La pêche à l’anglaise n’est pas forcément la technique à laquelle on pense en premier lorsque l’on veut pêcher l’hiver. Mais elle peut s’avérer très efficace pour aller chercher des poissons peu mobiles à cette saison à une distance plus importante qu’une grande canne au coup classique. En prime la pêche à l’anglaise ne nécessite pas de déballer trop de matériel pour être rapidement en action. C’est un avantage pour les courtes sessions imposées par la saison hivernale. Jérémy Livenais nous donne ses conseils pour bien pêcher à l’anglaise l’hiver.
Pour les montages, il va falloir modifier quelques détails afin de s’adapter au comportement des poissons en hiver. Du fait, que les poissons soient moins mobiles, il est bon de descendre au maximum sa plombée afin de toujours être sûr de pêcher bien au fond. Les poissons naviguent très peu entre deux eaux à cette époque. Le diamètre du bas de ligne et la taille de l’hameçon doivent également être plus fins et plus discrets. Vous pouvez utiliser un bas de ligne de 12/100 avec un hameçon de 18. Pour les wagglers, le mieux est d’utiliser des modèles à tige carbone qui sont extrêmement sensibles pour détecter la moindre petite touche délicate. Le SP W13 ou le tout nouveau SP W15 sont top pour les pêches au waggler fixe l’hiver. Le SP W17, pourra quant à lui être parfait pour les pêches au coulissant en période froide.
Garbolino propose des wagglers pour toutes les distances de pêche.
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Quelle stratégie d’amorçage adopter pour pêcher à l’anglaise l’hiver ?
Comme pour toutes les pêches hivernales, il vaut mieux adapter sa recette d’amorce ainsi que sa stratégie d’amorçage au comportement du poisson en cette saison.
Une amorce assez pauvre avec beaucoup de terre est à privilégier pour cette période. Mais, pour la pêche à l’anglaise ; il faut quand même que l’amorce reste assez collante pour pouvoir être lancée assez loin sans éclater avant d’arriver sur la zone d’amorçage. Les esches inertes que l’on incorpore dans l’amorce, comme les asticots congelés ou noyés dans l’eau, donne généralement de bons résultats et vont permettent de garder longtemps les poissons sur le coup. L’amorçage de départ doit rester léger ; il vaut mieux rappeler au fur et à mesure de la pêche suivant comment les poissons réagissent. Vous pouvez amorcer à la main au départ avec 4 ou 5 boules de la taille d’une mandarine et rappeler ensuite à la fronde avec des boules un peu plus petites.
La précision est la clef de la pêche en hiver.
Comment pêcher ?
À cette période de l’année, les poissons se regroupent souvent aux mêmes endroits. Dans un point assez profond en étang, au milieu d’un canal ou à l’abri des crues dans les bras morts des rivières. Il faudra donc bien identifier ces endroits sur le poste que vous choisissez. Comme les poissons sont peu mobiles, il faudra essayer de pêcher avec précision. Afin d’être le plus précis possible à l’anglaise, il vaut mieux ne pas pêcher trop loin du bord (20-25m) afin de facilement amorcer sur une petite zone bien précise.
L’hiver, les touches sont parfois un peu plus espacées les unes des autres, il faudra donc s’armer de patience surtout en début de partie de pêche. Une fois que les poissons s’installent, il faudra veiller à ne pas trop laisser le montage dérive de la zone d’amorçage. Effectivement, contrairement à la belle saison, les touches ne se produisent que très rarement en dehors de cette zone.
En hiver, chaque prise se mérite.
En cette période d’hiver, la pêche de la carpe au coup en hiver est loin d’être impossible comme certains semblent le penser. Mais, à l’image d’une pêche de gardons, sa pratique nécessite des aménagements pour espérer les capturer. Jean-Michel Bellier nous explique son approche en hiver. Découvrez en vidéo les astuces Carpe au Coup en hiver et eau froide avec Jean-Michel Bellier, en cliquant ici.
