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Olivier Wimmer
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Pêcheur compétiteur journaliste passionné pour La Pêche et les Poissons - Contributeur sur
Garbolino.fr - n'oubliez pas : Mieux équipé, on est plus fort !
Après une première semaine passée à la fishery « Garbolino Lindholme » en cette fin juin 2016, Florian Muller a décidé de prolonger le plaisir pêche et s’est rendu avec son ami Matthieu Klein près de Boston, à l’Est de l’Angleterre, sur le complexe de Westwood Lakes. Récit d’une belle aventure entre copains.
Présentation du site de pêche avec Florian Muller
Arrivés le samedi, nos amis David Weiss et Sébastien Carron nous rejoignent dans la matinée et il est alors temps de découvrir ce magnifique complexe.
Westwood Lakes est une Fishery composée de 7 étangs. Comme souvent en Angleterre, on y trouve également tout le confort pour passer un bon séjour, Restaurant, Bar, magasin de pêche etc..La fréquentation y est importante et des matchs s’y déroulent tous les jours. Il faut être attentif aux événements qui s’y déroulent pour avoir une chance de pêcher chaque étang.
Dimanche 26 Juin : KESTREL
L’étang du jour sera un grand étang composé de plusieurs ilots. Cet étang est réservé uniquement aux pêcheurs de loisirs et sera parfait pour une première prise de contact.
Nous y avons pêché au method feeder et à la grande canne, principalement en surface.
Ces deux techniques nous permettront de prendre un bon nombre de carpes, mais mon ami Sébastien lui a préféré pêcher les….barbeaux. Une espèce atypique pour nous autres français qui ne rencontrons que les barbeaux en eau courante, mais qui a ici aussi une sacrée combativité. Et le propriétaire des lieux est fier de pouvoir proposer aux pêcheurs des étangs où beaucoup de barbeaux y ont été introduits.
Lundi 27 Juin : SWALLOW
Pour notre deuxième jour, nous irons à «Swallow », un étang en forme de « L » avec une grande ile centrale. La pêche fut difficile (gardons, ides, plaquettes et quelques rares carpes) et la météo capricieuse avec une alternance de soleil et de grosses averses… Une météo typiquement anglaise en somme.
Après 3h30 de pêche, nous décidons dons de retourner à Kestrel ou Sébastien pourra reprendre sa pêche de Barbeaux !!!
Mardi 28 Juin: Open Match: SKYLARK
Pour cette troisième journée de pêche, nous décidons de participer à l’open match organisé sur un des étangs principal appelé Skylark Lake. Après avoir pris quelques informations nous nous attendons à une pêche de carpes à la canne en surface et en bordure.
27 pêcheurs sont répartis tout autour de l’étang. Le hasard fera mes compères et moi-même tomberons tous dans un secteur différent (secteur de 5/6 pêcheurs). Après 5h de pêche, la pesée arrive et accuse 94 livres (42 kilos) qui me permettront de gagner mon secteur ! J’ai principalement pêché en surface à la grande canne avec des casters et des vers coupés et en bordure aux pellets durs et au maïs pour finir la manche. Mes amis se seront également bien amusés (Sébastien 60 livres, David 89 livres et Matthieu 35 livres). 1er concours et 1ère enveloppe en Angleterre, yes !
Mercredi 29 Juin : Hawk
Déjà arrivés au milieu de semaine, nous nous dirigeons aujourd’hui sur le plan d’eau appelé « Hawk ». Cet étang est particulier du fait que les pêcheurs s’installent sur l’ile centrale pour pêcher.
La pêche se pratique principalement en surface sur la berge opposée (14m) et en bordure. Nous serons à nouveau confrontés à une météo très capricieuse (fortes rafales de vent et pluie) qui nous empêchera de pêcher proprement la berge opposée ; nous prendrons tout de même quelques poissons en bordure comme cette jolie carpe :
Jeudi 30 Juin : Kingfisher
Avec le retour d’une météo agréable nous pêcherons aujourd’hui « Kingfisher » où nous nous préparons à une pêche de F1 en surface… Cependant nous nous rendons vite compte que la technique du jour n’est pas la plus appropriée. Mis à part David qui enchaine les captures de F1, nous autres devront changer nos fusils d’épaules pour trouver les touches.
Vendredi 1 Juillet : New Junction Canal
Pour finir la semaine, nous décidons de rejoindre un ami et nous déplaçons près de Doncaster sur un canal ressemblant beaucoup à nos chers canaux français pour assister au 2eme Round de la Drennan KO Cup. En effet, mon ami Ian Didcote s’étant qualifié pour ce concours, je ne pouvais pas manquer ça !
Après deux heures de route, nous arrivons sur le canal, 35 mètres de large, 4m de fond avec une pêche principalement composée de gardons, perches et plaquettes !
Jusqu’ici, je pensais maîtriser ce genre de pêches en canal. Sauf que les pêcheurs devront se passer aujourd’hui de la base de nos stratégies françaises:
- le fouillis
- et les vers de vase.
Le challenge s’annonce très intéressant, comment nos amis anglais vont tirer leur épingle du jeu ?!
Après 5h de pêches passées à:
- alterner bordure aux vers coupés,
- grande canne avec agrainage au pinkies,
- pêche à la bombe et gros dendrobaena
- et feeder sur la berge opposée,
Ian Didcote finira avec 7 livres et 13 oz. Ce poids lui permettra de se placer 4eme sur son secteur de 11. Et ainsi de se qualifier pour le 3ème Round !!
