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pêche à la mouche
Il faut savoir que Garbolino propose à tous les pêcheurs désireux de se lancer dans la pêche à la mouche un ensemble pêche à la mouche complet et prêt à pêcher.
Économique et bien pensé, il facilite un démarrage immédiat dans la pratique de la mouche.
Aujourd’hui, nous allons laisser la parole à un membre de notre équipe en la personne de Philippe TRAN. Il s’est récemment mis à la pêche à la mouche avec notre kit découverte et il a eu la gentillesse de nous faire un retour sur l’utilisation de notre ensemble mouche.
L’ensemble mouche prêt à pêcher FLYCASTER Garbolino par Philippe TRAN.
“Aujourd’hui, j’ai pu m’initier à la pêche à la mouche avec le combo proposé par Garbolino.
Dans ce pack, on retrouve un ensemble complet avec la canne en 8.6 pieds, le moulinet avec la soie de #5 avec le backing prérempli. Un bas de ligne conique d’une longueur de canne est déjà relié à la soie. Afin de libérer la soie facilement pendant le fouettage. Le bas de ligne conique permet une présentation optimale en déployant correctement la mouche sur l’eau sans l’effet de « tombée en paquet ». Une bobine de fil se trouve dans le pack pour les pointes avec un coupe fil pour couper à ras les nœuds chirurgicaux.
Un set de 6 mouches très bien réalisées sont dans une boite en plastique rigide; à la bonne dimension pour la majorité des gilets de wading. La plupart de ces mouches disposent d’un indicateur coloré afin de faciliter la visibilité pour les débutants.
S’asseoir et contempler les gobages sur une eau plate, telle est ma stratégie ce jour. En effet, ce combo est plus orienté pour une pêche en sèche ou à la nymphe fouettée car elle facilite la libération de la soie. Pour la nymphe au fil, je privilégierai une canne plus longue d’une longueur de 10 pieds. Ceci afin de bien gérer les dérives et éviter les effets de dragage sur l’eau.
En définitive, c’est un ensemble tout prêt à pécher comme on aimerait en avoir lorsque nous débutons. Idéal pour s’initier à cette technique de manière économique mais efficace !” Merci Philippe pour ton témoignage et ton retour d’impression sur l’ensemble mouche Garbolino FLYCASTER 8’6.
Vous pouvez retrouver la fiche produit ici : Kit pêche à la mouche FLYCASTER
Découvrez notre univers sur notre page Facebook, consacrée à la pêche de la truite et des carnassiers.
Pêche de la truite au pays basque
Rivières françaises? Espagnoles, le spécialiste de la pêche de la truite au pays basque, c’est Guillaume Chavanne le spécialiste. Vous débutez dans une “technique truite”, guide de pêche Garbolino vous propose une nouveauté lors de cette saison: testez une large gamme de matériel et de nouveautés Garbolino en situation et profitez des conseils d’un pro lors d’un guidage sur les rivières basques! Faire les bons choix techniques et stratégiques, avant et lors de votre sortie… l’une des clefs de vos succès futurs!
Infos et réservations:
Guillaume Chavanne – BASKPÊCHE
www.guide-bask-peche.com
06 15 04 17 42
chavanne.guillaume@gmail.com
Maison Etxegaraia – chemin de Olha – 64310 Sare
Si vous souhaitez parfaire vos connaissances sur la pêche de la truite, consultez le site garbolino.fr, et en particulier tous les articles dédiés à la pêche de la truite au toc. Nous vous conseillons en particulier:
Histoire
Fondée en 1945 par Henri Garbolino, l’entreprise est une marque de pêche française, . En 1960, les premières cannes en fibre de verre apparaissent. Dès 1977, c’est le composite qui apparaît. Puis, le carbone avec de l’utilisation de l’enroulement ou des nappes. Aujourd’hui, la majorité des pays européens ont des produits Garbolino sur leur marché. Parmi les différentes techniques de pêche, la marque se concentre en particulier sur la pêche au coup, grande canne, anglaise et feeder. Elle est aussi une marque reconnue pour la pêche de la truite aux appâts naturels.
