Débutant ou pêcheur aguerri, en suivant les conseils de Jérémy, vous saurez quelles esches introduire dans votre amorce et à vous les belles pêches
À la pêche au coup, le but est de rassembler un maximum de poissons sur une zone bien précise. Avec l’arrivée du Printemps et avec les eaux qui se réchauffent, les poissons ont besoin de plus en plus de nourriture pour couvrir leurs dépenses énergétiques. Bien que l’amorce toute seule suffise à attirer rapidement des poissons sur le coup, les esches vont permettre de les garder plus longtemps au même endroit. Jérémy Livenais nous indique quelles esches à prioriser pour l’amorce au printemps.
L’asticot et le pinkie
L’asticot sous toutes ses formes est une esche facile à trouver dans le commerce et économique. Il s’utilise autant par le pêcheur débutant que le compétiteur. Cette esche intéresse presque tous les poissons. On peut rajouter dans l’amorce de gros asticots ou encore de plus petits (pinkies) pour toutes les pêches de gardons et petits poissons.
Pour les pêches printanières et estivales, les asticots plus gros (gozzer), sont idéaux pour les beaux gardons, les brèmes et les gros poissons. On peut les ajouter vivants dans l’amorce, mais leur vivacité a tôt fait de casser les boules d’amorce. Il peut donc être intéressant de les introduire morts dans les amorces de fond, en particulier en rivière ou si vous recherchez les gros poissons qui préfèrent les esches inertes. Les asticots vivants peuvent être frondés sur le coup, une méthode très efficace en cette saison.
> Idéal pour les pêches de fond ou entre deux eaux pour : ablettes, gardons, brèmes, tanches, carpes, barbeaux, chevesnes.
Vivants ou morts, les asticots de toute taille restent des valeurs sûres en toutes saisons et pour toutes les espèces
Le fouillis de vers de vase
C’est sans doute l’esche la plus efficace pour toutes les pêches de gardons ou de brèmes au printemps. Ce tout petit vers est un véritable aimant pour la plupart des poissons blancs. Pour bien l’utiliser, il vaut mieux le décoller (avec de la terre de somme ou de l’argile sèche). Ainsi chaque vers se sépare et ils seront tous parfaitement mélangés à l’amorce.
> Idéal pour les pêches de fond et de surface : gardons, brèmes, ablettes
Fouillis de vers de vase à gauche et vers de vase à escher à droite, la combinaison idéale
Les vers de terre coupés
Les vers de terreaux coupés avec l’aide d’un ciseau, sont très intéressants à ajouter dans l’amorce. Ils intéressent et attirent les gros poissons comme la brème, la tanche ou la carpe. Attention, car une fois coupés, le jus dégagé influe sur le mouillage de l’amorce. Il va donc falloir en tenir compte pour ne pas avoir une amorce trop mouillée.
> Idéal pour les pêches de fond : brèmes, tanches, carpes, barbeaux.
Les vers coupés sont un véritable aimant à gros poissons
Le hachoir à appâts Garbolino permet de hacher menu en un clin d’œil vers ou maïs
Le caster
Le caster est une larve inerte mais bien vivante. Il s’agit du stade intermédiaire de transformation de l’asticot en mouche. C’est une esche qui peut être conservée plusieurs jours dans de l’eau ou sous vide. Lorsque l’on recherche, au printemps, les gros gardons ou les grosses brèmes, c’est l’esche idéale à rajouter dans son amorce en l’état ou broyée simplement à la main. Le caster peut également être agrainé sur le coup à l’aide d’une fronde.
> Idéal pour les pêches de fond : gros gardons, brèmes, tanches, chevesnes.
Purs ou mélangés à l’amorce, les casters sont très appréciés des beaux poissons
Le maïs
Le maïs est une graine appréciée par tous les types de poissons. C’est une esche facile à se procurer et très économique. Dès que les eaux se réchauffent, il peut être très intéressant de l’utiliser pure ou d’en rajouter dans son amorce, soit directement en graine ou réduit en purée.
> Idéal pour les pêches de fond : gros gardons, brèmes, carpes, tanches
En purée à gauche ou en grains entiers à droite, le maïs est un appât économique et très efficace
Les pellets
Les pellets sont très souvent utilisés pour pêcher les carpes en carpodrome et déversés pur sur le coup ou utilisés dans un method feeder. Mais on peut également, les rajouter dans l’amorce. Ils vont permettre de transformer une amorce classique en amorce à gros poissons. Les granulés étant très riches, il convient d’en adapter la quantité en fonction de l’appétit des poissons et de la température ambiante. 2 mm de diamètre sont parfaits pour le method feeder, 4 à 6mm pour les gros poissons à la grande canne.
> Idéal pour les pêches : en carpodrome ou fishery, mais aussi en rivière pour les gros poissons
Diamètres variés, arômes divers, durs ou mous, les pellets sont de véritables concentrés d’amorce
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Les pluies printanières couplées au redoux déclencheur de fonte des neiges induisent souvent des eaux fortes et froides en avril/mai.
