Sonder en canal à petit gabarit peut se révéler parfois périlleux.
L’absence de navigation implique que la végétation aquatique prolifère surtout en été, au point même que certains canaux ne sont tout simplement pas praticables à la belle saison! La pratique de la pêche au coup en canal devient possible en hiver à condition bien sonder.
Suivons Stéphane Pottelet dans la découverte du Canal de Marennes (17).
Sonder en canal avec une sonde pyramidale assez lourde.
Stéphane est un fervent utilisateur des sondes pyramidales. Prenez bien garde que la mousse à la base soit assez épaisse afin de ne pas abîmer la pointe de l’hameçon.
Il est préférable d’utiliser une sonde assez lourde jusqu’à même 50 grammes afin de bien détecter la nature du fond.
Prenez bien le temps de sonder.
“Sans bon sondage pas de bonne partie de pêche”. Il est nécessaire de contrôler son poste avec une première ligne avant d’avoir installer tout le matériel ou monté les lignes sur les kits.
Vous pouvez tout à fait faire un pré-repérage sommaire, canne en main et debout pour détecter une zone potentiellement intéressante.
Vous n’êtes pas obligés de pêcher à la longueur maximale de votre canne.
La présence de d’herbiers ou de résidus d’herbiers fait que votre ligne ne passera pas ou s’accrochera très régulièrement.
Commencez donc par sonder en canal à distance maximale de votre canne au coup, puis de raccourcir au fur et à mesure brins par brins afin de détecter à quelle longueur il sera le plus facile de déposer son amorce, ses esches et sa ligne.
Une pêche de précision.
La pêche en canal exige souvent de pêcher sur de toutes petites zones. Il est préférable d’utiliser des bannières courtes afin de rester très précis.
Astuce pour amorcer au top ! Déposez votre amorçage de départ à la coupelle, les poissons n’en seront que plus concentrés !
La pêche au coup de la brème hiver se pratique peu. Mais elle reste toujours possible bien qu’on la dit léthargique en cette saison. Il s’agit d’une pêche technique qui exige finesse et sensibilité dans l’approche. Olivier WIMMER la pratique beaucoup dans ses canaux de l’Est de la France et partage avec nous ses trucs et astuces.
De la finesse
La pêche au coup en hiver est rendue difficile par la température de l’eau. C’est un paramètre important dont il faut tenir compte dans toute son approche, depuis le montage des lignes à la confection de l’amorce. En effet, les poissons bougent moins en hiver et s’alimentent donc moins également. Leurs déplacements sont plus lents car ils économisent leur énergie pour faire face aux éventuelles intempéries. Les brèmes de toute taille sont bien présentes dans les canaux.
A la saison froide, les brèmes se regroupent pour passer cette saison rude et aussi pour se mettre à l’abri des rivières beaucoup plus tumultueuses. Si vous avez près de chez vous des affluents proches de rivières gonflées par la pluie, n’hésitez pas à les prospecter.
Ciel dégagé, gelées matinales, le froid ambiant rend la pêche hivernale technique, mais de beaux coups de ligne sont possibles.
Le montage des lignes pour la pêche au coup de la brème en hiver
Les brèmes provoquent toujours des touches assez subtiles en raison de ses mouvements lents. Cette règle est encore plus valable en hiver. Il convient donc de recourir à des montages de lignes assez fins, mais surtout des plombées souples et des flotteurs sensibles.
Le nylon :
Olivier emploie un corps de ligne de 11/100ème de Super G Power. C’est un excellent compromis entre finesse et solidité, car les canaux sont parfois fréquentés par de beaux sujets de brèmes communes ou bordelières, ces dernières étant particulièrement combatives. Le bas de ligne est confectionné avec du nylon Super Soft en 7/100ème.
Le flotteur :
En hiver, la météo est souvent très changeante et donc la visibilité également. C’est une donnée qui influe sur le choix du flotteur, car c’est un autre compromis à trouver entre sensibilité et visibilité. Olivier opte pour un flotteur à antenne plastique, le SP S16, dont on pourrait croire qu’il est moins sensible qu’une antenne en fibre ou en métal. Dans l’absolu, c’est exact, mais cette antenne est équilibrée de telle sorte à ne dépasser que de quelques millimètres.
Le centre de gravité du flotteur, davantage immergé par ce surplombage volontaire, va être abaissé au maximum, ce qui va le rendre beaucoup moins exposé aux vaguelettes par exemple. Son choix se porte sur le SP S16, un flotteur à la base renflée mais au sommet effilé qui va permettre de détecter parfaitement les fameuses touches en relevé caractéristiques des brèmes.
