Dès les premiers jours de printemps et lorsque les eaux se réchauffent, le gardonest l’un des premiers poissons blancs à reprendre son activité alimentaire. Que ce soit en étang ou dans les petitscanaux, les gardons ont tendance à faire le plein de nourriture juste avant la période de fraie. Cela permet de réaliser de très belles pêches. La pêche du gardon au printemps : une technique qu’affectionne tout particulièrement notre spécialiste du Nord, Jean-Pierre Scaramuzzino.
Amorce pour la pêche du gardons au printemps
L’amorce à gardon est un sujet essentiel pour Jean-Pierre. « Les amorces de couleur sombresont de rigueur car malgré le redoux, les eaux restent néanmoins claires. Une tâche d’amorce claire pourrait faire fuir les poissons les plus timides et chipoteurs. Une amorce noire ou marron très foncé reste le bon compromis. En ce début de saison, les poissons ont tendance à remonter dans la couche d’eau, il faut donc une amorce peu collante et qui va travailler verticalement.
L’augmentation du pouvoir dispersant de l’amorce est indispensable. Il existe bien des sortes de dispersants, chènevis, coco belge, arachide, farine de maïs, etc. Mon choix se tourne vers le chènevis moulu que j’utilise à hauteur de 150gr / kilo d’amorce. Cette graine très huileuse permet aux particules de remonter vers la surface et c’est exactement la mécanique recherchée. L’amorçage massif est à bannir et sera remplacer par un rappel actif à la coupelle. »
Recette d’amorce à gardons
3 parts de chapelures brunes
0,5 part de PV1
0,5 part de pain d’épices
1 part d’épicéine
1 part de jaune de hollande
½ part de chènevis moulu
½ part de coriandre
Jean-Pierre préconise une amorce à gardon sombre
Les esches pour la pêche du gardon au printemps
En plus d’une amorce bien élaborée, certaines esches sont à prioriser car fortement appréciées par les gardons au printemps. Les esches animales ont la faveur des plus jolisgardons et Jean-Pierre mise tout sur le rouge, à savoir les vers de vases, pinkies et asticots. Il nous livre sa manière d’obtenir des vers de vase bien purs en vidéo.
Bien choisir son poste
Que ce soit en étang ou en canal, en arrivant au bord de l’eau, il faut bien analyser le lieu de pêche. Bien souvent, on aperçoit les poissons en activité par des « auréoles » à la surface de l’eau. Ensortie d’hiver les poissons commencent seulement à s’alimenter et ont tendance malgré tout à rester regrouper dans des zones bien précises. Ne passez pas à côté !
Montages de ligne pour la pêche du gardon au printemps
En ce qui concerne les lignes, Jean-Pierre opte pour des flotteurs effilés, les SP M26 qui vont permettre d’effectuer des aguichages verticaux dits « pompages » très précis et sortant la ligne de l’eau avec une remise en place lente. Cette manœuvre lui permet de déceler facilement si les poissons se tiennent sur le fond ou légèrement au-dessus.
Montage ligne à gardon
Pour déjouer les soupçons des gardons les plus méfiants, utiliser des hameçons fins de fer de petites tailles du modèle 2110 BZ est la clef. Pour limiter « les décrochages » il faut prévoir des élastiques très fins et souples, d’une taille comprise entre 0,6 à 0,8mm de diamètre. Ils feront le merveilleux travail d’amortisseur que l’on recherche sur des pêches fines et techniques.
Un élastique intérieur plein et fin joue un rôle parfait d’amortisseur
Le chevesne est un poisson combatif, actif tout au long de l’année car très gourmande. Il se réfugie souvent le long des berges opposées où la végétation surplombe. La pêche à l’anglaise se prête donc particulièrement bien à sa pêche. Une approche technique, mais lors de laquelle les sensations sont garanties. Alors, comment optimiser sa pêche à l’anglaise du chevesne en canal ?