Ainsi, le pêcheur aux appâts naturels devra accorder son matériel et sa prospection à cette donne singulière. Voyons comment y parvenir :
- L’adaptation à la hausse des niveaux passe en premier lieu par l’utilisation d’un matériel solide, notamment en matière de nylon : du 16/100 en corps de ligne et un bon 14 en bas de ligne au toc ne sont pas superflus en pareilles circonstances. La canne devra être assez longue de façon à donner un bras de levier suffisant. Les veines favorables étant étroites en petits cours d’eau, il sera judicieux de “porter” suffisamment le montage pour pêcher creux, sans draguer, malgré des plombées assez lourdes. Les cannes téléréglables de 4/5m et à emmanchements d’environ 4m sont les plus adaptées. Pour les hameçons, évitez les modèles trop fin de fer et qui s’ouvrent. Une truite d’une trentaine de centimètres dans un fort courant met cette pièce à rude épreuve. On pourra les orner d’appâts classiques de début de saison (vers et teignes), qui conviennent dans l’immense majorité des cas.
- Au niveau des portions favorables, mieux vaut se diriger vers des secteurs d’ordinaire lents et homogènes où la hausse des débits décuple les qualités pêchantes, tout en favorisant l’approche des poissons. Ces portions élargies et moins pentues donnent le maximum de coups pêchables à cette période de l’année. Sur les secteurs classiques, les veines porteuses sont généralement confinées aux bordures. Les meilleures sont celles qui flirtent avec des caches. Les postes de type “bordures molles + caches” sont à rechercher en priorité à ce moment de la saison. L’avantage de ces niveaux extrêmes est la facilité avec laquelle on peut localiser les poissons : les truites sont regroupées au niveau des rares zones où le couple vitesse/profondeur leur convient !
Bonne pêche en eaux fortes !
L’équipe Garbolino
Fermeture de la pêche de la truite au toc. FIN DE SAISON DANS LES ALPES DU SUD
Acte 2 : 05, plus froid et généreux.
Après un mois d’août chaud et sec, les conditions ne changent pas radicalement en septembre. Le soleil reste de la partie. Toutefois, à la faveur de nuits de plus en plus longues, la température de l’eau tend à baisser tout au long du mois, pour descendre en dessous des 10°C à l’approche de la fermeture (le 5 octobre dans les Hautes Alpes). Cette perte d’une poignée de degrés est classiquement corrélée à un regain d’activité des salmonidés, 2014 n’aura pas dérogé à la règle.
Plus qu’au niveau quantitatif, c’est qualitativement que le changement est remarquable : les poissons acceptent désormais de se saisir de proies de taille standard et sont capturables au toc avec des appâts classiques (nous avons invariablement utilisé des petites teignes « Appâts Michel » eschées sur des hameçons Gamakatsu 1040R n° 10).
Coline a peu pêché depuis fin juillet. Elle met fin à sa disette halieutique par un gueuleton queyrassien, le temps d’une après midi en solitaire sur le Guil :
Coups du soir pour les deux dernières semaines
Les deux dernières semaines seront marquées par une série de coups du soir, près de la maison, sur les cours d’eau du Briançonnais autour de 1400 m d’altitude (Durance, Clarée et Cerveyrette). La taille moyenne des prises n’a rien à voir avec celle des semaines précédentes, et nous avons la chance de toucher une bonne proportion de truites entre 35 et 40 cm. Vu l’altitude, nous sommes comblés.
Nous avons utilisé les cannes Extreme Trout AN en 3,20 ou 3,50m, selon la largeur du secteur, couplées au moulinet ATR-65. Quelques photos reflétant l’ambiance automnale dans les Hautes Alpes :
Truites de la Clarée
Fermeture de la pêche de la truite au toc aux appâts naturels. Méditerranéenne de la Durance amont
Fario de la Guisane
L’après- midi de la fermeture de la pêche de la truite au toc
Le dimanche après-midi de la fermeture, la saison s’achève en apothéose sur les bords de la Cerveyrette. Les truites se mettent à table durant deux bonnes heures, mettant la rivière en ébullition. Des poissons de taille honorable, attablés devant les pierres, dans un état d’appétence exceptionnel, autorisant même la pêche à vue. Etant un assidu du parcours, je m’étonne de voir de si beaux individus. Aucune de mes sorties précédentes ne m’avaient laissé présager une telle densité. Toujours difficile de sortir l’appareil photo en de telles circonstances, on se contentera de ça :
Truite de la Cerveyrette, un des dernières de 2014…
Le moment de les laisser au repos
Bien que nous nous octroyons de temps à autres le plaisir de manger des truites (sans aucun sentiment de lèse-sportivité), ces géniteurs sains et remplis de gamètes ont pu regagner leur élément en pleine forme. Souhaitons-leur d’excellentes conditions hydrologiques pour leurs ébats à venir !
A bientôt !
Simon SCODAVOLPE