La plombée :
Elle est composée d’une dizaine de plombs sphériques dont les 3 derniers, dont le fameux plomb de touche, est exceptionnellement un N°12. Habituellement sur toutes ses lignes, Olivier ne descend jamais sous le N°11 pour une présentation plus stable. La plombée est alors étalée et grâce à cette légèreté des 3 derniers plombs, la terminaison de la ligne est très souple.
L’hameçon :
Il doit être aussi fin de fer et léger que possible car en hiver les brèmes mordent du bout des lèvres. Pour autant, il ne doit pas s’ouvrir au ferrage. Afin de pouvoir y positionner 1, voire 2 vers de vase ou pinkies qui sont les esches reines pour la pêche de la brème, mieux vaut recourir à un hameçon à large courbure. Ces modèles sont en prime légers car plus courts. Olivier ne jure que par le modèle 2220 NI, un parfait compromis entre solidité et légèreté encore.
Le flotteur SP S16 est un excellent compromis entre sensibilité et visibilité
Quel élastique pour la pêche en hiver
Pour faire face à tous ces compromis entre sensibilité/légèreté/solidité, le dernier maillon de la chaîne est l’élastique intérieur. C’est une pièce maîtresse qui est pour beaucoup dans la réussite d’une partie de pêche au coup. Avec un élastique trop épais et/ou trop tendu, associé à un hameçon et un nylon fins, c’est la décroche assurée, soit au ferrage, soit en ramenant le poisson. C’est pourquoi, malgré des poids de plusieurs centaines de grammes pour les brèmes ; il faut utiliser un élastique fin pour amortir le ferrage.
Le cône à échelle permet de régler la tension de l’élastique en fonction de la taille des poissons présents
L’amorce pour la pêche de la brème en hiver
N’importe quelle amorce estampillée « étang » peut faire l’affaire pour amorcer la brème en hiver. Ces bases d’amorce sont idéales car elles représentent une bonne balance entre nutriments et produits neutres. Les pétillements qu’elles dégagent en surface permettent de localiser l’amorce mais aussi d’indiquer la présence de poissons ou non. La manière de s’alimenter des brèmes et leur simple passage sur le léger tapis d’amorce suffit à remuer les particules et les dégager vers la surface. Ce sont des signes à surveiller. Au contraire des saisons plus clémentes, il faut revoir les quantités. Et 1 kg d’amorce sèche suffit à pêcher durant plusieurs heures.
Pour appauvrir l’amorce, qui en fait servira aussi et surtout de véhicule pour les esches vivantes qu’on y introduit, Olivier ajoute toujours entre 30 et 50% de terre. L’amorce reste alors bien en place ; car au contraire de ce qu’on pourrait penser, les canaux sont loin d’être totalement immobiles et une faible dérive peut décaler les poissons loin de l’impact des boules d’amorce. La couleur de l’amorce est importante elle-aussi et est dictée par la couleur de l’eau.
On dit que les amorces sombres voire noires sont dédiées à la pêche au coup du gardon, il n’en est rien. Plus l’eau est claire, plus l’amorce d’Olivier est sombre. Et plus l’eau se fait mâcher par les eaux de pluie ou de neige, par exemple, plus l’amorce sera claire.
Une amorce brune sombre est passe-partout en hiver
Les appâts pour la pêche de la brème en hiver
Tout comme l’amorce, la quantité d’appâts vivants introduite dans l’amorce dépend du nombre de poissons sur le coup. Au démarrage, il vaut mieux être prudent et n’en verser qu’une pichenette, on peut toujours en rajouter par la suite. Les pinkies sont de petits asticots dont la brème est friande, tout comme toutes les autres espèces. Leur défaut est d’être hyper mobiles, même dans des eaux froides. Olivier conseille donc d’utiliser des asticots congelés afin d’être certain qu’ils restent bien dans l’amorce.
Le luxe est de pouvoir disposer d’un apport de fouillis de vers de vase qui reste un appât de choix tout au long de l’année. Encore une fois, il est possible d’utiliser du fouillis de vers de vase congelé; dont on aura fait réserve aux beaux jours. A l’hameçon évidemment, mieux vaut privilégier les mêmes appâts, pinkies vivants et/ou morts et vers de vase.
