Deuxième volet de notre série « Dans les casiers de Nos Champions » cette fois consacré aux montages de lignes de Diego Da-Silva. Après les casiers de Stéphane Pottelet, c’est au tour de notre autre multiple champion de France et du Monde. Les casiers de lignes de Diego Da Silva comptent des centaines de montages différents, mais tous sont construits sur des bases communes. Il nous présente ses lignes types pour les pêches de gardons et brèmes.
Forme des flotteurs pour la pêche au coup à la grande canne
« J’utilise majoritairement 3 formes de flotteur qui couvrent la plupart de mes besoins. Varient ensuite la nature de l’antenne, les poids de flotteurs évidemment, mais le principe d’agencement des montages reste le même. La forme bouteille est passe-partout pour la pêche du gardon. La forme fléchette me sert en étang et eaux calmes pour le gardon également. La boule est adaptée à la pêche des brèmes de toute taille pour le gain de stabilité qu’elle procure. Elle me sert aussi pour la pêche en plan d’eau agité de toutes les espèces. »
Diego fait rimer simplicité et efficacité
Montages de ligne pour la pêche du gardon en canal de Diego Da-Silva
Le flotteur est un SP M13. Sa forme offre sensibilité et stabilité.
Le corps de ligne de ce montage de ligne à gardons passe-partout est confectionné en Super G Power de 12/100ème. C’est un nylon solide et rigide offrant une présentation parfaite de l’esche. En outre, ce diamètre permet à Diego de bouger ses plombs sans l’abîmer. Le plomb de touche est un N°10. 15cm au-dessus se trouve un N°9 puis 15cm au-dessus on trouve la masse principale. C’est la plombée type de toutes les lignes classiques à gardons de Diego. Le bas de ligne mesure toujours 15cm pour gagner en souplesse et est confectionné grâce au Super Soft dont le diamètre est parfaitement régulier.
La forme bouteille du SP M13 le rend très polyvalent
→ Une ligne à gardon modulable
Pour une ligne à gardon plus sensible, Diego utilise cette fois un corps de ligne en 10/100ème. Le plomb de touche est toujours un 10. 15cm au-dessus se trouve à nouveau un autre 10 puis sous la masse principale encore à 15cm, se placent encore 3 N°10. « Les 3 plombs numéro 10 peuvent descendre pour durcir la ligne, mais peuvent aussi être étalés afin d’obtenir de la souplesse. »
Montage de ligne pour la pêche du gardon en étang de Diego Da-Silva
Le flotteur est un SP M24. Encore une fois le corps de ligne est confectionné en Super G Power de 12/100ème. C’est un nylon solide et rigide offrant une présentation parfaite de l’esche. En outre, ce diamètre permet à Diego de bouger ses plombs sans l’abîmer. L’agencement de la plombée est identique à la ligne classique à gardons en canal, mais la forme fléchette offre une mise en place rapide de la ligne et permet de détecter les touches les plus délicates. Le nombre de plombs n’excède jamais les 10, ce qui permet à Diego de moduler sa plombée facilement et rapidement. Le bas de ligne mesure toujours 15cm pour gagner en souplesse et est confectionné grâce au Super Soft dont le diamètre est parfaitement régulier.
La forme fléchette et la quille courte du SP M24 lui confèrent une mise en place rapide, la partie supérieure renflée lui offre la stabilité nécessaire aux pêches d’étang et canaux.
Montage de ligne pour la pêche de la brème de Diego Da-Silva
En fonction du plan d’eau, canal, rivière lente ou rapide, Diego emploie tantôt un SP M17 ou un ou encore un SP M43.
Pour l’exemple, il s’agit d’une ligne pour la pêche des brèmes en canal ou rivière lente. Le flotteur est un modèle d’1,5 gr à antenne fibre fine. Le plomb de touche est un N° 10 et 18cm au-dessus on trouve un plomb intermédiaire N°9. 3 autres plombs de 9 viennent buter sous la masse principale. Encore une fois, ces derniers peuvent être descendus à convenance, soit pour durcir le plomb de touche ou à l’inverse si on les espace à l’image du plomb intermédiaire, pour obtenir plus de souplesse.
La forme boule ou ballon de rugby est un must de stabilité et de polyvalence
À la belle saison, la pêche de la brème est appréciée par la plupart des pêcheurs au coup ; car c’est un poisson qui est présent en nombre dans tous les spots de pêche (étang, rivière, canal) ce qui donne l’occasion de pouvoir faire une belle bourriche de beaux poissons. Jérémy Livenais vous propose une revue de détails de tout ce qu’il est bon de suivre pour se faire plaisir cet été en pêchant les brèmes.