Chaque voyage en Angleterre est pour moi une nouvelle et riche expérience. Tant, les techniques de pêche et les rencontres sont différentes. Vivement le prochain voyage !
Une épreuve de cette envergure ne se prépare pas à moitié. La stratégie pour une équipe de pêche de compétition est fondamentale. Rien ne doit être laissé au hasard. 300 pêcheurs alignés, ce sont des kilomètres de berges avec leurs spécificités. La préparation préalable a permis au SPP de dégager plusieurs options, au pêcheur ensuite de s’adapter en fonction de son poste, de l’évolution de la pêche et des informations transmises par son accompagnateur. Stéphane Pottelet nous dit tout sur les choix stratégiques.
Quatre options de pêche
« Devant la multitude des options possibles et rentables nous avons fait le choix de ne rien laisser au hasard. Les 4 options de pêche possibles étaient les suivantes :
- Les gobies dans la bordure,
- Une pêche à mi-distance, entre 7 et 9 m,
- La pêche à 13 m,
- La pêche au moulinet (anglaise coulissante et bolognaise).
Teddy Lescure avec une belle pêche de gobies en bordure.
Les amorces
Afin de faire face à ces différentes possibilités il nous fallait préparer plusieurs amorces, heureusement la règlementation nous permettait d’utiliser 18 litres.
- Un petit tapis de terre de somme préparé pour la pêche à mi-distance (1l)
- Puis une amorce fine, brune, allourdie et qui aura tendance à beaucoup travaillé sera utilisée en complément du tapis de terre pour la mi-distance (3l)
- Une amorce très légère et nuageante sera également préparer pour réaliser une pêche décollée (2l)
- Et une amorce foncée, lourde et plate (qui travaille peu) sera dédiée pour la 13m (7l)
- Mais aussi une amorce très lourde à base de terre de rivière sera composée pour la pêche au moulinet (5l).
Les esches
Au niveau des esches nous avions opté pour :
- 1 kg de fouillis de vers de vase,
- ½ l de casters,
- ¼ de terreaux,
- ¼ de pinkies rouge.
Amorçage
Nous avons préparé tous les coups, dès le début de la pêche. Personnellement, j’ai déposé 1 coupelle pour la pêche des gobies à 2.5m. J’ai réalisé 6 petites boulettes de terre de somme jetées à la main à 7 m. Par-dessus, j’ai déposé 6 coupelles d’amorce qui travaille. A 13m, j’ai mis 5l d’amorce à la main (environ 12 boules). Et pour la pêche au moulinet, j’ai jeté 10 boules à 25 m.
La stratégie était de démarrer aux gobies et d’y rester tant que nous étions dans le top 5 du classement dans le secteur. Si les choses se compliquaient, il fallait s’orienter sur les autres coups en fonction des constatations de notre coach. Coach qui a eu un rôle prépondérant dans les changements stratégiques et tactiques. »
Nombre de coups envisagés, amorces et amorçages variés et adaptés, la réussite ne doit rien au hasard. Une guerre se gagne avec un plan de bataille élaboré et de ce côté ci, on peut dire que l’approche du SPP était millimétré !
1 stratégie d’équipe pour remporter cette épreuve de pêche de compétition par équipe.
La météo de ce printemps 2016 n’a pas rendu les choses faciles aux organisateurs de championnats et encore moins aux participants qui ont dû faire face à des conditions de pêche parfois très difficiles. Des conditions météorologiques difficiles, une période de reproduction retardée et des poissons capricieux. Néanmoins les plus expérimentés ont réussi à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de l’ami Gilles Massiau qui a réussi à gagner son ticket pour le niveau supérieur lors de ce championnat difficile.
Une population piscicole hétéroclite
Le lac de Millas n’est pas très profond, entre 1,50 et 2 mètres au plus creux. Un ilôt orne le plan d’eau et un oxygénateur permet une bonne aération des eaux par fortes chaleurs. Des eaux qui sont essentiellement alimentées par l’ajout de poissons issus de pêches de sauvetage dans les cours d’eau avoisinants. Ceci explique une population pour le moins hétéroclites. Aux classiques gardons et brèmes se mêlent rotengles, chevesnes etc.
Pêche lointaine
Lors de la première manche, Gilles Massiau a hérité d’un poste où, malgré son éloignement de la berge, il pouvait atteindre le fameux ilot. Le vieux briscard n’a pas laissé passer sa chance en allant chercher des rotengles capricieux sur le fond à 40 mètres du bord. Il remporte son secteur avec plus de 4 kg, 2 kg de plus que son plus proche poursuivant.
La seconde manche s’est avérée plus délicate. Il hérite d’un poste proche de l’aérateur. Malheureusement ce dernier est en marche et condamne Gilles et son voisin. Incapables de présenter correctement leur montage, ils finissent tous les deux bredouilles.
A l’entame de la 3ème manche et après une telle déconvenue, beaucoup en seraient restés là, mais Gilles, en poussant encore de 10 mètres sa distance de pêche, réussit à tirer encore son épingle du jeu en capturant deux chevesnes pour plus d’1kg. Maigre score certes, mais il lui permet d’arracher une 3ème place de secteur et par la même occasion la 5ème place du général, synonyme de montée en 2ème division nationale. Un juste retour pour ce pêcheur aux multiples participations à la 1ère division nationale !
La pêche de compétition en équipe connait tous les ans son apogée lors du Championnat de France des Clubs. retour sur le championnat 2016.
