Florian Muller et Olivier Wimmer remportent le Rameau d’Or 2016
Un week- end de pêche de compétition à Fishabil formidable pour nos amis alsaciens.
RAMEAU D’OR 2016 – FISHABIL LAKE – LOSCOUET SUR MEU (22)
16 et 17 mai 2016
Il y a des rendez-vous d’une saison de pêche au coup qu’on ne veut pas rater et le Rameau d’Or, organisé par la société du même nom, en fait partie. Le splendide lac de Fishabil est connu et reconnu par tous les pêcheurs de carpes en batterie comme l’un des plus beaux spots d’Europe. Mais c’est aussi le paradis des brèmes. Négligées par les carpistes, elles ont tout le loisir de pulluler et croître en nombre et en taille et ne sont la cible des pêcheurs au coup que le temps de ce fameux weekend de la Pentecôte. Avec mon ami Florian Muller, c’est notre 3ème participation et nous étions gonflés à bloc pour cette édition 2016.
Pas d’entrainement
Le lac est privé et loué à des dizaines de carpistes. Investi jusqu’à la veille de l’épreuve, seuls ceux qui habitent dans les environs ont pu prendre la température. Pour nous qui sommes les plus éloignés géographiquement, aucune possibilité d’entrainement. Nous nous fions à nos expériences passées et après une petite conversation avec Alexandre Charpentier en charge des abords du lac, nous savons que les plaquettes sont là et bien là, quelques rotengles aussi et que les carpes sont en pleine fraie.
Les seuls doutes qui subsistent sont la taille des poissons et leur appétit. Notre stratégie est prête depuis des semaines et il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour le tirage.
1ère manche sur les chapeaux de roue
Florian nous ramène le N°17, au milieu de la berge la plus éloignée. Nous préparons 4 coups comme prévu. L’un à 6 mètres, le second à 11 et deux autres à distance de waggler, 20 et 40. L’idée de multiplier les coups et d’avoir des touches continues. En effet, les silures sont bien présents et les touches peuvent s’éteindre en un clin d’œil de façon assez incroyable.
La pêche
Dès le départ, nous remarquons que les touches sont timides en terme de quantité. Ceux qui démarrent à la canne sont notre baromètre. Par contre au bout de quelques minutes, notre coup à 20 mètres, même si ce n’est pas une cadence énorme, s’avère productif d’autant que la taille des plaquettes est très correcte (250/300gr). Au bout d’une heure, j’estime notre pêche à 8 kg pour 40 poissons environ de toute taille, des petits sujets sont venus se mêler aux autres.
Un début timide, mais à l’issue de l’heure, les touches vont en augmentant et nous commençons à nous régler pour ne rien lâcher jusqu’à la fin. Chaque fois que les touches ralentissent, l’un de nous va voir à 11 mètres et les poissons s’accumulent dans les bourriches. Nous arrivons à prendre quelques belles plaquettes de 5/600gr et une grosse d’1,2kg. A la fin de la manche, je suis incapable d’annoncer un poids, mais ce qui est sûr c’est que nous nous sommes amusés et donnés à fond.
La pesée de première manche
Je décide de suivre la pesée et je découvre à nos dépens, que l’aile n’est pas le 14 que je gardais en visuel, mais le 12 totalement isolé et excentré. Ce secteur est donc affublé de 4 ailes, le 21, le 14, mais aussi le 13 et le 12 complètement isolés sur la gauche. Avec nos amis Olivier Treille et Nicolas Dantony sur ce dernier, la partie est loin d’être gagnée. Quand mon ami Gwendal Perrichot arrive avec la pesée et annonce 37 kg pour le 13 et 42 pour la paire du Team Garbolino Rameau 37, nous avons espoir. Après les 6 pesées nécessaires pour comptabiliser le poids de nos prises, le score s’affiche : 55 kg et une victoire de secteur, yes !!!
Interlude
Le repas du samedi soir est un moment que nous attendons aussi impatiemment que la pêche. C’est l’occasion de débriefer avec les copains, de passer un super moment d’autant que la nourriture bretonne est excellente. L’accueil est fantastique ! Côté pêche, nous nous apercevons qu’il y a eu des zones où le pollen qui recouvre le lac a posé des soucis à certains pour pêcher au moulinet et qu’il fallait ruser pour s’en sortir. Les scores sont tout de même encourageants.
Et demain, ça va être la guerre. Le hasard du tirage nous place encore une fois au milieu et à notre droite, Olivier et Nicolas comme adversaires. Jonathan Sanmarti et Grégory Pétillot hérite du fameaux 13 isolé, Diego Da Silva et Yohan Kouzmina du N°21 etc.
