Après Diego Da Silva, c’est au tour de Stéphane Pottelet de décortiquer le championnat d’Europe 2017. Il revient en détail et avec beaucoup de réalisme sur cette première épreuve phare du calendrier international.
Introduction sur ce championnat d’Europe de pêche au coup en Italie
L’épreuve se disputait cette année sur le canal Bianco sur la commune d’Adria dans la banlieue de Venise. Le parcours sélectionné, un canal d’une bonne centaine de mètres de large avec un fond de 3m50 à 5m00 à 13 m et soumis à d’importantes variations de courant et de hauteur d’eau dû à la proximité de la mer et donc de l’influence des marées. Les poissons dominants sont des brèmes et silures, ces derniers n’étant pas comptabilisés pour l’épreuve.
Quels enseignements as-tu pu tirer des entraînements ?
« Nous étions confrontés à un parcours en perpétuel mouvement. Les entraînements du lundi au jeudi ont été disputés sous l’influence de la marée montante, de ce fait, peu de courant et parfois ce dernier était inversé. L’emploi de ligne de 0.8 à 6gr était de rigueur. Les brèmes acceptant plus facilement une ligne bloquée a conduit la plupart des équipes à opter pour une pêche au flotteur plat.
Au niveau des esches, les vers de vase et le ver de terreau semblait le menu préféré de nos compagnons de jeu.
Le rappel à la main était à proscrire sous peine d’attirer les silures et le recours à la coupelle comme souvent s’est avérée une obligation. Niveau amorce : de la terre, encore de la terre et un petit peu d’amorce. 2 Kg d’amorce seulement sur les 20 litres autorisés.
La distance de pêche se situait entre 11m50 et 13m00 et le staff a vu apparaître le jeudi une pêche à mi-distance (7-9m), pêche à laquelle les membres de l’équipe croyaient peu…
Comment s’est déroulée la 1ère manche ?
Pour ma part, j’ai hérité du secteur C dans la partie amont. Niveau marée, nous allions être confrontés à une pêche en marée descendante donc nous devions nous attendre à plus de courant. Afin de pouvoir m’adapter à toutes les situations j’avais décidé de monter pas moins de 12 kits (9 pour le large et 3 pour la mi-distance). Les lignes s’échelonnant de 1gr à 30 gr.
Amorçage et début de la pêche
Pour l’ amorçage, j’ai opté pour un amorçage massif sous la 13m, 7 litres sous la forme de mandarines envoyées à la main couplée à 6 coupelle de terre farcie d’esches, pour la mi-distance 10 boules ont été déposées à la coupelle.
Je débutais la manche au large et malheureusement sans touche sur les premières coulées. Au bout de 10 minutes je ferre mon 1er poisson à savoir une plaquette de 250 gr. Puis les minutes s’égrènent sans la moindre touche. Mes 2 voisins Russe et Biélorusse enregistrent des prises régulières et au bout d’une heure de pêche j’ai 5/6 poissons de retard.
Devant cette absence de poisson sur mon coup principal je décide de revenir sur celui à mi-distance. Je prend un petit plat de 3gr et à la première coulée, je loupe une touche, à la seconde également, la 3ème sera la bonne je prendrai une bordelière de 80 gr. Je décide de prendre une ligne légère et de pêcher à passer et là je mets au sec régulièrement des prises de 50 à 120 gr.
Un changement nécessaire de stratégie
Mes voisins enregistrent moins de touches mais chaque prise fait entre 200 et 800 gr. Bref je n’arrive pas à combler mon retard bien au contraire. Je décide de repartir au large et malheureusement mon coup semble désespérément vide. Je reviens sur le bord avec une toute autre approche je saisi le 6gr plat et décide de pêcher à caler avec de petits vers de terre et là quelques minutes plus tard je prends des poissons plus gros. Une 1ère plaquette de 400 gr, une autre de 600, une troisième de 400 rejoignent la bourriche, vite accompagnées par une autre de 1,2 kg.
Je reprends de nombreuses places en fin de manche. Pour finir, je termine avec plus de 6,5 kg et obtiens une 6ème place de secteur sur 24. Je réalise un meilleure score que mon voisin Biélorusse mais mon autre voisin termine 3ème de secteur.
Les résultats des autres membres du groupe France arrivent et nous réalisons une très belle 1ère manche avec une 3ème place au classement provisoire avec 31 points (3-4-6-6-12), derrière les belges qui affichent 14 points et les italiens 26 mais loin devant les 4ème les Biélorusses avec 48 points. Le podium semble plus qu’accessible.