Le chevesne est un poisson combatif, actif tout au long de l’année car très gourmande. Il se réfugie souvent le long des berges opposées où la végétation surplombe. La pêche à l’anglaise se prête donc particulièrement bien à sa pêche. Une approche technique, mais lors de laquelle les sensations sont garanties. Alors, comment optimiser sa pêche à l’anglaise du chevesne en canal ?
Un matériel succinct pour la pêche à l’anglaise du chevesne
La pêche du chevesne à l’anglaise en canal ne nécessite ni amorce, ni énormément de matériel. Pour ce dernier, une canne anglaise, un moulinet bien garni, des flotteurs et bas de ligne de rechange et aussi une bonne fronde suffisent. Côté appâts, une bonne boite d’asticots suffit. Ils peuvent être propulsés jusqu’à une vingtaine de mètres du bord et font office d’amorce. Si le vent et/ou la distance à atteindre sont trop importants, privilégiez les casters associés au chènevis car ils sont plus lourds.
Asticots et chènevis sont les pêchés mignons des chevesnes
La canne et le moulinet pour la pêche du chevesne
Un waggler léger est indispensable car les chevesnes sont méfiants. Afin de pouvoir le lancer sans difficultés, il convient de garnir le moulinet d’un nylon coulant plutôt fin (14/100ème) qui passe sans frottements dans les anneaux fins. Afin de limiter les risques de casse et parvenir à propulser le flotteur, la canne anglaise ne doit pas être trop raide. Une action Light à Médium est idéale et assure des ferrages souples et des lancers aisés. Pour équilibrer l’ensemble canne/moulinet et rendre le tout agréable en main, une taille 3 à 4000 maximum est parfaite pour le moulinet. Choisissez toujours une version Match à récupération élevée car les va-et-vient de la ligne sont fréquents.
Le bon flotteur pour la pêche à l’anglaise en canal
Les flotteurs droits sont requis pour cette pêche en canal. Ils se lancent facilement telles des fléchettes et sont sensibles et de petites tailles (en termes de longueur). Lorsque la végétation est importante, les reflets et contre-jour peuvent être gênants pour la visibilité de l’antenne. Le waggler SP W01 permet de modifier longueur et nature de cette dernière et donc de s’adapter en un instant. Des poids de 2.5 à 4gr sont idéaux.
Le SP W01, comme tous les wagglers Garbolino, peut recevoir différents types d’antennes grâce à un insert en son sommet
Le montage de la ligne pour ferrer le chevesne
Le montage de la ligne est simplissime. Il suffit d’enfiler le waggler sur le nylon du moulinet en ayant pris soin au préalable d’insérer 2 stop float et de répéter l’opération après avoir enfilé le flotteur. Le fait de placer 2 x 2 de ces butées calent le flotteur à la profondeur voulue lors des lancers et des ferrages. Mais il est aussi facile pour le pêcheur de modifier la position du waggler si besoin. Il ne reste plus qu’à équilibrer le flotteur avec quelques plombs ronds placés au bas des stop float.
Généralement les chevesnes viennent à la rencontre de l’esche placée à l’hameçon. L’émerillon qui relie le bas de ligne d’une trentaine de cm au corps de ligne évite les vrilles. Son poids suffit à faire descendre la ligne de manière très délicate. En cas de courant et/ou de dérive causée par le vent, placez 1, 2 ou 3 plombs de 8 juste au-dessus de l’émerillon. Concernant l’hameçon, un hameçon à pointe rentrante assure un excellent maintien des esches et un ferrage optimal.
Avec la végétation dense, prévoyez des bas de ligne de remplacement
L’action de pêche en canal
Pour attirer les chevesnes, plus vous pourrez opérerez près de la végétation, mieux ce sera. Avant de commencer à pêcher, nous vous conseillons de procéder à des essais de lancers et de vous servir du line-clip comme d’un garde-fou. Lancez votre flotteur pour évaluer la distance et procédez à tâtons en libérant du nylon. A ce stade, ne placez pas d’hameçon, vous éviterez les accidents. Une fois la distance et les repères choisis, réglez la profondeur sur la bordure qui se trouve à vos pieds.
