La pêche du chevesne au coup est une pêche hyper maîtrisée par nos amis britanniques. Dans le plus pur style anglais, notre ami Darren aborde la mythique rivière Avon, sur laquelle il nous emmène pour ce reportage. Elle coule à 5 minutes de chez lui et évidemment il la connaît comme sa poche.
Pêche à l’anglaise du “chevesne au coup”
La pêche à l’anglaise, telle que nous autres français la nommons, n’existe pas sous ses termes Outre-Manche. Nous avons importé la technique en France, mais cette pêche est bien l’essence même de la pêche au coup en Grande-Bretagne. Avant de pêcher à la grande canne, tout le monde n’utilisait que des cannes à moulinet, d’où leur aisance que chacun admire.
La pêche au waggler est utilisée depuis des décennies, mais celle au stick aussi. Ce flotteur anglais lui aussi, s’apparente à un flotteur de pêche au coup classique, fixé en deux points, mais destiné de part sa conception à la pêche en rivière à la longue coulée. Doté d’une antenne ménagée à même le corps du flotteur et d’une quille épaisse. C’est la technique idéale en eaux courantes.
Une approche relativement méconnue en France où nous privilégions plus volontiers la bolognaise.
La rivière Avon, terrain de jeu favori de Darren Cox
Terrain propice
L’Avon est une rivière qui ressemble à beaucoup d’autres de notre hexagone. Un fond de gravier, un courant vif et une profondeur irrégulière en raison des obstacles qui jonchent le cours d’eau, un terrain qu’affectionnent tout particulièrement les chevesnes, la cible du jour de notre champion.
Mise à l’épuisette d’un Chub par l’ami Darren
Stratégie
Darren décide d’aborder un léger « mort » (aval d’un obstacle où le courant est plus lent que la moyenne) tapissé de gravier. A cet endroit, tout un tas de débris et évidemment aussi de nourriture naturelle se déposent. En plein milieu de sa coulée, la profondeur chute brusquement passant d’un à 1,80 mètre. L’endroit rêvé où Darren choisit de déposer ses esches, car c’est une véritable zone de confort pour les chevesnes.
Pas d’amorçage à base de farines, Darren opte pour des esches typiquement anglaises elles- aussi. 3 bons litres de Caster et autant de grains de chènevis cuits.
Cela peut paraître beaucoup, mais la rivière est truffée de petits gardons, vandoises et d’ablettes voraces. Pour maintenir les chevesnes en haleine, il faut garder un rythme d’agrainage élevé.
Le rythme des captures est soutenu
Matériel
Pour guider et garder tout contrôle de sa ligne, Darren opte pour une canne longue de 4,50 mètres, une Garbolino Essential Match Float Distance. Une canne longue, mais souple et ultra polyvalente est adaptée aussi bien aux petits sujets qu’à un éventuel poisson bonus. Le nylon du moulinet, un 18/100ème, est terminé par un bas de ligne de 12/100ème (Garboline Super Soft) équipé d’un hameçon N°15.
Le flotteur, le fameux stick, est équilibré à l’aide de plombs sphériques N°8. Ils sont uniformément étalés sur toute la ligne de manière à pouvoir être pêchant à tous les niveaux, au regard des variations de profondeur.
L’esche la plus prenante était un double caster. Selon Darren, la meilleure façon d’éviter les petits poissons, était d’agrainer une grosse poche de caster. Il agraine, non pas en face de lui, mais 2 mètres en aval. Puis il pêche encore 5 mètres plus bas dans la coulée pour ne prendre que les chevesnes !
Bravo Champion
Suivez Darren Cox en vidéo sur la rivière Avon dans un magnifique pêche de chevesnes à l’agrainage
La pêche au pellet waggler nous vient tout du Royaume- Uni. L’étang de La Mouche à Cloyes (51) est un des secteurs emblématique des Masters de l’Est. Il fait parti des plans d’eau les plus prisés pour sa richesse piscicole et c’est aussi un des terrains de jeu favori de notre ami et spécialiste de la carpe au coup, Laurent Emonet, qui le connaît comme sa poche.
Ce qui a et continue à faire le succès des Masters, c’est la liberté de techniques. Grande canne, anglaise et feeder sont autorisés. Et justement à Cloyes, il faut savoir s’adapter aux conditions du jour. Cette édition 2015 a été particulièrement ensoleillée et chaude et c’est grâce à une pêche de surface à grande distance que Laurent a réussi à faire tomber le record de poids de l’épreuve en franchissant la barre des 80 kilos en une manche de 5 heures.