Déroulement de la seconde manche
J’hérite de l’aval du secteur B, le B3. La veille, cette place était occupée par un pêcheur portugais qui avait terminé à la 17ème du secteur sans réussir à prendre un poisson au large dixit les commissaires italiens présents sur le secteur la veille. Tout comme la veille, je décide de faire 2 coups en utilisant la même stratégie d’amorçage à 9m et en amorçant légèrement en retrait sur le coup du large.
Je débute la manche au large et malheureusement pas de touche, le coup semble totalement désert, le courant est vif et j’ai besoin d’utiliser le 30 gr pour tenter de bloquer.
Je décide donc de venir en bordure pour décapoter et faire des points et là …. Pas de touche également. Les minutes passent et les bourriches restent vides, 20, 30, 40 minutes toujours pas de touche. Dans le secteur les pêcheurs n’ont pas trop de touche mais certains ont 7/8 poissons et la moyenne est à 3 prises.
Première touche au bout de minutes
45ème minute première touche à mi-distance, une plaquette de 250 gr, 3 coulée après une seconde du même poids et 5 minutes plus tard un carassin de 500 gr. Je termine la première heure avec environ 1 kg et je me situe dans le milieu de tableau.
Je débute le 2ème heure avec plein d’espoir malheureusement les poissons semblent avoir désertés à nouveau le coup, il me faudra attendre 30 minutes supplémentaires pour enregistrer une nouvelle touche, c’est encore un carassin de 500 gr qui rejoint ses congénères, la coulée suivante je casse sur un joli poisson et plus aucune touche, la 3ème heure c’est la traversée du désert : capot.
Après la troisième heure
J’ai rétrogradé au classement je me situe entre la 18ème et la 22ème place du secteur. Je tente de construire mes coups au large et à mi-distance avec l’apport régulier de coupelles mais rien n’y fait. A 20 minutes de la fin je décide de changer radicalement d’option et décide de rappeler à la main au large. A la 3ème boule j’enregistre ma première touche au large sur mon 30 gr, un brème de 800 gr rejoint ma bourriche, j’insiste avec le rappel à la main j’ai une seconde touche que je loupe.
La manche se termine et j’ai 5 malheureux poissons dans ma bourriche. La balance affiche 2,3 kg ce qui me permet d’obtenir une 13ème place de secteur, bien meilleure que mes voisins directs (Biélorusse encore et Luxembourgeois) qui terminent au-delà de la 20ème place.
Bilan des deux jours pour ce championnat de pêche au coup en Italie
Les résultats des membres de l’équipe arrivent au compte-goutte, La France termine cette manche avec 55 points (4-10-12-13 et 16) en ayant quasiment battus tous ses voisins directs. Les belges n’arriveront pas à faire mieux sur cette manche avec 57 pts. Les Italiens sont annoncés rapidement champion d’Europe par équipe et les amis belges devancent les Hongrois d’une paire de points.
L’équipe de France termine à une honorable 5ème place. Un résultat décevant au regard de son classement de la première manche mais tout à fait honorable.
D’après toi qu’a t-il manqué à l’équipe de France pour décrocher une médaille par équipe ?
Un peu plus d’expérience sur ce parcours en marée descendante. Je pense que lors de la seconde manche les poissons étaient moins loin qu’à la première car le courant était plus vif. Si cela était à refaire je préparerai le coup à mi-distance à 6.5m/7m au lieu de 9m et celui du large entre 11 et 11m50. Je voulais vivement remercier Daniel et Mauricette MOMMEJA pour leur dévouement et leur soutien ainsi que Frédéric FOURMY qui m’a coaché sur ce championnat.
Ce championnat d’Europe 2017 était le baptême du feu pour le nouveau capitaine de l’équipe de France de pêche au coup, Paul-Louis Lafont. Après de longues années passées au sein de l’équipe de France en tant que pêcheur, il revient pour nous sur cette première expérience en tant que manager.
Première expérience de capitaine de l’équipe de France de pêche
Ma première expérience en tant que capitaine de l’équipe de France séniors, s’est dans l’ensemble plutôt bien passée. Je connaissais bien la plupart des pêcheurs sélectionnés pour avoir pêché avec eux pendant plusieurs années en équipe, et ce, jusqu’à encore l’année dernière. J’y ai intégré des jeunes. Certains pour pêcher, d’autres pour coacher. Ils ont su rapidement s’intégrer au groupe, et nous pouvons nous en satisfaire.
