« Envie de dépaysement, essayez-vous aux truites Espagnoles »
Désormais concentré sur les pêches d’automne des carnassiers d’eau douce et des poissons des bords de côte du Pays basque, voici un petit retour en arrière sur une prospection lors de ma saison truite 2014.
Guide de pêche au Pays basque sur les bassins de la Nivelle et de la Nive, un nouveau territoire s’est offert à moi il y a maintenant 4 ans pour lapêche de la truite en Espagne: la Navarre espagnole.
Fermé à la pêche pendant plusieurs années, il y est désormais possible d’y pêcher en mai et juin, c’est très pratique pour moi car cette zone se situe dans un rayon de 15 à 30 mn de Sare, le village où je réside sur les hauteurs de St-jean de Luz.
Je profiterai donc d’une journée entre deux guidages pour reconnaître et prospecter certains de mes spots de pêche navarrais.
Un constat bien pratique, les rivières y sont souvent « pêchables » quand les niveaux d’eau sont compliqués en France… et vice et versa. Me voici donc parti dans la reconnaissance sur le Baztan, toujours aussi magnifique, parfait, mais la densité élevée de truites est-elle toujours au rendez-vous?…
Un de mes parcours favori, à 15 mn de la frontière franco-espagnole.
Pêche de la truite en Espagne: Petite frayeur… questionnement… et soulagement!
Une habitude et un conseil, quand les conditions s’y prêtent et que vous maîtrisez la technique, pêchez aux leurres artificiels pour débuter une prospection, le meilleur moyen de pêcher tous les postes, même éloignés, avec précision et une relative rapidité.
C’est le moyen efficace pour savoir si les truites sont “sorties” et en activité ou s’il est nécessaire de passer à des pêches plus lentes comme l’est la pêche aux appâts naturels.
Tout en observant bien sûr l’activité en surface du moment, si vous êtes également fanatique de pêche à la mouche.
Au bout de 2 heures, la déception est au rendez-vous, ce n’est pas du tout habituel, l’an passé sur ce secteur avec des conditions similaires le poisson était au bien présent.
Au final LA solution qui me permettra de valider la présence de ces « beautés » qui sont toujours bien présentes sera le TOC à la nymphe, puisque il y a peu d’activité en surface ou d’agressivité des truites sur les leurres artificiels cette après-midi-là.
Une pêche « Hiverno- estivale »
Les poissons sont donc bien là et toujours en très belle densité, mais plutôt tatillons, pourtant ces eaux de juin ne sont ni glaciales, ni surchauffées, des conditions bloquant souvent leur appétit.
Les touches trahissent donc un « engamage du bout du bec », avec la nécessité d’employer de petits appâts naturels façons “Tapas” ou de petites nymphes, à présenter au ras du fond dans des eaux encore assez hautes.
Passionnant, mais pas la pêche la mieux adaptée pour optimiser son temps de prospection.
Ce sont dans ces conditions délicates qu’une canne “résonnante”, dans un carbone haut-module, fait toute la différence pour ressentir la touche discrète du poisson. Une canne type « Trout-Hunter AN » couvrira parfaitement la grande majorité des situations rencontrées, un modèle comme « l’Extrême AN » fera sans aucun doute la petite différence dans ce cas précis de conditions.
Comme quoi, « il y a (presque) toujours moyen! » de sortir son épingle du jeu avec du matériel adéquat.
Une “panthère” le nom donné par les pêcheurs du département aux farios (leurs points rouges disparaissent généralement dès qu’elles ont dépassé 25 cm environ).
Guillaume Chavanne / Guide de pêche