Un matériel succinct pour la pêche à l’anglaise du chevesne
La pêche du chevesne à l’anglaise en canal ne nécessite ni amorce, ni énormément de matériel. Pour ce dernier, une canne anglaise, un moulinet bien garni, des flotteurs et bas de ligne de rechange et aussi une bonne fronde suffisent. Côté appâts, une bonne boite d’asticots suffit. Ils peuvent être propulsés jusqu’à une vingtaine de mètres du bord et font office d’amorce. Si le vent et/ou la distance à atteindre sont trop importants, privilégiez les casters associés au chènevis car ils sont plus lourds.
Asticots et chènevis sont les pêchés mignons des chevesnes
La canne et le moulinet pour la pêche du chevesne
Un waggler léger est indispensable car les chevesnes sont méfiants. Afin de pouvoir le lancer sans difficultés, il convient de garnir le moulinet d’un nylon coulant plutôt fin (14/100ème) qui passe sans frottements dans les anneaux fins. Afin de limiter les risques de casse et parvenir à propulser le flotteur, la canne anglaise ne doit pas être trop raide. Une action Light à Médium est idéale et assure des ferrages souples et des lancers aisés. Pour équilibrer l’ensemble canne/moulinet et rendre le tout agréable en main, une taille 3 à 4000 maximum est parfaite pour le moulinet. Choisissez toujours une version Match à récupération élevée car les va-et-vient de la ligne sont fréquents.
Le bon flotteur pour la pêche à l’anglaise en canal
Les flotteurs droits sont requis pour cette pêche en canal. Ils se lancent facilement telles des fléchettes et sont sensibles et de petites tailles (en termes de longueur). Lorsque la végétation est importante, les reflets et contre-jour peuvent être gênants pour la visibilité de l’antenne. Le waggler SP W01 permet de modifier longueur et nature de cette dernière et donc de s’adapter en un instant. Des poids de 2.5 à 4gr sont idéaux.
Le SP W01, comme tous les wagglers Garbolino, peut recevoir différents types d’antennes grâce à un insert en son sommet
Le montage de la ligne pour ferrer le chevesne
Le montage de la ligne est simplissime. Il suffit d’enfiler le waggler sur le nylon du moulinet en ayant pris soin au préalable d’insérer 2 stop float et de répéter l’opération après avoir enfilé le flotteur. Le fait de placer 2 x 2 de ces butées calent le flotteur à la profondeur voulue lors des lancers et des ferrages. Mais il est aussi facile pour le pêcheur de modifier la position du waggler si besoin. Il ne reste plus qu’à équilibrer le flotteur avec quelques plombs ronds placés au bas des stop float.
Généralement les chevesnes viennent à la rencontre de l’esche placée à l’hameçon. L’émerillon qui relie le bas de ligne d’une trentaine de cm au corps de ligne évite les vrilles. Son poids suffit à faire descendre la ligne de manière très délicate. En cas de courant et/ou de dérive causée par le vent, placez 1, 2 ou 3 plombs de 8 juste au-dessus de l’émerillon. Concernant l’hameçon, un hameçon à pointe rentrante assure un excellent maintien des esches et un ferrage optimal.
Avec la végétation dense, prévoyez des bas de ligne de remplacement
L’action de pêche en canal
Pour attirer les chevesnes, plus vous pourrez opérerez près de la végétation, mieux ce sera. Avant de commencer à pêcher, nous vous conseillons de procéder à des essais de lancers et de vous servir du line-clip comme d’un garde-fou. Lancez votre flotteur pour évaluer la distance et procédez à tâtons en libérant du nylon. A ce stade, ne placez pas d’hameçon, vous éviterez les accidents. Une fois la distance et les repères choisis, réglez la profondeur sur la bordure qui se trouve à vos pieds.
Le profil des canaux est symétrique et c’est la meilleure façon de ne pas se tromper. Puis commencez par propulser quelques poches d’asticots aussi près de votre flotteur que possible. Il est important de ne pas surévaluer ses possibilités et de tenir compte du vent. Flotteur et asticots doivent circuler dans le même rayon. Ensuite pour maintenir les poissons en alerte, c’est la régularité qui prime. Agrainez peu, mais souvent ! Une dizaine de gros asticots toutes les ¾ minutes suffisent.