Les deux techniques principales pour faire des brèmes l’été sont la pêche à la grande canne et la pêche au feeder.
Pêche à la grande canne
La brème provoque des touches assez spéciales. Souvent, le flotteur se lève et se couche, il est donc préférable d’avoir un flotteur avec une longue antenne pour pouvoir repérer facilement la touche lorsque le flotteur remonte. Il est également souvent mieux d’utiliser des flotteurs en forme de boule ou olive surtout pour la pêche en rivière pour être bien stable. (SPM07 pour l’étang et SPM17ou SPM43 pour la rivière)
Les brèmes se nourrissent sur le fond et aiment bien quand l’esche est la plus immobile possible, il faudra donc prévoir sur sa ligne la possibilité de coller 2 plombs de touches de même taille pour bien plaquer la ligne au fond.
Flotteur SP M07
SPM17
SP M43
La longueur du bas de ligne idéale pour la pêche de la brème est de 20 cm. L’hameçon doit être plutôt fort de fer, car même si la bouche de la brème n’est pas très dure, ça reste quand même un beau poisson et il serait dommage que l’hameçon s’ouvre lors du combat. (hameçon 2230 BZ)
Pêche au feeder
Pour la pêche au feeder, il ne faut pas trop se compliquer la vie. Un montage à plat avec une petite torsade pour éviter les emmêlages et un bas de ligne de 80 cm feront très bien l’affaire. Retrouvez cet excellent autre article pour une approche au feeder par Christophe Reveret :https://www.garbolino.fr/peche-au-feeder-en-canal-aborder-une-peche-fine-de-bremes/
Retrouvez conseils et montage feeder dans l’article de Christophe.
Amorce pour la pêche de la brème
Afin de sélectionner plus particulièrement les brèmes par rapport à d’autres poissons, il faudra utiliser une amorce spécifique.
Voici quelques conseils pour être sûr d’avoir une bonne amorce à brème :
Une amorce nourrissante : car quand les brèmes s’installent sur un coup elles peuvent avoir un appétit féroce et mettront donc peu de temps à manger toute l’amorce si elle n’est pas assez riche et elles finiront par déserter le coup par la suite.
Mettre dans son amorce du Tourteau de maïs (TTX) : l’utilisation de cette farine de maïs est vivement conseillée lorsque l’on recherche les brèmes. Le mieux est de le mettre à tremper la veille.
Rajouter du Brasem : cet additif, bien connu aujourd’hui de la plupart des pêcheurs, est un incontournable dès lorsqu’il faut pêcher la brème.
Incorporer suffisamment d’esches : afin de garder un maximum de poisson longtemps sur le coup, il est toujours très important d’ajouter des esches dans son amorce comme des asticots morts, du fouillis ou encore mieux des casters ou des vers hachés.
Le gozzer est ungros asticotet il est facile à trouver dans tous les commerces. Il faut qu’il soit suffisamment de belle taille pour séduire les belles brèmes. La couleur rubis (rouge) est passe-partout, mais la couleur jaune est efficace aussi.
Le panaché gozzer/vers de vase
Même si le ver de vase peut être utilisé seul à l’hameçon, l’associer avec un gozzer est souvent un des meilleurs duos pour pêcher les brèmes.
Le ver de terreau
Utilisé depuis des années par tous les pêcheurs ; le ver de terreau reste une valeur sûre dès qu’il faut pêcher les beaux poissons et notamment la brème. Escher à l’hameçon par deux ou trois, ils peuvent réellement sélectionner les grosses brèmes.
Le pellet
Le pellet fait partie de ces esches modernes que l’on utilise de plus en plus souvent ces dernières années. Si vous pêchez au feeder ou au method feeder, le pellet est devenu une esche à avoir sur sa tablette.
Le maïs
Le maïs est souvent oublié par les nouveaux pêcheurs, mais il reste très efficace sur les brèmes, surtout en été. Il est très économique et facile à trouver dans tous les commerces.
Une amorce riche et des esches variées sont la clef de la réussite.
