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Simon Scodavolpe

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Spécialiste pêche à la truite, vairon manié, mouche et pêche au toc pour Garbolino.fr

La pêche de la truite au toc et la mise en place d’une stratégie. Comment? Nous avons abordé les différents types de postes (repérer et comprendre les postes). Puis, un sujet sur le comportement adopté par les truites sur chacun d’eux (Comprendre le comportement des poissons), passons enfin au point le plus capital  dans la pêche au toc : la stratégie et la construction de votre partie de pêche.

Comment définir sa stratégie de pêche au toc?

Il s’agit pour moi du point le plus passionnant. En effet, si la progression d’un pêcheur le long des berges peut paraître machinale, cette avancée est en réalité constituée d’une alternance de périodes de marche et de coups de lignes, reflets d’élucubrations fondées sur les notions de base précédemment évoquées.

Choisir une stratégie de prospection consiste à définir quel(s) type(s) de configuration nous allons sélectionner, dans une logique d’optimisation du temps imparti. Pour y parvenir, il faut tenir compte de trois critères :

Pêche de la truite au toc. Stratégie 1: choisir les zones où les truites sont les plus nombreuses 

A l’instant où l’on pêche, il convient de définir la nature des zones où se situe la fraction la plus importante de l’effectif total en truites mordeuses. Généralement, ce sont des conditions de température et de débit extrêmes qui facilitent la localisation du gros de la troupe. En début de saison, il arrive que les petits coups ne rapportent pas grand chose, contrairement aux zones plus profondes et plus vastes.  En été, dans les parties avals des cours d’eau qui soumettent les truites à un certain inconfort thermique, elles se cantonnent fréquemment dans les têtes de courant brassées qui tirent fort.

Quelque soit les conditions, si un semblant de logique se dessine au niveau de la tenue des poissons (au niveau de la profondeur, de la force du courant, de l’intensité des turbulences, de la proximité aux caches…etc.), n’hésitez pas : sautez les secteurs qui ne possèdent pas les qualités requises. La sélection des coups (impliquant de délaisser des portions parfois longues) est l’un des aspects les plus passionnants et les plus importants de la pêche au toc. Il faut du cran et une certaine confiance en soi pour y parvenir (car vous laisserez des truites maillées sur votre passage c’est évident) mais le jeu en vaut la chandelle !

Truite au toc définir une stratégie.2

Stratégie 2: les zones où les truites sont les plus appétentes

L’appétence des truites (c’est-à-dire leur ardeur à mordre, que j’aime appeler « bravoure ») peut être différente selon qu’elles soient postées ou cachées. Ainsi, au-delà du nombre d’individus actifs, il est bon de cibler les endroits où les poissons se montrent les plus décidés à mordre. Par exemple, il ne faut pas hésiter à abandonner la traque d’individus postés dans les veines de courant s’ils produisent des touches imprenables, au profit d’autres (même moins nombreux !) qui sortent de leur cache pour engloutir goulûment votre appât. L’aspect qualitatif de la touche est une caractéristique au moins aussi importante que sa fréquence !

Stratégie 3: les zones où les truites sont les plus grosses

En plus des deux critères précédemment évoqués, il faut être attentif à la présence d’un lien éventuel entre la taille des individus mordeurs et le type de postes qui les abritent. Par exemple, après une piquée, les plus gros sujets sont souvent les premiers à rentrer, laissant le loisir aux juvéniles de profiter des veines nourricières. Il arrive que ces poissons maillés restent coopératifs un certain temps après avoir regagné leur cache. Ainsi, si vous ne touchez que des petites dans les courants, tenter le coup près des berges encombrées peut parfois débloquer la situation… vous vous démarquerez des confrères qui s’obstinent dans les veines et enchaînent les truitelles, dans l’attente d’un hypothétique poisson du calibre supérieur qui ne viendra sans doute jamais !

Truite au toc définir une stratégie. pêche tactique prospection

Si ces notions semblent couler de source sur le papier, on s’aperçoit une fois au bord de l’eau qu’elles sont loin d’occuper les esprits de tous les pratiquants, la plupart d’entre eux se contentant d’enchaîner machinalement les coups de ligne sur les différents postes qui se présentent, pour finalement conclure qu’à la pêche, il y a des jours avec et des jours sans. Cette approche productiviste peut rebuter les plus contemplatifs d’entre nous, j’en conviens. Toutefois, je vous conseille de l’adopter si pour vous aussi, le score réalisé tient une place majeure dans la hiérarchie de critères qui définissent ce qu’est une bonne journée de pêche !