Agrainer peu mais souvent est la clef
Les cannes d’action light à médium permettent de propulser de petits flotteurs aisément.
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Choisir la bonne forme du flotteur au coup est primordial, au risque de passer totalement à côté de sa partie de pêche. Le nombre de flotteurs pour la pêche au coup est très important, il y a de quoi s’y perdre, surtout pour les débutants.
4 familles de formes de flotteur au coup
Autant que les espèces ciblées, ce sont aussi les conditions du jour, profondeur courant et vent, qui doivent guider pour choisir la forme du flotteur. Ce qui importe, c’est que le flotteur au coup soit stable au possible pour permettre une présentation et une animation optimale de l’esche par les différents aguichages. Même si évidemment, il existe des tas de déclinaisons au sein d’une même famille, il y a 4 formes génériques ainsi classées : effilée, oblongues, boules et plats.
1/ Choisir la forme de flotteur pêche : Effilée
La forme effilée est la plus sensible en raison de la faible résistance qu’elle oppose à l’enfoncement. Cette forme n’est par contre pas adaptée à la pêche dans les courants vifs car elle peut se coucher lorsqu’on tente de bloquer la dérive du flotteur. Cette famille réunit plusieurs formes.
Forme dite Carotte très allongée dont le sommet ou la base possède un petit renflement qui va donner la stabilité nécessaire. La partie très effilée va quant à elle octroyer le maximum de sensibilité. La quille étant relativement courte, les risques d’emmêlements sont amoindris et il s’agit donc de flotteurs qui conviennent bien pour toutes les pêches rapides au rythme de touches élevé. Ils détectent tout type de touches y compris les plus subtiles. C’est une forme idéale à choisir pour la pêche en canal, étang, y compris en présence d’une légère brise car les vaguelettes animent le flotteur sans avoir à y toucher.
Forme dite crayon, un crayon dont la pointe est orientée vers le haut. C’est la forme de flotteur à choisir pour la pêche du gardon, particulièrement au Nord de la France. En adaptant le poids du flotteur au coup, il est possible de l’utiliser lors de mouvements d’eau, gauche/droite, important. C’est une forme qui allie stabilité et sensibilité, très polyvalent. Plus la quille est courte, plus le flotteur se met rapidement en place et inversement.
2/La forme de flotteur : Oblongue
La forme oblongue est la forme de flotteur pêche la plus polyvalente à choisir pour toutes les pêches au coup et ce à toutes les distances. Excellent compromis entre stabilité et sensibilité, un flotteur de forme oblongue plus ou moins prononcé, d’un ballon de rugby très évasé à une poire, permet d’aborder tous les plans d’eau. Sa base renflée lui octroie une assise et un équilibre intéressant. Un courant lent à moyen ne parvient pas à le « coucher » ce qui le rend utile lorsque le courant s’avère changeant. Dans ses petites tailles, quille et antennes courtes, c’est la forme de flotteur à petits poissons en surface ou entre deux eaux par excellence. Plus la longueur de la quille augmente et plus la base se bombe, plus on gagne en stabilité. Le champ des possibles est impressionnant.
3/La forme de flotteur : Boule
Les flotteurs de forme boule représentent les modèles conventionnels les plus stables. Opposant sa forme au courant, elle permet de garder un contrôle permanent sur la dérive du flotteur. Elle est prédestinée aux eaux agitées par le vent et le courant. Davantage résistante à l’enfoncement, la forme arrondie empêche que l’agitation aquatique n’aspire le corps et ne crée de « fausses touches ». C’est donc un modèle destiné aux beaux poissons provoquant des touches franches dans les grandes tailles, mais dans des poids inférieurs et grâce à un équilibrage adapté, il convient également à toutes les pêches dites « à passer » où l’on retient simplement son flotteur dans le courant, sans chercher à le bloquer.