Le profil des canaux est symétrique et c’est la meilleure façon de ne pas se tromper. Puis commencez par propulser quelques poches d’asticots aussi près de votre flotteur que possible. Il est important de ne pas surévaluer ses possibilités et de tenir compte du vent. Flotteur et asticots doivent circuler dans le même rayon. Ensuite pour maintenir les poissons en alerte, c’est la régularité qui prime. Agrainez peu, mais souvent ! Une dizaine de gros asticots toutes les ¾ minutes suffisent.
Agrainer peu mais souvent est la clef
Les cannes d’action light à médium permettent de propulser de petits flotteurs aisément.
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La pêche au coup de la brème hiver se pratique peu. Mais elle reste toujours possible bien qu’on la dit léthargique en cette saison. Il s’agit d’une pêche technique qui exige finesse et sensibilité dans l’approche. Olivier WIMMER la pratique beaucoup dans ses canaux de l’Est de la France et partage avec nous ses trucs et astuces.
De la finesse
La pêche au coup en hiver est rendue difficile par la température de l’eau. C’est un paramètre important dont il faut tenir compte dans toute son approche, depuis le montage des lignes à la confection de l’amorce. En effet, les poissons bougent moins en hiver et s’alimentent donc moins également. Leurs déplacements sont plus lents car ils économisent leur énergie pour faire face aux éventuelles intempéries. Les brèmes de toute taille sont bien présentes dans les canaux.
A la saison froide, les brèmes se regroupent pour passer cette saison rude et aussi pour se mettre à l’abri des rivières beaucoup plus tumultueuses. Si vous avez près de chez vous des affluents proches de rivières gonflées par la pluie, n’hésitez pas à les prospecter.
Ciel dégagé, gelées matinales, le froid ambiant rend la pêche hivernale technique, mais de beaux coups de ligne sont possibles.
Le montage des lignes pour la pêche au coup de la brème en hiver
Les brèmes provoquent toujours des touches assez subtiles en raison de ses mouvements lents. Cette règle est encore plus valable en hiver. Il convient donc de recourir à des montages de lignes assez fins, mais surtout des plombées souples et des flotteurs sensibles.
Le nylon :
Olivier emploie un corps de ligne de 11/100ème de Super G Power. C’est un excellent compromis entre finesse et solidité, car les canaux sont parfois fréquentés par de beaux sujets de brèmes communes ou bordelières, ces dernières étant particulièrement combatives. Le bas de ligne est confectionné avec du nylon Super Soft en 7/100ème.
Le flotteur :
En hiver, la météo est souvent très changeante et donc la visibilité également. C’est une donnée qui influe sur le choix du flotteur, car c’est un autre compromis à trouver entre sensibilité et visibilité. Olivier opte pour un flotteur à antenne plastique, le SP S16, dont on pourrait croire qu’il est moins sensible qu’une antenne en fibre ou en métal. Dans l’absolu, c’est exact, mais cette antenne est équilibrée de telle sorte à ne dépasser que de quelques millimètres.
Le centre de gravité du flotteur, davantage immergé par ce surplombage volontaire, va être abaissé au maximum, ce qui va le rendre beaucoup moins exposé aux vaguelettes par exemple. Son choix se porte sur le SP S16, un flotteur à la base renflée mais au sommet effilé qui va permettre de détecter parfaitement les fameuses touches en relevé caractéristiques des brèmes.
La plombée :
Elle est composée d’une dizaine de plombs sphériques dont les 3 derniers, dont le fameux plomb de touche, est exceptionnellement un N°12. Habituellement sur toutes ses lignes, Olivier ne descend jamais sous le N°11 pour une présentation plus stable. La plombée est alors étalée et grâce à cette légèreté des 3 derniers plombs, la terminaison de la ligne est très souple.