Choix stratégique logique
En arrivant à son poste, Laurent a de suite remarqué l’activité des carpes en surface. Elles maraudaient à quelques dizaines de mètres du bord, mais à portée de waggler. Afin de ne pas être pris au dépourvu, il a quand même préparé sa grande canne, mais portait tous ses espoirs sur sa canne à moulinet. Pour l’occasion, il a utilisé une Garbolino Tectra Waggler de 3,60 mètres. Sa conception en deux brins seulement l’indique parfaitement pour une pêche au pellet waggler, la technique par excellence pour traquer les carpes en surface à longue distance . Comme le confirme Laurent : « C’est une canne extrêmement polyvalente. Suffisamment fine et maniable pour propulser plusieurs dizaines de fois par heures le waggler à bonne distance du bord et sans se fatiguer, elle conserve aussi ce qu’il faut de nerf pour combattre des poissons bagarreurs comme les fameuses carpes communes du plan d’eau ! »
Un véritable festival
Au démarrage Laurent s’est contenté de propulser à la fronde quelques poches de granulés. A peine ont-ils atterri et percé la surface que les carpes venaient les gober. Ainsi dès la première coulée, en moins d’une minute, Laurent s’est retrouvé aux prises avec une carpe. Et ce fut ainsi tout au long de la manche. Associé au waggler Garbolino DCPW dont le splash est caractéristique, le bruit des pellets distribués à une cadence élevé maintenait une véritable frénésie au sein du ban de carpes.
« C’est une pêche ludique, mais très physique ou le rythme d’agrainage influence directement celui des touches. Il faut fronder et fronder sans cesse de petites quantités de granulés. C’est autant le bruit que les pellets eux-mêmes qui conditionnent la présence des carpes et maintient une compétition alimentaire élevée. Si bien que même pendant que je combattais une carpe, je ne m’arrêtais jamais de fronder. Je coinçais ma canne entre les jambes et propulsais des granulés. Idem après avoir décroché le poisson, je frondais de manière à ce que mon flotteur évolue de suite après dans le rayon d’amorçage. »
Le bon choix
Le choix de Laurent a été judicieux pour plusieurs raisons. Lorsqu’il fait chaud, voire très chaud comme ce fut le cas, les carpes flânent fréquemment en surface. De plus lorsqu’on pratique sur des plans d’eau où la pression de pêche est importante (comme c’est le cas sur le célèbre plan d’eau de La Mouche), les poissons ont appris à se méfier des trépignements sur les berges, des claquements de portières etc. La pêche à l’anglaise est alors souvent la bonne solution. Le pellet waggler est une technique qui n’a pas fini de parler d’elle. Bravo Laurent !
La pêche de la brème en étang: pêche exclusive de fond? On pense souvent que les brèmes ne se nourrissent que sur le fond, c’est une grossière erreur.
Démonstration avec un maître en la matière, Darren Cox.
Darren Cox nous présentant un magnifique poisson leurré sous la surface
Pêche de brème en étang: la solution contre-nature de Darren
Lorsque les températures sont élevées ou simplement que les brèmes sont dominantes dans un plan d’eau, il est possible de générer une importante compétition alimentaire. C’est l’occasion de réaliser de très grosses bourriches.
Lorsqu’on pêche sur le fond comme nous avons coutume de le faire, en déposant une bonne quantité d’amorce, les brèmes ont tendance à se focaliser sur les farines qu’elles n’ont aucun mal à saisir, plutôt que sur l’esche qu’on présente à l’hameçon. Le danger est que ces satanés poissons finissent par se rouler dans l’amorce et pour le pêcheur d’enchaîner les fausses touches et aussi… les harponnages accidentels.
Darren a une solution pour remédier à ce phénomène. Il va contraindre les brèmes à venir se nourrir en surface. Elles vont donc être obligées d’observer un va et vient de leur zone de confort (les couches inférieures) vers la surface pour être les premières à se saisir de ce que Darren leur propose.
Pellets plutôt qu’amorce : Une pêche hyper active
Pour se faire, Darren va se passer d’amorce et utiliser plutôt des granulés. Ils remplissent le rôle d’amorce et d’esche à la fois, sont suffisamment riches pour maintenir les poissons sur place durant des heures et sont extrêmement simples à préparer.
On submerge les pellets d’eau pendant quelques minutes puis essorés. Ils sont ainsi légèrement plus tendres et surtout dégagent un “lait” en descendant dans la couche d’eau.
A l’hameçon Darren place un gros pellet pour contraster dans la masse des granulés qu’il propulse à un rythme effréné
Point d’amorçage lourd de départ. Bien installé sur son siège, la fronde ne quitte pas la main de Darren qui pratique un agrainage intensif à l’aplomb de sa canne et toujours dans le rayon de son flotteur. La règle du « peu, mais souvent » prime. Une dizaine de granulés doivent percer la surface à chaque fois. Il est très important que le flotteur gravite toujours dans le même champ que les pellets. La précision du geste est donc très importante.
Peu mais souvent est à la règle
Canne tenue à une main et précision du geste sont la clé du scucès.