Faire abstraction du passé
Même à chaud et au lendemain seulement de ce championnat d’Europe, je ne me retourne que très rarement sur le passé. Que ce soit dans la vie privée, professionnelle ou sportive, la page est tournée. Si nous voulons aller de l’avant, seul le présent et le futur ont de l’importance. Maintenant, étant un gagneur dans l’âme, je ne peux pas être entièrement satisfait de cette 5ème place. Bien que ce soit un bon résultat, il ne faut pas oublier que nous étions 3ème à l’intermédiaire.
Manque de pratique en rivière
L’approche tactique était bonne, la première manche nous l’a prouvé. Il n’y avait rien à changer pour aborder la seconde. Je pense que nous sommes un peu en dessous de certaines équipes lorsqu’il s’agit de pêcher véritablement en rivière. Nous n’y pêchons plus depuis bien des années. Et il est clair que cela nous a manqué pour prendre le peu de poissons qui nous auraient permis de “gratter ” quelques places. Dix points pour le podium sur des secteurs de 24 en deux manches, ce n’est vraiment pas grand-chose. Les équipes qui sont devant ont eu l’occasion de pêcher le parcours à plusieurs reprises. Cela leur a certainement permis de mieux appréhender les changements de courant et de niveau d’eau, dû aux marées.
Construction de l’avenir
J’espère maintenant que nous aurons l’occasion de vite retrouver des championnats de France en rivière; Avec du courant et pas des parcours, où l’on peut caler sa ligne avec un flotteur de moins d’un gramme. D’ailleurs, j’avais déjà prévu depuis le début de l’année, de faire une ou deux épreuves avec l’équipe de France au complet, sur des pêches de ce type.
Interview de Stéphane Pottelet, nouveau chef de marque Garbolino.
Nous connaissons tous le pêcheur, mais beaucoup moins l’Homme. Pour saluer son arrivée dans la Famille Bleue, Stéphane Pottelet s’est prêté à un jeu de questions auxquelles il a répondu avec tout ce qui le caractérise : Franchise, honnêteté et sincérité. La pêche ? Plus qu’une passion pour ce grand champion qui y consacre toute son énergie.
Stéphane Pottelet, peux-tu te présenter aux internautes ?
« J’ai 42 ans et suis passionné de pêche depuis l’âge de 12 ans. J’ai débuté la pêche au coup de compétition à 16 ans et tout de suite attrapé le virus. En 2001, j’ai eu la chance d’accéder à la première division nationale, à l’époque nous étions 24 pêcheurs et le championnat s’était disputé en 6 manches sur 2 weekends, cela restera un beau souvenir. Depuis je n’ai jamais quitté l’élite.
2004, premier championnat du monde et premier titre par équipe
En 2004, ayant les critères pour intégrer l’équipe de France de pêche au coup, le sélectionneur de l’époque a fait appel à moi dès la première année pour le championnat du Monde des nations qui se déroulait à Willebroeck en Belgique. Et là bingo CHAMPION DU MONDE par équipe.
Depuis, j’ai connu de nombreuses sélections et participé à 10 championnats du Monde et 7 championnats d’Europe.
J’ai remporté avec le groupe France toutes les couleurs de médailles possibles sur ces 2 championnats par équipe (Or, Argent et Bronze). En individuel, j’ai décroché 2 médailles au championnat du Monde (Argent et Bronze).
5 fois champion de France
Au niveau national, je possède 5 titres de champion de France dont 2 en individuel 2010 et 2014, un titre en club avec le SPP 87 en 2014 et 2 titres de Champion des Comités Départementaux avec l’équipe de Seine et Marne en 2010 et 2011.
Ma passion pour la compétition est intacte et comme depuis mes débuts, j’adore me surpasser et me remettre sans cesse en question. »
Quel est ton parcours professionnel ?
« Cela faisait près de 20 ans que je travaillais dans le secteur de la santé. J’occupais le poste de responsable des Affaires Financières dans l’un des plus gros centre de santé en France.
Mon employeur de l’époque avait été très compréhensif . Il m’avais permis de gérer très librement mes congés afin de préparer au mieux mes différentes échéances sportives. Une véritable chance pour moi !