Episode 1/4 – La préparation de cette compétition de pêche en équipe
Le championnat de France des clubs est l’épreuve phare du calendrier national pour toutes les équipes de pêcheurs au coup et donc très attendue. L’équipe victorieuse gagne le droit de représenter la France l’année suivante lors du championnat du Monde. Ce cru 2016 est d’autant plus important qu’en 2017, c’est la France qui a été choisie pour accueillir le Mondial. L’enjeu est important. 60 équipes de 5 pêcheurs se disputent le titre suprême. Le SPP87 déjà vainqueur en 2014 et second en 2015 a attaqué l’épreuve le couteau entre les dents avec la ferme intention de gagner son ticket pour le Mondial. Stéphane Pottelet, l’un des leaders de cet équipage revient pour nous sur ce championnat. De la préparation, au déroulement des manches en passant par la stratégie, vous saurez tout !
Vers l’inconnu ou les premières difficultés
« Dès le dimanche précédent le championnat, notre nouveau et jeune talentueux coéquipier, Antoine BERENI, avait décidé de faire le déplacement afin de constater les conditions de pêche du dimanche. L’objectif étant d’observer si les conditions de pêche du WE étaient similaires à celles auxquelles nous serons confrontés la semaine précédant le championnat.
Une grosse partie de l’équipe est arrivée sur place le lundi en fin de matinée afin de débuter les entrainements.
Présentation à la famille gobies
Nous avons eu l’honneur d’être présentés à la famille GOBIES. Pour la plupart d’entre nous cette espèce était méconnue ou inconnue. Nous avons découvert ou redécouvert un poisson à l’appétit d’ogre succombant à la bouchée de gros asticots. A notre grande surprise les « spécimens » de 4 à 5 grammes ne rencontraient aucune difficulté à se saisir de 2 ou 3 larves sur des lignes extrêmement lourdes …. Tout bonnement incroyable ! »
Ces poissons ont colonisé la Moselle canalisée et dès les premiers entrainements nous prenions jusqu’à 15 à 20 poissons en 5 minutes … »
La star de la semaine !
Trouver d’autres pêches pour faire la différence
« La dominance des gobies ne faisait aucun doute, mais grâce aux entraînements, bien d’autres pêches apparaissaient rapidement. A mi-distance, entre 7 et 9 mètres, il y avait la possibilité de prendre des gardons de 15 à 80 gr, des plaquettes de petites tailles de 20 à 100 gr et parfois quelques spécimens plus imposants jusqu’à 700 à 800 gr, de belles ablettes, des grémilles et bien évidement encore et toujours des gobies.
Sous la grande canne, à 13 mètres, il y avait la possibilité de prendre quelques grosses voir très grosses brèmes. Certains poissons fleurtant avec les 2 kg. Une densité importante de petits poissons étaient quant à elle à éviter absolument (grémilles de moins de 5 gr et gobies). Au moulinet, au coulissant ou à la bolognaise il y avait également la possibilité de capturer les mêmes poissons que sous la 13 m. Bref, du poisson de toutes tailles et de toutes espèces à toutes distances. »
Premier contact et exploration de tous les secteurs
« Le premier entrainement s’est tenu dans le secteur B où Antoine BERENI a fait une véritable démonstration sous la grande canne avec plus de 22 kg principalement de grosses brèmes et un sandre de 3.7 kg. Stéphane LINDER a réalisé une magnifique pêche à mi-distance de gardons, plaquettes, ablettes et la balance affichait plus de 5.5 kg. Pour les autres, les options choisies avaient permis de faire succomber 2,5 à 5 kg de poissons en optant pour des pêches au bord et au moulinet.
Le mardi, nous nous sommes dirigés vers les gros numéros du secteur D, et là malheureusement nous avons été obligés d’écourter notre entrainement car l’orage était menaçant. Au bout de 2h de pêche, 4 brèmes avaient été prises sous la 13 mètres dont 3 sur les ailes.
Dans le milieu nous avions positionné 3 pêcheurs au moulinet qui termineront sans une seule belle brème. Peu ou pas de gobies attrapés, et 2 pêches semblaient dominer la mi-distance avec des blancs de tailles modestes et la 13 m. Après coup, je pense que le résultat au bout de 4h de pêche aurait été totalement différent, les gros poissons arrivant souvent sur le tard.
Le mercredi, premier entraînement sérieux aux gobies
Mercredi, direction le secteur le plus en amont, le E. C’était la première fois de la semaine que certains d’entre nous allaient s’occuper de traquer très sérieusement les gobies dans le bord. Paul-Louis LAFONT situé à l’aile aval pratiquera exclusivement une pêche sous la 13 m et réussira à capturer 6 poissons pour un score de près de 10 kg. Le 2ème de cet entrainement sera Pierre Louis RENAULT qui, placé en plein milieu, réussira à faire succomber 4 jolies brèmes à la bolognaise.
Ensuite les pêcheurs de gobies tiraient leurs épingles du jeu. Il apparaissait qu’il était possible de prendre 150 à 200 poissons par heure pour une moyenne de 7 gr par prise soit entre 1 kg et 1.4 kg par heure. La pêche à mi-distance permettait de faire des scores plus faibles entre 1500 à 2500 pts en 4 heures. Nous pensions avoir trouvé le moyen de faire la différence au milieu du paquet en pratiquant à la bolognaise. »
Pêche de compétition et équipe: Dernier entraînement en commun
« Jeudi, le dernier entrainement en commun. Nous avons sélectionné le secteur A pour ce dernier entrainement. 1 secteur annoncé comme particulièrement difficile. Deux d’entre nous avions prévu la bolognaise en plus des pêches de bordure et à mi-distance. Pierre-Louis avait décidé de se faire la main sur les gobies tout comme Antoine, Stéphane LINDER et Teddy LESCURE qui a pris comme option principale la pêche à mi-distance.