La pêche de la truite dans les Pyrénées, est pour l’auteur un vrai retour à la maison. Suivez- le au gré d’un séjour dans les Pyrénées Orientales le long de la frontière Franco- Espagnole.
Pêche de la truite dans les Pyrénées: Back at Home
Tout pêcheur un tant soit peu assidu acquiert au fil des ans un panel de coins de pêche entre lesquels s’établit une hiérarchie selon des critères assez subjectifs. Les meilleurs sont souvent rattachés à des souvenirs d’enfance, ou, lorsqu’ils sont découverts plus tardivement, possèdent certaines caractéristiques essentielles qui les propulsent au pinacle de notre panthéon personnel. Personnellement, après une quinzaine d’années d’exploration tous azimuts, chaque sortie dans les Pyrénées devient synonyme de retour “à la maison”. Donc il possède un parfum tout particulier. Si de nombreux petits cours d’eau des Hautes Alpes supplantent les coins pyrénéens de mon enfance en termes de qualité de pêche à proprement parler, peu d’endroits égalent la diversité et le caractère des régions de la chaîne franco-espagnole.
Ouverture de la truite en lacs de montagne
Cette année, l’ouverture en lacs de montagne dans les Pyrénées m’a permis de retrouver quelques vieux potes. Pour un week-end partagé entre plans d’eau et rivières, prélude d’une semaine chargée avec un interlude espagnol, avant une dernière sortie catalane côté Français cette fois. La présence dans nos rangs d’un individu (dont l’appartenance à un grand groupe de pêche en vogue dans le monde des carnassiers m’empêche de divulguer l’identité), à la fois réfractaire aux grandes courses en montagne (suite à plusieurs années d’hygiène de vie déplorable) et puriste au sujet de l’esthétisme des poissons, a considérablement limité le nombre d’options possibles en termes de parcours : les lacs accessibles en claquettes épargnés par les truites blanchâtres héliportées, ça ne court pas les rues, même dans les régions les plus sauvages des Pyrénées.
Ainsi, ces critères nous ont directement conduits aux lacs du Carlit dans le 66. Au-delà de la population de “farios méd” qu’on y rencontre, la fameuse souche arc-en-ciel Bouillouse est aussi représentée. Ces lacs sont assez atypiques dans les Pyrénées, dans la mesure où l’influence climatique méditerranéenne offre des conditions de vie moins austères qu’à l’ouest de la chaîne, favorisant le grossissement des poissons et un recrutement significatif, ce qui constituent leurs atouts principaux (et permet de mieux supporter les hordes de touristes qui défilent continuellement le long de leurs berges).
Notre ouverture en lac de montagne
Nous y passerons finalement une seule journée, la faute à une météo déplorable (raison officielle) et il faut bien l’avouer, à une pêche tout aussi pourrie (surtout au niveau de la taille moyenne des truites capturées).
Ma conception de la pêche en lacs de montagne (pour la truite et le saumon de fontaine tout au moins) donne la primeur au moyen mis en œuvre. Le résultat reste secondaire, jusqu’à un certain point bien sûr. Ainsi, en matière de pêche à la mouche, je rechigne toujours à nouer autre chose qu’une sèche au bout de mon bas de ligne. Tout en sachant pertinemment, qu’une prospection insistante sous la surface, en noyée notamment, souvent bien plus productive. Les quelques poissons capturés sont venus gober des chiros noirs émergents en l’absence de vague. Ou bien des sedges (goddard et ailes en toit) lorsque le vent a daigné rider la surface .
La qualité de la pêche du matin ne fut pas suffisante pour nous pousser à braver la pluie battante de l’après midi et nous prenons la descente en fin de journée.
