Pêcher à l’anglaise l’hiver
La pêche à l’anglaise n’est pas forcément la technique à laquelle on pense en premier lorsque l’on veut pêcher l’hiver. Mais elle peut s’avérer très efficace pour aller chercher des poissons peu mobiles à cette saison à une distance plus importante qu’une grande canne au coup classique. En prime la pêche à l’anglaise ne nécessite pas de déballer trop de matériel pour être rapidement en action. C’est un avantage pour les courtes sessions imposées par la saison hivernale. Jérémy Livenais nous donne ses conseils pour bien pêcher à l’anglaise l’hiver.
-
Quel matériel pour pêcher à l’anglaise l’hiver ?
Pour le matériel, rien de vraiment différent par rapport à une pêche en été (voir article : s’équiper pour débuter la pêche à l’anglaise). Il faut juste, avant de se lancer dans une pêche l’hiver, bien s’équiper au niveau vestimentaire et être bien à l’aise dans ses vêtements pour ne pas être gêné dans ses mouvements.
-
Montage pêche à l’anglaise en hiver
Pour les montages, il va falloir modifier quelques détails afin de s’adapter au comportement des poissons en hiver. Du fait, que les poissons soient moins mobiles, il est bon de descendre au maximum sa plombée afin de toujours être sûr de pêcher bien au fond. Les poissons naviguent très peu entre deux eaux à cette époque. Le diamètre du bas de ligne et la taille de l’hameçon doivent également être plus fins et plus discrets. Vous pouvez utiliser un bas de ligne de 12/100 avec un hameçon de 18. Pour les wagglers, le mieux est d’utiliser des modèles à tige carbone qui sont extrêmement sensibles pour détecter la moindre petite touche délicate. Le SP W13 ou le tout nouveau SP W15 sont top pour les pêches au waggler fixe l’hiver. Le SP W17, pourra quant à lui être parfait pour les pêches au coulissant en période froide.
-
Quelle stratégie d’amorçage adopter pour pêcher à l’anglaise l’hiver ?
Comme pour toutes les pêches hivernales, il vaut mieux adapter sa recette d’amorce ainsi que sa stratégie d’amorçage au comportement du poisson en cette saison.
Une amorce assez pauvre avec beaucoup de terre est à privilégier pour cette période. Mais, pour la pêche à l’anglaise ; il faut quand même que l’amorce reste assez collante pour pouvoir être lancée assez loin sans éclater avant d’arriver sur la zone d’amorçage. Les esches inertes que l’on incorpore dans l’amorce, comme les asticots congelés ou noyés dans l’eau, donne généralement de bons résultats et vont permettent de garder longtemps les poissons sur le coup. L’amorçage de départ doit rester léger ; il vaut mieux rappeler au fur et à mesure de la pêche suivant comment les poissons réagissent. Vous pouvez amorcer à la main au départ avec 4 ou 5 boules de la taille d’une mandarine et rappeler ensuite à la fronde avec des boules un peu plus petites.
-
Comment pêcher ?
À cette période de l’année, les poissons se regroupent souvent aux mêmes endroits. Dans un point assez profond en étang, au milieu d’un canal ou à l’abri des crues dans les bras morts des rivières. Il faudra donc bien identifier ces endroits sur le poste que vous choisissez. Comme les poissons sont peu mobiles, il faudra essayer de pêcher avec précision. Afin d’être le plus précis possible à l’anglaise, il vaut mieux ne pas pêcher trop loin du bord (20-25m) afin de facilement amorcer sur une petite zone bien précise.
L’hiver, les touches sont parfois un peu plus espacées les unes des autres, il faudra donc s’armer de patience surtout en début de partie de pêche. Une fois que les poissons s’installent, il faudra veiller à ne pas trop laisser le montage dérive de la zone d’amorçage. Effectivement, contrairement à la belle saison, les touches ne se produisent que très rarement en dehors de cette zone.
En cette période d’hiver, la pêche de la carpe au coup en hiver est loin d’être impossible comme certains semblent le penser. Mais, à l’image d’une pêche de gardons, sa pratique nécessite des aménagements pour espérer les capturer. Jean-Michel Bellier nous explique son approche en hiver. Découvrez en vidéo les astuces Carpe au Coup en hiver et eau froide avec Jean-Michel Bellier, en cliquant ici.