A l’issue des 3 heures de pêche aucune brème n’a été capturée. Les pêcheurs de gobies étaient devant avec 2,6 kg pour Pierre-Louis avec 260 poissons. 2.540 kg pour 345 prises pour Antoine. Les pêches à mi-distance étaient compliquées, pas plus de 2 kg pour les meilleurs et la pêche à la bolognaise inexistante.
L’heure des choix
A l’issue de nos entrainements nous n’étions pas sereins car aucune piste ne semblait se détacher. Il était possible de réaliser un gros score sous la grande canne. Mais également de faire la différence à la bolognaise. Ou de réaliser un score honorable entre 7 et 9 m . Ou bien encore se rabattre sur les gobies pour assurer un joli fond de bourriche. Le vendredi matin, nous avions décidé de nous rendre sur le parcours. Nous voulions suivre l’évolution des secteurs de pêche ou d’affiner certains réglages techniques sur la pêche de gobies. »
Prêts à tout
« Le vendredi après-midi nous étions tous de retour au gite afin de préparer nos lignes ou bas de ligne. Après quelques échanges, nous avions conclu qu’il ne fallait écarter aucune technique. Il fallait nous préparer à utiliser toutes les techniques. A adapter en fonction de l’humeur du poisson et de la zone attribuée. Pour le championnat nous décidons de monter plusieurs cannes pour la pêche du bord, la mi-distance, la grande canne et la bolognaise. Nous n’avions aucune certitude sur la pêche à produire donc le mieux pour nous était de tout prévoir ! »
A ce stade, et grâce au descriptif détaillé de Stéphane, on se rend compte que chaque détail compte. Il doit être analysé en groupe afin de n’écarter aucune solution… Enfin, pas de place au hasard. La cohésion avant tout représente la force d’un groupe. »
Montage d’un élastique intérieur sur un kit de grande canne pour la pêche du gardon au coup.
Le gardon est l’espèce reine de la pêche au coup. Sa pêche exige finesse et méticulosité à tous les stades de l’approche, tant au niveau de l’amorce et des esches que de la préparation du matériel. La réussite de vos parties de pêche commence dès la maison. L’élastique intérieur permet d’aborder la pêche du gardon avec des nylons de faible diamètre et des hameçons discrets, mais il doit être choisi et installé avec soin. Le montage de l’élastique pêche est une étape essentielle.
Montage de l’élastique: Un éventail de tailles
Le gardon peuple tous nos cours d’eau, étangs et lacs. Selon les endroits, sa taille varie évidemment, de quelques grammes à plusieurs centaines.
Le matériel doit donc être adapté avant tout aux conditions de pêche que vous rencontrez. Cependant, concernant le choix du diamètre de l’élastique intérieur, il vaut mieux privilégier la finesse pour être certain de mettre au sec l’ensemble de vos captures. Il vaut mieux utiliser un élastique qui s’expulse aisément à la moindre impulsion, les ferrages sont mieux amortis et les prises même modestes, sont assurées.
Un éventail de tailles de 0.6 à 1 mm permet de couvrir toutes les situations. Pour le gardon, je préfère recourir aux élastiques pleins qui permettent un ferrage tonique et d’élever plus facilement la cadence de pêche si nécessaire.
Un éventail d’élastiques à choisir en fonction des conditions
La bonne longueur pour le montage de l’élastique pêche
C’est la longueur de l’élastique au repos qui va déterminer sa souplesse. Un élastique trop court est évidemment plus raide et pour la pêche du gardon, c’est tout le contraire qu’il faut obtenir.
C’est pourquoi j’installe systématiquement mon élastique dans deux éléments de ma canne, soit le scion et le porte-scion ce qui correspond à environ 1.50 mètre.
En fonction des modèles, cette longueur varie, mais c’est une bonne moyenne. Cette longueur confère également une bonne réserve de latex que pourra solliciter un éventuel poisson-bonus sans risque de casse ou de décrochage sur un montage fin.
Une bonne protection : La tulipe interne
L’angle qui se forme entre le scion et le flotteur au moment du ferrage est le seul frein à l’expulsion à l’élastique. Si le scion ploie trop, les frottements sont importants et empêche une bonne glisse de l’élastique, aussi fin soit-il. Afin de minimiser les frottements et de favoriser cette expulsion, il convient de rigidifier l’ensemble et aussi ménager un orifice de sortie idéal. Pour cela, il n’y a pas d’autres solutions que de recouper le scion de quelques centimètres.
Je vous conseille de posséder plusieurs diamètres d’élastiques afin de pouvoir faire face à toutes les situations. Mais quel que soit le diamètre de vos élastiques, il est important qu’ils possèdent tous la même longueur.
Pour la pêche du gardon, la précision doit être ultime. Je place donc une tulipe interne en téflon qui protège l’élastique, même le plus fin, du carbone saillant. Pour ma part, je ménage une sortie globale de 2 mm ce qui me permet de recourir efficacement à des tailles variées d’élastiques.
Mise en place de la tulipe interne à la pointe du scion.
La bonne connexion
Afin de relier efficacement et sûrement votre ligne à gardons à l’élastique, il convient de placer un connecteur adapté lui aussi à l’extrémité du scion. Il est important de mettre en corrélation diamètre d’élastique et taille du connecteur.
En effet un gros connecteur couplé à un élastique fin va faire beaucoup de bruit en raison du poids du connecteur et des tremblements entraînés. A contrario, un petit connecteur associé à un élastique de diamètre plus fort ne permet pas au nœud de raccord de faire efficacement son travail et le risque qu’élastique et connecteur se désolidarisent est important.
