Pellet Waggler, Laurent Emonet revient sur sa performance lors des Masters de l’Est 2015
La pêche au pellet waggler nous vient tout du Royaume- Uni. L’étang de La Mouche à Cloyes (51) est un des secteurs emblématique des Masters de l’Est. Il fait parti des plans d’eau les plus prisés pour sa richesse piscicole et c’est aussi un des terrains de jeu favori de notre ami et spécialiste de la carpe au coup, Laurent Emonet, qui le connaît comme sa poche.
Ce qui a et continue à faire le succès des Masters, c’est la liberté de techniques. Grande canne, anglaise et feeder sont autorisés. Et justement à Cloyes, il faut savoir s’adapter aux conditions du jour. Cette édition 2015 a été particulièrement ensoleillée et chaude et c’est grâce à une pêche de surface à grande distance que Laurent a réussi à faire tomber le record de poids de l’épreuve en franchissant la barre des 80 kilos en une manche de 5 heures.
Choix stratégique logique
En arrivant à son poste, Laurent a de suite remarqué l’activité des carpes en surface. Elles maraudaient à quelques dizaines de mètres du bord, mais à portée de waggler. Afin de ne pas être pris au dépourvu, il a quand même préparé sa grande canne, mais portait tous ses espoirs sur sa canne à moulinet. Pour l’occasion, il a utilisé une Garbolino Tectra Waggler de 3,60 mètres. Sa conception en deux brins seulement l’indique parfaitement pour une pêche au pellet waggler, la technique par excellence pour traquer les carpes en surface à longue distance . Comme le confirme Laurent : « C’est une canne extrêmement polyvalente. Suffisamment fine et maniable pour propulser plusieurs dizaines de fois par heures le waggler à bonne distance du bord et sans se fatiguer, elle conserve aussi ce qu’il faut de nerf pour combattre des poissons bagarreurs comme les fameuses carpes communes du plan d’eau ! »
Un véritable festival
Au démarrage Laurent s’est contenté de propulser à la fronde quelques poches de granulés. A peine ont-ils atterri et percé la surface que les carpes venaient les gober. Ainsi dès la première coulée, en moins d’une minute, Laurent s’est retrouvé aux prises avec une carpe. Et ce fut ainsi tout au long de la manche. Associé au waggler Garbolino DCPW dont le splash est caractéristique, le bruit des pellets distribués à une cadence élevé maintenait une véritable frénésie au sein du ban de carpes.
« C’est une pêche ludique, mais très physique ou le rythme d’agrainage influence directement celui des touches. Il faut fronder et fronder sans cesse de petites quantités de granulés. C’est autant le bruit que les pellets eux-mêmes qui conditionnent la présence des carpes et maintient une compétition alimentaire élevée. Si bien que même pendant que je combattais une carpe, je ne m’arrêtais jamais de fronder. Je coinçais ma canne entre les jambes et propulsais des granulés. Idem après avoir décroché le poisson, je frondais de manière à ce que mon flotteur évolue de suite après dans le rayon d’amorçage. »
Le bon choix
Le choix de Laurent a été judicieux pour plusieurs raisons. Lorsqu’il fait chaud, voire très chaud comme ce fut le cas, les carpes flânent fréquemment en surface. De plus lorsqu’on pratique sur des plans d’eau où la pression de pêche est importante (comme c’est le cas sur le célèbre plan d’eau de La Mouche), les poissons ont appris à se méfier des trépignements sur les berges, des claquements de portières etc. La pêche à l’anglaise est alors souvent la bonne solution. Le pellet waggler est une technique qui n’a pas fini de parler d’elle. Bravo Laurent !