Truite au toc définir une stratégie.1

A bientôt

Simon SCODAVOLPE

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. . La réussite d’une pêche de la truite est multi- factorielle. Avoir un maximum de touches, c’est le leitmotiv de tout pêcheur un tant soit peu productiviste. Toutefois, l’accumulation mécanique de ferrages sans réflexion sur les circonstances qui les occasionnent, vous laisse à la merci de l’humeur des truites. Avoir des touches c’est bien, comprendre l’attitude des poissons qui les produisent (ou ne les produisent pas d’ailleurs), c’est mieux, car votre stratégie de pêche (que nous aborderons lors d’un prochain article) en dépend étroitement et permet souvent de forcer le destin. Voici comment procéder pour cerner et s’adapter à l’humeur du jour (c’est-à-dire le comportement adopté par la majorité des truites de la portion prospectée), qui correspond généralement à l’une des 3 cas suivant :

Pêche de la truite: elles sont postées :

En début de pêche, j’aime bien observer la rivière depuis un point haut, à la fois pour m’imprégner de l’ambiance, mais aussi (mon esprit cartésien reprend vite le dessus sur mon penchant contemplatif) pour rechercher d’éventuels indices de l’activité des poissons. En surplombant depuis un pont, si l’on observe des truites qui godillent dans les radiers, sur les plats, devant les pierres, pas de doute : elles sont dehors ! Elles occupent alors les postes de chasse décrits dans l’article précédent « REPERER ET COMPRENDRE LES POSTES ».

Attention à ne pas se réjouir hâtivement car dans ces conditions, leur régime peut être plus ou moins discriminant.

Généralement jusqu’à la fin de la fonte des neiges, pas de soucis pour le tocqueur, qui parvient à tirer son épingle du jeu avec des esches classiques telles que teignes, vers ou porte-bois.

Au contraire, certains jours d’été ou de fin de saison (lorsque l’étiage sévit depuis plusieurs semaines), ce même pratiquant peut être frustré par la vue d’individus bien attablés, alors qu’il n’enregistre aucune touche, ou seulement des grimaces. Dans l’immense majorité des cas (si l’approche a été soignée), c’est l’appât qui est en cause. A mesure que l’été se profile, le régime alimentaire des truites devient plus spécialisé et tend vers la miniaturisation ; n’oublions pas que c’est au printemps, lorsque les eaux sont fortes, qu’a lieu la majeure partie de la croissance de ce salmonidé (et non pas en été lorsque les eaux sont bien en place !). Les esches de tailles classiques (souvent trop caloriques et ne collant pas à la prédation du moment) sont alors refusées.

A ce moment là, deux options s’offrent à vous, selon que :

  1. Les truites gobent (par exemple lorsqu’elles vous agacent en montant sur le guide fil) : la pêche à la mouche façon eaux rapides supplante fréquemment le toc. On note ici tout l’intérêt de maîtriser le duo mouche/toc en été.
  2. Les truites s’alimentent sous l’eau : il est possible de déclencher des touches lorsque l’on pêche la truite au toc en diminuant la taille de l’esche, d’autant plus que le besoin s’en fait sentir. En pratique, je débute systématiquement à la petite teigne ou au petit ver en été (par commodité). S’ils ne m’apportent rien ou seulement des touches inferrables, je passe aux insectes en testant d’abord la sauterelle (elles abondent  dans les prés de montagne dès les premières chaleurs), puis en dernier recours la mouche naturelle (moins pratique à obtenir mais parfois salutaire) ou des micro-nymphes à bille, nous en reparlerons à la belle saison !

COMPRENDRE LE COMPORTEMENT DES TRUITES SIMON SCODA.2

Lorsque les truites guettent les insectes en surface dans les eaux maigres, il est souvent inutile de s’évertuer au toc…

Des tuites cachées mais à l’affût

 Les truites abritées ont différents types de réactions face à un stimulus alimentaire. Certaines restent impassibles alors que d’autres se montrent beaucoup plus coopératives. J’entrevois comme une aubaine la possibilité de tomber sur des poissons à l’affût. Là tous les éléments sont alors réunis pour faire une pêche honorable. La cadence de touche est régulière mais non effrénée. Il y a donc moins de risques qu’une émotivité exacerbée ne vous transforme en manchot. Surtout  si comme moi, vous n’êtes pas un modèle de flegme au bord de l’eau !.

De plus, une truite qui sort de son refuge pour s’emparer d’un appât produit très souvent une touche franche. Cette dernière est relativement facile à concrétiser. Facile oui mais à condition de garder un semblant de mou dans la bannière car la mollesse de la dérive dans cette pêche de « devant de caches » est quand même génératrice de ratés.  En présence de truites cachées mais à l’affût, il suffit de sélectionner les angles de pierre et de sauter les belles veines pourtant alléchantes. Le ratio nombre de coups de lignes/nombre de prises s’approche parfois de 1 !

COMPRENDRE LE COMPORTEMENT DES TRUITES SIMON SCODA.3

La belle veine passe à droite de la photo. Mais la truite était à gauche, à l’affût dans l’angle de pierre…

Pêche de la truite: les truites sont cachées et peu “stimulables” :

Certains moments, les truites sont cavées et la prospection des abords des caches avec des appâts vivants ne donne rien. En présence de poissons cachés et rétifs, le stimulus alimentaire peut s’avérer inefficace. La clé de la réussite passe souvent par un changement de technique, en abandonnant l’effet appât naturel. Ici, le vairon mort manié, qui fait appel à l’agressivité du poisson, supplante alors la mouche ou le toc.