Un petit connecteur est idéal pour les diamètres allant de 0.6 à 0.7 et un moyen au-delà.
Kit ,élastique, connecteur, cône à échelle, Tulipe et ciseau : voici le matériel nécessaire pour équiper votre grande canne d’un élastique interne.
Réglage de la tension
Pour la pêche au coup du gardon, il est très important de pouvoir varier la tension de l’élastique intérieur en cours de pêche afin de faire face aux éventuels changements (taille des poissons, rythme des touches, etc.). Ceci évite de changer de kit à tout bout de chant.
En outre, il faut vérifier régulièrement l’usure de l’élastique, notamment à l’endroit névralgique des frottements qui s’opèrent en sortie de canne dont je parlais précédemment pour éviter tout risque de casse prématurée.
Plutôt que de remplacer l’ensemble du dispositif lorsque seule une dizaine de centimètres sont incriminés ; un cône équipé d’une échelle va permettre de créer une réserve de latex. Cette réserve permet de couper si nécessaire quelques centimètres d’élastique sans que sa souplesse finale ne soit impactée, mais aussi de de tendre ou détendre l’élastique si besoin.
Ce cône à échelle se loge à la base du scion et lui aussi s’adapte à tous les diamètres de canne. Il s’extrait en un clin d’œil grâce à un outil fourni avec les cônes.
Réglage de la tension de l’élastique grâce au cône à échelle.
Aiguille passe-élastique
C’est l’outil indispensable pour installer l’élastique facilement à l’intérieur. Il suffit d’introduire l’aiguille dans les éléments de canne en ayant pris soin de relier l’élastique via la petite pince. On tire à l’extrémité de laquelle point l’aiguille et l’élastique suit.
Il ne reste plus qu’à couper à la bonne longueur et d’installer les accessoires, connecteur et cône à échelle.
Utilisation de l’aiguille passe élastique.
Notre article vous a plu ? Découvrez la différence entre les élastiques Solid Hybrid Ultra Soft et les Solid CLX Latex, visionnez la vidéo.
Un week- end de pêche de compétition à Fishabil formidable pour nos amis alsaciens.
RAMEAU D’OR 2016 – FISHABIL LAKE – LOSCOUET SUR MEU (22)
16 et 17 mai 2016
Il y a des rendez-vous d’une saison de pêche au coup qu’on ne veut pas rater et le Rameau d’Or, organisé par la société du même nom, en fait partie. Le splendide lac de Fishabil est connu et reconnu par tous les pêcheurs de carpes en batterie comme l’un des plus beaux spots d’Europe. Mais c’est aussi le paradis des brèmes. Négligées par les carpistes, elles ont tout le loisir de pulluler et croître en nombre et en taille et ne sont la cible des pêcheurs au coup que le temps de ce fameux weekend de la Pentecôte. Avec mon ami Florian Muller, c’est notre 3ème participation et nous étions gonflés à bloc pour cette édition 2016.
Prêts pour le départ, gonflés à bloc les Alsaciens !!
Pas d’entrainement
Le lac est privé et loué à des dizaines de carpistes. Investi jusqu’à la veille de l’épreuve, seuls ceux qui habitent dans les environs ont pu prendre la température. Pour nous qui sommes les plus éloignés géographiquement, aucune possibilité d’entrainement. Nous nous fions à nos expériences passées et après une petite conversation avec Alexandre Charpentier en charge des abords du lac, nous savons que les plaquettes sont là et bien là, quelques rotengles aussi et que les carpes sont en pleine fraie.
Les seuls doutes qui subsistent sont la taille des poissons et leur appétit. Notre stratégie est prête depuis des semaines et il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour le tirage.
Le décor de Fishabil
1ère manche sur les chapeaux de roue
Florian nous ramène le N°17, au milieu de la berge la plus éloignée. Nous préparons 4 coups comme prévu. L’un à 6 mètres, le second à 11 et deux autres à distance de waggler, 20 et 40. L’idée de multiplier les coups et d’avoir des touches continues. En effet, les silures sont bien présents et les touches peuvent s’éteindre en un clin d’œil de façon assez incroyable.
La pêche
Dès le départ, nous remarquons que les touches sont timides en terme de quantité. Ceux qui démarrent à la canne sont notre baromètre. Par contre au bout de quelques minutes, notre coup à 20 mètres, même si ce n’est pas une cadence énorme, s’avère productif d’autant que la taille des plaquettes est très correcte (250/300gr). Au bout d’une heure, j’estime notre pêche à 8 kg pour 40 poissons environ de toute taille, des petits sujets sont venus se mêler aux autres.
Un début timide, mais à l’issue de l’heure, les touches vont en augmentant et nous commençons à nous régler pour ne rien lâcher jusqu’à la fin. Chaque fois que les touches ralentissent, l’un de nous va voir à 11 mètres et les poissons s’accumulent dans les bourriches. Nous arrivons à prendre quelques belles plaquettes de 5/600gr et une grosse d’1,2kg. A la fin de la manche, je suis incapable d’annoncer un poids, mais ce qui est sûr c’est que nous nous sommes amusés et donnés à fond.