4/La forme de flotteur : Plat
En matière de formes de flotteurs, les plats ont créé une véritable révolution. Grâce à leur hydrodynamisme, ils n’opposent que peu de résistance au courant, même les plus violents et permettent, en choisissant la portance adaptée, d’immobiliser l’esche sur le fond et donc de piéger les plus gros poissons. Leur utilisation demande un temps d’adaptation, mais la forme représente un atout réel. Nous comptons dans notre équipe de champions maison, l’un des meilleurs pêcheurs au flotteur plat d’Europe. En effet, Diego Da Silva a prouvé à multiples reprises sa dextérité pour les pêches dans le courant et il a participé au cahier des charges de l’élaboration du flotteur SP F15, un plat qui permet de pratiquer et une pêche à bloquer et une pêche à glisser.
Le flotteur plat offre une présentation optimale de l’esche dans le courant.
Pour solidariser un flotteur de pêche au nylon, ce dernier transite au travers d’un gaine silicone enfilée sur la quille du flotteur. Gaines et diamètres de quilles doivent correspondre. Si la gaine en silicone est trop large, le flotteur va bouger de manière intempestive. Si au contraire la gaine est trop serrée, le nylon risque d’être endommagé lorsqu’on bouge le flotteur. Chaque type de flotteur de pêche au coup classique ou carpe nécessite un diamètre de gaine adapté.
Prenez garde à la qualité de la gaine en silicone
Les gaines sont fabriquées dans un matériau souple et très solide. Il n’en demeure pas moins qu’il faut veiller à leur intégrité sinon la ligne peut devenir inopérante. Il faut utiliser des ciseaux bien coupants pour éviter que la gaine ne s’abime et ne risque de s’effilocher avec les mouvements répétitifs du flotteur sur le corps de ligne. Les gaines silicones doivent donc être choisies avec précaution. Elles doivent être d’une qualité irréprochable et remplacée, tout comme l’ensemble du montage, au moindre signe de faiblesse. Il en existe de différents diamètres pour épouser parfaitement le diamètre (et la nature) de la quille du flotteur.
Astuce de champion : Une astuce donnée par Hervé Bieber. Si vous utilisez des flotteurs identiques mais montés sur des diamètres de nylons différents, placez des gaines de couleurs différentes pour les repérer facilement dans vos casiers.
Pour repérer facilement le diamètre de votre montage, coordonnez la couleur de la gaine à la résistance de votre nylon.
Placez au moins 3 gaine en silicone sur la quille du flotteur de pêche
Maintenir le flotteur de pêche en position, donner la possibilité de le déplacer à foison, maintenir un alignement parfait entre antenne – corps et quille. C’est la raison pour laquelle il convient de toujours placer 3 gaines sur la quille du flotteur. La première se positionne sous le corps du flotteur, la seconde à une distance intermédiaire entre la première et la dernière située au bas de la quille. A propos de celle-ci, voilà petite astuce. 3 gaines permettent au nylon d’être parfaitement aligné et évitent qu’en déplaçant le flotteur, la quille ne se déforme. La première doit être décalée de la base du flotteur pour ne pas créer d’angle prononcé. La seconde assure la rigidité.
Quant à la dernière, il convient de la faire dépasser d’1 centimètre après la quille, vous allez éviter de nombreux emmêlements car cette mini-suspension va donner de la souplesse à l’angle qui va se former. En aucun cas, la gaine silicone ne doit glisser lorsque vous bougez le flotteur de pêche. Si c’est le cas, c’est que le diamètre de la gaine n’est pas adapté. Le glissement ne doit pas être trop ferme non plus, sinon le nylon souffre.
Lorsque vous pêchez la carpe, et donc utilisez un diamètre de nylon important, celui-ci pardonnera une gaine plus ferme. D’autant plus que les montages sont mis à rude épreuve et pour ne pas perdre vos réglages en cours de pêche ; lorsque vous décrochez une prise accidentellement par exemple, choisissez ces gaines très fermes et n’hésitez pas à les quadrupler si vous utilisez un flotteur à longue quille.