Pêche de la truite dans les Pyrénées: 1 descente pour la pêche en “eaux vives”
Le lendemain, nous démarrons en milieu de matinée sur un secteur d’eau vive proche, dans l’optique de continuer à la mouche. Je pêche en duo avec Benji. La topographie de la première partie du secteur (pentue et resserrée) donne la primeur à l’approche immergée. Vers 11h, l’éclosion de phryganes se fait de plus en plus présente et un élargissement du tronçon multiplie les coups lents et homogènes. Mon compagnon qui s’escrime en sèche depuis le début remonte subitement au score. Je repasse en surface afin de ne pas perdre la cadence. Une berge chacun pour cette matinée, un rythme de touche constant, des truites modestes en taille certes, mais dont la qualité de souche compense largement ce déficit de centimètres. Nous arrêterons de compter à 20 poissons chacun :
” Prendre des truites moyennes sur des rivières moyennes est peut être un boulot minable, mais il faut bien que quelqu’un s’y colle” John Gierach
Passage de la frontière espagnole
Le lendemain, je franchis la frontière espagnole et ses célèbres bars pour adultes en compagnie de Sylvain Duvinage (sans aucune halte !), guide de pêche et boss de l’Agence Nomade Pêche, qui vient repérer un éventuel nouveau produit en terre catalane. Baroudeur insatiable et facétieux personnage (bien que désormais assagi par son statu de père de famille), Sylvain m’a proposé de l’accompagner pour sa reconnaissance. Toutefois, mon hôte connaît bien mon excitation. Mais aussi ma tendance stackanoviste lorsque je tiens une canne à truite.
Cependant, les nombreuses allusions à la nécessité de professionnalisme de notre excursion calment un peu mes ardeurs durant le trajet. Le but du séjour est de pêcher un maximum de secteurs différents, à la fois en terme de configuration que de gestion piscicole (oui nous sommes en terre ibérique, où l’on ne lésine pas avec les déversements) entre la rivière principale et quelques affluents. Le jugement des parcours tiendra compte uniquement de la qualité des secteurs en vue d’éventuels guidages de clients français (critères qui se révèlent souvent différents des miens qui pourraient se résumer de la façon suivante, par ordre croissant d’importance : truites sauvages/nombreuses ou grosses/cadre bucolique).
Des parcours très variés de l’autre côté de la frontière
Donc, nous pêcherons successivement des secteurs de montagne caillouteux, des portions de plaine aux poissons exogènes et d’autres parcours avals type « cimetière des éléphants » où la qualité des truites est supérieure (reproduction naturelle ou effet bénéfique du temps sur les stigmates d’une naissance en bassins bétonnés ? difficile à dire).
Les pluies orageuses qui s’abattent sur la région depuis notre arrivée nous laisseront un court créneau de 2h avant que l’eau ne se teinte. Nous débutons la pêche en pleine éclosion de Blue Winged Olive : Ce début d’après midi nous a quand même laissé entrevoir les -grandes- possibilités de pêche en sèche, ce qui motive grandement à revenir traîner ses wad’ dans le coin :
Le lendemain, nous écumerons les parcours « intensivos » et secouerons essentiellement des truites à manches courtes, que la déontologie m’empêche de publier ici. Je ne cris pas au scandale face à la présence de ces poissons, je veille simplement à me tenir éloigné des secteurs qui les contiennent, et laisse le soin aux pratiquants (français pour la plupart) en manque de sensations, de venir leur tordre le coup sans vergogne.
Sur le haut de la vallée, nous retrouvons une configuration typique de rivière de montagne, avec des truites plus petites mais en densité intéressante :
Retour en France
De retour d’Espagne, je retrouve Benji pour une journée dans les Pyrénées Orientales. Cette session se transformera finalement en un gros coup du matin, sous les effets conjugués de la chaleur écrasante et du Saint Chinian du repas du midi.
Il fut un temps pas si lointain où toute forme d’alcool était systématiquement bannie de mes sorties de pêche. Je prenais alors la chose beaucoup trop au sérieux pour me pervertir à consommer toute substance qui aurait pu me faire dévier de mon leitmotiv. Il va sans dire que je ne considérais pas comme pêcheur (et c’est d’ailleurs toujours le cas) ce genre de gars qui utilisent la pêche comme alibi pour se biturer entre collègues. Ils sont en partie responsables de l’image de beauf moyen qui affuble notre loisir et n’inspirent pas vraiment le respect.