La pesée de première manche
Je décide de suivre la pesée et je découvre à nos dépens, que l’aile n’est pas le 14 que je gardais en visuel, mais le 12 totalement isolé et excentré. Ce secteur est donc affublé de 4 ailes, le 21, le 14, mais aussi le 13 et le 12 complètement isolés sur la gauche. Avec nos amis Olivier Treille et Nicolas Dantony sur ce dernier, la partie est loin d’être gagnée. Quand mon ami Gwendal Perrichot arrive avec la pesée et annonce 37 kg pour le 13 et 42 pour la paire du Team Garbolino Rameau 37, nous avons espoir. Après les 6 pesées nécessaires pour comptabiliser le poids de nos prises, le score s’affiche : 55 kg et une victoire de secteur, yes !!!
Interlude
Le repas du samedi soir est un moment que nous attendons aussi impatiemment que la pêche. C’est l’occasion de débriefer avec les copains, de passer un super moment d’autant que la nourriture bretonne est excellente. L’accueil est fantastique ! Côté pêche, nous nous apercevons qu’il y a eu des zones où le pollen qui recouvre le lac a posé des soucis à certains pour pêcher au moulinet et qu’il fallait ruser pour s’en sortir. Les scores sont tout de même encourageants.
Et demain, ça va être la guerre. Le hasard du tirage nous place encore une fois au milieu et à notre droite, Olivier et Nicolas comme adversaires. Jonathan Sanmarti et Grégory Pétillot hérite du fameaux 13 isolé, Diego Da Silva et Yohan Kouzmina du N°21 etc.
2ème manche sur le fil
En plusieurs participations, c’est la première fois que nous tombons dans ce secteur. Mais il ne nous est pas totalement inconnu, car nous nous y sommes entrainés dans le passé lorsque c’était autorisé. Très peu profond surtout sur la gauche, nombreuses anguilles présentes et à priori l’aile à l’entrée est intouchable car plus profonde et exposée au vent. Notre ami Thierry Huet et son partenaire en hérite. Après avoir discuté la veille avec Laurent Emonet, nous savons que la pêche à l’anglaise a été la plus productive et nous décidons de ne rien changer à notre stratégie.
La pêche
Encore une fois, le départ est laborieux, mais c’est général. Nous réussissons malgré tout à voir des touches régulières à 20 mètres et surtout à prendre rapidement de jolis poissons.
Nous alternons les coups, mais la grande canne est très peu productive. A l’anglaise, nous sommes obligés de rappeler très régulièrement pour garder les poissons. Malheureusement la dernière heure est catastrophique, un léger vent se lève et pour ma part, je perds mon réglage à cause d’une casse inopportune et j’avoue que quand l’heure de la pesée arrive, je suis très pessimiste.
L’attente du verdict de la 2ème manche
Comme prévu, les places de gauches se sont révélées compliquées. Le plus gros score est pour nos voisins de gauche, 27 kg. La première bourriche de Florian accuse 17 kg et je sais que j’ai moins, mais tout de même 16kg, soit un total de 33kg. Si la logique se respecte, tous les postes à droite nous battent. Mes doutes se fondent puisqu’Olivier et Nicolas ont fait une dernière heure de folie à la canne et ont 38kg, très bien joué. Fort heureusement, même si nous sommes battus par Thierry Huet et son ami avec 36kg, nous arrivons à voler la 3ème place de 800 grammes à l’équipe intercalée.
C’est l’heure des comptes
Nous sommes déçus, cette dernière heure vide de touches nous a été fatale d’après-moi. Si je pense que la victoire de secteur était difficile, la seconde place était largement atteignable. Nous faisons les comptes. 55 + 33 kg nous font 88kg et 4 points manche (1+3). Reste à savoir ce qui s’est passé ailleurs. Mais par le passé, il a toujours fallu gagner deux fois pour remporter l’épreuve ou au pire faire 1 et 2. Le suspense est à son comble quand nous apprenons que plusieurs équipes ont 4 points au cumul des manches. Nous devons attendre un long moment, mais enfin le verdict arrive et nous remportons ce Rameau d’Or 2016 !!!
C’est une énorme satisfaction car après une première victoire en 2013, une seconde place en 2014, nous avions à cœur de bien réussir et sommes fiers d’avoir relevé le défi !
Merci
Une victoire entre copains n’a pas de prix et c’est ce qui s’est passé. Notre binôme avec Florian fonctionne à merveille. Un grand merci à nos camarades de gîte, Olivier Gielczynki, Yohann Houssais, Thierry Furdina et Germain Blanchard avec qui nous avons passé un très bon weekend. Merci à l’équipe de Fishabil toujours aussi accueillante. Equipe aux petits soins avec les pêcheurs, Priscilla et Alexandre en particulier, Pascal Chemin et Julien Thoron pour l’informatique. Et un grand merci à la Société Rameau de proposer une épreuve qui est une réussite totale car mêlant convivialité et ouverture d’esprit total sur un plan d’eau somptueux.
Matériel utilisé
- Anglaise :
Pour éviter de décrocher trop de poissons dans ces eaux peu profondes, nous avons utilisé des cannes light (2-8gr) pour amortir nos ferrages énergiques. Les wagglers fixes étaient préplombés de 6 à 8gr et portaient 1gr et les coulissants supportaient 12gr,
- Grande canne :
Nous avions placé des élastiques pleins d’1 mm sur deux éléments de nos cannes également pour éviter les décrochages. Comme le tout était très souple, le ferrage était soft et nous pouvions ramener les poissons en vitesse et pour gagner du temps à la mise à l’épuisette nous avons employé des kits ELC Match (Elastic Control). La ligne efficace était équipée d’un flotteur Garbolino DC18 d’1gr. Son antenne épaisse était visible dans toutes les situations de lumière. Et grâce à elle, nous ne ferrions que les vraies touches. Nous avions décidé d’employer des hameçons de 16 dans tous les cas. Avec pour objectif de ne pas rebuter les prises modestes et néanmoins assurer les belles.