L’hameçon :
Il doit être aussi fin de fer et léger que possible car en hiver les brèmes mordent du bout des lèvres. Pour autant, il ne doit pas s’ouvrir au ferrage. Afin de pouvoir y positionner 1, voire 2 vers de vase ou pinkies qui sont les esches reines pour la pêche de la brème, mieux vaut recourir à un hameçon à large courbure. Ces modèles sont en prime légers car plus courts. Olivier ne jure que par le modèle 2220 NI, un parfait compromis entre solidité et légèreté encore.
Le flotteur SP S16 est un excellent compromis entre sensibilité et visibilité
Quel élastique pour la pêche en hiver
Pour faire face à tous ces compromis entre sensibilité/légèreté/solidité, le dernier maillon de la chaîne est l’élastique intérieur. C’est une pièce maîtresse qui est pour beaucoup dans la réussite d’une partie de pêche au coup. Avec un élastique trop épais et/ou trop tendu, associé à un hameçon et un nylon fins, c’est la décroche assurée, soit au ferrage, soit en ramenant le poisson. C’est pourquoi, malgré des poids de plusieurs centaines de grammes pour les brèmes ; il faut utiliser un élastique fin pour amortir le ferrage.
Le cône à échelle permet de régler la tension de l’élastique en fonction de la taille des poissons présents
L’amorce pour la pêche de la brème en hiver
N’importe quelle amorce estampillée « étang » peut faire l’affaire pour amorcer la brème en hiver. Ces bases d’amorce sont idéales car elles représentent une bonne balance entre nutriments et produits neutres. Les pétillements qu’elles dégagent en surface permettent de localiser l’amorce mais aussi d’indiquer la présence de poissons ou non. La manière de s’alimenter des brèmes et leur simple passage sur le léger tapis d’amorce suffit à remuer les particules et les dégager vers la surface. Ce sont des signes à surveiller. Au contraire des saisons plus clémentes, il faut revoir les quantités. Et 1 kg d’amorce sèche suffit à pêcher durant plusieurs heures.
Pour appauvrir l’amorce, qui en fait servira aussi et surtout de véhicule pour les esches vivantes qu’on y introduit, Olivier ajoute toujours entre 30 et 50% de terre. L’amorce reste alors bien en place ; car au contraire de ce qu’on pourrait penser, les canaux sont loin d’être totalement immobiles et une faible dérive peut décaler les poissons loin de l’impact des boules d’amorce. La couleur de l’amorce est importante elle-aussi et est dictée par la couleur de l’eau.
On dit que les amorces sombres voire noires sont dédiées à la pêche au coup du gardon, il n’en est rien. Plus l’eau est claire, plus l’amorce d’Olivier est sombre. Et plus l’eau se fait mâcher par les eaux de pluie ou de neige, par exemple, plus l’amorce sera claire.
Une amorce brune sombre est passe-partout en hiver
Les appâts pour la pêche de la brème en hiver
Tout comme l’amorce, la quantité d’appâts vivants introduite dans l’amorce dépend du nombre de poissons sur le coup. Au démarrage, il vaut mieux être prudent et n’en verser qu’une pichenette, on peut toujours en rajouter par la suite. Les pinkies sont de petits asticots dont la brème est friande, tout comme toutes les autres espèces. Leur défaut est d’être hyper mobiles, même dans des eaux froides. Olivier conseille donc d’utiliser des asticots congelés afin d’être certain qu’ils restent bien dans l’amorce.
Le luxe est de pouvoir disposer d’un apport de fouillis de vers de vase qui reste un appât de choix tout au long de l’année. Encore une fois, il est possible d’utiliser du fouillis de vers de vase congelé; dont on aura fait réserve aux beaux jours. A l’hameçon évidemment, mieux vaut privilégier les mêmes appâts, pinkies vivants et/ou morts et vers de vase.