Toutefois, j’ai quand même assoupli ma position avec les années et ne boude pas mon plaisir en présence d’un bon vin rouge de temps à autres, en particulier lors des débriefings post-coup du soir.
Dernière journée de pêche de la truite dans les Pyrénées
Bref, revenons au bord de l’eau :
Nous démarrons la pêche assez tard ce matin là, vers 8h. Au vu des niveaux encore importants des portions plein débit (oui, nous sommes dans une vallée qui n’a pas échappé aux turbines d’EDF) et de l’affection des truites « méd » du coin pour les rayons du soleil, nous n’avons pas jugé déterminant de démarrer aux aurores…
… bien mal nous en a pris. Dès les premiers coups de ligne, les prises s’enchaînent, la taille moyenne est honorable pour le secteur. Les truites mangent sur les bordures maigres et lentes, ça rentre régulièrement :
Après une première heure difficile, mon binôme sort de sa léthargie et participe à la fête :
Toutefois, vers 10h, la cadence diminue brutalement, nous laissant sur notre faim. Nous plions un peu après, en regrettant ce réveil tardif…
Difficile de connaître les heures d’alimentation des poissons dans tel cours d’eau à tel moment de l’année sans être présent très régulièrement au bord de l’eau. Je suis de plus en plus convaincu que ces horaires dépendent d’un nombre très importants de paramètres dont nous ne maîtrisons pas totalement la compréhension. De plus, ils ne sont pas vraiment reproductibles d’une année sur l’autre et nécessitent une fréquentation assidue des berges pour les déterminer à court terme.
Nous reviendrons sur ce sujet durant l’hiver !
A bientôt
Simon SCODAVOLPE
Pêche de la truite à la mouche avant le fonte des neiges. Les conditions hydrologiques ne changent pas vraiment début avril. Suite à un déficit de précipitations hivernales, le manteau neigeux se situe relativement haut (vers 1700/1800m en versant nord), ce qui a pour effet de minimiser les conséquences des fluctuations thermiques classiques des premiers jours de printemps.
Les eaux du bassin versant restent par conséquent agréables à fréquenter, c’est à dire basse et claire, tout au long de la journée. Le programme initié à l’ouverture (pêche en nymphe/milieu de journée/grands cours d’eau) continue de rapporter son lot de truites, il est donc poursuivi en l’absence de nouvelle donne.
Pêche de la truite à la mouche avant la fonte
Ayant remarqué quelques poissons attablés de façon disparate dès le milieu de matinée, nous prenons le parti de prospecter les secteurs resserrés à blocs à ce moment de la journée (où la configuration marquée facilite leur repérage), de façon à réserver les bordures propices pour ce moment phare de chaque journée : l’éclosion d’éphémères de March Brown et Baetis en début d’après midi.
Quelques poissons capturés en fin de matinée :
Chaque jour, l’horaire de l’éclosion se calque rigoureusement sur le début de l’inflation thermique du milieu de journée, elle-même directement corrélée à la température de l’air de la nuit précédente. Ainsi, selon la couverture nuageuse et l’ampleur de la gelée nocturne, les insectes percent quotidiennement la surface entre 13 et 15h (voire un peu plus tard après certaines nuits étoilées).
Malgré la présence de tapis de subimagos certains après-midi, les truites rechignent toujours à les prélever et le stade de nymphe garde leurs faveurs.
Des poissons opportunistes
Bien que les insectes soient très spécifiques à cette période, les poissons restent suffisamment opportunistes pour ne pas faire la fine bouche face à des modèles de nymphe génériques de type “pheasant tail”.
Les résultats sont très réguliers d’une sortie à l’autre : une majorité de poissons de taille honorable (pour le secteur, cela signifie une trentaine de centimètres), avec quelques individus de calibre supérieur, et chaque jour un poisson approchant ou dépassant la cinquantaine de cm capturé en plein cœur de l’éclosion.