Stratégie de pêche pour la pêche de la brème
Lorsque l’on recherche spécifiquement les brèmes, il faut rester patient. Même si c’est un poisson présent en nombre, il faut parfois attendre quelques heures avant de les voir s’installer durablement sur son coup. L’amorçage de départ doit être copieux, mais attention quand même à avoir une amorce qui travaille assez lentement. C’est pour ça que l’on ajoute souvent de la terre et également du PV1 afin que toutes les particules ne se libèrent pas d’un coup. Utiliser un traçant/collant jaune comme le litou est parfois efficace ; car les brèmes seront attirées par ce nuage qui reste sur le fond.
Pour toutes les pêches en rivière à la grande canne, la ligne doit être suffisamment lourde pour ne pas trop dériver, afin de passer lentement sur l’amorçage. Il est donc souvent indispensable de faire traîner le bas de ligne de 10 ou 20 cm sur le fond.
Si vous n’avez pas de touches après quelques heures, essayez donc de faire des rappels avec 2 ou 3 boules d’amorce. Curieusement, le fait de faire du bruit avec une pêche au rappel déclenche très souvent les touches. C’est notamment pour cela que la pêche au feeder est très efficace ; car si vous lancez des cages d’amorce régulièrement les brèmes vont très vite identifier le bruit à l’apport de nourriture.
Grâce aux conseils de Jérémy et de tous nos spécialistes, à vous les brèmes cet été !
La pêche au coup de la brème hiver se pratique peu. Mais elle reste toujours possible bien qu’on la dit léthargique en cette saison. Il s’agit d’une pêche technique qui exige finesse et sensibilité dans l’approche. Olivier WIMMER la pratique beaucoup dans ses canaux de l’Est de la France et partage avec nous ses trucs et astuces.
De la finesse
La pêche au coup en hiver est rendue difficile par la température de l’eau. C’est un paramètre important dont il faut tenir compte dans toute son approche, depuis le montage des lignes à la confection de l’amorce. En effet, les poissons bougent moins en hiver et s’alimentent donc moins également. Leurs déplacements sont plus lents car ils économisent leur énergie pour faire face aux éventuelles intempéries. Les brèmes de toute taille sont bien présentes dans les canaux.
A la saison froide, les brèmes se regroupent pour passer cette saison rude et aussi pour se mettre à l’abri des rivières beaucoup plus tumultueuses. Si vous avez près de chez vous des affluents proches de rivières gonflées par la pluie, n’hésitez pas à les prospecter.
Ciel dégagé, gelées matinales, le froid ambiant rend la pêche hivernale technique, mais de beaux coups de ligne sont possibles.
Le montage des lignes pour la pêche au coup de la brème en hiver
Les brèmes provoquent toujours des touches assez subtiles en raison de ses mouvements lents. Cette règle est encore plus valable en hiver. Il convient donc de recourir à des montages de lignes assez fins, mais surtout des plombées souples et des flotteurs sensibles.
Le nylon :
Olivier emploie un corps de ligne de 11/100ème de Super G Power. C’est un excellent compromis entre finesse et solidité, car les canaux sont parfois fréquentés par de beaux sujets de brèmes communes ou bordelières, ces dernières étant particulièrement combatives. Le bas de ligne est confectionné avec du nylon Super Soft en 7/100ème.
Le flotteur :
En hiver, la météo est souvent très changeante et donc la visibilité également. C’est une donnée qui influe sur le choix du flotteur, car c’est un autre compromis à trouver entre sensibilité et visibilité. Olivier opte pour un flotteur à antenne plastique, le SP S16, dont on pourrait croire qu’il est moins sensible qu’une antenne en fibre ou en métal. Dans l’absolu, c’est exact, mais cette antenne est équilibrée de telle sorte à ne dépasser que de quelques millimètres.
Le centre de gravité du flotteur, davantage immergé par ce surplombage volontaire, va être abaissé au maximum, ce qui va le rendre beaucoup moins exposé aux vaguelettes par exemple. Son choix se porte sur le SP S16, un flotteur à la base renflée mais au sommet effilé qui va permettre de détecter parfaitement les fameuses touches en relevé caractéristiques des brèmes.
La plombée :
Elle est composée d’une dizaine de plombs sphériques dont les 3 derniers, dont le fameux plomb de touche, est exceptionnellement un N°12. Habituellement sur toutes ses lignes, Olivier ne descend jamais sous le N°11 pour une présentation plus stable. La plombée est alors étalée et grâce à cette légèreté des 3 derniers plombs, la terminaison de la ligne est très souple.