La recherche d’un nouveau défi
Cela fait maintenant 2 à 3 ans que je souhaitais voir autre chose et relever de nouveaux défis et plus particulièrement dans mon domaine de prédilection : La pêche. C’est aujourd’hui possible et je compte prendre énormément de plaisir dans mes nouvelles fonctions au sein du groupe Sert et plus particulièrement chez Garbolino. »
Quelles sont les raisons qui t’ont fait choisir la marque bleue ?
« Avec Garbolino, je n’arrive pas en terre inconnue. Déjà dans les années 1995 à 2003, la société Garbolino me soutenait au niveau matériel. C’était l’époque des GBX, des TOPIX et des Magister Ace, des cannes de légende. Depuis 2 à 3 ans, j’ai constaté un changement radical dans l’image de la marque. Méthodes de communication et gamme des produits proposés.
L’arrivée de Jérôme MIO à la tête de la marque a insufflé un nouvel élan à la marque bleue. Garbolino a plus de 70 ans et pourtant j’ai l’intime conviction que les plus belles années sont devant nous. »
Comment comptes-tu marquer Garbolino de ta patte ?
« Je vais m’appuyer sur mon expérience, mes idées et mon réseau. Nous proposerons aux pêcheurs au coup des produits techniques de qualité adaptés à la pratique de notre passion. Certains d’entre eux ne manqueront pas d’originalité.
Le développement des nouvelles gammes se fera en tenant compte de l’avis de nos meilleurs spécialistes dans les différentes catégories de la pêche au coup au sens large (roubaisienne, carpe au coup, feeder, anglaise, bolognaise).
Pour la partie développement, je compte m’appuyer sur l’expérience et les compétences de deux figures emblématiques de la marque depuis de très nombreuses années, je pense bien évidemment à Diégo DA SILVA et à Darren COX. Je compte également collaborer avec un pêcheur reconnu pour son exigence et sa méticulosité Paul Louis LAFONT, la nouvelle génération apportera également sa pierre à l’édifice, je pense ici à Jonathan SANMARTI.
Garbolino a la chance aujourd’hui de compter dans ses rangs un bon nombre collaborateurs, pêcheurs reconnus et afficionados en France, en Angleterre, en Belgique et dans les pays de l’Est notamment. Je me ferai un devoir d’être à l’écoute de tous et partager avec le plus grand nombre. » Je compte faire bénéficier aux utilisateurs des produits de la marque de toutes les innovations susceptibles de rendre plus efficace et plus ludique la pratique de notre passion.Mon laboratoire sera la haute compétition, tout comme la formule 1 l’est pour l’automobile.
Par ma présence sur les grosses compétitions, sur les championnats du Monde, d’Europe et de France, je serai en mesure de proposer et de développer des gammes de produits adaptés. »
On n’a pas le parcours que tu as eu sans des soutiens importants au niveau matériel. Qui souhaites-tu remercier en priorité ?
« Avant de basculer totalement dans ce nouveau domaine, je souhaiterais vivement remercier la société SENSAS. En effet, elle m’a apporté son soutien pendant de longues années. Un grand merci à Monsieur Jean DESQUE et à Christophe NOUALHIER. Ainsi qu’à toutes les personnes de cette société, je ne pourrai pas tous les citer par peur d’en oublier. Dans le futur, pour mes amorces je continuerai à utiliser les produits de la marque verte. »
Alors heureux Stéphane Pottelet ?
« Oui définitivement. Je suis extrêmement heureux de pouvoir enfin concilier passion et activité professionnelle. Quoi de plus valorisant pour un passionné que de pouvoir travailler dans son domaine de prédilection. Cette prise de fonction va me permettre de découvrir une magnifique région. Le sud-ouest de la France plus précisément en région Bordelaise. »
Les pêcheuses de compétition sont finalement assez rares dans le circuit français, mais nous avons la chance de compenser la quantité par la qualité. Leur adresse n’a rien à envier à nombre de leurs homologues masculins. Isabelle fait partie de ces grandes championnes aussi talentueuses que discrètes. Retour sur une carrière exemplaire.
Isabelle Hawryhuk avec l’équipe de France féminine de Pêche au Coup Vice Championne du Monde par équipes 2014
La pêche, une Histoire de Famille
Isabelle pêche au coup depuis qu’elle est en âge de tenir une canne. Chez les Hawryhuk, la pêche c’est une Histoire de famille. Isabelle passe tous ses weekends au bord de l’eau par tous temps et très jeune elle écume déjà tous les concours de la région PACA.