Ainsi, cette pêche réputée de début de saison, peut même se révéler efficace durant les mois les plus chauds ! Elle fait notamment le bonheur de quelques vieux roublards qui prennent le soin d’emporter quelques petits vairons en été. Lorsque la rivière semble déserte en août, un petit poissonnet dandiné devant les caches peut vous éviter la bredouille. J’avoue rechigner à me plier à la logistique qu’implique la pêche au vairon en eaux vives. Je préfère garder ma canne à toc tout en variant le menu au niveau de l’offre ; cela permet certains jours, non pas de transfigurer le résultat, mais au moins de sauver les meubles !

Quelle que soit la technique choisie, il convient dans ces conditions difficiles de rechercher les coups les plus probables. C’est-à-dire ceux qui concentrent une veine porteuse et une belle cache (les fameux « coups mixtes » présentés dans l’article précédent). La stratégie de pêche consiste alors à couvrir un maximum de terrain. Car généralement, seul un faible % d’entre eux produit des touches, sans explication apparente qui permettrait de différencier les meilleurs. Il faut donc multiplier les tentatives pour espérer mettre quelques poissons au sec !

COMPRENDRE LE COMPORTEMENT DES TRUITES SIMON SCODA.4

Savoir où lancer sa ligne est la clé de la réussite lorsqu’on  pêche l’eau, par opposition au fait de pêcher à vue

La pêche de la truite au toc en rivière  exige une qualité première: la lecture de la rivière. La capacité à lire la rivière, que certains considèrent innée, s’acquiert en réalité avec un peu de pratique et de sens de l’observation. Si ce pré-requis est essentiel quelque soit le milieu où l’on évolue, il revêt une importance de tout premier ordre dans les vastes cours d’eau, où la probabilité de croiser une nageoire est bien faible si l’on promène son montage au petit bonheur la chance.

En termes de lecture d’eau, je vous encourage à couper les cheveux en quatre. Pour chaque poste abordé,  il faut chercher à définir la surface la plus restreinte possible (quelques dizaines de cm2 dans l’idéal) susceptible d’abriter une truite, de façon à limiter et valoriser au maximum les coups de ligne. Cette approche permet de couvrir plus de terrain et d’optimiser la prospection avec cette technique relativement chronophage (mais terriblement efficace) qu’est la pêche au toc.

Comment repérer un poste pour la pêche de la truite au toc en rivière ?

Il existe plusieurs points communs entre les différentes places qu’occupe une truite : Qu’elle soit active ou pas, elle recherche systématiquement un endroit où le courant de fond est ralenti, de façon à restreindre sa dépense énergétique ; ce ralentissement peut être causé :

  •  par un encombrement amont :

C’est le cas classique d’un poisson à l’abri derrière un caillou (qu’il soit immergé ou émergé).  La distance à la pierre définit alors le degré d’activité de la truite : blottie dessous, elle est au repos, alors que plus en aval, au niveau de la jonction des deux veines de courant produites par l’obstacle, vous la trouverez en chasse (elle descend un peu par rapport au bloc afin de dégager son champ visuel et ainsi mieux repérer ses proies).

Pêche au Toc repérer et comprendre les postes.2

Ici, le courant est amorti à l’aval d’un bloc

  • ou  par un obstacle aval :

L’impact du courant sur une pierre produit un effet « dossier » apprécié par les truites,  elles se placent alors juste devant. J’affectionne particulièrement la pêche de ce type de coups, quand le bloc est immergé, car il devient alors invisible aux regards inattentifs !

Pêche truite en ruisseau

 

Le courant qui butte sur une pierre offre un appui confortable . Une truite en chasse vient s’adosser au remous occasionné, en se positionnant juste en amont.

  •  soit une dépression au niveau du fond :

En l’absence d’éléments capables de ralentir le courant, la pente du fond est un paramètre important à considérer. Ainsi, les fins de plats en grands cours d’eau, où le substrat est majoritairement constitué de galets homogènes par la taille, ne présentent un réel intérêt que si la pente de la remontée est suffisante. Pour les têtes de pool, le constat est le même. Une dépression assez marquée permet à la truite de se soustraire au courant de surface et facilite sa localisation pour le pêcheur.

Pêche au Toc repérer et comprendre les postes.4

 

La remontée du fond est ici marquée. La truite se trouvera à la limite entre le vert du profond et le  jaune des cailloux.

 

La plupart des pêcheurs connaissent  les endroits classiquement occupés par les truites. Ce sujet a été traité dans bon nombre d’ouvrages, qui restent aujourd’hui tout à fait d’actualité. Je vous encourage donc à revoir ces descriptions détaillées.