L’hameçon :
Il doit être aussi fin de fer et léger que possible car en hiver les brèmes mordent du bout des lèvres. Pour autant, il ne doit pas s’ouvrir au ferrage. Afin de pouvoir y positionner 1, voire 2 vers de vase ou pinkies qui sont les esches reines pour la pêche de la brème, mieux vaut recourir à un hameçon à large courbure. Ces modèles sont en prime légers car plus courts. Olivier ne jure que par le modèle 2220 NI, un parfait compromis entre solidité et légèreté encore.
Le flotteur SP S16 est un excellent compromis entre sensibilité et visibilité
Quel élastique pour la pêche en hiver
Pour faire face à tous ces compromis entre sensibilité/légèreté/solidité, le dernier maillon de la chaîne est l’élastique intérieur. C’est une pièce maîtresse qui est pour beaucoup dans la réussite d’une partie de pêche au coup. Avec un élastique trop épais et/ou trop tendu, associé à un hameçon et un nylon fins, c’est la décroche assurée, soit au ferrage, soit en ramenant le poisson. C’est pourquoi, malgré des poids de plusieurs centaines de grammes pour les brèmes ; il faut utiliser un élastique fin pour amortir le ferrage.
Le cône à échelle permet de régler la tension de l’élastique en fonction de la taille des poissons présents
L’amorce pour la pêche de la brème en hiver
N’importe quelle amorce estampillée « étang » peut faire l’affaire pour amorcer la brème en hiver. Ces bases d’amorce sont idéales car elles représentent une bonne balance entre nutriments et produits neutres. Les pétillements qu’elles dégagent en surface permettent de localiser l’amorce mais aussi d’indiquer la présence de poissons ou non. La manière de s’alimenter des brèmes et leur simple passage sur le léger tapis d’amorce suffit à remuer les particules et les dégager vers la surface. Ce sont des signes à surveiller. Au contraire des saisons plus clémentes, il faut revoir les quantités. Et 1 kg d’amorce sèche suffit à pêcher durant plusieurs heures.
Pour appauvrir l’amorce, qui en fait servira aussi et surtout de véhicule pour les esches vivantes qu’on y introduit, Olivier ajoute toujours entre 30 et 50% de terre. L’amorce reste alors bien en place ; car au contraire de ce qu’on pourrait penser, les canaux sont loin d’être totalement immobiles et une faible dérive peut décaler les poissons loin de l’impact des boules d’amorce. La couleur de l’amorce est importante elle-aussi et est dictée par la couleur de l’eau.
On dit que les amorces sombres voire noires sont dédiées à la pêche au coup du gardon, il n’en est rien. Plus l’eau est claire, plus l’amorce d’Olivier est sombre. Et plus l’eau se fait mâcher par les eaux de pluie ou de neige, par exemple, plus l’amorce sera claire.
Une amorce brune sombre est passe-partout en hiver
Les appâts pour la pêche de la brème en hiver
Tout comme l’amorce, la quantité d’appâts vivants introduite dans l’amorce dépend du nombre de poissons sur le coup. Au démarrage, il vaut mieux être prudent et n’en verser qu’une pichenette, on peut toujours en rajouter par la suite. Les pinkies sont de petits asticots dont la brème est friande, tout comme toutes les autres espèces. Leur défaut est d’être hyper mobiles, même dans des eaux froides. Olivier conseille donc d’utiliser des asticots congelés afin d’être certain qu’ils restent bien dans l’amorce.
Le luxe est de pouvoir disposer d’un apport de fouillis de vers de vase qui reste un appât de choix tout au long de l’année. Encore une fois, il est possible d’utiliser du fouillis de vers de vase congelé; dont on aura fait réserve aux beaux jours. A l’hameçon évidemment, mieux vaut privilégier les mêmes appâts, pinkies vivants et/ou morts et vers de vase.
Pinkies et vers de vase, les esches reines pour la pêche en canal
Jamais sans ma coupelle Pour Olivier, pêche d’hiver rime avec discrétion et précision. « Je suis un adorateur de la coupelle d’amorçage. En hiver, encore plus. Elle permet de maîtriser les quantités et offre une précision et une discrétion extrêmes. Je réalise mon amorçage de départ et de rappel uniquement à la coupelle. Ne croyez pas qu’il s’agisse d’une perte de temps; bien au contraire, en plus elle donne confiance car on est toujours sûr de pêcher sur son amorce. »
La coupelle offre une discrétion et une précision extrêmes
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