Pour déterminer la profondeur de pêche, il n’y a pas de règle précise. C’est la qualité des touches qui va dicter la position du flotteur sur la ligne. Il ne faut pas hésiter à varier jusqu’à tant que les touches soient franches et directes.
Jusqu’au coucher du soleil, il est possible de prendre des poissons sous la surface
La pêche du carassin est une pêche au coup peu répandue en France. Les derniers beaux jours de l’année sont généralement synonymes d’activité alimentaire soutenue chez ces carassins qui se préparent à supporter des eaux plus froides et moins accueillantes.
C’est également pour le pêcheur l’un des meilleurs moments pour pratiquer une pêche en canal et réaliser de bien belles bourriches avant que les poissons ralentissent leur activité.
Le magnifique canal de Marennes
Alors quand un de mes copains de Charente Maritime m’invite au téléphone pour un entraînement sur le canal de Marennes, il n’a pas eu besoin d’attendre longtemps ma réponse.
La ville de Marennes rayonne dans toute la France grâce à ses huîtres mais surtout auprès des pêcheurs pour son canal qui est un haut lieu de la pêche au coup et apprécié de nombreux compétiteurs pour sa richesse piscicole. Les carpes et carassins y sont en bonne quantité et les belles bourriches ne sont pas rares. Ce sont cependant des espèces capricieuses et les dernières nuits fraîches auront-elles raison de leur appétit?
Une canne courte pour pêcher la berge opposée
Large de vingt-cinq mètres au niveau du Pont de Mérignac, le parcours autorise ici de pêcher à l’anglaise, au feeder ou à la canne. Pour être honnête, nous souhaitions pratiquer dans cette eau un peu claire une pêche à l’anglaise près de la berge opposée mais au bout d’une heure de pêche le résultat n’est pas concluant du tout…
La pêche du carassin est parfois déroutante. En effet, les poissons n’ont-ils pas appréciés l’amorçage de départ? A ce moment là nous ne savons pas pourquoi mais il fallait rebondir et trouver une solution.
Nous décidons de rester sur la même place mais de pêcher encore plus précis à la canne à emboîtement une partie plus profonde du canal (deux mètres) et vérifier si les poissons y seraient rassemblés.
Le menu du jour
Cette fois-ci, pas un gramme d’amorce.
Nous frondons régulièrement gozzers, maïs, chènevis et pellets afin de créer un appel pour les poissons, attirer leur curiosité mais ne surtout pas les effrayer. Et là, BINGO!!!
Les poissons répondent présents dès les premières coulées. Les touches sont assez franches et régulières. Une fois les poissons installés, la ligne n’a plus vraiment d’importance au niveau du nylon. J’utilise un corps de ligne en seize centièmes, avec un bas de ligne en douze centièmes et hameçon en 16. Le point le plus important est la disposition de la plombée car lors d’une pêche à l’agrainage, les poissons peuvent mordre dans toutes les couches d’eau. Il faut alors étaler les plombs afin de pouvoir visualiser les touches dans toute la couche d’eau.
Enfin, afin d’éviter tout risque de casse du flotteur en cas de décroche de carpe, j’utilise un flotteur de 0,50 gramme destiné à l’origine pour la pêche de la carpe au coup et carpodrome. Afin de l’adapter à une pêche plus fine, j’ai remplacé la quille d’origine par une quille en fibre de verre de 0,6 millimètre sur laquelle j’ai collé une antenne creuse se 1,2 millimètre. Un parfait compromis selon moi en résistance et sensibilité pour la pêche du jour.
Une canne dure comme un Diamant pour la pêche du carassin
L’auteur avec son joyau
J’apprécie particulièrement d’utiliser cette année la GMAX Diamant. Cette canne est vraiment étonnante car elle est très rigide, légère et maniable, ce qui est un vrai atout pour la tenue de la ligne mais le plus surprenant c’est sa résistance. J’ai pu l’utilisé contre de forts vents latéraux ou sur des beaux poissons et à aucun moment je me suis senti en danger. Nous avons toujours l’image que les cannes très haut de gamme destinées à la compétition sont fragiles mais une seule chose est sûre : cette Diamant est bien solide!
Pour revenir à la pêche, les touches s’enchaînent et le poids moyen des carassins augmente assez nettement. Les pellets et chènevis n’y sont peut-être pas pour rien…
Au bout de quatre heures et demie de pêche, il est grand temps se sortir les bourriches qui sont bien lourdes. Seulement une petite carpe a mordu aujourd’hui, le reste des prises est composé de carassins. Après deux pesées, (mon peson de cinquante kilos de carpiste ne suffisait pas) le verdict tombe : soixante dix kilos!
Merci Pascal pour ton invitation!
Amis pêcheurs, profitez vous aussi des derniers beaux jours de l’année pour faire vous aussi de belles bourriches avant que les poissons deviennent plus délicats, engourdis par le froid.
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