Les lignes à carpe exigent de gros nylons et la traction est importante pendant les combats, pour éviter que le flotteur ne glisse, utilisez des gaines fermes.
Quelques conseils pour bien choisir sa gaine en silicone :
Mieux vaut investir dans différents diamètres pour pouvoir pallier à toutes les situations,
Proscrivez toutes formes de gaines rigides (type câble électrique),
A la moindre déchirure de la gaine lorsque vous la placez, vérifiez que la quille du flotteur de pêche ne soit pas saillante et donner un coup de lime le cas échéant.
Chaque quille, diamètre, nature, nécessite une gaine correspondante et un ajustement parfait, sinon la ligne ne peut être efficace.
L’élastique intérieur est indissociable de la pêche à la grande canne. En adaptant son diamètre à la puissance des poissons recherchés, on peut mettre au sec des poissons de toutes tailles. Il est le premier rempart entre la grande canne et le montage de ligne. S’il est mal noué, adieu poisson et ligne. Olivier WIMMER vous indique le nœud simple et sûr qu’il utilise pour effectuer ce raccord important : le nœud de raccord du connecteur à l’élastique.
Un nœud simple et sûr
Qu’on ait recours à des élastiques pleins ou creux, de tout type de diamètre, il faut utiliser un connecteur au sommet pour relier facilement la ligne à l’élastique. Pour que le stratagème fonctionne et éviter tout risque de casse ou de perte de ce connecteur, il est important de soigner le nœud de raccord élastique/connecteur.
Une fois en place, le connecteur reçoit le nylon qui compose la ligne, son raccord ne peut être négligé
Connecteur adapté
Attention à bien adapter la taille du connecteur au diamètre de l’élastique. Il existe plusieurs modèles, médium pour les élastiques de 0.6 à 1 mm, larges d’1,2 à 2 mm et Extra Larges au-delàs.
Ainsi vous n’aurez aucun mal à introduire l’élastique dans l’orifice prévu et réaliser un nœud fiable.
S – M et XL, les connecteurs Garbolino se déclinent en plusieurs tailles
Mode d’emploi de confection du nœud de raccord entre l’élastique et le connecteur
Passer l’élastique dans la base du connecteur
Relier l’élastique au connecteur en prenant soin de laisser dépasser 5cm environ d’élastique
Former un nœud simple avec l’excédent d’élastique
Humecter et tirer jusqu’à ce que le nœud coulisse à la base du connecteur
Coiffer le connecteur grâce à l’embase introduite au début du process
Couper l’excédent d’élastique. Le petit résidu coincé entre l’embase et le connecteur forme alors un sécurité qui évitera tout glissement.
Il ne reste plus qu’à accrocher la ligne et pêcher !
VIDEO : Découvrez comment bien choisir son élastique, qu’il soit plein ou creux avec Stéphane Pottelet.
Les bouillettes, pellets, gros cubes de pâté de jambon sont les meilleurs appâts pour la pêche des gros poissons et des carpes notamment. Pour les fixer à l’hameçon, l’idéal est de recourir à un montage au cheveu. C’est-à-dire que l’appât est relié à l’hameçon par l’intermédiaire d’un accessoire, rendant le piège plus léger et discret. Voilà comment faire un montage nœud sans nœud.
Le nœud sans nœud
Bouillettes et pellets sont des appâts durs qui ne peuvent pas s’enfiler directement sur un hameçon, il est nécessaire de passer par un montage au cheveu. Et le meilleur moyen pour le confectionner est de nouer un hameçon à œillet via un nœud sans nœud ou knotless en anglais. Au bout du cheveu, c’est-à-dire ce brin de nylon résiduel ayant servi à nouer l’hameçon, on va trouver un accessoire qui va bloquer l’appât tel qu’un arrêtoir ou une bague de latex.
Les avantages du montage au cheveu
– Gain de temps : il est plus rapide à réaliser que le montage classique, il y a un nœud de moins et donc le nœud est plus résistant.
– Plus pratique : jusqu’au serrage du nœud sans nœud, on peut ajuster la longueur du cheveu et donc jouer sur la distance entre l’appât et l’hameçon.