Les épreuves parrainées par les grandes enseignes
Le Rameau d’Or est l’image même du tournant qu’a pris la pêche de compétition en France depuis quelques années. Sensas, Milo, Rive, Garbolino, les grandes marques organisent aujourd’hui des épreuves pour lesquelles l’engouement ne cesse de croitre car elles proposent des thèmes très populaires : Convivialité, dotation exceptionnelle et des parcours très poissonneux ! Et ceci est sans compter les grosses compétitions organisées par clubs et associations. Le renouveau de la pêche au coup de compétition !
Interview de Stéphane Pottelet, nouveau chef de marque Garbolino.
Nous connaissons tous le pêcheur, mais beaucoup moins l’Homme. Pour saluer son arrivée dans la Famille Bleue, Stéphane Pottelet s’est prêté à un jeu de questions auxquelles il a répondu avec tout ce qui le caractérise : Franchise, honnêteté et sincérité. La pêche ? Plus qu’une passion pour ce grand champion qui y consacre toute son énergie.
Stéphane Pottelet, peux-tu te présenter aux internautes ?
« J’ai 42 ans et suis passionné de pêche depuis l’âge de 12 ans. J’ai débuté la pêche au coup de compétition à 16 ans et tout de suite attrapé le virus. En 2001, j’ai eu la chance d’accéder à la première division nationale, à l’époque nous étions 24 pêcheurs et le championnat s’était disputé en 6 manches sur 2 weekends, cela restera un beau souvenir. Depuis je n’ai jamais quitté l’élite.
2004, premier championnat du monde et premier titre par équipe
En 2004, ayant les critères pour intégrer l’équipe de France de pêche au coup, le sélectionneur de l’époque a fait appel à moi dès la première année pour le championnat du Monde des nations qui se déroulait à Willebroeck en Belgique. Et là bingo CHAMPION DU MONDE par équipe.
Depuis, j’ai connu de nombreuses sélections et participé à 10 championnats du Monde et 7 championnats d’Europe.
J’ai remporté avec le groupe France toutes les couleurs de médailles possibles sur ces 2 championnats par équipe (Or, Argent et Bronze). En individuel, j’ai décroché 2 médailles au championnat du Monde (Argent et Bronze).
5 fois champion de France
Au niveau national, je possède 5 titres de champion de France dont 2 en individuel 2010 et 2014, un titre en club avec le SPP 87 en 2014 et 2 titres de Champion des Comités Départementaux avec l’équipe de Seine et Marne en 2010 et 2011.
Ma passion pour la compétition est intacte et comme depuis mes débuts, j’adore me surpasser et me remettre sans cesse en question. »
Quel est ton parcours professionnel ?
« Cela faisait près de 20 ans que je travaillais dans le secteur de la santé. J’occupais le poste de responsable des Affaires Financières dans l’un des plus gros centre de santé en France.
Mon employeur de l’époque avait été très compréhensif . Il m’avais permis de gérer très librement mes congés afin de préparer au mieux mes différentes échéances sportives. Une véritable chance pour moi !
La recherche d’un nouveau défi
Cela fait maintenant 2 à 3 ans que je souhaitais voir autre chose et relever de nouveaux défis et plus particulièrement dans mon domaine de prédilection : La pêche. C’est aujourd’hui possible et je compte prendre énormément de plaisir dans mes nouvelles fonctions au sein du groupe Sert et plus particulièrement chez Garbolino. »
Quelles sont les raisons qui t’ont fait choisir la marque bleue ?
« Avec Garbolino, je n’arrive pas en terre inconnue. Déjà dans les années 1995 à 2003, la société Garbolino me soutenait au niveau matériel. C’était l’époque des GBX, des TOPIX et des Magister Ace, des cannes de légende. Depuis 2 à 3 ans, j’ai constaté un changement radical dans l’image de la marque. Méthodes de communication et gamme des produits proposés.
L’arrivée de Jérôme MIO à la tête de la marque a insufflé un nouvel élan à la marque bleue. Garbolino a plus de 70 ans et pourtant j’ai l’intime conviction que les plus belles années sont devant nous. »
Comment comptes-tu marquer Garbolino de ta patte ?
« Je vais m’appuyer sur mon expérience, mes idées et mon réseau. Nous proposerons aux pêcheurs au coup des produits techniques de qualité adaptés à la pratique de notre passion. Certains d’entre eux ne manqueront pas d’originalité.
Le développement des nouvelles gammes se fera en tenant compte de l’avis de nos meilleurs spécialistes dans les différentes catégories de la pêche au coup au sens large (roubaisienne, carpe au coup, feeder, anglaise, bolognaise).
Pour la partie développement, je compte m’appuyer sur l’expérience et les compétences de deux figures emblématiques de la marque depuis de très nombreuses années, je pense bien évidemment à Diégo DA SILVA et à Darren COX. Je compte également collaborer avec un pêcheur reconnu pour son exigence et sa méticulosité Paul Louis LAFONT, la nouvelle génération apportera également sa pierre à l’édifice, je pense ici à Jonathan SANMARTI.
Garbolino a la chance aujourd’hui de compter dans ses rangs un bon nombre collaborateurs, pêcheurs reconnus et afficionados en France, en Angleterre, en Belgique et dans les pays de l’Est notamment. Je me ferai un devoir d’être à l’écoute de tous et partager avec le plus grand nombre. »
Je compte faire bénéficier aux utilisateurs des produits de la marque de toutes les innovations susceptibles de rendre plus efficace et plus ludique la pratique de notre passion. Mon laboratoire sera la haute compétition, tout comme la formule 1 l’est pour l’automobile.