Au-delà de ça, il est important de savoir corréler chaque type de poste au degré d’activité des poissons qui les occupent. En effet, au cours d’une journée, les truites alternent phases de prédation et phases de digestion/repos ; elles choisissent dans chaque cas des postes aux caractéristiques différentes, qu’on peut grossièrement classer en trois catégories :

  •  les postes de repos :

Les postes de repos ou caches, permettent aux farios de se mettre à l’abri durant les phases d’inactivité. En cas de danger, elles se dissimulent à la vue des prédateurs. De l’avis unanime des scientifiques, l’abondance en caches est le critère qui influence le plus la densité de truites d’une portion de rivière. Selon la nature du biotope, ces refuges peuvent être constitués de végétation aquatique (cas de la Sorgue du Vaucluse), de bois immergé (tel que les racines de la ripisylve) ou plus classiquement de blocs rocheux. Ils sont préférentiellement situés sur les bordures.

  •  les postes de chasse :

Lors de leurs pérégrinations alimentaires, les farios recherchent des courants qui véhiculent leurs proies, aussi appelés veines porteuses. Pour cela, elles doivent fréquemment abandonner leurs zones de repos. Elles le font avec plus ou moins d’entrain selon la saison. En effet elles rechignent vraiment dans l’eau froide. Et selon leur bravoure. Les juvéniles intrépides s’en éloignent volontiers, contrairement aux poissons plus âgées et/ou plus pêchés, qui se montrent plus prudents. Elles colonisent alors d’avantage le milieu du cours d’eau, au niveau des têtes ou fins de plat (juste avant la déclivité suivante), des jonctions de veines… etc. D’autres parts, il faut savoir lier certains postes de chasse avec des régimes alimentaires particuliers : par exemple, lors d’un coup du matin estival, il est fréquent de toucher les truites au toc dans les têtes de courant, puis de les voir gober sur les fins de plat entre midi et deux.

Pêche au Toc repérer et comprendre les postes.5

En rouge, sont matérialisées les caches (bases de blocs creuses) abritant des poissons inactifs ou à l’affût ; la partie en vert, dans l’axe de la veine porteuse, sera colonisée par des truites bien attablées.

Dans tous les cas, la distance qui sépare un poste de chasse d’une cache conditionne la valeur du premier cité. Plus cette distance est faible, plus il est porteur (la truite s’y sentant d’avantage en sécurité). Ceci nous conduit à évoquer le dernier type de poste :

  •  les postes mixtes :

Certains postes possèdent une veine porteuse accolée à une cache. Ce sont les meilleurs, car la truite a le loisir de s’alimenter à domicile. Souvent, elle se tapit dans son refuge en un battement de nageoire. Lorsque le courant rentre dans la cache, elle peut même chasser tout en restant constamment invisible à la vue ses prédateurs.  Ces endroits prisés sont généralement occupés par les plus gros individus, prioritaires dans le choix des meilleures places.  On comprend ici l’importance de rechercher systématiquement les portions méandreuses où le courant principal vient buter sur les berges… autant de chance de rencontrer un maximum de postes mixtes !

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La veine porteuse vient flirter avec une souche : un poste de choix !

La pêche de la truite au toc en rivière nous offre de multiples questionnement.

Dans un prochain article, nous verrons comment dégager une stratégie de pêche à partir de toutes ces observations.

A bientôt

Simon SCODAVOLPE

Quels sont les facteurs de réussite d’une partie de pêche au toc réussie? Cet article a pour vocation de s’attaquer à certaines légendes tenaces qui touchent cette technique.

Prenons pour exemple quatre thèmes maintes fois rebattus, parfois sans réels discernements :

1. La construction de la plombée pour la pêche au toc

Le sujet de la plombée passionne les pêcheurs au toc. On ne compte plus les pages, qu’elles soient papiers ou numériques, dédiées à cet enfilade de cristallogène.

La règle antédiluvienne, dogmatiquement rabâchée par quelques grands noms de la discipline, pourrait se résumer de la façon suivante : «  il convient de faire évoluer sa plombée à chaque poste selon le courant et la profondeur ».

Cette théorie est quasiment inapplicable sur le terrain. En effet, la perte de temps engendrée par des modifications incessantes du bas de ligne n’est en rien compensée que le gain d’efficacité découlant d’une présentation améliorée de l’appât, d’autant qu’il est possible de l’obtenir par d’autres subterfuges.

Par ailleurs, cette démarche aveugle va à l’encontre de la stratégie de pêche génératrice de réussite qui consiste à définir sur quel type de postes se trouvent les truites tel jour à telle heure, afin de les cibler exclusivement. Dans l’idéal, on pêche donc un seul couple vitesse/profondeur, correspondant à une seule plombée.

En pratique, j’utilise une plombée d’ensemble en m’adaptant aux variations de profondeur et de courant des différents coups par une modification de la tension de la bannière. Cette dernière doit être légèrement plus molle en cas de cendrée trop légère et inversement, plus tendue en cas de plombée un peu trop lourde.