– Mobilité de l’esche: Si l’on utilise des esches équilibrée, le ballotage de la bouillette est plus souple.
– Commodité : le nœud de la petite boucle ne vient pas gêner l’enroulement des spires quand l’on veut placer la bouillette très prêt de la pointe de l’hameçon.
Mode d’emploi pour la confection du nœud sans nœud – Knotless
1. Orientez l’hameçon pointe vers le bas
2. Introduisez le nylon dans l’œillet par son sommet
3. Réalisez une douzaine de spires en démarrant en butée contre l’œillet
4. Assurez vous que les spires ne se superposent pas
5. Repassez le nylon dans le sommet de l’œillet comme au démarrage
6. Serrez le nœud en faisant remonter les spires
7. C’est prêt, il ne vous reste plus qu’à fixer l’accessoire de votre choix sur le cheveu
Vous souhaitez en savoir plus sur le montage de ligne pour la pêche de la carpe ?
La pêche au coup de la brème hiver se pratique peu. Mais elle reste toujours possible bien qu’on la dit léthargique en cette saison. Il s’agit d’une pêche technique qui exige finesse et sensibilité dans l’approche. Olivier WIMMER la pratique beaucoup dans ses canaux de l’Est de la France et partage avec nous ses trucs et astuces.
De la finesse
La pêche au coup en hiver est rendue difficile par la température de l’eau. C’est un paramètre important dont il faut tenir compte dans toute son approche, depuis le montage des lignes à la confection de l’amorce. En effet, les poissons bougent moins en hiver et s’alimentent donc moins également. Leurs déplacements sont plus lents car ils économisent leur énergie pour faire face aux éventuelles intempéries. Les brèmes de toute taille sont bien présentes dans les canaux.
A la saison froide, les brèmes se regroupent pour passer cette saison rude et aussi pour se mettre à l’abri des rivières beaucoup plus tumultueuses. Si vous avez près de chez vous des affluents proches de rivières gonflées par la pluie, n’hésitez pas à les prospecter.
Ciel dégagé, gelées matinales, le froid ambiant rend la pêche hivernale technique, mais de beaux coups de ligne sont possibles.
Le montage des lignes pour la pêche au coup de la brème en hiver
Les brèmes provoquent toujours des touches assez subtiles en raison de ses mouvements lents. Cette règle est encore plus valable en hiver. Il convient donc de recourir à des montages de lignes assez fins, mais surtout des plombées souples et des flotteurs sensibles.
Le nylon :
Olivier emploie un corps de ligne de 11/100ème de Super G Power. C’est un excellent compromis entre finesse et solidité, car les canaux sont parfois fréquentés par de beaux sujets de brèmes communes ou bordelières, ces dernières étant particulièrement combatives. Le bas de ligne est confectionné avec du nylon Super Soft en 7/100ème.
Le flotteur :
En hiver, la météo est souvent très changeante et donc la visibilité également. C’est une donnée qui influe sur le choix du flotteur, car c’est un autre compromis à trouver entre sensibilité et visibilité. Olivier opte pour un flotteur à antenne plastique, le SP S16, dont on pourrait croire qu’il est moins sensible qu’une antenne en fibre ou en métal. Dans l’absolu, c’est exact, mais cette antenne est équilibrée de telle sorte à ne dépasser que de quelques millimètres.
Le centre de gravité du flotteur, davantage immergé par ce surplombage volontaire, va être abaissé au maximum, ce qui va le rendre beaucoup moins exposé aux vaguelettes par exemple. Son choix se porte sur le SP S16, un flotteur à la base renflée mais au sommet effilé qui va permettre de détecter parfaitement les fameuses touches en relevé caractéristiques des brèmes.
La plombée :
Elle est composée d’une dizaine de plombs sphériques dont les 3 derniers, dont le fameux plomb de touche, est exceptionnellement un N°12. Habituellement sur toutes ses lignes, Olivier ne descend jamais sous le N°11 pour une présentation plus stable. La plombée est alors étalée et grâce à cette légèreté des 3 derniers plombs, la terminaison de la ligne est très souple.