Pinkies et vers de vase, les esches reines pour la pêche en canal
Jamais sans ma coupelle Pour Olivier, pêche d’hiver rime avec discrétion et précision. « Je suis un adorateur de la coupelle d’amorçage. En hiver, encore plus. Elle permet de maîtriser les quantités et offre une précision et une discrétion extrêmes. Je réalise mon amorçage de départ et de rappel uniquement à la coupelle. Ne croyez pas qu’il s’agisse d’une perte de temps; bien au contraire, en plus elle donne confiance car on est toujours sûr de pêcher sur son amorce. »
La coupelle offre une discrétion et une précision extrêmes
Christophe est un spécialiste de la pêche au feeder, en canal il sait comment éviter les poissons-chats
La pêche au feeder n’est pas réservée aux rivières et fleuves, elle peut également se pratiquer en canal à la recherche de poissons plus tatillons. Christophe Reveret a la chance de pouvoir profiter du Canal Latéral à la Loire, un terrain de jeu très poissonneux peuplé certes de nombreux poissons chats, mais aussi de brèmes de toute taille en nombre.
Sur des montages fins, la brème provoque d’excellentes sensations
Un matériel adapté
Le Canal est peu large, 18 à 20m. Christophe privilégie la pêche dans les ports plus vastes, de 50 à 60 m de large, pour pratiquer cette technique. Il recourt alors à un matériel discret et sensible.
Le choix des armes pour la pêche au feeder en canal
Choix de la distance
Christophe pratique à 25 mètres du bord idéalement, assez retiré du chenal; car la navigation est importante et cela nettoierait le coup en une fraction de seconde. La longueur du bas de ligneest primordiale. Il ne faut pas hésiter à commencer par 80 cm voir 1m. En effet plus l’esche se mettra en place naturellement, plus les plaquettes s’intéresseront sans se méfier.
La boite à bas de ligne feeder de Garbolino permet de stocker des bas de ligne de longueurs importantes et variées
L’amorçage au feeder en canal
Le recours à une cage perforée permet de créer un nuage attractif lors de la progression du feeder. Le fait qu’il soit en plastique permet de ralentir un peu sa progression sachant que très souvent les petites brèmes sont entre deux eaux.
Côté amorce, Christophe opte pour une très fine granulométrie et de préférence claire et nueageante pour intéresser les brèmes tout en évitant les poissons chatsqui préfèrent des amorces riches et plus collantes. Au départ, une dizaine de cages d’amorce peu serrée suffit. Garnissez les de pinkies rouges et ornez l’hameçon d’asticots rouges également.
Une amorce claire garnie de pinkies intéresse les brèmes de toute taille
Retrouvez les explications et la démonstration de Christophe en vidéo sur notre chaîne YouTube Garbolino France
Petits et grands canaux navigables du nord de la France, une sacrée école de pêche et le terrain de jeu favori de Jean-Pierre !
Le montage de ligne pour la pêche au coup en canal dépend de nombreux facteurs. En effet, la pêche en canalnavigable peut être relativement complexe surtout pour les débutants. L’approche d’une partie de pêche en canal à grand gabarit l’est encore davantage. Les mouvements d’eau y sont importants en raison du passage de nombreux bateaux : courants et contre-courants sont provoqués par les ouvertures d’écluses. Jean-Pierre Scaramuzzino, pêcheur du Nord de la France, nous dégrossit le terrain et nous indique quel montage de ligne utiliser pour réussir.
Un flotteur stable pour le montage de votre ligne de pêche au coup en canal
Pour pêcher en canal à grand gabarit, le pêcheur au coup a tout intérêt à adapter son approche en matière d’amorce évidemment mais aussi en matière de montage de ligne. Dans ces conditions atypiques, le choix d’un flotteur stable est fondamental afin d’obtenir une présentation parfaite de l’appât sur le fond et une conduite de ligne irréprochable.
Les énormes embarcations qui circulent sur les grands canaux induisent d’importants mouvements d’eau auxquels le pêcheur doit sans cesse s’adapter pour avoir des touches.