Quand je pêche au toc, dans 80% des cas, ces ajustements de la tenue de canne sont suffisants pour présenter l’appât de façon optimale. Lorsque ce n’est pas le cas (prospection d’un poste aux caractéristiques très différentes des autres), il ne faut pas s’entêter et accepter de perdre quelques secondes pour modifier sa plombée !

 Simon Scoda TOC Entre Mythe et Réalité 2  Pour passer creux en toutes circonstances sans perdre de temps, jouez de la tenue de canne !

2. La représentation de la dérive

La dérive dans la pêche au toc, qui pourrait se définir comme le laps de temps écoulé entre le moment où la ligne touche l’eau et le moment où le pêcheur la retire, est un autre concept victime d’affabulations. Tous les schémas nous la représentent par une belle courbe dans la colonne d’eau . La plombée dégressive permettrait de faire passer appât/plombée/guide fil dans cet ordre.

Ceci n’est quasiment jamais observé en réalité, même lorsqu’on pêche  « aval » en dérive naturelle. En effet, cette théorie simpliste  néglige totalement les différences de vitesse de courant qu’il existe aux différents étages de la colonne d’eau.

Le courant le plus puissant se situe généralement en milieu de colonne (au niveau de la plombée). Alors que près du fond (là où se trouve normalement votre appât), le substrat caillouteux hétérogène perturbe l’écoulement du flux. Il n’est plus laminaire et donc ralenti, tout comme votre appât… ce dernier passe donc fréquemment après les plombs (ou à côté), n’en déplaise à certains !

Je vous rassure, ce n’est pas ce qui empêche la truite de mordre ! Ce qu’il est important de garder en mémoire, c’est qu’une dérive est réussie quand :

  • votre appât passe bien au ras du fond (le fait de sentir qu’on pêche creux s’acquiert avec l’expérience)
  • le dragage est limité au maximum (l’appât suit la veine de courant choisie sans la couper)
  • la bannière n’est pas trop tendue (un léger mou permet à la truite de bien aspirer l’esche et limite les vibrations indésirables)

C’est sur ces points qu’il faut travailler !

 Simon Scoda TOC Entre Mythe et Réalité 3

Ce n’est certainement pas le ver qui s’est présenté en premier à la truite, mais le résultat est là !

3. Le choix du diamètre du nylon pour la pêche au toc

« Aujourd’hui, la pêche était dure, aucune touche en 10/100. Et dès que je suis passé au 8/100, je les ai enchaînées ». Vous avez sans doute déjà entendu ce genre de remarques farfelues.  Pourtant, il est hautement probable que la truite ne perçoive aucune différence entre ces 2 diamètres de nylon.

La finesse n’a pas pour vocation à soustraire le nylon à la vue des truites (essayez de pêcher en direct avec du fil fluorescent, vous seriez surpris du résultat !) mais plutôt de présenter l’appât de la meilleure façon qui soit. Le choix du diamètre du nylon doit conduire à un montage homogène.

Comment une petite larve peut-elle se comporter naturellement au bout de gros nylon en 18/100 ?

Un tel bas de ligne briderait trop les mouvements de l’appât et l’empêcherait d’atteindre le fond. Une esche si légère s’accommodera mieux d’un bas de ligne en 12/100, dont la solidité est suffisante dans l’immense majorité des cas.

Pour le corps de ligne, l’affinage sert à faciliter le lancer : par exemple, le pêcheur qui utilise une canne fil intérieur en été a intérêt à diminuer le diamètre du corps de ligne pour garder un coulissage optimal avec des plombées légères, un nylon en 12/100 peut être utilisé en corps de ligne.

En dehors de quelques cas particuliers, la course à l’affinage ne se justifie pas vraiment. Elle ne sert à certains qu’à valoriser leurs belles prises d’une pseudo plus-value…

Personnellement, je préfère  abréger au maximum les combats, car leurs conséquences sur la santé des poissons sont très néfastes quand ils s’éternisent. Surtout, il ne sert à rien de mettre l’absence de touche sur le compte d’un diamètre trop important de la ligne ! Mieux vaut creuser d’autres pistes, en particulier le choix des postes, le type d’appât (ou sa grosseur)… etc. Nous y reviendrons !

Simon Scoda TOC Entre Mythe et Réalité 4

Pour des truites de ce calibre dans les eaux fortes printanières, un bon 14/100 n’est pas superflu !

4. Le choix de l’hameçon

L’hameçon est incontestablement l’élément le plus important de votre montage pour la pêche au toc . C’est le lien ultime entre la truite et le pêcheur. S’il convient de ne pas négliger son choix.  Interrogeons-nous quand même sur le bien fondé de la diversité de l’offre actuelle.

Rares sont les consensus à son sujet. Par exemple, au niveau de la couleur, les uns l’adaptent à la teinte de l’appât, les autres prônent le nickelé en tout circonstance. Pour la forme également, les débats font rage entre adeptes des courbures arrondies, des formes Crystal, ou anti- décroche.