2ème manche sur le fil
En plusieurs participations, c’est la première fois que nous tombons dans ce secteur. Mais il ne nous est pas totalement inconnu, car nous nous y sommes entrainés dans le passé lorsque c’était autorisé. Très peu profond surtout sur la gauche, nombreuses anguilles présentes et à priori l’aile à l’entrée est intouchable car plus profonde et exposée au vent. Notre ami Thierry Huet et son partenaire en hérite. Après avoir discuté la veille avec Laurent Emonet, nous savons que la pêche à l’anglaise a été la plus productive et nous décidons de ne rien changer à notre stratégie.
La pêche
Encore une fois, le départ est laborieux, mais c’est général. Nous réussissons malgré tout à voir des touches régulières à 20 mètres et surtout à prendre rapidement de jolis poissons.
Nous alternons les coups, mais la grande canne est très peu productive. A l’anglaise, nous sommes obligés de rappeler très régulièrement pour garder les poissons. Malheureusement la dernière heure est catastrophique, un léger vent se lève et pour ma part, je perds mon réglage à cause d’une casse inopportune et j’avoue que quand l’heure de la pesée arrive, je suis très pessimiste.
L’attente du verdict de la 2ème manche
Comme prévu, les places de gauches se sont révélées compliquées. Le plus gros score est pour nos voisins de gauche, 27 kg. La première bourriche de Florian accuse 17 kg et je sais que j’ai moins, mais tout de même 16kg, soit un total de 33kg. Si la logique se respecte, tous les postes à droite nous battent. Mes doutes se fondent puisqu’Olivier et Nicolas ont fait une dernière heure de folie à la canne et ont 38kg, très bien joué. Fort heureusement, même si nous sommes battus par Thierry Huet et son ami avec 36kg, nous arrivons à voler la 3ème place de 800 grammes à l’équipe intercalée.
C’est l’heure des comptes
Nous sommes déçus, cette dernière heure vide de touches nous a été fatale d’après-moi. Si je pense que la victoire de secteur était difficile, la seconde place était largement atteignable. Nous faisons les comptes. 55 + 33 kg nous font 88kg et 4 points manche (1+3). Reste à savoir ce qui s’est passé ailleurs. Mais par le passé, il a toujours fallu gagner deux fois pour remporter l’épreuve ou au pire faire 1 et 2. Le suspense est à son comble quand nous apprenons que plusieurs équipes ont 4 points au cumul des manches. Nous devons attendre un long moment, mais enfin le verdict arrive et nous remportons ce Rameau d’Or 2016 !!!
C’est une énorme satisfaction car après une première victoire en 2013, une seconde place en 2014, nous avions à cœur de bien réussir et sommes fiers d’avoir relevé le défi !
Merci
Une victoire entre copains n’a pas de prix et c’est ce qui s’est passé. Notre binôme avec Florian fonctionne à merveille. Un grand merci à nos camarades de gîte, Olivier Gielczynki, Yohann Houssais, Thierry Furdina et Germain Blanchard avec qui nous avons passé un très bon weekend. Merci à l’équipe de Fishabil toujours aussi accueillante. Equipe aux petits soins avec les pêcheurs, Priscilla et Alexandre en particulier, Pascal Chemin et Julien Thoron pour l’informatique. Et un grand merci à la Société Rameau de proposer une épreuve qui est une réussite totale car mêlant convivialité et ouverture d’esprit total sur un plan d’eau somptueux.
Matériel utilisé
- Anglaise :
Pour éviter de décrocher trop de poissons dans ces eaux peu profondes, nous avons utilisé des cannes light (2-8gr) pour amortir nos ferrages énergiques. Les wagglers fixes étaient préplombés de 6 à 8gr et portaient 1gr et les coulissants supportaient 12gr, - Grande canne :
Nous avions placé des élastiques pleins d’1 mm sur deux éléments de nos cannes également pour éviter les décrochages. Comme le tout était très souple, le ferrage était soft et nous pouvions ramener les poissons en vitesse et pour gagner du temps à la mise à l’épuisette nous avons employé des kits ELC Match (Elastic Control). La ligne efficace était équipée d’un flotteur Garbolino DC18 d’1gr. Son antenne épaisse était visible dans toutes les situations de lumière. Et grâce à elle, nous ne ferrions que les vraies touches. Nous avions décidé d’employer des hameçons de 16 dans tous les cas. Avec pour objectif de ne pas rebuter les prises modestes et néanmoins assurer les belles.
Les épreuves parrainées par les grandes enseignes
Le Rameau d’Or est l’image même du tournant qu’a pris la pêche de compétition en France depuis quelques années. Sensas, Milo, Rive, Garbolino, les grandes marques organisent aujourd’hui des épreuves pour lesquelles l’engouement ne cesse de croitre car elles proposent des thèmes très populaires : Convivialité, dotation exceptionnelle et des parcours très poissonneux ! Et ceci est sans compter les grosses compétitions organisées par clubs et associations. Le renouveau de la pêche au coup de compétition !