A l’heure actuelle, les eaux sont devenues hautes et teintées suite à un réchauffement de plus en plus marqué. Nous revoyons la stratégie… et nos cannes à toc ont repris du service… avec plus ou moins de succès, mais un plaisir intact… à suivre !
A bientôt
Simon SCODAVOLPE
De retour des Cévennes, je me trouve dans un état d’excitation à peu près équivalent à celui du vendredi soir précédent, tant la pêche fut poussive durant le week-end dernier. La météo calamiteuse qui a affecté les Alpes du Sud à l’ouverture (neige et vent de nord) n’a sans doute guère fait évoluer les conditions hydrologiques (très propices) des semaines passées.
Effectivement, je retrouve en ce lundi des cours d’eau parfaitement en place, que quelques jours de congés devraient permettre d’explorer. Je démarre la semaine en solo avec une stratégie clairement établie :
Au vu de la conjoncture favorable sur les rivières principales (et connaissant son caractère éphémère à cette période de l’année), je compte rompre avec les habitudes post-ouverture des années passées (la disette hivernale poussant à se ruer sur les affluents densément peuplés dès le début des hostilités) pour me focaliser sur la pêche des cours d’eau de gros calibre, en vue de rechercher plutôt la taille que le nombre.
Par contre, comme à l’accoutumée, j’apporte un soin tout particulier à l’évitement des parcours empoissonnés et des parcours no-kill. Solutions de facilité choisies par certains pratiquants pour s’assurer quelques reports de début de saison, mais dont l’aspect artificiel et les règles du jeu faussées me rebutent toujours autant. Une grosse truite, ça se mérite non ?
Je m’arrête donc sur un parcours du domaine public à la réglementation classique assez encaissé, situé sur la rivière principale du coin, dans l’optique d’une prospection rapide aux leurres visant à battre du terrain :
Le moment pour essayer une march Brown
Arrivé sur les lieux, il est 12h30, des martinets effectuent de grandes arabesques au dessus de la rivière, indice d’une éclosion d’insectes en cours, rapidement confirmée par la présence de plusieurs sub-imago dérivant au gré des courants.
Interrompant aussitôt l’hérésie halieutique imminente qui aurait consisté à lancer des poissons nageurs sur des poissons capturables à la mouche, je retourne à la voiture et file scruter une bordure prometteuse repérée cet hiver. La zone est constituée d’une belle tête de courant marquée et assez puissante, dont le côté gauche vient buter sur un enrochement créant une retourne. Sur le banc de sable formé en aval, j’aperçois d’emblée plusieurs poissons de taille variable attablés, godillant à la limite du remous et de la grosse veine porteuse.
Ils ne sont pas véritablement postés pour la plupart, mais tournent plutôt sur la zone, se plaçant tantôt sous la veine principale, tantôt plus près du bord à quelques mètres de ma position. Ils profitent de cette manne d’insectes qu’ils prélèvent majoritairement sous l’eau en délaissant la majorité des sub-imagos de March Brown qui dérivent au dessus de leurs têtes. Seules les truites les plus énervées percent la surface de temps à autres. Misant sur un certain opportunisme de leur part (et jugeant surtout une approche en nymphe à vue un peu trop présomptueuse), je tente le coup en sèche.
Action de pêche à la mouche
L’action de pêche consiste à choisir un moment optimal pour lancer la mouche, coïncidant avec l’absence de vent et le décalage d’un poisson dans la zone calme de façon à ne pas ferrer un individu au milieu de la troupe, ce qui anéantirait toute chance de capture en série. Premier posé correct (pas trop catastrophique) entre deux rafales, et une jolie fario méditerranéenne d’une quarantaine de centimètres gobe élégamment l’imitation de March Brown sur H14 dressée pour l’occasion par le non moins élégant Matthieu Vieilhescazes :
Une deuxième du calibre similaire prend la pose en suivant, avant un poisson plus petit bien énervé qui dissipera tout le banc :
L’autre côté du pool est constitué d’une plage lisse moins marquée, ce qui complique le repérage des poissons. Bien qu’aucun gobage ne soit visible, j’imagine que quelques truites nymphent sur la bordure et je choisis de pêcher l’eau en lançant préférentiellement sur les éléments marquants du fond susceptibles de fixer les poissons (essentiellement les blocs de plus gros calibre).