Issue d’une fratrie de six enfants, Isabelle très motivée obtient de bons résultats et est soutenue par ses parents dans ses déplacements fréquents qui consentent de nombreux sacrifices financiers.
Professionnellement, Isabelle apprend son métier de plombier auprès de son père, acquiert ses diplômes et intègre l’entreprise de son frère par la suite. Ce dernier lui permet de calquer ses congés sur le calendrier des championnats, une aubaine rare !
Une compétitrice Hyper Combative
Une préparation sans faille
Isabelle consacre tout son temps libre à la pêche. Avec son compagnon Daniel elle s’entraîne tous les weekends y compris en l’absence de compétitions. Chaque soirée est consacrée à la préparation du matériel pour faire face à toutes les situations. Ce matériel est peaufiné dans les moindres détails et adapté encore le jour J si nécessaire.
Pour pratiquer et assouvir sa passion, Isabelle n’hésite pas à parcourir plusieurs centaines de kilomètres tous les weekends.
Plus de 20 Championnats du Monde et toujours la même passion
Souvenirs, souvenirs…
Isabelle n’est âgée que de 43 ans, mais des souvenirs de pêche évidemment, elle en a à la pelle.. Couronnée par 6 titres de Championne de France, la consécration suprême lui vient en 2001 déjà où en Croatie elle est sacrée championne du Monde individuelle !
Ça reste son meilleur souvenir!!!
Mais sa montée en 1ère division nationale moulinet au côté de ses homologues masculins en est un aussi. Compétitrice dans l’âme, ses plus mauvais souvenirs sont bien sûr d’avoir échoué parfois tout près du but, souvent de quelques grammes pour des titres de Championne de France.
La Famille Garbolino
Isabelle fait partie de ces champions liés à la Famille Garbolino de très près. Elle a vécu et contribué à de nombreuses évolutions de la gamme de cannes au coup.
Toutes ses performances ont permis de mettre parfaitement en valeur la qualité des produits de la marque et contribué à sa reconnaissance dans le domaine pointu et exigeant de la compétition. Garbolino est fier d’avoir contribué à tous les résultats d’Isabelle, fidèle à la marque depuis de nombreuses années et à construire l’un des plus beaux palmarès national !
Palmarès
Membre de l’équipe de France féminine de pêche au coup depuis 1994
21 participations au championnat du monde
2 fois championne du monde par équipe 1995 – 2001 et deuxième en 2014
Championne du monde individuelle en CROATIE en 2001
6 fois championne de France 2000 – 2004 – 2007 – 2010 – 2015 – 2016
Actuellement en 2ème division nationale mixte coup et 3ème division au moulinet
Jonathan San Marti analyse avec nous le Match France Italie de pêche au coup. Il nous a fait part de ses impressions et de la stratégie employée pendant ce match. Celui qui a fait parti des équipes de France jeunes, poursuit sa progression logique chez les seniors. Il nous raconte l’état d’esprit de l’épreuve et l’excellente ambiance entre les équipes.
Jonathan San Marti lors du France Italie
Jonathan a particulièrement apprécié l’ambiance: « Super sportivité, convivialité et partage entre les équipes et les spectateurs. Pour moi ce match même s’il reste une compétition et que chaque pays désire la victoire bien évidemment, est synonyme de partage et je pense que l’union fait toujours la force ! »
Tous égaux lors de ce France Italie de pêche au coup
Le match s’est déroulé sur 4 jours: 2 jours consacrés aux entraînements et 2 pour la compétition. Cette dernière se déroule en deux manches de 4 heures par équipe de 6 pêcheurs chacune. Chaque soir, le repas est pris en commun suivi d’un débriefing de la journée.
Suite à la demande des équipes étrangères qui souhaitaient pratiquer une pêche de gardons à déboîter mi-distance et comprendre l’utilisation de la fiente de pigeons, le plan d’eau de Dampierre en Burly était l’endroit tout indiqué. D’une profondeur comprise entre 1,20 et 1.60 mètres, il est très riche en gardons de toutes tailles.
Amorces et esches: les 24 pêcheurs disposent des mêmes quantités d’esches et recettes d’amorce chaque jour. A savoir 1 kg de Sensas Lake + 1 kg de 3000 gros gardons + 1 kg explosive avec 1/4 litre de fiente fraîche et 1 litre de terre de somme additionnés d’1 kg de fouillis, une part de petit et gros vaseux et quelque pinkies et gozzers rouge pour l’hameçon. Seule l’utilisation de la terre était laissée au libre arbitre de chaque équipe.