L’hameçon :
Il doit être aussi fin de fer et léger que possible car en hiver les brèmes mordent du bout des lèvres. Pour autant, il ne doit pas s’ouvrir au ferrage. Afin de pouvoir y positionner 1, voire 2 vers de vase ou pinkies qui sont les esches reines pour la pêche de la brème, mieux vaut recourir à un hameçon à large courbure. Ces modèles sont en prime légers car plus courts. Olivier ne jure que par le modèle 2220 NI, un parfait compromis entre solidité et légèreté encore.
Le flotteur SP S16 est un excellent compromis entre sensibilité et visibilité
Quel élastique pour la pêche en hiver
Pour faire face à tous ces compromis entre sensibilité/légèreté/solidité, le dernier maillon de la chaîne est l’élastique intérieur. C’est une pièce maîtresse qui est pour beaucoup dans la réussite d’une partie de pêche au coup. Avec un élastique trop épais et/ou trop tendu, associé à un hameçon et un nylon fins, c’est la décroche assurée, soit au ferrage, soit en ramenant le poisson. C’est pourquoi, malgré des poids de plusieurs centaines de grammes pour les brèmes ; il faut utiliser un élastique fin pour amortir le ferrage.
Le cône à échelle permet de régler la tension de l’élastique en fonction de la taille des poissons présents
L’amorce pour la pêche de la brème en hiver
N’importe quelle amorce estampillée « étang » peut faire l’affaire pour amorcer la brème en hiver. Ces bases d’amorce sont idéales car elles représentent une bonne balance entre nutriments et produits neutres. Les pétillements qu’elles dégagent en surface permettent de localiser l’amorce mais aussi d’indiquer la présence de poissons ou non. La manière de s’alimenter des brèmes et leur simple passage sur le léger tapis d’amorce suffit à remuer les particules et les dégager vers la surface. Ce sont des signes à surveiller. Au contraire des saisons plus clémentes, il faut revoir les quantités. Et 1 kg d’amorce sèche suffit à pêcher durant plusieurs heures.
Pour appauvrir l’amorce, qui en fait servira aussi et surtout de véhicule pour les esches vivantes qu’on y introduit, Olivier ajoute toujours entre 30 et 50% de terre. L’amorce reste alors bien en place ; car au contraire de ce qu’on pourrait penser, les canaux sont loin d’être totalement immobiles et une faible dérive peut décaler les poissons loin de l’impact des boules d’amorce. La couleur de l’amorce est importante elle-aussi et est dictée par la couleur de l’eau.
On dit que les amorces sombres voire noires sont dédiées à la pêche au coup du gardon, il n’en est rien. Plus l’eau est claire, plus l’amorce d’Olivier est sombre. Et plus l’eau se fait mâcher par les eaux de pluie ou de neige, par exemple, plus l’amorce sera claire.
Une amorce brune sombre est passe-partout en hiver
Les appâts pour la pêche de la brème en hiver
Tout comme l’amorce, la quantité d’appâts vivants introduite dans l’amorce dépend du nombre de poissons sur le coup. Au démarrage, il vaut mieux être prudent et n’en verser qu’une pichenette, on peut toujours en rajouter par la suite. Les pinkies sont de petits asticots dont la brème est friande, tout comme toutes les autres espèces. Leur défaut est d’être hyper mobiles, même dans des eaux froides. Olivier conseille donc d’utiliser des asticots congelés afin d’être certain qu’ils restent bien dans l’amorce.
Le luxe est de pouvoir disposer d’un apport de fouillis de vers de vase qui reste un appât de choix tout au long de l’année. Encore une fois, il est possible d’utiliser du fouillis de vers de vase congelé; dont on aura fait réserve aux beaux jours. A l’hameçon évidemment, mieux vaut privilégier les mêmes appâts, pinkies vivants et/ou morts et vers de vase.