Difficile de s’y retrouver ! Si l’on s’interroge beaucoup sur la couleur et la forme de la courbure, on oublie trop souvent une autre caractéristique essentielle : la force de fer. L’influence de la forme sur le décrochage est sans commune mesure avec celle de la force de fer. (Bien que le marketing tende à nous le faire oublier…).

Un excellent piquant et une relative finesse de fer permettent une pénétration optimale dans la mâchoire de la truite. Revers de la médaille, les hameçons trop fins ont tendance à s’ouvrir lors des combats un peu trop musclés…

Ainsi, j’utilise toujours une  force de fer la plus faible possible relativement à la taille des truites convoitées (là aussi, tout est affaire de compromis).

Pour enfiler teignes, vers ou sauterelles (90% des cas pour ma pratique) les Garbolino 4150 NI  sont très adaptés. J’adapte simplement la taille à la grosseur de l’appât : 8/10/12 voire 14 pour les micro-vers qui font fureur dans les maigres radiers estivaux . Pour les appâts épinglés, je préfère une tige courte, type Garbolino 4110 NI

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Victime d’un Gamakatsu 1040R n°10 !

 

A bientôt

Simon SCODAVOLPE

 

 

 

 

Fermeture de la pêche de la truite au toc. FIN DE SAISON DANS LES ALPES DU SUD

Acte 2 : 05, plus froid et généreux.

Après un mois d’août chaud et sec, les conditions ne changent pas radicalement en septembre. Le soleil reste de la partie. Toutefois, à la faveur de nuits de plus en plus longues, la température de l’eau tend à baisser tout au long du mois, pour descendre en dessous des 10°C à l’approche de la fermeture (le 5 octobre dans les Hautes Alpes). Cette perte d’une poignée de degrés est classiquement corrélée à un regain d’activité des salmonidés, 2014 n’aura pas dérogé à la règle.

Plus qu’au niveau quantitatif, c’est qualitativement que le changement est remarquable : les poissons acceptent désormais de se saisir de proies de taille standard et sont capturables au toc avec des appâts classiques (nous avons invariablement utilisé des petites teignes « Appâts Michel » eschées sur des hameçons Gamakatsu 1040R n° 10).

Coline a peu pêché depuis fin juillet. Elle met fin à sa disette halieutique par un gueuleton queyrassien, le temps d’une après midi en solitaire sur le Guil :

 

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Coups du soir pour les deux dernières semaines

Les deux dernières semaines seront marquées par une série de coups du soir, près de la maison, sur les cours d’eau du Briançonnais autour de 1400 m d’altitude (Durance, Clarée et Cerveyrette). La taille moyenne des prises n’a rien à voir avec celle des semaines précédentes, et nous avons la chance de toucher une bonne proportion de truites entre 35 et 40 cm. Vu l’altitude, nous sommes comblés.

Nous avons utilisé les cannes Extreme Trout AN en 3,20 ou 3,50m, selon la largeur du secteur, couplées au moulinet ATR-65.  Quelques photos reflétant l’ambiance automnale dans les Hautes Alpes :

 

FDS4 paysage fermeture pêche truite fin de saison Septembre Alpes du Sud Haute Provence

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 xxxx 8 fermeture pêche truite fin de saison Septembre Alpes du Sud Haute Provence

Truites de la Clarée

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Fermeture de la pêche de la truite au toc aux appâts naturels. Méditerranéenne de la Durance amont

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Fario de la Guisane

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L’après- midi de la fermeture de la pêche de la truite au toc

Le dimanche après-midi de la fermeture, la saison s’achève en apothéose sur les bords de la Cerveyrette. Les truites se mettent à table durant deux bonnes heures, mettant la rivière en ébullition. Des poissons de taille honorable, attablés devant les pierres, dans un état d’appétence exceptionnel, autorisant même la pêche à vue. Etant un assidu du parcours, je m’étonne de voir de si beaux individus. Aucune de mes sorties précédentes ne m’avaient laissé présager une telle densité. Toujours difficile de sortir l’appareil photo en de telles circonstances, on se contentera de ça :

FDS14 fermeture pêche truite fin de saison Septembre Alpes du Sud Haute Provence

Truite de la Cerveyrette, un des dernières de 2014…

Le moment de les laisser au repos

Bien que nous nous octroyons de temps à autres le plaisir de manger des truites (sans aucun sentiment de lèse-sportivité), ces géniteurs sains et remplis de gamètes ont pu regagner leur élément en pleine forme. Souhaitons-leur d’excellentes conditions hydrologiques pour leurs ébats à venir !

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FDS16 fermeture pêche truite fin de saison Septembre Alpes du Sud Haute Provence

A bientôt !

Simon SCODAVOLPE

 

 

 

 

 

 

 

 

La fermeture de la pêche de la truite vient déjà d’avoir lieu dans la plupart des départements réciprocitaires français.