Pinkies et vers de vase, les esches reines pour la pêche en canal
Jamais sans ma coupelle Pour Olivier, pêche d’hiver rime avec discrétion et précision. « Je suis un adorateur de la coupelle d’amorçage. En hiver, encore plus. Elle permet de maîtriser les quantités et offre une précision et une discrétion extrêmes. Je réalise mon amorçage de départ et de rappel uniquement à la coupelle. Ne croyez pas qu’il s’agisse d’une perte de temps; bien au contraire, en plus elle donne confiance car on est toujours sûr de pêcher sur son amorce. »
La coupelle offre une discrétion et une précision extrêmes
Jo adore les pêches de gardons, il la pratique tout l'hiver avec son ami Dany Lespilette
La pêche du gardon en hiver peut être rendue difficile par le refroidissement des eaux entrainant une baisse d’activité des gardons. Une fois n’est pas coutume, nous avons fait appel à un pêcheur au coup du Nord pour nous donner les meilleures astuces. Dans la région de Jonathan CLARISSE dit Jo, de nombreux parcours de pêche deviennent très difficiles et il se retrouve face à des poissons très tatillons qui l’obligent à sortir « la bijouterie ».
Lors de ces pêches hivernales, Jo a à faire à des pêches de gardons difficiles allant de 30 gr à 80 gr. Donc il utilise une amorce à la fois simple mais très équilibrée. Ce qui va travailler fortement afin d’attirer les poissons très rapidement sur le coup. Dans beaucoup de cas, son amorçage se fait uniquement à la coupelle afin d’éviter de disperser les poissons dans différentes couches d’eau.
Recette amorce à gardons en hiver pour étangs et petits canaux :
La base d’amorce à gardons de Jo est simple et équilibrée et composée de produits frais
2/ Montage de la ligne pour pêcher la pêche du gardon difficile en hiver
Le montage de la ligne est très important car il permet d’obtenir une présentation assez souple, le gardon se trouvant très souvent dans une couche d’eau assez restreinte qu’il est difficile de localiser avec une plombée trop brutale.
Pour pêcher ces gardons difficiles, il faut choisir un flotteur adéquat. Pour sa part, Jo utilise 3 modèles : les SP M11, SP M15 et pour finir le SP M26. Le SP M15 est selon lui le flotteur qui couvre le plus de situations techniques. Equipé d’une antenne fibre, ce modèle doit être parfaitement équilibré, permettant ainsi de déceler les moindres touches et d’éviter par la même occasion le maximum de refus. Si le vent vient à s’installer en cours de pêche, sa quille en métal lui confère une excellente tenue.
En hiver, les conditions météorologiques sont très changeantes, c’est pour cette raison que Jo monte sur certains de ses kits, les flotteurs SP M11 et SP M26, qui grâce àleur antenne légèrement plus forte et leurs forme plus effilée, permettent de détecter aisément les touches même lorsque la visibilité n’est pas la meilleure.
La luminosité est parfois contraignante et difficile en hiver, ce choix de flotteur s’explique par leur sensibilité et leur visibilité
L’équilibrage d’une ligne à gardonsse compose d’environ 9 plombs. Le premier plomb de touche, placé au raccord du bas de ligne, est un N°11, ensuite à 10cm il y aura 3 plombs identiques eux-mêmes séparés par 10cm, la plombée principale est placée 10cm au-dessus. Plus souple, elle permet donc de déclencher des touches à la descente.
Il est très rare que Jo utilise un diamètre inférieur à 10/100ème, même sur une pêche difficile de gardons. Ce qu’il recherche, c’est un nylon rigide et fin et son choix s’oriente vers le nylon Garbolino Super G-Power. Ces qualités permettent d’éviter les emmêlements avec une bannière fortement réduite pour plus de précision.