Pinkies et vers de vase, les esches reines pour la pêche en canal
Jamais sans ma coupelle Pour Olivier, pêche d’hiver rime avec discrétion et précision. « Je suis un adorateur de la coupelle d’amorçage. En hiver, encore plus. Elle permet de maîtriser les quantités et offre une précision et une discrétion extrêmes. Je réalise mon amorçage de départ et de rappel uniquement à la coupelle. Ne croyez pas qu’il s’agisse d’une perte de temps; bien au contraire, en plus elle donne confiance car on est toujours sûr de pêcher sur son amorce. »
La coupelle offre une discrétion et une précision extrêmes
La pêche de la carpe au coup en hiver est loin d’être impossible comme certains semblent le penser. Mais, à l’image d’une pêche de gardons, sa pratique nécessite des aménagements pour espérer les capturer. Jean-Michel Bellier nous explique son approche en hiver.
Un nylon plus fin
Le montage de la ligne pour la pêche au coup de la carpe en hiver est très important. En hiver, les carpes sont moins actives en raison d’une eau plus froide. Sans cesser complètement, leurs besoins alimentaires baissent tout de même et elles fouillent les sols de manière moins intensive. Par conséquent, les eaux des carpodromes sont aussi beaucoup plus claires. Il convient alors d’aborder son poste avec davantage de finesse. Pour Jean-Michel, un des éléments clefs est le diamètre du nylon. Si au printemps et en été, il opte pour un fil de pêche avoisinant les 20/100ème, en hiver il réduit de 2 voire 3 tailles. 16/100ème pour les poissons entre 1 et 3kg et 18/100ème au-delà. Il privilégie le nylon Fluoro Power qui offre discrétion et solidité.
Le Fluoro Power offre résistance et discrétion
Des flotteurs sensibles
La seconde pièce maitresse du montage des lignes de Jean-Michel est le flotteur. Tout comme le nylon, il opte pour davantage de finesse et de sensibilité. Il utilise deux modèles de flotteurs, l’un effilé, le SP T44 et l’autre de forme plus oblongue, le SP I22, plus stable en présence de vent. Tous deux sont surmontés d’une antenne creuse fine, capable de détecter des touches délicates et surtout d’amoindrir les refus en opposant peu de résistance lorsque la carpe se saisit de l’appât.
Le flotteur SP T44 est très sensible grâce à sa forme et son antenne fine
Le SP I22 Sensitive offre une excellente visibilité et stabilité en plus d’être sensible
Des hameçons légers et costauds
Les hameçons destinés à la pêche au coup de la carpe en hiver répondent aux mêmes critères. Jean-Michel réduit leur taille et opte pour des modèles plus fins de fer, toujours dans le souci de réduire le nombre d’hésitations de la part des poissons. Son choix se porte sur les 2410, 2420 et les 2430.
Retrouvez la présentation des hameçons carpe pêche fine par Stéphane Pottelet sur notre chaine YouTube Garbolino France.
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Des élastiques souples
Comme tout au long des autres saisons, Jean-Michel emploie des élastiques creux, mais là encore leur diamètre est revu à la baisse pour correspondre à celui du nylon et aussi à la taille des hameçons. Il recourt aux élastiques creux Soft Fighter de 2.1 ou 2.2 mm maximum qui permettent de limiter les décrochages lorsque les carpes mordent du bout des lèvres.
Jean-Michel vous montre comment bien choir et monter vos élastiques creux pour la pêche en carpodrome.
Appâts, un choix toujours varié
Au niveau des appâts, Jean-Michel fait confiance aux granulés de petite taille qu’il dépose de manière très précise à l’aide d’une coupelle de scion à l’aplomb de son coup. Il place alors sur son hameçon des granulés expansés, mais apprécie aussi les appâts vivants tels que les vers de terreau. Il ne s’interdit pas non plus d’utiliser du pain qui est une esche très efficace en hiver lorsque les eaux sont claires. L’important est de pouvoir proposer un choix varié pour trouver le bon appât.
Un menu varié pour répondre aux caprices du jour des carpes
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