Par ma présence sur les grosses compétitions, sur les championnats du Monde, d’Europe et de France, je serai en mesure de proposer et de développer des gammes de produits adaptés. »
On n’a pas le parcours que tu as eu sans des soutiens importants au niveau matériel. Qui souhaites-tu remercier en priorité ?
« Avant de basculer totalement dans ce nouveau domaine, je souhaiterais vivement remercier la société SENSAS. En effet, elle m’a apporté son soutien pendant de longues années. Un grand merci à Monsieur Jean DESQUE et à Christophe NOUALHIER. Ainsi qu’à toutes les personnes de cette société, je ne pourrai pas tous les citer par peur d’en oublier. Dans le futur, pour mes amorces je continuerai à utiliser les produits de la marque verte. »
Alors heureux Stéphane Pottelet ?
« Oui définitivement. Je suis extrêmement heureux de pouvoir enfin concilier passion et activité professionnelle. Quoi de plus valorisant pour un passionné que de pouvoir travailler dans son domaine de prédilection. Cette prise de fonction va me permettre de découvrir une magnifique région. Le sud-ouest de la France plus précisément en région Bordelaise. »
Dans le circuit de la pêche de compétition en carpodrome, la finale Crazy Bait est un rendez-vous annuel très prisé et attendu par tous les pêcheurs de carpes au coup. Les participants s’y qualifient lors d’épreuves éliminatoires qui se déroulent aux quatre coins de la France l’année précédant la finale. Les places sont chères car le niveau de plus en plus élevé. La finale 2016 a eu lieu les 7 et 8 mai 2016 sur les magnifiques plans d’eau de Socourt et Padoux dans les Vosges. Hervé Bieber a décroché une belle 3ème place et revient pour nous sur son weekend.
Pêche de compétition en carpodrome: Une finale compliquée pour cette épreuve majeure
La veille de l’épreuve, un éliminatoire pour la finale 2017 a été organisé sur le plan d’eau de Socourt, le plus grand des étangs. Ceci a permis aux uns et aux autres de prendre la température. Hervé y a participé et savait que ce serait une « finale compliquée ». Le nombre de participants et la capacité des plans d’eau ne permettent pas à tous de pêcher simultanément. Ainsi 2 groupes s’affrontent sur chaque plan d’eau et par demi-journée. Le classement final s’effectue au poids total sur les deux manches et il vaut mieux ne pas démarrer le samedi matin à Socourt, car l’appétit des carpes va en croissant. A l’inverse à Padoux, il vaut mieux pêcher les matins, car les pêches deviennent difficiles.
Le tirage au sort du vendredi soir attribue à Hervé le N°12 à Socourt le samedi après-midi et Padoux au 15 le matin, l’espoir de construire un gros poids nait !
1ère manche
Le samedi matin, Hervé a tout le loisir d’observer les pêcheurs et d’analyser son futur poste et enfin d’affiner sa préparation. « Le matin la pêche a été dure, un seul beau score à 55 000, sur mon poste un score de 15 800.
Mon choix s’est porté sur une pêche au maïs avec des flotteurs de 0.40 à 1.5 gr montés en 18/100. Le début de pêche a été catastrophique. Je décroche 2 gros poissons, entre 6 et 8 kilos au bord de l’épuisette et enregistre deux casses successives. Je décide de revoir ma stratégie et monte une ligne en 22/100ème. Les touches se poursuivent grâce à un rappel constant de demies grosses coupelles de maïs. Les carpes communes de 2500 pts s’accumulent et je termine la dernière heure avec 4 belles miroirs de 5000 pts. La balance accusera 59kg800 ! » Au poids total de la journée, Hervé finit second à 3kg du vainqueur.
2ème manche
Sur le petit carpodrome de Padoux, les scores sont plus faibles. Néanmoins, à l’entame de la manche, Hervé est confiant au regard du score enregistré sur le poste la veille. « Je savais que ma place avait fait quelques poissons corrects avec des scores de 7 et 9000 pts qui sont des poids corrects sur ce petit carpodrome. Pour réaliser un joli score, à savoir plus de 10000 pts, il faut avoir un herbier où les carpes gravitent naturellement, mais il n’y en a pas sur mon coup. Le souci est qu’il y a eu une super reproduction de carassins pesant entre 15 et 20 gr et dévorant tout sur leur passage. »
Déroulement de la 2ème manche
Hervé opte pour des lignes légères, de 0.2 à 0.6gr en 16/100. Il décide de faire 2 coups un au vers coupés et un autre au pellets/maïs. « La pêche démarre par la capture d’une petite carpe de 1kg500 après 10 mn sur mon coup au maïs puis plus rien.
- Malgré l’alternance des esches, asticot, expander, vers, pellets durs, je n’enregistre pas davantage de touches.
- Au bout de 2h00, je décide de rallonger la bannière d’1,50 m.
- Pour voir s’il n y a pas quelques poissons qui se sont stationnés au large au fur et à mesure des manches. Bien m’en a pris puisque je prends une carpe de 2500 pts et quelques jolis carassins de 300gr pour finir avec une bourriche de plus de 6kg.
A l’issue des 3 demi-journées et avec un poids cumulé de 66kg200, je pointe à la seconde place du classement provisoire. Hélas, Marc Renaud, en réalisant une pêche à 57kg400 lors de la dernière manche et me bat de 550gr. Mais je suis très satisfait de cette 3ème place ! »
Matériel utilisé par Hervé
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