Et ça paye :
De retour sur le poste rive gauche, les plus petits individus du banc non capturés en début de pêche se sont remis à table mais restent insensibles aux passages en surface, c’est donc en nymphe que se termine cette journée avec quelques captures supplémentaires à la clé (malgré de nombreux ferrages approximatifs…) :
Un après-midi mouvementé, avec une majorité de poissons pris à vue : un régal !
Coline me rejoint pour cette pêche à la truite en Mars
Le lendemain, Coline me rejoint. Les conditions météo changent radicalement : le vent de nord très gênant la veille s’est évanoui, tout comme les nuages qui ont laissé leur place à un franc soleil.
Conséquence ou pas de ce changement de luminosité, les insectes se raréfient sur le créneau 12-15h. Seulement deux poissons capturés sur cette plage horaire, le premier en sèche pour moi à vue (l’un des 2 seuls poissons attablés sur la bordure ce jour là) :
Et un second en nymphe au toc plus en aval pour Coline, présage de la suprématie des pêches sous l’eau durant les 2 jours suivants :
A bientôt pour la suite !
Simon SCODAVOLPE
. . La réussite d’une pêche de la truite est multi- factorielle. Avoir un maximum de touches, c’est le leitmotiv de tout pêcheur un tant soit peu productiviste. Toutefois, l’accumulation mécanique de ferrages sans réflexion sur les circonstances qui les occasionnent, vous laisse à la merci de l’humeur des truites. Avoir des touches c’est bien, comprendre l’attitude des poissons qui les produisent (ou ne les produisent pas d’ailleurs), c’est mieux, car votre stratégie de pêche (que nous aborderons lors d’un prochain article) en dépend étroitement et permet souvent de forcer le destin. Voici comment procéder pour cerner et s’adapter à l’humeur du jour (c’est-à-dire le comportement adopté par la majorité des truites de la portion prospectée), qui correspond généralement à l’une des 3 cas suivant :
Pêche de la truite: elles sont postées :
En début de pêche, j’aime bien observer la rivière depuis un point haut, à la fois pour m’imprégner de l’ambiance, mais aussi (mon esprit cartésien reprend vite le dessus sur mon penchant contemplatif) pour rechercher d’éventuels indices de l’activité des poissons. En surplombant depuis un pont, si l’on observe des truites qui godillent dans les radiers, sur les plats, devant les pierres, pas de doute : elles sont dehors ! Elles occupent alors les postes de chasse décrits dans l’article précédent « REPERER ET COMPRENDRE LES POSTES ».
Attention à ne pas se réjouir hâtivement car dans ces conditions, leur régime peut être plus ou moins discriminant.
Généralement jusqu’à la fin de la fonte des neiges, pas de soucis pour le tocqueur, qui parvient à tirer son épingle du jeu avec des esches classiques telles que teignes, vers ou porte-bois.
Au contraire, certains jours d’été ou de fin de saison (lorsque l’étiage sévit depuis plusieurs semaines), ce même pratiquant peut être frustré par la vue d’individus bien attablés, alors qu’il n’enregistre aucune touche, ou seulement des grimaces. Dans l’immense majorité des cas (si l’approche a été soignée), c’est l’appât qui est en cause. A mesure que l’été se profile, le régime alimentaire des truites devient plus spécialisé et tend vers la miniaturisation ; n’oublions pas que c’est au printemps, lorsque les eaux sont fortes, qu’a lieu la majeure partie de la croissance de ce salmonidé (et non pas en été lorsque les eaux sont bien en place !). Les esches de tailles classiques (souvent trop caloriques et ne collant pas à la prédation du moment) sont alors refusées.