Le dernier élément de la ligne à bien sélectionner, qui par la même occasion est le dernier point de contact avec le poisson, est l’hameçon. Jo opte très souvent, face à ces gardons chipoteurs, pour l’hameçon Garbolino 2110 BZ. Couplé au nylon Super Soft, cet hameçon fin de fer et léger, est l’hameçon par excellence sur les pêches de gardons difficiles l’hiver.
Jo fait confiance à l’ensemble de ces éléments pour la confection de ses montages de lignes à gardons
L’amorce à gardons est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre. Qui de mieux qu’un pêcheur au coup belge, de surcroît un membre de l’équipe nationale championne du monde pour nous aiguiller. C’est ce que va faire Geoffrey DUQUESNE, éminent spécialiste de la pêche du gardon qui nous confie sa recette passe-partout et nous donne son avis sur un paramètre important, le choix de la couleur de l’amorce à gardon pour l’hiver.
Quelle mécanique pour l’hiver et pourquoi?
Durant l’hiver, Geoffrey compose une amorce qui travaille assez bien et qui permet ainsi d’attirer plus rapidement les poissons sur le coup. Pour faire travailler son mélange, il utilise du chènevis grillé, produit très apprécié des poissons blancs en général et des gardons en particulier. Il est possible de mouiller l’amorce un peu moins fort qu’à l’habitude afin d’obtenir un effet mécanique plus important. L’amorce à gardons s’ouvre plus vite et travaille de suite. À l’inverse si vous arrivez sur un parcours où vous êtes certains que le poisson est bien présent, n’hésitez pas à mouiller plus fort le mélange.
Recette d’amorce à gardon hiver et passe-partout
Chapelure brune: 1kg
Pv1- Collant: 400 gr
Biscuit galette: 200 gr
Chènevis grillé: 200 gr
Baby corn: 200 gr
Coco belge : 200gr
Geoffrey Duquesne, membre de l’équipe nationale belge est un véritable spécialiste de la pêche du gardon
Amorce à gardon en hiver, quelle couleur ?
Dans 90% des cas, Geoffrey utilise une amorce à gardons de couleur foncée, voire noire. En cette saison les eaux sont assez claires et froides, les poissons moins actifs. La couleur sombre lui semble donc plus intéressante pour attirer nos poissons blancs et aussi éviter un maximum les prédateurs qui eux sont en chasse.
Pour les 10% de cas restant seulement, Geoffrey utilise une amorce couleur naturelle (brune), notamment pour des cours d’eau comme le Canal Albert, la Meuse. Ces eaux sont souvent plus profondes ou avec du courant. Pour les étangs, il est parfois intéressant d’utiliser une amorce marron, brune qui permet d’attirer un peu toutes sortes de poissons.
En hiver et dans 90% des cas, Geoffrey utilise une amorce noire
Dans 10% des cas ou en présence de fonds importants et/ou de courant, l’amorce choisie est brune
Comment teinter l’amorce à gardon pour l’hiver en noir?
Pour colorer l’amorce en noir, Geoffrey utilise le noir de vigne (pigment naturel). Il ajoute en général entre 80g et 140 gr de noir de vigne pour 3kg d’amorce. Cela dépend de l’intensité foncée qu’il souhaite obtenir mais aussi de la quantité d’argile humide ou de terre qu’il additionne au mélange. La terre appauvrit le mélange et l’alourdit. Pour 3 kg d’amorce sèche, il incorpore en général 1,5 à 2 kg d’argile humide et 120 gr de noir de vigne. Il obtient ainsi un mélange d’une belle couleur, comparable à une majorité des fonds rencontrés dans les lieux de pêche.
Après l’ajout de noir de vigne et d’argile, l’amorce change d’aspect et offre un effet de mimétisme intéressant
Même si c’est un spécialiste du gardon, Geoffrey ne néglige pas les brèmes. Retrouvez ses astuces et bien d’autres sur notre chaîne YouTube Garbolino France.