Un Août sec après une longue période maussade

Après un printemps et un mois de juillet relativement maussades (si l’on excepte quelques furtifs épisodes de chaleur en juin), les niveaux des cours d’eau de montagne des Alpes du Sud sont restés globalement tendus durant la première partie de l’été.

Par la suite, un mois d’août très sec  a permis de retrouver des conditions plus conformes aux normales saisonnières, à savoir une eau bien réchauffée (dépassant 14°C en fin de journée dans les cours d’eau principaux) et des débits faibles.  Ce sont les conditions estivales (somme toute assez difficiles) que j’ai rencontré début septembre, lors de mes 2 excursions dans la haute vallée du Verdon. Dont les parcours feront l’objet d’un article spécifique dans la rubrique « coins de pêche ». Elles ont nécessité un affinage considérable des techniques de pêche :

La première venue, en famille, fut dédiée à une exploration des lieux nouvellement découverts, en prévision de la traditionnelle sortie annuelle que j’organise avec les autres pêcheurs de la revue Salmo. En cette première semaine de septembre, les truites se sont montrées actives mais sélectives.

Leur qualité et leurs robes attrayantes, fruits d’une gestion patrimoniale tout à fait efficace, ont compensé leur taille modeste (nul doute que les eaux fortes du printemps nous aurait rapporté des spécimens d’un tout autre calibre, vue la capacité d’accueil du Verdon à ce niveau). Lors des coups du matin (jusqu’à 10h), les farios postées dans les veines de courant, se ruaient sur les teignes.

Une pêche de la truite pas simple pour cette fermeture

Dès l’apparition du soleil (et de la chaleur), elles devenaient quasiment imprenables au toc mais restaient capturables à la mouche artificielle (il faut dire que nous n’avions pas de nymphe ni de mouches naturelles pour continuer à pêcher avec nos extreme trout…), elles se sont même montrées franchement gobeuses sur les affluents.

Dès le début de la semaine, nous avons opté pour la stratégie suivante : coup du matin et du soir sur le Verdon (moments coïncidant avec une température d’eau correcte), et milieux de journée sur les affluents à altitude supérieure pour y trouver une ambiance plus fraîche et une eau plus brassée. Elle nous a plutôt bien réussi ; voici pèle mêle quelques images des cours d’eau du haut Verdon et de leur habitantes :

SCODA 1 fermeture pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

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Quelques poissons pris en sèche :

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Le week-end d’après, c’est avec Olivier Plasseraud, Olivier Grimal et Gilles Cousin de la revue Salmo que je reviendrai sur les lieux :

SCODA10 fermeture pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

Malgré un léger coup d’eau dans la semaine au passage d’une perturbation orageuse, les conditions sont restées assez similaires. C’est donc avec la même logique que nous abordons la pêche. Je retrouve mon compère Olivier Grimal pour une journée en duo. Ce dernier profite du samedi après-midi pour me démontrer (une énième fois) que la mouche naturelle n’a pas d’égal pour déclencher des truites très discriminantes, rechignant à s’emparer des esches traditionnelles (il a quand même attendu d’avoir une paire de truites maillées d’avance au compteur, avant de me proposer quelques unes de ses bébêtes diaboliques, me voyant sombrer dans un état de désappointement le plus total).  Ambiance de cette après-midi sur la Chasse, près de Colmars :

SCODA11 truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

 

SCODA12 fermeture pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

SCODA13 pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

A bientôt pour la deuxième partie du mois de septembre, dans le 05 cette fois, avec des températures plus froides et des poissons plus gros !

Simon SCODAVOLPE

 

 

 

 

Avant de parler pêche du saumon de fontaine, nous devons apprendre à le connaître. L’omble de fontaine (Salvelinus fontinalis), appelé saumon de fontaine par abus de langage, est un poisson atypique à plus d’un titre.

Originaire d’Amérique du nord (c’est la fameuse truite mouchetée au Canada), on a introduit ce sympathique salmonidé dans certains milieux de haute montagne où la truite peine à s’implanter.

La pêche du saumon de fontaine

Souvent décrié à cause de cette origine outre-Atlantique, sa faible espérance de vie et les milieux pauvres qu’il fréquente ne lui permettent pas d’atteindre des tailles record, limitant l’intérêt des traqueurs de gros poissons. Personnellement, je retiens surtout sa plastique avantageuse, son assiduité à fréquenter la couche de surface (autorisant la pêche en sèche à vue), ainsi que son appétence naturelle.

2 omble de fontaine

Pour trouver l’omble de fontaine, il faut rechercher les endroits où il a été introduit; parfois avec succès puisque on recense de nombreux cas de naturalisation. En général, vous serez amené à monter au-delà de 2000m en torrent, et même jusqu’à plus de 2700m en lac ! 

