densité importante de petits poissons étaient quant à elle à éviter absolument (grémilles de moins de 5 gr et gobies). Au moulinet, au coulissant ou à la bolognaise il y avait également la possibilité de capturer les mêmes poissons que sous la 13 m. Bref, du poisson de toutes tailles et de toutes espèces à toutes distances. »
Premier contact et exploration de tous les secteurs
« Le premier entrainement s’est tenu dans le secteur B où Antoine BERENI a fait une véritable démonstration sous la grande canne avec plus de 22 kg principalement de grosses brèmes et un sandre de 3.7 kg. Stéphane LINDER a réalisé une magnifique pêche à mi-distance de gardons, plaquettes, ablettes et la balance affichait plus de 5.5 kg. Pour les autres, les options choisies avaient permis de faire succomber 2,5 à 5 kg de poissons en optant pour des pêches au bord et au moulinet.
Le mardi, nous nous sommes dirigés vers les gros numéros du secteur D, et là malheureusement nous avons été obligés d’écourter notre entrainement car l’orage était menaçant. Au bout de 2h de pêche, 4 brèmes avaient été prises sous la 13 mètres dont 3 sur les ailes.
Dans le milieu nous avions positionné 3 pêcheurs au moulinet qui termineront sans une seule belle brème. Peu ou pas de gobies attrapés, et 2 pêches semblaient dominer la mi-distance avec des blancs de tailles modestes et la 13 m. Après coup, je pense que le résultat au bout de 4h de pêche aurait été totalement différent, les gros poissons arrivant souvent sur le tard.
Le mercredi, premier entraînement sérieux aux gobies
Mercredi, direction le secteur le plus en amont, le E. C’était la première fois de la semaine que certains d’entre nous allaient s’occuper de traquer très sérieusement les gobies dans le bord. Paul-Louis LAFONT situé à l’aile aval pratiquera exclusivement une pêche sous la 13 m et réussira à capturer 6 poissons pour un score de près de 10 kg. Le 2ème de cet entrainement sera Pierre Louis RENAULT qui, placé en plein milieu, réussira à faire succomber 4 jolies brèmes à la bolognaise.
Ensuite les pêcheurs de gobies tiraient leurs épingles du jeu. Il apparaissait qu’il était possible de prendre 150 à 200 poissons par heure pour une moyenne de 7 gr par prise soit entre 1 kg et 1.4 kg par heure. La pêche à mi-distance permettait de faire des scores plus faibles entre 1500 à 2500 pts en 4 heures. Nous pensions avoir trouvé le moyen de faire la différence au milieu du paquet en pratiquant à la bolognaise. »
Pêche de compétition et équipe: Dernier entraînement en commun
« Jeudi, le dernier entrainement en commun. Nous avons sélectionné le secteur A pour ce dernier entrainement. 1 secteur annoncé comme particulièrement difficile. Deux d’entre nous avions prévu la bolognaise en plus des pêches de bordure et à mi-distance. Pierre-Louis avait décidé de se faire la main sur les gobies tout comme Antoine, Stéphane LINDER et Teddy LESCURE qui a pris comme option principale la pêche à mi-distance.
A l’issue des 3 heures de pêche aucune brème n’a été capturée. Les pêcheurs de gobies étaient devant avec 2,6 kg pour Pierre-Louis avec 260 poissons. 2.540 kg pour 345 prises pour Antoine. Les pêches à mi-distance étaient compliquées, pas plus de 2 kg pour les meilleurs et la pêche à la bolognaise inexistante.
L’heure des choix
A l’issue de nos entrainements nous n’étions pas sereins car aucune piste ne semblait se détacher. Il était possible de réaliser un gros score sous la grande canne. Mais également de faire la différence à la bolognaise. Ou de réaliser un score honorable entre 7 et 9 m . Ou bien encore se rabattre sur les gobies pour assurer un joli fond de bourriche. Le vendredi matin, nous avions décidé de nous rendre sur le parcours. Nous voulions suivre l’évolution des secteurs de pêche ou d’affiner certains réglages techniques sur la pêche de gobies. »
Prêts à tout
« Le vendredi après-midi nous étions tous de retour au gite afin de préparer nos lignes ou bas de ligne. Après quelques échanges, nous avions conclu qu’il ne fallait écarter aucune technique. Il fallait nous préparer à utiliser toutes les techniques. A adapter en fonction de l’humeur du poisson et de la zone attribuée. Pour le championnat nous décidons de monter plusieurs cannes pour la pêche du bord, la mi-distance, la grande canne et la bolognaise. Nous n’avions aucune certitude sur la pêche à produire donc le mieux pour nous était de tout prévoir ! »
A ce stade, et grâce au descriptif détaillé de Stéphane, on se rend compte que chaque détail compte. Il doit être analysé en groupe afin de n’écarter aucune solution… Enfin, pas de place au hasard. La cohésion avant tout représente la force d’un groupe. »
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