Le pain est une esche redoutable et utilisée depuis des lustres par les pêcheurs au coup. Nous vous proposons ici une approche moderne de la pêche au coup au pain. Approche très simple à mettre en place mais qui fonctionne à merveille lorsque les eaux sont claires. Olivier vous livre son approche et à vous les gardons et les belles pêches d’automne et d’hiver.
Rien que du pain pour la pêche au coup au pain
Il s’agit d’une pêche exclusive au pain. Il sert aussi bien d’amorce pour préparer son coup, attirer les poissons de loin et les maintenir sur place, que d’esche placée à l’hameçon. Le coût d’une partie de pêche est infime et ne vous coûtera qu’un paquet de pain de mie du commerce. La préparation quant à elle, loin d’être fastidieuse vous coûtera par contre, un peu de temps.
– La préparation du pain-amorce
Commencez par retirer les croûtes du pain de mie afin d’obtenir une amorce parfaitement immaculée. Vous pouvez vous épargner cette étape en optant pour un pain de mie sans croûte aussi comme je le fais. Puis, prélevez 5/6 tranches que vous émiettez succinctement et passez les au broyeur – blender – moulin à café au choix de votre cuisine. La tendreté du pain de mie permet de réaliser l’opération très rapidement. On obtient le volume suffisant pour plusieurs heures de pêche. Il suffit de serrer une poignée de cette chapelure de pain de mie pour se rendre compte qu’il est suffisamment collant pour être jeté dans l’eau en l’état.
Si vous pratiquez en eau profonde ou en présence de courant, je vous suggère de rajouter une grosse poignée de graviers ou de terre de taupinière. Pour amorcer, il suffit de confectionner quelques boules de la taille d’une mandarine et de les déposer à l’aide d’unecoupelle d’amorçage. Elle vous garantit une précision et une discrétion extrême. Si les touches s’estompent, redéposer une boulette de la taille d’une grosse noix.
– Préparation du pain-esche
Deux tranches de pain de mie suffiront là aussi. Passez-les aux micro-ondes pendant 20 secondes puis, à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, écrasez-les. Vous obtenez deux tranches très élastiques. Pour éviter qu’elles ne sèchent, placez-les dans un sac en plastique.
Une fois au bord de l’eau, ce pain d’eschage sera emporte-piécé pour être placé à l’hameçon sous-forme de petits disques de 4 ou 6 mm. Une fois immergé, le petit cercle aplati par l’action du rouleau à pâtisserie va prendre un aspect duveteux dans l’eau, mais le cœur lui, reste ferme et l’hameçon toujours bien en place même après une touche manquer. Les gardons pourront le gober sans aucun souci; et il suffit de calquer le diamètre du disque utile sur la taille des poissons présents.
Le matériel employé pour la pêche au coup au pain
Cette pêche exige de la finesse et l’emploi d’un flotteur sensible munie d’une antenne finecapable de détecter des touches parfois furtives, un SP 04 en l’absence de courant et un SP M17 dans le cas contraire. Le flotteur est plutôt léger (de 0.2 à 1gr), mais doit pouvoir être conduit dans le courant si courant il y a et la plombée toujours étalée, car même en hiver, les poissons peuvent venir à la rencontre de l’esche au-dessus du fond.
L’hameçon joue un rôle important.
Je le préfère :
fin de fer pour ne pas abîmer le pain
et à tige moyenne pour l’escher facilement,
surtout avec les mains froides.
Une couleur nickelée se marie parfaitement avec la couleur blanche du pain. Cette finesse exige l’emploi d’un élastique intérieurde faible diamètre (0.6 à 0.9 mm) lui aussi pour éviter les décrochages sur de petites prises tout en se gardant la possibilité de capturer quelques gardons plus jolis. Le pain n’est pas une esche très sélective, mais il vous garantit d’avoir toujours des touches.
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