A ce moment là, deux options s’offrent à vous, selon que :
- Les truites gobent (par exemple lorsqu’elles vous agacent en montant sur le guide fil) : la pêche à la mouche façon eaux rapides supplante fréquemment le toc. On note ici tout l’intérêt de maîtriser le duo mouche/toc en été.
- Les truites s’alimentent sous l’eau : il est possible de déclencher des touches lorsque l’on pêche la truite au toc en diminuant la taille de l’esche, d’autant plus que le besoin s’en fait sentir. En pratique, je débute systématiquement à la petite teigne ou au petit ver en été (par commodité). S’ils ne m’apportent rien ou seulement des touches inferrables, je passe aux insectes en testant d’abord la sauterelle (elles abondent dans les prés de montagne dès les premières chaleurs), puis en dernier recours la mouche naturelle (moins pratique à obtenir mais parfois salutaire) ou des micro-nymphes à bille, nous en reparlerons à la belle saison !
Lorsque les truites guettent les insectes en surface dans les eaux maigres, il est souvent inutile de s’évertuer au toc…
Des tuites cachées mais à l’affût
Les truites abritées ont différents types de réactions face à un stimulus alimentaire. Certaines restent impassibles alors que d’autres se montrent beaucoup plus coopératives. J’entrevois comme une aubaine la possibilité de tomber sur des poissons à l’affût. Là tous les éléments sont alors réunis pour faire une pêche honorable. La cadence de touche est régulière mais non effrénée. Il y a donc moins de risques qu’une émotivité exacerbée ne vous transforme en manchot. Surtout si comme moi, vous n’êtes pas un modèle de flegme au bord de l’eau !.
De plus, une truite qui sort de son refuge pour s’emparer d’un appât produit très souvent une touche franche. Cette dernière est relativement facile à concrétiser. Facile oui mais à condition de garder un semblant de mou dans la bannière car la mollesse de la dérive dans cette pêche de « devant de caches » est quand même génératrice de ratés. En présence de truites cachées mais à l’affût, il suffit de sélectionner les angles de pierre et de sauter les belles veines pourtant alléchantes. Le ratio nombre de coups de lignes/nombre de prises s’approche parfois de 1 !
La belle veine passe à droite de la photo. Mais la truite était à gauche, à l’affût dans l’angle de pierre…
Pêche de la truite: les truites sont cachées et peu “stimulables” :
Certains moments, les truites sont cavées et la prospection des abords des caches avec des appâts vivants ne donne rien. En présence de poissons cachés et rétifs, le stimulus alimentaire peut s’avérer inefficace. La clé de la réussite passe souvent par un changement de technique, en abandonnant l’effet appât naturel. Ici, le vairon mort manié, qui fait appel à l’agressivité du poisson, supplante alors la mouche ou le toc.
Ainsi, cette pêche réputée de début de saison, peut même se révéler efficace durant les mois les plus chauds ! Elle fait notamment le bonheur de quelques vieux roublards qui prennent le soin d’emporter quelques petits vairons en été. Lorsque la rivière semble déserte en août, un petit poissonnet dandiné devant les caches peut vous éviter la bredouille. J’avoue rechigner à me plier à la logistique qu’implique la pêche au vairon en eaux vives. Je préfère garder ma canne à toc tout en variant le menu au niveau de l’offre ; cela permet certains jours, non pas de transfigurer le résultat, mais au moins de sauver les meubles !
Quelle que soit la technique choisie, il convient dans ces conditions difficiles de rechercher les coups les plus probables. C’est-à-dire ceux qui concentrent une veine porteuse et une belle cache (les fameux « coups mixtes » présentés dans l’article précédent). La stratégie de pêche consiste alors à couvrir un maximum de terrain. Car généralement, seul un faible % d’entre eux produit des touches, sans explication apparente qui permettrait de différencier les meilleurs. Il faut donc multiplier les tentatives pour espérer mettre quelques poissons au sec !