Grand choix de flotteurs : La confiance avant tout
Comme beaucoup de pêcheurs au coup passionnés, Jean-Pierre a bien entendu tester beaucoup de flotteurs de pêche au coup de formes, longueur de quille, diamètre d’antenne variés. Le but est de trouver le flotteur parfait dans lequel on a une totale confiance. Il faut surtout ne pas s’y perdre. « Mon choix s’est arrêté depuis peu sur un modèle parfait pour ce genre de situation, le flotteur Garbolino SP M16 ! »
Un corps renflé sur le bas et un sommet effilé, une forme poire parfaite pour le flotteur Garbolino SP M16. Un modèle que les pêcheurs de canaux doivent avoir dans leurs casiers
« Sa forme trapue en partie basse lui confère un aplomb formidable en présence de bassinées ou de vent. La partie supérieure en forme de pointe offre une sensibilité parfaite. Ainsi elle permet d’effectuer tous les aguichages nécessaires pour déclencher les touches. Son antenne en fibre reste bien visible même lorsque la luminosité fait défaut. La taille de la quille et le placement de l’œillet évitent les emmêlements. Ils permettent de bien lire la mise en place de la ligne sur le coup. Les touches sont très marquées et c’est bien ce que l’on recherche avant tout ! »
Les montages fétiches de Jean-Pierre pour le canal. Aux côtés de la forme bouteille classique, on trouve le fameux SP M16.
Les gros gardons de canal ne se piègent pas facilement
La pêche du gardon en canal est emblématique de la pêche au coup et plus particulièrement du nord de la France. Florian Hautebout, talentueux pêcheur des Hauts de France partage avec nous une astuce de montage de ligne gardon très utilisé dans sa région par les tacticiens les plus fins.
Florian Hautebout, 30 ans, pêcheur émérite de 1ère division nationale, fait confiance à Garbolino
« Si l’amorce à gardons est un élément important pour attirer les gros gardons, le choix du montage l’est bien plus encore. Seule une bonne ligne à gardon, parfaitement équilibrée et à la plombée intelligemment agencée, vous permettra de sélectionner les plus gros. »
Florian utilise deux types de flotteurs pour la pêche des gros gardons en canal.
Le flotteur Garbolino SPM 13→ C’est un flotteur passe-partout pour les pêches de gardons, il est à la fois très sensible, stable et donc très polyvalent.
Florian recourt quasiment toujours à une plombée progressive, c’est-à-dire qu’il étale ses plombs en 4 groupes distants d’environ 15 cm. Voici son montage classique pour la pêche du gardon :
Un montage de ligne pour la pêche des gardons
Le plomb de touche
Le plombde touche est celui qui vient buter sur la boucle du bas de ligne, le premier avec lequel est en contact le poisson. Ce qui fait la particularité des lignes à gros gardons de Florian, c’est la taille de ce plomb de touche.
« J’apprécie de jouer sur la taille de mon plomb de touche car pour moi c’est lui qui assoupli ou justement rigidifie la ligne.Si pour une ligne classique, un plomb de touche n°10 équipe un flotteur de 1 gr, lorsque je veux sélectionner les plus gros gardons, je vais utiliser un plomb de touche n° 8 voir même n°7 pour un flotteur du même poids ! »
Montage de ligne pour la pêche des gros gardons
Un montage de ligne plus rigide et stable
Si les petits gardons sont plus attirés par une esche qui se présente de manière lente ou souple, les gros gardons sont de nature méfiante et sont plus souvent attirés par quelque chose qui est stable et inerte dans le fond. Le fait de placer un plus gros plomb de touche ne modifie en rien la sensibilité ou l’équilibrage de la ligne, mais apporte une rigidité et stabilité plus importantes.
Un gros gardon qui a cédé à une ligne bien présentée
Astuce appâts gros gardons
Pour parfaire son montage à gros gardons, Florian recourt à des appâts peu conventionnels. En effet, il place à l’hameçon de gros asticots rouges morts (noyés dans l’eau au préalable). Ces derniers ne suscitent que peu d’intérêt pour les petits poissons. En effet ils préfèrent les appâts bien remuant tels que pinkies ou vers de vase. Ainsi les gros gardons ont plus de place pour se saisir de se saisir de ces esches inertes.
Des asticots noyés, un des autres secrets révélé par Florian
Si Florian excelle dans la pêche du gardon, il sait aussi prendre des plaquettes et de brèmes. Il ne manquera pas de partager ses astuces.
A suivre…
Première participation au championnat de France de 1ère division. Florian enregistre le plus gros score lors de la seconde manche et a réussi à se maintenir dans l’élite !
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Vous pouvez ajuster tous les paramètres de vos cookies en naviguant dans les onglets sur le côté gauche.
Cookies strictement necessaires
Le cookie strictement nécessaire doit être activé à tout moment afin que nous puissions enregistrer vos préférences pour les paramètres de cookies.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.