En lac de montagne :

3 pêche saumon de fontaine omble lac de montagne

Dans les plans d’eau de haute montagne, le saumon de fontaine s’active quelques jours après le dégel. Préférentiellement sur les bordures et au niveau des zones peu profondes, plus vite réchauffées. Au dessus de 2500/2600m, il s’alimente tout au long de la saison. Ainsi il devient la cible privilégiée du pêcheur randonneur au mois d’août. Alors que les truites de l’étage inférieur deviennent rétives et sélectives. Le vairon mort manié est la technique phare en début de saison, en utilisant une monture Plasseraud de 2 à 3 grammes.

La pêche aux leurres qui mise sur l’agressivité est aussi toute indiquée, en particulier avec de petits Jerkbait en taille 50. Le saumon de fontaine possède un tropisme alimentaire de surface, et gobe allègrement les insectes déplacés au gré du vent. La pêche à la mouche est ma technique favorite. Privilégiez les mouches à draguer (sedges en chevreuil et sauterelles en mousse) en présence de surface ridée. Et affinez vos modèles si nécessaire en cas de pêche à vue (petits sedges sombres, culs de canard).

4 pêche saumon de fontaine omble mouche

En torrent de montagne :

5 pêche saumon de fontaine omble toc

Dans les ruisseaux caillouteux de haute montagne constituent un second biotope de choix pour l’omble de fontaine. Ils présentent des coups multiples et variés. L’eau y est souvent très froide et le milieu pauvre en ressources nutritives. Recherchez donc les poissons dans les amortis, et notamment les secteurs profonds où se concentrent les plus gros individus. Ces saumons de fontaine apprécient les zones moins pentues qui serpentent dans les pelouses alpines riches en insectes, où le courant s’assagit. Vous pouvez pratiquer Mouche et toc selon vos goûts. A la mouche, les modèles à haute flottaison (sedges tout chevreuil) assurent une visibilité suffisante dans ces eaux tumultueuses. Au toc, la teigne est un appât de choix. Utilisez des plombées basses et relativement concentrées.

6 pêche saumon de fontaine omble

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La pêche de la truite au vairon manié possède de nombreuses déclinaisons suivant le milieu où l’on pratique et la monture qu’on utilise. En effet, la prospection des caches « sous la canne » en ruisseau n’a rien à voir avec la pêche des plages du grand cours d’eau, avec une monture à plombée interne.

Si certains sous-types s’accommodent d’un matériel classique, d’autres sont plus exigeants et nécessitent une canne de haute technicité si l’on souhaite pêcher efficacement.

C’est le cas de la traque des grosses truites en grande rivière, ainsi qu’en lac de montagne. Dans les 2 cas, le cahier des charges à remplir est complexe :

  • Longueur d’au moins 3,30 mètres (pour un contrôle suffisant de la ligne)
  • Grosse réserve de puissance sans trop de rigidité (pour sortir de beaux poissons et éviter les décrochages)
  • Faible encombrement (pour les pêcheurs-randonneurs)
  • Légèreté (pour le confort de pêche)
  • Sensibilité tactile (pour les pêches à grande profondeur)

Ces critères sont très difficiles à réunir, la rareté des références disponibles ces dernières années le prouve bien ! Il a fallu attendre la sortie de l’EXTREME TROUT vairon 3,30 mètres 5 brins mise au point par Laurent Jauffret pour combler ce gros manque.

En tant que passionné de pêche en lacs de montagne, je n’ai pas raté l’aubaine !

Dès la sortie de l’étui, j’ai été immédiatement séduit : l’aspect est sobre, classieux et les finitions soignées ; les anneaux micro-guide en grand nombre présagent un guidage optimal de la ligne (vérifié plus tard par une distance de lancer qui s’en ressent vraiment). L’encombrement est minime grâce aux 6 brins ; leur emmanchent est assuré par des Spigot rassurants.

Bref, un sans faute pour le test statique !

Au bord de l’eau, l’excellente impression se confirme : après avoir monté un moulinet d’environ 250 grammes, l’équilibre est bon. L’action est idéale car elle couple sensibilité en tête et réserve de puissance sur le bas du blank. La sonorité impressionnante autorise les pêches à grande distance et/ou profondeur.

Avec ce modèle, vous pourrez lancer sans problème des montures lourdes (jusqu’à 10 gr). Ainsi vous pourrez titiller les cristivomers dans les fosses les plus profondes. Le scion garde une relative souplesse qui facilite les combats, en particulier lors des derniers rush en bordures où le risque de décrochage est maximal.

Ainsi, elle comblera tout particulièrement les pratiquants en milieu lacustre, souvent frustrés par l’absence de modèle spécifique jusqu’alors ; ils disposent désormais d’un outil redoutable unique en son genre !

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Quel poisson magnifique

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Simon et ce poisson leurré grâce à l’Extreme Trout

Pour approfondir vos connaissances sur la pêche en carpodrome, n’hésitez à consulter notre site internet garbolino.fr, et en particulier nos pages dédiées à la pêche de la truite, et suivez nous sur notre chaîne Youtube.