Matériel : Jonathan a utilisé deux cannes. Les premiers jours l’EMERAUDE à une distance de 9,10 m (brin 7) puis la RUBIS toujours à 9,10 m (brin 7) en raison d’un vent plus important. « Lors des entraînements, je pêchais à 7,40 m (brin 6) car j’étais dans les petits numéros et le fond le permettait mais le jour de la compétition j’ai du remettre un bout de plus suite à mon ressenti et la pêche plus “Difficile” ».
Montages : Jonathan a utilisé trois modèles de flotteurs le DS15, le DS18 et DS28, dans des poids compris entre 0,20gr à 1gr greffés sur des corps de ligne en 9 et 10 centièmes GARBOLINE. Les hameçons, des Fine Match Drennan principalement en N° 20 sur 7/100ème et 20/8 de 15 cm de long.
Elastiques : Jonathan a utilisé 3 tailles d’élastiques Garbolino en fonction de la taille des poissons et de la cadence des touches : 0,7 mm en latex naturel, complété par le 0,60 latex coloré (rose) et le 0,75 (vert)
Une pêche à mi- distance
Déroulement de la pêche
« J’ai souvent pêché en 0,40 et 0,60 gr. A ras du fond ou avec une traîne de 1 à 8 cm. Au niveau de la gestion des rappels :
Pour la première manche, peu de rappel. Seulement une fois deux coupelles bien riche en fouillis de vers de vase pour réactiver le coup.
Par contre lors de la seconde manche, je n’ai pas enregistré la moindre touche pendant 25 minutes, ceci m’a contraint à rappeler en faisant du bruit avec une coupelle haute et même suivi de 4 boulettes à la main. Sûrement en raison de la présence de gros poissons. »
L’équipe composée de Jérôme Vasseur, Stéphane Pottelet, Yohann Kouzmina, Jérôme Chauveau, Arnaud Dupin et Jonathan Sanmarti remporte les deux manches. La première avec 7 points seulement sur 6 pêcheurs (1-1-1-1-1et 2) et la seconde avec 11 points (1-1-2-2-2 et 3). Une belle victoire avec 18 points suivi de la France A avec 29 points puis l’Italie avec 30 points et San Marin avec 43 points.
Superbe bourriche de gardons
Vous trouverez de plus amples détails, résultats et photos sur le site du CD 45.
Equipe de France de pêche au coup. Rencontre internationale France Italie: une opportunité pour échanger et faire progresser le groupe
Une équipe de France de pêche au coup New Look
Avant même le résultat, le but de ces rencontres est l’échange entre les nations. L’occasion pour les équipes invitées de pratiquer des pêches et des techniques qu’ils ne rencontrent pas sur leur sol.
Les groupes France et Italie au complet
La FFPSC avait confié au CD 45 l’organisation de la rencontre Internationale France Italie San Marin à Dampierre en Burly, un haut lieu de la pêche au coup du Loiret Les équipes transalpines étaient désireuses de réaliser des pêches de gardons à la française et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ont été servis.
Une des belles bourriches de Jonathan San Marti. Deux victoires de secteurs en deux jours
« Lors des entraînements nous avons découvert des Italiens et San Marinois heureux d’appréhender cette manière de faire pour prendre des gardons. Les pêcheurs français et le staff ont montré à nos hôtes toutes les manières pour réussir dans ce type de pêche et l’ensemble des compétiteurs pendant les entraînements et le match ont utilisé les mêmes amorces et les mêmes quantités d’esches que le CD leur avait mises à disposition. Ils ont tous pêché à la même distance entre 9 et 10 m. De nombreux pêcheurs-spectateurs sont venus lors de ces entraînements. Ils ont pu profiter d’explications et du contact privilégié avec ces sportifs de haut niveau.
Le déroulé du Match
Le match a été surprenant par les prises et extraordinaires dans le combat que se sont livrés les participants, aucun ne voulant rien lâcher pour mener son équipe à la victoire. Pour nous, managers, cela nous a apporté beaucoup d’enseignements à la fois sur nos pêcheurs sur le plan technique mais également suite aux discussions et échanges avec les spectateurs ; les attentes sur le plan relationnel de nos pêcheurs et la communication sur nos équipes nationales.
Gino Govi le Vice Capitaine Italien suivant la pesée avec Jean Pierre Fougeat et Jonathan San MArti
La victoire pour nos couleurs a été une grande satisfaction pour l’encadrement. MAis aussi pour toutes les personnes qui ont permis la bonne marche de cette manifestation; et pour tous ceux qui nous ont aidés toute la semaine afin de montrer toute la convivialité et l’amitié qui peut exister entre des compétiteurs même lorsqu’il s’agit du très haut niveau. »
Merci Jean Pierre pour ton analyse et félicitations à toute l’équipe pêcheurs et encadrement pour ce magnifique résultat. Bravo d’avoir montré que sur les gardons nous sommes encore devant. Une mention spéciale à l’organisation.
Championnat d’Europe 2014 – DIEGO DA SILVA Vice-Champion individuel
Le canal de Hensies-Pommeroeul à Bernissart (Belgique) est large d’une petite centaine de mètres et profond de 5 mètres. Ses berges bétonnées et rectilignes sont idéales pour accueillir une épreuve de cette envergure. Diego Da Silva revient sur ce championnat.
Stratégie d’équipe
Dès les premiers jours d’entrainement, les pêcheurs de l’équipe de France ont misé sur une pêche à l’anglaise au coulissant à une distance d’au minimum 40 mètres avec dans l’optique de ne surtout pas pêcher plus court que ses voisins.
La pêche à la grande canne s’avérait rapidement inutile. Seul repli possible : Une pêche de bordure à 5 mètres où l’on pouvait espérer prendre quelques perches et gobies. Mais rien ne pouvait concurrencer la pêche à l’anglaise car les brèmes prises à distance pouvaient atteindre les 3 kg.
La semaine d’entrainement a servi à affiner les réglages en essayant d’être le plus précis à l’amorçage ainsi qu’au rappel. La précision était la clef de la réussite et arriver à capturer des brèmes chaque jour des entraînements était pour tous les français un gage de confiance. En effet toutes les équipes n’y parvenaient pas. La pêche s’avérait délicate et c’était un redoutable jeu de patience et de concentration pour les nerfs qui se dessinait.
Master Diego da Silva à l’entraînement
Le travail de précision toute la semaine d’entrainement. L’amorce était constituée de 2kg d’amorce à brème puis complétée par de la terre de somme noire.
La première manche de Diego da Silva
Le tirage au sort de la première manche attribua une aile à Diego. Une aile théorique puisque le plus gros numéro du secteur D jouxtait malheureusement le numéro 1 du secteur voisin. Mais très rapidement, Diego réussit à prendre une grosse brème. Cette prise rassurante lui permit de bien se concentrer et il finit par en prendre 3 autres grosses pour un total d’un peu moins de 10kg synonyme de victoire de secteur.
Au soir de la 1ère manche, l’équipe de France pointe à la deuxième place du classement.
Seconde manche
Diego est placé au numéro 16 du secteur A où après une analyse rapide des résultats de la veille, on s’aperçoit que les petits numéros du secteur avaient largement dominé.
Mais Diego adopte exactement la même tactique et technique que la veille avec un amorçage à 42 mètres à l’anglaise et quelques boules de terre à 6 mètres au cas où la situation se révélerait vraiment catastrophique. Mais encore une fois, Diego réussit à prendre un gros poisson, encore une brème de 3kg, au bout d’une demi heure seulement. Viendront s’ajouter au fil des heures, quelques autres poissons plus petits, des plaquettes, quelques ides et une carpe providentielle dans les toutes dernières minutes du match. Les petits numéros du secteur ont pris du poisson, mais Diego finit quand même 3ème du secteur.
Les brêmes de Diego da Silva qui lui offrent le podium
Un espoir de podium individuel est encore permis. Il faut attendre la pesée de tous les secteurs et le résultat final pour savoir qu’avec 4 points, il décroche une belle médaille d’argent. Elle vient étoffer un palmarès déjà bien fourni.
Un nouveau podium individuel pour Diego Da Silva aux championnats d’Europe
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Vous pouvez ajuster tous les paramètres de vos cookies en naviguant dans les onglets sur le côté gauche.
Cookies strictement necessaires
Le cookie strictement nécessaire doit être activé à tout moment afin que nous puissions enregistrer vos préférences pour les paramètres de cookies.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.